Direction de la séance |
Projet de loi Égalité Femmes - Hommes (1ère lecture) (n° 808 , 807 , 794, 831) |
N° 26 rect. bis 13 septembre 2013 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. MILON et Mme KAMMERMANN ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 14 |
Après l’article 14
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile est ainsi modifié :
1° À la deuxième phrase du deuxième alinéa de l’article L. 313-12, les mots : « peut en accorder » sont remplacés par les mots : « en accorde » ;
2° À la première phrase du dernier alinéa de l’article L. 431-2, les mots : « peut en accorder » sont remplacés par les mots : « en accorde ».
Objet
L'autoritéa dministrative doit délivrer le premier titre de séjour dune personne dont la communauté de vie a été rompue suite aux violences conjugales (article L313-12 alinéa 2 et L431-2 alinéa 4 CESEDA). Cette autorité a également la faculté de renouveler ce titre de séjour. Il sagit donc dune délivrance de plein droit pour le premier titre de séjour et dun renouvellement laissé à lappréciation du préfet.
Ces articles concernent certaines personnes mariées. Sont exclues de fait, les personnes qui vivent en concubinage ou qui sont pacsées, qui ne sont pas mariées avec un français ou qui ne sont pas entrées via le regroupement familial, comme les conjoints de réfugiés ou les conjoints de communautaires.
La loi du 9 juillet 2010 a représenté une avancée puisque lordonnance de protection est une mesure qui a été ouverte à toute personne victime de violences, quel que soit le « statut marital » de la personne victime de violences et sa situation administrative. Or certaines personnes victimes de violences, car sétant mises à labri, ne sont pas ou plus, en mesure de demander une ordonnance de protection.
Pour continuer à améliorer la protection des personnes victimes de violences, il est essentiel de combler un vide juridique en proposant une nouvelle rédaction qui permettrait dinclure dans ce dispositif législatif toute personne victime de violences au sein du couple qui ne serait pas en mesure de demander une ordonnance de protection.