Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2025 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 143 , 144 ) |
N° I-280 rect. 22 novembre 2024 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. ANGLARS, Daniel LAURENT, MANDELLI et BAS, Mme LOISIER, MM. HOUPERT et KLINGER, Mme BELRHITI, M. PAUL, Mme Pauline MARTIN, M. GENET, Mme MICOULEAU, MM. PANUNZI, SOL, REYNAUD, MICHALLET et BELIN, Mmes DUMONT, DREXLER et LASSARADE, MM. CAPUS, GUERET et Jean-Baptiste BLANC et Mme BONFANTI-DOSSAT ARTICLE 19 |
Alinéa 64
Rédiger ainsi cet alinéa :
G. – À la première phrase du troisième alinéa de l’article 793 bis, le montant : « 500 000 € » est remplacé par le montant : « 600 000 € » ;
Objet
Cet amendement vise à étendre le rehaussement du seuil d’exonération partielle des droits de mutation à titre gratuit pour les transmissions de terres agricoles, afin que le plafond de 600 000 euros s’applique à toutes les transmissions et non uniquement à celles conclues dans le cadre d’un bail avec un jeune agriculteur. Actuellement, si la transmission d’une exploitation agricole sous forme d’entreprise bénéficie du dispositif fiscal avantageux du « Pacte Dutreil » (avec une exonération à hauteur de 75 % de la valeur de l’entreprise ou des titres de société, sans plafond), les terres agricoles, pourtant essentielles comme outil de production de l’exploitant, ne bénéficient pas des mêmes conditions fiscales.
Le foncier agricole constitue le cœur de l’activité agricole, et il est injuste que sa transmission soit pénalisée fiscalement par rapport à d’autres actifs professionnels. L’exonération partielle des droits de mutation, ramenée à 50 % au-delà du seuil de 600 000 euros, doit donc être élargie pour inclure toutes les transmissions de biens ruraux donnés à bail à long terme, de biens donnés à bail cessible hors cadre familial, et des parts de groupements fonciers agricoles correspondant à de tels biens, quel que soit le bénéficiaire du bail.
Cette harmonisation fiscale permettra de mieux soutenir la transmission des terres agricoles et de garantir que le foncier, indispensable à la production agricole, soit préservé et valorisé dans toutes les situations de transmission, répondant ainsi aux enjeux de renouvellement des générations et de pérennité des exploitations agricoles.