Direction de la séance |
Projet de loi Souveraineté alimentaire et agricole (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 251 , 250 , 184, 187) |
N° 469 30 janvier 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. SALMON et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT, BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et MELLOULI et Mmes OLLIVIER, PONCET MONGE, SENÉE, SOUYRIS et Mélanie VOGEL ARTICLE 2 |
Alinéa 9
Après le mot :
compétences
rédiger ainsi la fin de cet alinéa :
en matière de transitions agroécologiques et climatiques et d’agriculture biologique, de gestion d’entreprise, de numérique, ainsi qu’en renforçant leur socle de connaissances dans les domaines des techniques agronomiques et zootechniques ;
Objet
L’objectif de cet amendement est de réintroduire dans les politiques de formation les objectifs du plan Enseigner à produire autrement 2. Ce plan ministériel a déjà conduit, entre 2020 et 2024, à la rénovation de tous les diplômes de l’enseignement agricole. Les derniers Brevets de Technicien Supérieur Agricole rénovés seront mis en œuvre à la rentrée 2025. Les rénovations prévoient un développement des compétences en matière de transition agroécologique et climatique. Ces compétences sont précieuses à tous les apprenants lorsqu’ils s’insèrent dans le monde du travail.
Ainsi, la modification des objectifs de formation dans la présente loi d’orientation agricole conduirait à des complications administratives, en particulier en modifiant le contenu de diplômes tout juste rénovés. Les besoins de compétences en matière de transition agroécologique et climatiques se ressentent déjà sur le marché de l’emploi agricole.
Ainsi le secteur de l’agriculture biologique concentre 16% de l’emploi agricole, pour 10% des surfaces. 30 à 50% des candidats à l’installation agricole veulent le faire en bio. Or la technicité de ce mode de production (gestion des adventices et des ravageurs sans possibilité de les éliminer totalement, gestion de la fertilisation sans fertilisant chimique...) demande des compétences bien spécifiques.
Pour s’assurer du maintien de ces emplois dans toute la filière, sécuriser les objectifs de formation semble être un des leviers d’actions de l’Etat. Les formations en bio ne représentent que 5% de l’offre de formations production, transformation et commercialisation de l’enseignement agricole public, inégalement réparties selon les territoires et les cursus. Hors formation en bio, AgroParisTech souligne, dans son diagnostic de compétences des cadres agricoles, que les formations agricoles manquent d’une approche technique de l’agroécologie qui permette véritablement de savoir produire en bio.
Cet amendement est issu des propositions de la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique et du SNETAP-FSU.