Direction de la séance |
Projet de loi Gestion de la crise sanitaire (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 799 , 798 , 797) |
N° 19 rect. bis 24 juillet 2021 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme ESTROSI SASSONE, MM. BELIN, Jean-Marc BOYER et TABAROT, Mmes Laure DARCOS, VENTALON, MALET et NOËL, MM. Jean-Baptiste BLANC et PANUNZI, Mmes IMBERT, BONFANTI-DOSSAT et DEMAS, MM. VOGEL, PACCAUD, MEURANT et REGNARD, Mme JACQUES, MM. BURGOA et BOUCHET, Mme JOSEPH et MM. HOUPERT et SOMON ARTICLE 8 |
Alinéas 2 et 3
Supprimer ces alinéas.
Objet
Le II de l’article 8 précise que la méconnaissance de l’obligation de contrôle du passe sanitaire expose l’exploitant d’un lieu recevant du public ou d’un moyen de transport à une amende qui est portée en cas de récidive à 9000 euros pouvant être assortie d’un an d’emprisonnement.
Le gouvernement a souligné la nécessité d’une amende suffisamment dissuasive. Or, il n’est pas acceptable d’engager ainsi la responsabilité des entrepreneurs et de leur faire assumer les éventuels manquements de leurs clients, en les soumettant à de lourdes sanctions. Ce faisant, l’État se décharge sur les professionnels pour assurer la mise en œuvre de ses décisions et la gestion de leur bonne application.
La mission de l’Etat est au contraire de responsabiliser chaque client, chaque consommateur, chaque Français et de conserver la responsabilité des contrôles. Les entreprises ne doivent pas être des otages du gouvernement dans sa politique de contrôle, mais des alliés qui pourraient mettre les outils nécessaires à disposition, afin de permettre à leurs clients de s’identifier et de prouver qu’ils justifient d’un passe sanitaire, en cas de contrôle des forces de l’ordre.