Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2021 (1ère lecture) SECONDE PARTIE MISSION SPORT, JEUNESSE ET VIE ASSOCIATIVE (n° 137 , 138 , 143) |
N° II-1314 rect. bis 3 décembre 2020 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme SCHALCK, MM. Cédric VIAL, BRISSON et KERN, Mmes GRUNY et CANAYER, M. MOUILLER, Mmes DESEYNE, JOSEPH et BELRHITI, MM. Daniel LAURENT, PACCAUD et SAVARY, Mme CHAUVIN, MM. BOULOUX, HOUPERT, TABAROT, Jean-Baptiste BLANC et GENET, Mme Frédérique GERBAUD, MM. VOGEL, BONNE, CHARON et MILON, Mmes Valérie BOYER, MALET et BERTHET, M. BABARY, Mmes IMBERT, DEROMEDI et PROCACCIA, M. REICHARDT, Mmes MULLER-BRONN et BOURRAT, M. GREMILLET et Mme LASSARADE Article 33 (Crédits de la mission) (État B) |
I. – Créer le programme :
Fonds de soutien à la précarité des jeunes
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Sport |
|
|
|
|
Jeunesse et vie associative |
| 10 000 000 |
| 10 000 000 |
Jeux olympiques et paralympiques 2024 |
|
|
|
|
Fonds de soutien à la précarité des jeunes | 10 000 000 |
| 10 000 000 |
|
TOTAL | 10 000 000 | 10 000 000 | 10 000 000 | 10 000 000 |
SOLDE | 0 | 0 |
Objet
La situation des jeunes, notamment celle des étudiants, est particulièrement préoccupante. Ils sont touchés de plein fouet par la crise sans précédent que traverse notre pays. Ils sont confrontés à l’isolement, la précarité financière, la perte de repères et de perspectives.
L’impact psychologique du confinement doit également être pris en compte tant les signaux d’alerte sur la détresse psychologique des jeunes se multiplient.
De nombreux jeunes se retrouvent privés de leur emploi, de leur job étudiant, pourtant essentiels dans la poursuite de leur formation, de leurs études et dans le paiement de leur loyer. Ils sont de plus en plus nombreux à se rendre au Secours populaire et aux Resto du Cœur, à frapper à la porte de structures associatives pour chercher de l’aide alimentaire, vestimentaire ou informatique.
L’engagement des associations, des collectivités territoriales, ainsi que les initiatives qui ont émergé localement ont permis de pallier l’urgence mais ne peuvent suffire pour faire face à une situation particulièrement dramatique.
Il y a quelques jours, dix Présidents d’Université alertaient sur « une véritable bombe à retardement sociale et humaine » face à une détresse psychologique et sociale croissantes.
Si les annonces du Premier Ministre sur les aides du CROUS et les jobs étudiants constituent un premier pas, elles ne suffisent pas et ne recouvrent pas l’intégralité des réalités et des besoins afin de pouvoir aider tous les jeunes en situation de précarité.
Aussi, cet amendement propose la création d’un fonds de soutien à la précarité des jeunes qui pourra venir à la fois soutenir les structures associatives mais également les jeunes.
Au moment où des jeunes ont besoin d’aides pour manger, s’habiller, pouvoir suivre les cours à distance, le doublement des crédits concernant le Service national universel pour atteindre 62 millions d’euros est difficilement compréhensible.
Cet amendement créé ainsi un nouveau programme « Fonds de soutien à la précarité des jeunes » doté de 10 millions d’euros de CP et AE, pris sur l’action 06 « Service National Universel » du programme 163 « Jeunesse et vie associative ».