Direction de la séance |
Projet de loi Modernisation du système de santé (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 654 , 653 , 627, 628) |
N° 140 rect. ter 14 septembre 2015 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes CAYEUX, GRUNY et MICOULEAU, MM. GRAND, CAMBON, BOUCHET et BOUVARD, Mme DEROMEDI, MM. de NICOLAY, COMMEINHES, CHARON et REICHARDT, Mmes DURANTON et TROENDLÉ, MM. LEFÈVRE, Didier ROBERT et GILLES, Mme HUMMEL, MM. KENNEL, VOGEL, JOYANDET et FALCO, Mme DESEYNE, MM. Jean-Paul FOURNIER, CARDOUX et Bernard FOURNIER, Mme MÉLOT, MM. HOUEL, Philippe LEROY, PERRIN, PILLET, CHASSEING, RAISON et DOLIGÉ, Mme ESTROSI SASSONE, M. MOUILLER, Mme KAMMERMANN, MM. CORNU, VASPART, CÉSAR, HOUPERT, Alain MARC, BÉCHU et TRILLARD, Mme PRIMAS et MM. GOURNAC, ADNOT, POINTEREAU et BIGNON ARTICLE 46 BIS |
Après l’alinéa 2
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Pour les pathologies cancéreuses survenues après l’âge de quinze ans, et pour lesquelles le taux de survie nette à cinq ans par localisation est supérieur ou égal à celui des moins de quinze ans, le délai prévu par la convention au-delà duquel aucune information médicale ne peut être recueillie par les organismes assureurs ne peut excéder cinq ans après la fin du protocole thérapeutique définie par l’Institut national du cancer.
Objet
L'amendement vise à étendre le dispositif dit du droit à l'oubli à l'ensemble des personnes âgées de plus de quinze ans dans le cas de pathologies cancéreuses à taux de survie comparables.
L'avenant à la convention AERAS (s'Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) signé le 2 septembre dernier matérialise des avancées significatives en prévoyant un droit à l'oubli pour les moins de quinze ans cinq ans après la fin de leurs traitements. Il demeure toutefois bien en deçà des promesses faites par le Président de la République lors de l'annonce du Plan Cancer 3 : « Il s'appliquera à tous ceux qui enfant ou adolescent ont vaincu le cancer, ainsi qu'à tous les autres malades dont les données de la science nous disent qu'ils sont définitivement guéris. »
Chez l'enfant, le taux de survie global de toutes les pathologies cancéreuses est de 82% selon l'étude de l'Institut National du Cancer « Survie attendue des patients atteints de cancers en France : état des lieux » de 2010. Etendre cette disposition à toutes les pathologies cancéreuses dont le taux de survie à cinq ans est supérieur ou égal à 82% ne constituerait donc qu'un simple respect de l'égalité des droits de tous les patients ayant souffert de telles pathologies.