Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2019 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 146 , 147 , 148, 149, 150, 151, 152, 153) |
N° I-44 rect. bis 24 novembre 2018 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme MORIN-DESAILLY, M. DAUBRESSE, Mme DINDAR, MM. HENNO et CANEVET, Mmes VULLIEN et BRUGUIÈRE, M. CHARON, Mmes de la PROVÔTÉ et BILLON, MM. LE NAY, BONHOMME, del PICCHIA et de NICOLAY, Mmes NOËL et JOISSAINS, MM. LUCHE, DANESI, REVET, MÉDEVIELLE et CIGOLOTTI, Mme Nathalie GOULET, M. SCHMITZ, Mmes PERROT et GUIDEZ, MM. CUYPERS et Loïc HERVÉ, Mme KELLER et M. MIZZON ARTICLE 8 |
I. – Alinéa 33, tableau
Rédiger ainsi ce tableau :
«
Désignation des installations de stockage de déchets non dangereux concernées | Unité de perception | Quotité en euros | ||||||
2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | À partir de 2025 | ||
A. – Installations non autorisées | Tonne | 151 | 152 | 164 | 168 | 171 | 173 | 175 |
B. – Installations autorisées réalisant une valorisation énergétique de plus de 75 % du biogaz capté | Tonne | 24 | 25 | 37 | 45 | 52 | 59 | 65 |
C. – Installations autorisées qui sont exploitées selon la méthode du bioréacteur et réalisent une valorisation énergétique du biogaz capté | Tonne | 34 | 35 | 47 | 53 | 58 | 61 | 65 |
D. – Installations autorisées réceptionnant des déchets provenant d’un établissement public de coopération intercommunale ou de son groupement ou d’une entreprise, performant en matière de gestion des déchets | Tonne | 23 | 24 | 36 | 43 | 46 | 48 | 50 |
E. – Installations autorisées relevant à la fois des B et C | Tonne | 17 | 18 | 30 | 40 | 51 | 58 | 65 |
F. – Installations autorisées relevant à la fois des B et D ou des C et D | Tonne | 17 | 18 | 30 | 36 | 40 | 44 | 50 |
G. – Installations autorisées relevant à la fois des B, C et D | Tonne | 10 | 11 | 23 | 33 | 36 | 44 | 50 |
H. – Autres installations | Tonne | 41 | 42 | 54 | 58 | 61 | 63 | 65 |
» ;
II. – Alinéa 36, tableau
Rédiger ainsi ce tableau :
«
Désignation des installations de stockage de déchets non dangereux concernées | Unité de perception | Quotité en euros | ||||||
2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | À partir de 2025 | ||
Installations non autorisées | Tonne | 125 | 125 | 130 | 132 | 133 | 134 | 135 |
A. – Installations autorisées dont le système de management de l’énergie a été certifié conforme à la norme internationale ISO 50001 par un organisme accrédité | Tonne | 12 | 12 | 17 | 18 | 20 | 22 | 25 |
B. – Installations autorisées dont les valeurs d’émission de NOx sont inférieures à 80 mg/ Nm3 | Tonne | 12 | 12 | 17 | 18 | 20 | 22 | 25 |
C. – Installations autorisées réalisant une valorisation énergétique élevée dont le rendement énergétique est supérieur ou égal à 0,65 | Tonne | 9 | 9 | 14 | 14 | 14 | 14 | 15 |
D. – Installations autorisées réceptionnant des déchets provenant d’un établissement public de coopération intercommunale ou de son groupement ou d’une entreprise, performant en matière de gestion des déchets | Tonne | 10 | 10 | 15 | 17 | 18 | 19 | 20 |
E. – Installations relevant à la fois des A et B | Tonne | 9 | 9 | 14 | 14 | 17 | 20 | 25 |
F. – Installations relevant à la fois des A et C | Tonne | 6 | 6 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 |
G. – Installations relevant à la fois des B et C | Tonne | 5 | 5 | 10 | 11 | 12 | 14 | 15 |
H. – Installations relevant à la fois des A et D ou des B et D | Tonne | 7 | 7 | 12 | 13 | 15 | 17 | 20 |
I. – Installations relevant à la fois des C et D | Tonne | 4 | 4 | 9 | 9 | 9 | 9 | 10 |
J. – Installations relevant à la fois des A, B et C | Tonne | 3 | 3 | 8 | 11 | 12 | 14 | 15 |
K. – Installations relevant à la fois des A, B et D | Tonne | 4 | 4 | 9 | 9 | 12 | 13 | 20 |
L. – Installations relevant à la fois des A, C et D ou relevant à la fois des B, C et D | Tonne | 1 | 1 | 3 | 5 | 6 | 7 | 10 |
M. – Installations relevant à la fois des A, B, C et D | Tonne | 1 | 1 | 1 | 3 | 5 | 6 | 10 |
N. – Autres installations autorisées | Tonne | 15 | 15 | 20 | 22 | 23 | 24 | 25 |
» ;
III. –Après l’alinéa 59
Insérer quatre alinéas ainsi rédigés :
…) Sont ajoutés trois alinéas ainsi rédigés :
« Les tarifs mentionnés aux lignes D, F et G du tableau du deuxième alinéa au a du A du 1, et aux des lignes D, H, I, K, L, M du tableau du deuxième alinéa du b du A du 1 ne s’appliquent qu’aux déchets réceptionnés par l’installation concernée qui sont détenus par la collectivité ou son groupement, ou par l’entreprise, performante en matière de gestion des déchets.
« Pour l’application des tarifs mentionnés aux lignes D, F et G du tableau du deuxième alinéa au a du A du 1, et aux des lignes D, H, I, K, L, M du tableau du deuxième alinéa du b du A du 1, les collectivités ou leurs groupements et les entreprises performants en matière de gestion des déchets sont ceux qui, pour une année de référence, envoient en installation de stockage de déchets non dangereux une quantité de déchets, mesurée en tonnes, inférieure de 50 % à la quantité de déchets qu’ils ont envoyé dans des installations du même type en 2010.
« Un arrêté conjoint des ministres chargés du budget et de l’environnement précise les modalités d’application des tarifs mentionnés aux lignes D, F et G du tableau du deuxième alinéa au a du A du 1, et aux des lignes D, H, I, K, L, M du tableau du deuxième alinéa du b du A du 1. »
IV. – Pour compenser la perte de recettes résultant des I à III, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
Objet
L’augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) pénaliserait les collectivités territoriales en charge du service public de gestion des déchets ménagers qui s’acquittent de cette redevance sur la part des déchets résiduels qu’elles doivent envoyer en installation de stockage ou de traitement thermique.
Ce service public de première nécessité doit respecter des ambitions de plus en plus élevées en matière d’économie circulaire et des normes environnementales de plus en plus sévères. Son coût, financé par le budget général des collectivités et payé par les contribuables locaux, est donc de plus en plus important. Cette augmentation est d’autant plus injuste et inefficace qu’elle sanctionne même les collectivités ayant entrepris des efforts et investissements considérables en matière d’économie circulaire. C’est pourquoi le présent amendement vise à créer un volet incitatif pour encourager les collectivités qui mettent en place des politiques de réduction des déchets résiduels au moyen d’un bonus de TGAP.