Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2023 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 114 , 115 , 118, 119) |
N° I-166 rect. bis 21 novembre 2022 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. ANGLARS, Mmes Laure DARCOS et IMBERT, M. Jean-Baptiste BLANC, Mme DUMAS, MM. CAMBON, BELIN, de NICOLAY, Daniel LAURENT, Bernard FOURNIER et COURTIAL, Mmes Marie MERCIER, BELRHITI et GOSSELIN, MM. RAPIN, CHARON, DARNAUD et PIEDNOIR, Mme VENTALON, M. POINTEREAU, Mmes DUMONT et BERTHET, MM. KLINGER et LEFÈVRE et Mmes RAIMOND-PAVERO et PLUCHET ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9 TER |
Après l’article 9 ter
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I – L’article 199 novovicies du code général des impôts est ainsi modifié :
1° La seconde phrase des 1° et 2° du VI est supprimée ;
2° La dernière phrase des 1° et 2° du A du VII bis est supprimée ;
3° La seconde phrase des 1° et 2° du E du VIII est supprimée ;
4° La seconde phrase des a et b du 3° du XII est supprimée.
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
III. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
L’article 168 de la loi de finances pour 2021 a prorogé de trois ans l'avantage fiscal lié au dispositif Pinel tout en en réduisant progressivement le taux. Il s'agissait de mettre en place une transition vers un dispositif plus efficient.
Mais la baisse actuelle des ventes de logements (en glissement annuel sur le premier semestre 2022, -27% dans l’individuel et -15 % dans le collectif) et le nombre d'agréments HLM qui ne dépassent pas les 90 000 unités par an depuis 2021 (contre 110 000 à 120 000 les années précédentes) sont générateurs d’une inévitable crise du logement.
L’objet de cet amendement est de lutter contre cette baisse des ventes, notamment pour le secteur locatif, en aménageant le dispositif Pinel pour le rendre plus attractif avant sa disparition programmée au 31 décembre 2024.
Les revenus nets de location seraient taxés à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus fonciers. Au-delà des charges aujourd’hui déductibles s’ajouterait l’amortissement de l’immeuble et des gros travaux au taux annuel de 2 %.
L’éventuel déficit foncier serait reportable sur le revenu global sans limitation.
En contrepartie, tous les régimes dérogatoires (Pinel, Scellier, locations meublées professionnelles…), donc les dépenses fiscales associées, seraient ensuite supprimées, à l’exception du Malraux.
Dans l’attente de sa mise en place, il est donc proposé de maintenir les taux de réduction d’impôt tels que prévus en 2022 sur les années 2023 et 2024, date à laquelle le dispositif Pinel prend fin.
Ce laps de temps permettrait de travailler à la mise en oeuvre d’un statut unique du bailleur privé. Ce nouveau statut permettrait de faire rentrer l’immobilier locatif privé dans le champ des activités économiques.