Direction de la séance |
Projet de loi Souveraineté alimentaire et agricole (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 251 , 250 , 184, 187) |
N° 35 rect. bis 4 février 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. PLA, MÉRILLOU, MICHAU et STANZIONE, Mme BÉLIM, M. BOURGI et Mmes CANALÈS, CONWAY-MOURET, ESPAGNAC, Gisèle JOURDA, LUBIN et MONIER ARTICLE 2 |
Alinéa 8
Remplacer les mots :
, y compris celles en situation de handicap dans le cadre de leurs différents parcours de scolarisation
par les mots :
et plus particulièrement la formation des femmes agricultrices et les travailleurs saisonniers ainsi que les personnes en situation de handicap dans le cadre de leurs différents parcours de scolarisation
Objet
L’activité agricole est cyclique, par nature, les productions étant organisées en fonction des saisons. Pour répondre aux besoins, lors des récoltes, tailles, traitements…les exploitants agricoles ont dès lors recours aux travailleurs saisonniers, qui font partie intégrante du modèle agricole.
Le travail saisonnier est au cœur de la réflexion à mener pour assurer le renouvellement des générations, il est regrettable qu’il ne soit jamais mentionné dans le projet de loi.
Afin de fidéliser cette main d’œuvre dans un secteur identifié parmi les secteurs en tension, les travailleurs saisonniers devraient être davantage incités à suivre des dispositifs de formation, ce d’autant qu’ils peuvent devenir de potentiels repreneurs d’exploitation.
En outre, dans les lycées agricoles et dans les entreprises de formation, les filles ne représentent que 32 % des élèves, l'orientation des femmes vers des niveaux d'études générales supérieures se fait plus souvent au détriment d'un passage par une formation agricole, qui conditionne l'obtention des dotations « jeunes agriculteurs » ouvrant droit aux prêts bonifiés et autres subventions. La complexité des trajectoires d'installation des femmes, à la différence des processus d'installation des hommes, est aussi fortement génératrice d'exclusions.
Finalement, l'accès précoce des femmes à la profession demeure rare et répond souvent aux impératifs familiaux (remplacer un frère absent ou qui ne souhaite pas reprendre l'exploitation), et ce d’autant que seules 13 % de filles figurent parmi les « héritiers » agricoles.
Pour encourager le renouvellement des générations et inciter les jeunes filles à s’engager dans cette profession,