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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2023

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 114 , 115 , 118, 119)

N° I-185

17 novembre 2022


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Défavorable
Tombé

MM. BENARROCHE, BREUILLER, PARIGI, GONTARD et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et LABBÉ, Mme PONCET MONGE, M. SALMON et Mme Mélanie VOGEL


ARTICLE 14 TER


I. Après l’alinéa 6

Insérer un paragraphe ainsi rédigé :  

…. – Le seuil de 25 % mentionné au 1° du I du présent article est réduit de moitié pour les communes qui remplissent les deux conditions cumulatives suivantes :

1° Elles sont éligibles en 2022 à la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale prévue à l’article L. 2334-15 du code général des collectivités territoriales ou à la dotation de solidarité rurale définie à l’article L. 2334-22-1 du même code ; 

2° Leur effort fiscal est supérieur en 2022 au double de l’effort fiscal moyen des communes appartenant au même groupe démographique.

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

.... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Objet

Cet amendement a pour objet d’assouplir les conditions d’éligibilité des communes les plus fragiles au bouclier énergétique prévu à l’article 14 ter du projet de loi de finances pour 2023. 

L’un des critères d’éligibilité au bouclier énergétique est la constatation d’une baisse de l’épargne brute de 25 %. Ce seuil est particulièrement élevé pour les communes les plus fragiles, surtout pour celles qui présentent une pression fiscale très élevée.

Ces communes, caractérisées par une faible richesse fiscale ainsi que la pauvreté de leur population ne pourront compenser cette baisse de l’épargne auprès du contribuable local. Pour ces communes, le seuil de baisse de l’épargne est ramené à 12,5 %. 

Par cet amendement, les auteurs souhaitent éviter les effets de bord pour les collectivités que l’on pourraient qualifier de vertueuses mais fragiles/pauvres, une catégorie de communes qui auraient fait le choix d’être de bons élèves dans la gestion de leur épargne mais en seraient pénalisées pour faire face aux changements brutaux du marché de l’énergie. 

Lors de son audition par la commission des lois, le ministre Christophe Bechu est d’ailleurs allé dans ce sens déclarant “je prétends qu’à 25 % , non seulement on est trop restrictif, mais qu’on est pousse au crime pour ,ou creuser un déficit 2022 qui permette de justifier qu’en 2023 on a une baisse de sa capacité d’auto-financement qui soit plus importante, ou pour ne pas faire les arbitrages au titre de l’année 2023 qui consisteraient à limiter certaines dépenses (…) il faut retoucher à ces 25 % pour les diminuer (…) il faut pas créer une prime à la mauvaise gestion” 


NB : La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).