Direction de la séance |
Proposition de loi Adapter le droit de la responsabilité civile aux enjeux actuels (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 389 , 388 ) |
N° 3 rect. octies 12 mars 2024 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes JOSEPH, GRUNY et DEMAS, M. PACCAUD, Mme JOSENDE, M. LAMÉNIE, Mmes Laure DARCOS et BERTHET, MM. PANUNZI, Henri LEROY, SAUTAREL, BURGOA et CADEC, Mme GOSSELIN, MM. PELLEVAT et SAVIN, Mme VENTALON, MM. DARNAUD et BRISSON, Mme IMBERT, M. de LEGGE, Mme EUSTACHE-BRINIO, M. LEFÈVRE, Mme PLUCHET, MM. NATUREL et FOLLIOT, Mmes DUMONT et DI FOLCO, M. GENET, Mmes PETRUS, MULLER-BRONN et BORCHIO FONTIMP, MM. BELIN et SIDO, Mme AESCHLIMANN, M. REYNAUD et Mmes DREXLER et NÉDÉLEC ARTICLE UNIQUE |
Après l’alinéa 5
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Les effets sonores causés par les enfants dans les services aux familles, les aires de jeux pour enfants et les installations similaires ne sont pas des troubles anormaux de voisinage.
Objet
L’article unique de cette proposition de loi vise à limiter les conflits de voisinage entre les nouveaux habitants d’un territoire et les acteurs économiques, culturels ou touristiques. Cependant, sa formulation évacue la situation spécifique des crèches. En effet, de nombreuses crèches sont victimes de conflits de voisinages en raison du fait que certains habitants situés à leur proximité considèrent que les enfants font trop de bruit. Les crèches font ainsi l’objet de refus de mise à disposition de l’usage des espaces communs au droit du local de la crèche, de refus d’autorisation d’aménagements des espaces communs à usage privatif ou de restrictions d’usage des espaces communs et privatifs par une copropriété, contraires aux intérêts des enfants. Cet amendement vise précisément à permettre la création d’un cadre serein pour le bien-être des enfants, en interdisant l’assimilation de leurs bruits à un trouble anormal de voisinage. Il serait paradoxal que la spécificité de ces bruits ne soient pas pris en compte, alors que beaucoup a été fait dans la défense du patrimoine sensoriel de nos territoires, à juste titre légitime. Cette prise en compte contribue donc à l’affirmation de la liberté individuelle des plus jeunes, mais aussi à la croissance épanouie à laquelle ils ont droit. Cet amendement définit ainsi un cadre juridique qui permettra à tous les enfants accueillis en crèche de disposer des mêmes droits dans leur espace extérieur : celui de jouer !