Direction de la séance |
Projet de loi PLF pour 2020 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 139 , 140 , 141, 142, 143, 144, 145, 146) |
N° I-185 rect. 21 novembre 2019 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes ESTROSI SASSONE et DEROMEDI, M. PELLEVAT, Mmes MICOULEAU et BRUGUIÈRE, MM. LEFÈVRE, SAVIN, DAUBRESSE et CAMBON, Mmes THOMAS et CHAIN-LARCHÉ, M. Bernard FOURNIER, Mme DUMAS, MM. KENNEL et MILON, Mme IMBERT, MM. PIERRE et REGNARD, Mme MORHET-RICHAUD, MM. SAVARY, PEMEZEC, CUYPERS et LAMÉNIE, Mmes RAMOND et CHAUVIN, MM. PIEDNOIR, BONNE et BRISSON, Mmes LANFRANCHI DORGAL, RENAUD-GARABEDIAN et de CIDRAC, MM. MORISSET, MAGRAS, GILLES et HUSSON, Mme BONFANTI-DOSSAT et M. RAPIN ARTICLE 19 |
Rédiger ainsi cet article :
I. – À compter du 1er janvier 2020, toute personne morale qui fait réaliser un transport routier de marchandise sur tout ou partie du territoire métropolitain par des véhicules quatre roues motorisés y compris à titre gratuit ou qui réalise pour son propre compte par des véhicules dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 3,5 tonnes est soumis à une contribution.
II. – Pour le transport de marchandises réalisé pour compte d’autrui, le montant de la contribution est calculé sur la base d’un taux applicable sur le prix de la prestation de transport hors taxe sur la valeur ajoutée déterminé par arrêté conjoint des ministres chargés de l’environnement, des transports et de l’économie.
III. – Dans le cadre d’un transport international, l’éco-contribution est due sur la partie du prix de la prestation de transport réalisée sur le territoire français.
IV. – Pour le transport de marchandises réalisé pour le compte propre, le montant de la contribution est calculé sur la base d’un taux applicable à la part annuelle du coût du transport dans le chiffre d’affaire réalisé en propre sur le territoire métropolitain.
V. – Lorsque la personne morale réalise le transport pour son propre compte, cette contribution doit être acquittée auprès de la direction générale des douanes et des droits indirects.
VI. – Lorsque la personne morale recourt à un transporteur routier de marchandises ou à un commissionnaire de transport, ce dernier est tenu de faire apparaître cette contribution sur la facture de transport afin qu’elle puisse s’en acquitter auprès de la direction générale des douanes et des droits indirects.
VII. – Le produit de la contribution régie par le présent article est affecté à l'État.
VIII. – Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret.
Objet
L’article 19 prévoyait de diminuer de 2€/litre le remboursement partiel de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le gazole acquis en France accordé aux personnes utilisatrices de véhicules de 7,5 tonnes et plus qui exercent l’activité de transport routier de marchandises.
L’objectif de cette mesure annoncée par le Gouvernement était d’assurer en théorie une meilleure participation du transport routier de marchandises au financement des infrastructures routières nationales non concédées qu’il emprunte mais épargnait de fait les véhicules étrangers ne faisant pas de plein de carburant en France.
Toutefois, aucune mesure punitive sur les transporteurs français ne réduire sensiblement le nombre de poids lourds circulant sur nos routes, elle favorisera le remplacement des véhicules français par des véhicules étrangers.
La taxation des poids lourds par le biais des carburants ne changera rien au comportement des entreprises clientes et n’aura aucun impact sur la transition énergétique.
Cet amendement vise une approche innovante et écologique au service de la transition énergétique et du report modal. Il propose que les entreprises qui décident du transport soient redevables d’une éco-contribution visant à la réalisation des objectifs inscrits dans la loi d'Orientation des Mobilités.
Contrairement à un financement assis sur la fiscalité du carburant non pérenne en raison des objectifs de basculement des motorisations poids lourds vers des énergies propres, cette éco-contribution est une véritable solution pérenne pour le financement, l’entretien et la rénovation des infrastructures.