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Direction de la séance

Projet de loi

Finances de fin de gestion pour 2024

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 155 , 159 )

N° 2 rect.

22 novembre 2024


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. UZENAT et COZIC, Mme BRIQUET, MM. KANNER et RAYNAL, Mme BLATRIX CONTAT, M. ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. FÉRAUD, JEANSANNETAS, LUREL

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2


Après l’article 2

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 137 de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024 est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa, le montant : « 45 057 825 520 € » est remplacé par le montant : « 45 071 825 520 € » ;

2° Le tableau du second alinéa est ainsi modifié :

a) Avant la dernière ligne, est insérée une ligne ainsi rédigée :

« 

Prélèvement sur les recettes de l’État destiné à compenser le financement par les régions de l’extension du « Ségur » dans le secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif pour l’année 2024

14 000 000

 » ;

b) À la dernière ligne de la seconde colonne, le montant : « 45 057 825 520 € » est remplacé par le montant : « 45 071 825 520 € ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Objet

Cet amendement vise à compenser la mesure de l’extension de la Prime Ségur aux organismes de formation en travail social.

Le 25 juin 2024, un accord a été agréé par le Gouvernement afin d’étendre la prime « Ségur » à l’ensemble des professionnels non concernés dans le secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif, dont les organismes de formation en travail social.

Cette mesure, rétroactive au 1er janvier 2024, n’a pas été concertée avec les régions et n’est pas compensée par l’Etat. Or, la mise en œuvre de dispositions en cours d’année budgétaire, décidées sans concertation préalable, place les collectivités régionales dans une situation d’impasse financière, alors même qu’elles ont voté leur budget 2024 au mois de décembre 2023.

Si cette mesure représente une avancée sociale importante pour le secteur, qui connaît une crise d’attractivité préoccupante, elle ne peut être imposée sans discussion préalable aux collectivités dont la situation budgétaire est particulièrement fragilisée.

Afin de permettre aux régions de mettre en œuvre cette extension du Ségur, cet amendement demande une compensation intégrale par l’État, à hauteur de son coût annuel estimé à 14 millions d’euros.

Cet amendement a été travaillé avec Régions de France.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.