Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2024 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 127 , 128 , 132) |
N° I-622 rect. bis 23 novembre 2023 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. DHERSIN, LONGEOT, BONNECARRÈRE et HENNO, Mmes DEVÉSA et SOLLOGOUB, MM. COURTIAL et LAUGIER, Mme VERMEILLET, MM. Stéphane DEMILLY, KERN, CAPO-CANELLAS, HINGRAY et VANLERENBERGHE et Mme SAINT-PÉ ARTICLE 5 DUODECIES |
I. - Après l'alinéa 1
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
...° Au premier alinéa du 1 de l'article 32, le taux : « 30 % » est remplacé par le taux : « 40 % » ;
II. - Après l'alinéa 3
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
...° La première phrase du cinquième alinéa est complétée par les mots : « , à l’exception des activités de location directe ou indirecte de locaux d’habitation meublés ou destinés à être meublés, pour lesquelles le chiffre d’affaires est diminué d’un abattement de 40 %, autres que ceux mentionnés au 3° du III de l’article 1407 ».
III. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Cet amendement propose d’harmoniser à 40 % le taux d’abattement des revenus fonciers en location nue (micro-foncier) et en location meublée (micro-BIC) qu’il s’agisse de locations de courte ou de longue durée à l’exception des chambres d’hôtes qui continueraient à bénéficier d’un taux plus avantageux . Il ne modifie pas les plafonds respectifs à partir desquels la déclaration des revenus au réel s’impose (77 700 pour les meublés, 188 700 pour les meublés touristiques classé sou les chambres d’hôte), 15 000 euros pour les locations nues).
Le régime fiscal conduit aujourd’hui à sortir du marché de la location de longue durée des biens destinés à la location touristique. Alors qu’une véritable crise du logement est observée, il est proposé d’inciter les propriétaires à destiner leur bien à la location nue de longue durée. La location meublée de longue durée n’a pas vocation non plus à être privilégiée par rapport à la location nue alors que le rapport IGF-CGEDD de janvier 2016 "Évaluation de politique publique : Le logement locatif meublé" estime à 400 millions d’euros la dépense fiscale liée au régime dérogatoire de la location meublée.