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Direction de la séance

Projet de loi

Réforme de l'asile

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 426 , 425 , 394)

N° 75

7 mai 2015


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Favorable
Rejeté

M. LECONTE, Mme TASCA, M. SUEUR, Mme JOURDA

et les membres du Groupe socialiste et apparentés


ARTICLE 14


Alinéa 17

Supprimer cet alinéa.

Objet

Le présent amendement vise à supprimer la mention selon laquelle une décision définitive de rejet prononcée par l'OFPRA ou le cas échéant par la CNDA vaut obligation de quitter le territoire français.

Cet alinéa n'est pas la réponse adaptée à la mise en oeuvre effective de l'éloignement de l'individu débouté de sa demande d'asile.

Il n'appartient pas à l'OFPRA de prononcer une obligation de quitter le territoire. Les instances qui examinent le droit au séjour – l’OFPRA et la CNDA – doivent être distinguées de celles qui prononcent une OQTF, notamment parce que d’autres raisons que le droit d’asile peuvent justifier du maintien en France de ressortissants étrangers.

En effet, instaurer qu’une personne qui ne relève pas du droit d’asile doit automatiquement faire l’objet d’une OQTF, revient à ignorer les autres motifs susceptibles de justifier son maintien en France, relatifs à sa situation familiale ou à son état de santé.

C’est en conséquence contraire à l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme relatif au droit au respect de la vie privée et familiale qui dispose que même lorsqu’on est débouté du droit d’asile, des raisons tenant à la situation de la famille peuvent justifier qu’on soit maintenu sur le territoire national.