Direction de la séance |
Projet de loi Transition énergétique (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 264 rect. , 263 , 236, 237, 244) |
N° 112 4 février 2015 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. RAVIER et RACHLINE ARTICLE 29 |
Supprimer cet article.
Objet
Cet article prévoit la possibilité de céder les concessions hydroélectriques à des sociétés d’économie mixte, intégrant un opérateur industriel du secteur de l’énergie et des acteurs publics. Il s’agit ni plus ni moins du premier pas vers la privatisation de nos barrages malgré les soi-disant minorités de blocage des pouvoirs publics; on renouvelle ici la grossière erreur faite lors de la privatisation des autoroutes que les Français subissent et regrettent amèrement.
Vendre nos barrages, conduira inévitablement à une hausse des prix de l’électricité et à une perte de la maîtrise des risques en terme de sécurité; la rentabilité étant malheureusement souvent la priorité du domaine privé ; il est nécessaire pour la sécurité des barrages et des populations en aval, que l’Etat soit entièrement propriétaires.
Les barrages permettent de gérer l’ajustement entre demande et offre d’électricité, c'est-à-dire la stabilité du réseau. Ils sont essentiels à la sécurité énergique nationale.
Les barrages hydroélectriques produisent 16% de l’électricité (la quasi-totalité de l’électricité d’origine renouvelable). Cependant, c’est le seul moyen de production mobilisable quasi instantanément et permettant de « stocker » de l’électricité. Hors le réseau ne peut fonctionner que s’il y a à chaque instant une correspondance parfaite entre énergie produite et énergie consommée. Ce sont les barrages hydroélectrique qui assurent la stabilité du réseau, c’est eux qui permettent d’absorber les variations brutales liés aux fluctuations de production des éoliennes (le solaire reste tout à fait marginal). Ce sont eux également qui assurent sa sûreté notamment en permettant le redémarrage en cas de blackout.