Direction de la séance |
Projet de loi Égalité Femmes - Hommes (1ère lecture) (n° 808 , 807 , 794, 831) |
N° 131 11 septembre 2013 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes ANGO ELA, BENBASSA, BOUCHOUX et les membres du groupe écologiste ARTICLE 4 |
Alinéas 2, 3, et 4, dernières phrases
Remplacer le mot :
huit
par le mot :
seize
Objet
Cet amendement a pour objet d’allonger de huit à seize semaines la période de protection contre les ruptures de contrats des collaboratrices libérales à l’issu de leur congé de maternité, des collaborateurs libéraux à l’issu de leur congé de paternité, et des collaboratrices et collaborateurs à l’issu de leur congé d’adoption.
Si l’instauration de ce délai constitue une réelle avancé des droits des collaboratrices et collaborateurs libéraux, il semble toutefois être insuffisant au regard des réalités professionnelles. Ainsi, porter à seize semaines le délai durant lequel le contrat de collaboration libérale ne peut être rompu unilatéralement, sauf en cas de manquement grave aux règles déontologiques ou propres à l’exercice professionnel de l’intéressé-e (non lié à la maternité ou la paternité), permet une meilleure protection des collaboratrices-teurs dont le contrat peut être rompu sans motivation (contrairement aux salariés). Cela entraîne en pratique un grand nombre de ruptures contractuelles en lien direct avec la parentalité.
Les collaboratrices et collaborateurs pourront ainsi disposer, à leur retour de congé, du temps nécessaire pour reprendre leur activité professionnelle en démontrant que leur parentalité n’a en rien affecté leurs capacités professionnelles, contrairement aux inacceptables préjugés que peuvent avoir certains cabinets, qui se séparent sans motivation de leurs collaboratrices libérales à leur retour de congés de maternité.