Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2025 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 143 , 144 ) |
N° I-923 20 novembre 2024 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. COZIC, Mme BLATRIX CONTAT, MM. KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. ÉBLÉ et FÉRAUD, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS et LUREL, Mmes ARTIGALAS, BÉLIM, BONNEFOY, BROSSEL et CANALÈS, MM. CARDON, CHAILLOU et CHANTREL, Mmes CONCONNE et DANIEL, MM. DARRAS, FAGNEN et GILLÉ, Mme HARRIBEY, MM. JACQUIN et JOMIER, Mme Gisèle JOURDA, M. KERROUCHE, Mmes LE HOUEROU, LINKENHELD et LUBIN, MM. MARIE et MÉRILLOU, Mme MONIER, M. MONTAUGÉ, Mme NARASSIGUIN, MM. OUIZILLE, PLA et REDON-SARRAZY, Mme Sylvie ROBERT, MM. ROIRON, ROS, STANZIONE, TEMAL, TISSOT, UZENAT, Mickaël VALLET, VAYSSOUZE-FAURE, Michaël WEBER, ZIANE et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 31 |
Après l’article 31
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Au premier alinéa du I de l’article 1407 ter du code général des impôts, les mots : « Dans les communes classées dans les zones géographiques mentionnées au I de l’article 232, » sont supprimés.
Objet
Le présent amendement du groupe SER vise à permettre à toutes les communes, qu'elles soient classées ou non en zones « tendues », de décider d’une majoration de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires (THRS).
Actuellement, seules les communes situées en zones caractérisées par un fort déséquilibre entre l’offre et la demande de logements peuvent appliquer cette mesure. Or, le classement en zones tendues ne couvre pas l’ensemble des territoires où l’augmentation de résidences secondaires pèse sur l’accès au logement pour les habitants, notamment dans des communes disposant de peu de logements sociaux.
En supprimant cette restriction, l’amendement étend aux communes non classées en zone tendue la possibilité de délibérer pour majorer la cotisation de taxe d'habitation sur les résidences secondaires, dans une fourchette de 5 % à 60 %. Cette mesure permettrait d’adapter la fiscalité aux réalités locales, en influant de manière ciblée sur le marché immobilier là où l’excès de résidences secondaires crée des tensions et freine l’accès au logement pour les résidents permanents. Par ailleurs, cette majoration constituerait une ressource supplémentaire pour ces collectivités, leur permettant de financer des politiques de soutien à l’habitat et à l’attractivité locale.
En généralisant l’accès à cet outil fiscal, cet amendement propose une réponse adaptée aux besoins de nombreuses communes, souvent situées en zones rurales ou semi-rurales, qui subissent les conséquences d’un nombre croissant de résidences secondaires sans pouvoir recourir à la majoration de la THRS.