Direction de la séance |
Projet de loi Souveraineté alimentaire et agricole (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 251 , 250 , 184, 187) |
N° 421 rect. ter 4 février 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. Michaël WEBER, TISSOT et MONTAUGÉ, Mme ARTIGALAS, MM. BOUAD, CARDON, MÉRILLOU, MICHAU, PLA, REDON-SARRAZY, STANZIONE et KANNER, Mmes BÉLIM, BONNEFOY et ESPAGNAC, MM. JACQUIN et KERROUCHE, Mme MONIER, MM. UZENAT, VAYSSOUZE-FAURE, LUREL, GILLÉ et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 2 |
Alinéa 18, première phrase
Compléter cette phrase par les mots :
et de la préservation de l’environnement et de la biodiversité en milieu agricole
Objet
Cet amendement des sénateurs du groupe Socialiste, écologiste et républicain (SER) vise à ajouter dans le programme national d’orientation et de découverte des métiers agricoles, des actions à destination de tous les élèves des écoles élémentaires, en matière de sensibilisation aux enjeux écologiques en milieu agricole .
Les milieux agricoles sont des écosystèmes à part entière et l’interdépendance entre biodiversité et agriculture est au fondement de tout savoir agronomique qu’il convient de replacer au centre des pratiques agricoles.
Les milieux agricoles sont aussi des écosystèmes à part entière et les variétés potagères, fruitières, céréalières, ou espèces animales sont des constituantes de biodiversité. En parallèle, des espèces dépendent de ces milieux et apportent des services indispensables au développement de l'agriculture elle-même. Par exemple, sans insectes pollinisateurs, 65 à 95% des fruits et légumes que nous mangeons n’existeraient pas.
Sans la biodiversité, et malgré toutes les technologies mécaniques et pétrochimiques, l’agriculture même moderne n’aurait pas les capacités de production, ni d’adaptation aux changements globaux. Sans la biodiversité, l’agriculture devrait traiter plus, fertiliser plus car les auxiliaires des cultures ne réguleraient plus les ravageurs et la vie du sol n’assurerait plus ses fonctions.
Le programme d’orientation et de découverte ne peut, dès lors, faire l’impasse sur la disparition d’habitats naturels induite par des pratiques agricoles intensives, illustrée par la disparition de plus de 30% de l’abondance des oiseaux inféodés aux milieux agricoles.
La gestion intensive a également mené à une standardisation des races animales et des variétés végétales, par sélection génétique, pour augmenter leur rendement ce qui se traduit par une érosion de la diversité génétique. Le déclin d’habitats naturels en zones agricoles avec la destruction des infrastructures agro-écologiques tel que les haies est une problématique qui doit faire l’objet d’une sensibilisation dès le plus jeune âge