Direction de la séance |
Projet de loi Enseignement supérieur et recherche (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 660 , 659 , 663) |
N° 209 rect. 19 juin 2013 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme PRIMAS, MM. COUDERC, LEGENDRE, BORDIER, CARLE et CHAUVEAU, Mme DUCHÊNE, MM. DUFAUT, Ambroise DUPONT et DUVERNOIS, Mme FARREYROL, MM. Bernard FOURNIER, Jean-Claude GAUDIN, GROSDIDIER, HUMBERT, LELEUX et MARTIN, Mme MÉLOT, MM. NACHBAR, SAVIN, SOILIHI et VENDEGOU et Mme CAYEUX ARTICLE 42 |
Supprimer cet article.
Objet
L'article 42 prévoit d’empêcher les étudiants ayant suivi des ECTS dans un établissement situé sur le territoire national et non reconnu par l'Etat de bénéficier d'une équivalence ou d'une validation des acquis de la formation.
Les années d’études et les diplômes délivrés par ces établissements ne seront pas non plus reconnus par l’Etat.
Cet article imposera donc aux étudiants de ses écoles d’aller dans un autre pays européen pour avoir une chance d’évoluer dans leur parcours, ce qui parait totalement discriminatoire.
En effet, les dispositions européennes n'exigent pas que les crédits européens soient accordés par les seuls établissements publics.
L’article 42 porte clairement attente au principe d'égalité entre l’enseignement supérieur privé et public et au principe de libre choix, pour les étudiants, de leurs études supérieures (du fait qu’elles ne seront pas reconnues par l’Etat Français).
De plus, cet article remet en cause tous les récents efforts de rapprochement. Les dernières années écoulées ont permis de nouer de nombreux liens entre établissements d'enseignement supérieur et de recherche. De multiples projets de coopération et des rapprochements fructueux ont été mis en oeuvre grâce à un investissement exceptionnel de la part des partenaires universitaires. L'article 42 aura un effet dissuasif sur les établissements non publics qui hésiteront à travailler sur des projets collaboratifs au sein des CUE. Cela représente environ un tiers des grandes écoles délivrant au moins un diplôme conférant le grade de master.
Le présent amendement tend donc à conserver les droits dont dispose actuellement l’enseignement supérieur privé en France, et plus généralement l’égalité entre le public et le privé tel que prévu par le code de l’Education, en supprimant cet article.