Direction de la séance |
Proposition de loi Sécurité globale (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 410 , 409 , 393) |
N° 26 rect. bis 16 mars 2021 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme Laure DARCOS, MM. SOL, DÉTRAIGNE, PIEDNOIR, BURGOA et VOGEL, Mmes DUMONT et LASSARADE, MM. COURTIAL et LEFÈVRE, Mme DEROMEDI, MM. Daniel LAURENT et BABARY, Mme DEROCHE, MM. SAVARY, BASCHER et LEVI, Mme DINDAR, MM. MANDELLI, HUSSON, SAURY, CHAUVET, CAMBON et MILON, Mme GRUNY, MM. LONGEOT, Jean-Baptiste BLANC, BRISSON, GENET, CHARON, BELIN et Cédric VIAL, Mme SAINT-PÉ et MM. LONGUET, GREMILLET, TABAROT et LAMÉNIE ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 18 |
Après l’article 18
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Après l’article L. 613-6 du code de la sécurité intérieure, il est inséré un article L. 613-6-… ainsi rédigé :
« Art. L. 613-6-…. – Les personnes physiques ou morales effectuant la surveillance à distance de biens meubles ou immeubles peuvent, pour la sécurité des personnes et avec leur consentement exprès, prolonger l’exercice de leurs activités à l’extérieur de ces biens meubles et immeubles pour exploiter les systèmes de détection de signaux d’alarme et effectuer la levée de doute à distance.
« Elles ne peuvent en aucun cas procéder à une intervention physique sur le domaine public de quelque manière que ce soit, ni capter ou enregistrer des images ou des sons, directement ou par l’intermédiaire de la personne ayant déclenché le signal d’alarme, à l’exception de l’échange téléphonique nécessaire à la levée de doute. »
Objet
Le besoin de protection des personnes s’étend largement hors du domicile.
Selon une étude publiée par l’Observatoire national de la délinquance, 26% des femmes renoncent à sortir de leur domicile parce qu’elles se sentent en insécurité et que 40 % des violences physiques se déroulent dans la rue.
Les derniers attentats terroristes montrent également l’intérêt de pouvoir très rapidement alerter les forces de l’ordre.
Dès lors, les entreprises de télésurveillance pourraient, dans le prolongement des prestations qu’elles offrent au domicile et avec les mêmes garanties de qualité sans aucune difficulté d’ordre technique, proposer à leurs clients d’utiliser, via leur smartphone, un bouton d’alarme (dit « SOS ») dans une situation de danger et ce quelle qu’en soit la raison (agression, malaise…). L’intérêt pour la personne ainsi « protégée », qu’elle soit âgée, vulnérable, seule, menacée ou qu’elle ait simplement un accident, est d’entrer en relation avec une structure qu’elle connait et qui dispose de données permettant de la situer rapidement (identification, localisation). Une telle solution existe déjà en Espagne.
L’entreprise de télésurveillance mettrait alors à leur disposition une aide adaptée : réception de l’appel en toute circonstance, levée de doute et adaptation de la réponse en lien avec les forces de l’ordre ou les services de secours.
Cette réponse qu’offre la télésurveillance est celle d’une réponse professionnelle (levée de doute effectuée par des opérateurs agréés par le Conseil national des activités privées de sécurité - CNAPS) qui permet tout à la fois une plus grande sécurisation des utilisateurs et, pour les forces de l’ordre et les services de secours, une capacité de filtre que n’offrent pas les autres solutions.
Cette intervention hors du cadre domestique serait strictement limitée à la détection à distance et à la mise en relation avec les forces de l’ordre ou les services de secours. Elle n’est envisagée que dans un encadrement strict des entreprises concernées, et bien entendu sans intervention physique sur la voie publique. En outre, aucun enregistrement de sons ou d’images ne serait possible, ni directement par le télésurveilleur, ni indirectement par l’intermédiaire de la personne protégée. Seul l’échange téléphonique strictement nécessaire à la levée de doute pourrait être enregistré.