Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2025 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 143 , 144 ) |
N° I-39 rect. 22 novembre 2024 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. LEVI, Mme SOLLOGOUB, MM. BONHOMME, LONGEOT, HENNO, HOUPERT, LAUGIER, FARGEOT, KLINGER, PELLEVAT, HINGRAY et Jean-Michel ARNAUD, Mme BILLON, M. Pascal MARTIN, Mme Olivia RICHARD, M. COURTIAL et Mme HERZOG ARTICLE 11 |
I. – Alinéa 8
1° Première phrase
Remplacer le montant :
1,1
par le montant :
1,3
2° Deuxième phrase
Remplacer le montant :
100
par le montant :
300
II. – Alinéa 10
Remplacer le montant :
3,1
par le montant :
3,5
III. – Alinéa 11
Remplacer le montant :
100
par le montant :
500
IV. – Pour compenser la perte de recettes résultant des I à III, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
L'article 11 du projet de loi de finances pour 2025 instaure une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, créant des effets de seuil particulièrement brutaux qui méritent d'être atténués.
Cette contribution exceptionnelle conduit à des taux d'imposition effectifs très élevés :
30,15% pour les entreprises ayant un chiffre d'affaires entre 1 et 3 milliards d'euros
35,3% pour celles dépassant 3 milliards d'euros Ces taux se situent significativement au-dessus de la moyenne européenne de 21%, créant un désavantage concurrentiel majeur pour nos entreprises.
Le mécanisme de lissage prévu dans l'article (sur 100 millions d'euros au-delà du seuil de 1 milliard, et sur 100 millions au-delà de 3 milliards) s'avère insuffisant pour plusieurs raisons :
La brutalité de l'effet de seuil :
Pour les entreprises autour de 1 milliard d'euros de CA, le passage du taux normal à 30,15% est trop abrupt
Pour celles proches de 3 milliards, l'augmentation à 35,3% crée un choc fiscal majeur
Le lissage actuel ne permet pas une progression suffisamment graduelle
Impact sur la compétitivité :
Les entreprises à l'international subissent une distorsion de concurrence
Le différentiel avec le taux moyen européen devient excessif
Risque de délocalisation des sièges sociaux
Conséquences économiques :
Frein potentiel aux investissements
Impact sur les décisions de croissance des entreprises
Effet dissuasif sur l'implantation d'entreprises étrangères
Cet amendement propose donc d'élargir les plages de lissage :
De 1 à 1,3 milliard (au lieu de 1,1) avec un lissage sur 300 millions
De 3 à 3,5 milliards (au lieu de 3,1) avec un lissage sur 500 millions
Cette modification permettrait de maintenir l'objectif de contribution des grandes entreprises au redressement des comptes publics tout en préservant leur compétitivité internationale.