Direction de la séance |
Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2022 (Nouvelle lecture) (n° 189 , 220 ) |
N° 6 25 novembre 2021 |
Question préalableMotion présentée par |
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Mme DOINEAU au nom de la commission des affaires sociales TENDANT À OPPOSER LA QUESTION PRÉALABLE |
Considérant que si un accord est intervenu entre les deux assemblées sur certains articles du projet de loi de financement de la sécurité sociale, des points de désaccord subsistent sur des aspects aussi décisifs que l'absence de stratégie de retour à l'équilibre des comptes de la sécurité sociale à l'issue de la crise, le montant de la compensation de l’État à la sécurité sociale de l'augmentation du budget de Santé publique France en 2021, la prise en charge par la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) d’une partie de la dette et des investissements des hôpitaux, la détermination en LFSS du montant des dotations de la branche maladie aux organismes qu'elle subventionne, ou encore la nécessité d’engager dès à présent la concertation sur le retour à l’équilibre financier de la branche vieillesse ;
Considérant que la trajectoire financière quadriennale présentée par le Gouvernement est incompatible avec l'objectif d'apurement de la dette sociale au 31 décembre 2033 ;
Considérant que la non-compensation au juste niveau du budget de l’Agence nationale de santé publique (ANSP) détériore artificiellement le déficit de la sécurité sociale en 2021 comme en 2020, et rendra plus douloureuses les mesures à prendre pour revenir à l’équilibre des comptes ;
Considérant que la prise en charge par la Cades, à la place de l’État, d’une partie de la dette et des investissements des hôpitaux est totalement injustifiée sur le plan des principes et crée un précédent dangereux de transfert d’une charge indue à cette caisse ;
Considérant qu'il est indispensable que le Parlement se prononce sur le montant des dotations que les régimes obligatoires de base de sécurité sociale versent aux fonds, organismes et agences qu'ils subventionnent ;
Considérant qu’il est nécessaire d’affirmer dès à présent la nécessité de corriger les déséquilibres structurels de la branche vieillesse et de mobiliser les partenaires sociaux à cette fin dans les meilleurs délais ;
Le Sénat décide qu’il n’y a pas lieu de poursuivre la délibération sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022, adopté par l’Assemblée nationale en nouvelle lecture.
Objet
Réunie le 25 novembre 2021, la commission des affaires sociales a décidé de proposer au Sénat d’opposer la question préalable sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022.
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Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2022 (Nouvelle lecture) (n° 189 , 220 ) |
N° 1 25 novembre 2021 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes COHEN, APOURCEAU-POLY et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste ARTICLE 17 |
Supprimer cet article.
Objet
La politique de réduction et exonération de cotisations sociales au nom de la compétitivité économique et du fameux « coût du travail » entraine chaque année une perte de 75 milliards d’euros de recettes pour la Sécurité sociale et autant à l’Etat pour les compenser.
L’article 17 qui organise les transferts financiers pour 2022 entre l’Etat et la Sécurité sociale nous démontre que nous sommes au bout d’un système. D’un côté les hôpitaux sont soumis à une taxe sur les salaires, de l’autre le Gouvernement transfère 1 milliard d’euro de la branche assurance maladie pour financer la branche famille.
Le remplacement des cotisations sociales par la CSG et autres taxes ont atteint un niveau jamais atteint et remet en cause le pilier fondateur de la Sécurité sociale reposant sur le partage de la valeur ajoutée créée puisque désormais les cotisations sociales représentent moins de la moitié des sources de financement de la Sécurité sociale.
Le financement de la « branche perte d’autonomie » par les salarié.es et les retraité.es n’est pas acceptable.
Nous refusons cette fiscalisation et cette Etatisation toujours plus forte de la Sécurité sociale et défendons un système fondé sur la cotisation sociale et la gestion démocratique des représentant.es des salarié.es et des employeur.ses.
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Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2022 (Nouvelle lecture) (n° 189 , 220 ) |
N° 2 25 novembre 2021 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes COHEN, APOURCEAU-POLY et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste ARTICLE 23 |
Supprimer cet article.
Objet
Cet amendement vise à rejeter l’article 23 et l’annexe B qui prévoit de ramener l’augmentation du budget de la santé d’ici 2025 en dessous de 2,5% soit moins que l’augmentation naturelle des dépenses de santé estimée à au moins 4% par an.
Le Sénat en première lecture avait supprimé cet article, nous refusons de maintenir le service public hospitalier dans une situation de sous-financement et d’imposer le retour des mesures d’austérité d’ici 2025.
Pour l’ensemble de ces raisons nous demandons la suppression de cet article.
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Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2022 (Nouvelle lecture) (n° 189 , 220 ) |
N° 3 25 novembre 2021 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes COHEN, APOURCEAU-POLY et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste ARTICLE 42 BIS |
Supprimer cet article.
Objet
L’article 42 bis met en place un dispositif permettant la prise en charge de séances d'accompagnement psychologique.
Si nous estimons que la santé mentale doit être une priorité de la santé publique des prochaines années et les consultations psychologiques doivent être remboursées intégralement par la Sécurité sociale, la création d’un « forfait psy » est considéré par les professionnels eux-mêmes comme inadéquat, inadapté, méprisant et maltraitant pour les psychologues et pour les citoyennes et citoyens qui les consultent.
Ce « forfait psy » apparait comme un cache-misère qui tend à jeter un voile sur le démantèlement des structures sanitaires publiques avec la délégation au secteur privé d’une partie des consultations psychologiques historiquement dévolues au service public.
Enfin nous dénonçons la para-médicalisation des psychologues induite dans cet article.
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Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2022 (Nouvelle lecture) (n° 189 , 220 ) |
N° 4 25 novembre 2021 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. SAVOLDELLI, Mmes APOURCEAU-POLY, COHEN et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste ARTICLE 50 BIS |
Supprimer cet article.
Objet
En 1ere lecture au Sénat, la majorité avait supprimé certaines dispositions en considérant que la plupart des travailleurs des plateformes ne peuvent pas souscrire individuellement à une complémentaire santé compte tenu de la faiblesse de leurs revenus.
Cet article 50 bis s’attaque au statut des travailleuses et travailleurs indépendant.es et au statut des salarié.es avec la création d’un troisième statut hybride entre les deux en accordant des droits supplémentaires en matière de santé et sécurité au travail.
Dans la continuité des travaux de la mission d’information sur « l’uberisation de la société : quel impact des plateformes numériques sur les métiers et l’emploi ? » et de la proposition de loi relative au statut des travailleurs des plateformes numériques, le groupe CRCE demande la reconnaissance de la présomption de salariat ainsi que des droits afférents et refuse ce tiers statut.
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Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2022 (Nouvelle lecture) (n° 189 , 220 ) |
N° 5 25 novembre 2021 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes COHEN, APOURCEAU-POLY et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste ARTICLE 56 |
Supprimer cet article.
Objet
Les sous-objectifs de l’Objectif de dépenses de l’Assurance-Maladie (Ondam) pour 2022 sont situés en dessous de l’évolution naturelle des dépenses de santé estimée à au moins 4% par an.
Après avoir imposé 18 milliards d’euros d’économies à la santé depuis 2017, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 est largement insuffisant et pour ces raisons nous rejetons cet article 56.