Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2021 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 137 , 138 , 139, 140, 141, 142, 143, 144) |
N° I-304 rect. bis 19 novembre 2020 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme Laure DARCOS, MM. ALLIZARD, BABARY et BASCHER, Mme BELRHITI, MM. Étienne BLANC, Jean-Baptiste BLANC et BONNE, Mmes BORCHIO FONTIMP et BOULAY-ESPÉRONNIER, MM. BOULOUX, BRISSON, CAMBON, CARDOUX et del PICCHIA, Mmes DEROMEDI, DREXLER et DUMAS, MM. Bernard FOURNIER et FRASSA, Mme GARRIAUD-MAYLAM, M. GENET, Mme Frédérique GERBAUD, M. GREMILLET, Mmes GRUNY, IMBERT et JOSEPH, MM. JOYANDET et LAMÉNIE, Mme LASSARADE, MM. Daniel LAURENT, LEFÈVRE, LE GLEUT, LONGUET, MEURANT et MOUILLER, Mmes MULLER-BRONN et NOËL, MM. PANUNZI, PERRIN et PIEDNOIR, Mmes RAIMOND-PAVERO et RICHER, MM. RIETMANN, SAURY, SAVARY et SAVIN, Mme THOMAS et MM. Cédric VIAL et VOGEL ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 4 |
Après l'article 4
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Au 1 du I de l’article 244 quater F du code général des impôts les mots : « de leurs salariés » sont remplacés par les mots : « des personnes travaillant dans l’entreprise ».
II. – Le Gouvernement remet au Parlement avant le 1er octobre 2022 un rapport présentant la pertinence de l’extension du crédit d’impôt prévu à l’article 244 quater F du code général des impôts aux indépendants, son incidence économique, l’évolution du coût du crédit d’impôt et du nombre de ses bénéficiaires.
III. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.
IV. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
Objet
Cet amendement vise à étendre le bénéfice du crédit d'impôt famille aux indépendants : professions libérales, gérants non-salariés, entreprises individuelles, artisans et auto-entrepreneurs.
Le crédit d'impôt famille bénéficie actuellement à toutes les entreprises industrielles, commerciales, libérales ou agricoles imposées selon un régime réel d’imposition. Les dépenses éligibles sont celles qui financent des établissements assurant l'accueil des enfants de moins de trois ans des salariés de l'entreprise.
Les travailleurs non-salariés, professions libérales, artisans, commerçants, gérants non-salariés, dont l’entreprise n’emploie aucun salarié, ne peuvent prétendre au bénéfice du crédit d'impôt et sont contraints de se tourner vers les crèches municipales, dont les horaires d'ouverture ne sont pas forcément adaptés à leurs contraintes professionnelles.
Ouvrir le bénéfice du crédit d’impôt aux professions libérales et indépendants qui auront massivement souffert de la crise sanitaire permettrait à ces travailleurs de bénéficier d’une aide incitant au retour à l’emploi et d’un accueil de qualité tenant compte de leurs besoins pour leurs enfants.
Cela aurait également pour avantage de libérer des places de crèches municipales pour d’autres publics.
A court terme, cet amendement permettrait aux entreprises et associations de crèches de trouver une nouvelle source de financement. Ces établissements ont été particulièrement fragilisés par la pandémie liée à la Covid-19 et vont continuer à l’être dans les mois à venir du fait d’une baisse du nombre de réservations et d’une augmentation du taux de places vacantes.
A moyen terme, cela permettrait enfin de soutenir la création des 30 000 places prévues dans la convention d'objectifs et de gestion État-CNAF 2018-2022, tout en préservant les finances publiques car les quelques millions d’euros nécessaires à l’élargissement du champ du crédit d’impôt seraient, en outre, largement compensés par les charges patronales payées par les gestionnaires de crèches qui pourront poursuivre leurs créations de places de crèches et embaucher de nouveaux professionnels.
La Petite Enfance ne saurait être le secteur oublié du plan de relance français; il doit bénéficier de la même attention que les autres secteurs en crise.
Élargir les conditions d’utilisation du crédit d'impôt famille pour soutenir les indépendants et la politique familiale en France est aujourd’hui primordial.