Direction de la séance |
Projet de loi Modernisation de l'agriculture et de la pêche (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 437 , 436 ) |
N° 397 rect. 18 mai 2010 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. BÉTEILLE ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 13 BIS |
Après l'article 13 bis, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le 6° de l'article L. 143-4 du code rural et de la pêche maritime est complété par un e) ainsi rédigé :
« e) Si la préemption exercée par la société d'aménagement foncier et d'établissement rural permet d'atteindre les objectifs fixés au 8° de l'article L. 143-2. »
Objet
La loi d'orientation agricole de 1999 permet aux SAFER d'intervenir par préemption pour la réalisation des projets de mise en valeur des paysages et de protection de l'environnement approuvés par l‘Etat ou les collectivités locales et leurs établissements publics. Ce dispositif est désormais intégré au 8° de l'article L 143-2 du Code rural.
Ce texte s'inscrit dans la logique des missions confiées par le législateur aux SAFER, énumérées à l'article L 141-1 du Code rural qui dispose notamment qu'elles contribuent, en milieu rural, à la mise en œuvre du volet foncier de la politique d'aménagement et de développement durable du territoire rural ... Elles concourent à la diversité des paysages, à la protection des ressources naturelles et au maintien de la diversité biologique.
Toutefois, l'introduction de cette dernière phrase dans l'article L 141-1 du Code rural n'a pas été accompagnée de la modification nécessaire de l'assiette du droit des SAFER, définie à l'article L 143-1 du Code rural, qui reste essentiellement agricole, empêchant celle-ci d'intervenir.
Or les SAFER sont fréquemment sollicitées en zones périurbaines, par les collectivités locales, dans le cadre de convention de surveillance foncière, en vue de lutter contre le mitage des espaces agricoles et naturels et l'artificialisation illégale des sols. Il s'agit souvent de petit parcellaire en nature de friche, landes, taillis et bois, sur lequel les SAFER n'ont pas toujours le droit de préemption.
Le complément rédactionnel proposé permettrait aux SAFER de répondre aux demandes d'intervention des collectivités, quelle que soit la nature des biens vendus.