Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2021 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 137 , 138 , 139, 140, 141, 142, 143, 144) |
N° I-946 19 novembre 2020 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON ARTICLE 27 |
Supprimer cet article.
Objet
Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoire vise à supprimer l’article 27 du PLF 2021.
Cet article prévoit en effet une nouvelle baisse des financements du service public de l’audiovisuel à hauteur de 70 millions d’euros. Le groupe EST souhaite ainsi s’opposer au démantèlement d’un service public, en cours depuis plusieurs années, et qui se traduit notamment par la suppression de 2 200 postes à France Télévisions depuis 2012, et la disparition de France Ô.
La fin de cette chaîne représente bien plus qu’une perte culturelle. Elle a eu un impact social réel : le recul fort de la représentation des Outre-Mer. France Ô avait un réel rôle de service public : la représentation de toute une partie de la population française, que les contraintes d’audience ne permettent pas. Des choix d’austérité budgétaire en ont décidé autrement.
A Radio France et France Télévision, les salariés se sont opposés aux plans d’économie par des grèves massives. Ils et elles ont dénoncé les conséquences dramatiques de telles économies, à la fois sur leurs conditions de travail et la qualité des programmes.
Les sénateurs écologistes s’opposent à la poursuite de l’austérité dans le service public audiovisuel. Nous sommes convaincus que le modèle public apporte une qualité incomparable aux chaînes privées. Nous refusons également que l’audiovisuel public adopte les méthodes du privé, privilégiant l’audience à la qualité, et participant à la course à la rémunération pour certains animateurs parmi les plus célèbres, aux dépens des salariés plus précaires.
Au moment où le paysage audiovisuel est soumis aux offensives éditoriales de l’extrême-droite et à la pression toujours croissante des annonceurs, et alors que le débat public sur l’information et sa véracité est vif, nous affirmons l’importance d’un service public de l’audiovisuel fort, occupant une place centrale dans l’information des Français, et nous demandons donc la suppression de cet article qui participe à son affaiblissement.