Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi constitutionnelle

Modernisation des institutions de la Ve République

(1ère lecture)

(n° 365 , 387 , 388)

N° 51 rect.

16 juin 2008


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  
Retiré

MM. COINTAT et DUVERNOIS et Mmes GARRIAUD-MAYLAM et KAMMERMANN


ARTICLE 22


Après le quatrième alinéa du texte proposé par cet article pour l'article 48 de la Constitution, insérer un alinéa ainsi rédigé :

« Une assemblée saisie d'une proposition de loi adoptée par l'autre assemblée dont le Gouvernement n'a pas demandé l'inscription à l'ordre du jour prioritaire délibère sur ce texte dans les six mois. Ce délai est suspendu dans l'intervalle des sessions et pendant leurs interruptions.

Objet

Le quatrième alinéa de l'article 48 (nouveau) de la Constitution fait obligation à chaque assemblée d'inscrire à l'ordre du jour prioritaire tout texte adopté par l'autre assemblée datant de plus de six semaines, à condition toutefois qu'il y ait une demande expresse du Gouvernement.

Les parlementaires se plaignent souvent que les propositions de loi adoptées par leur Assemblée soient oubliées par l'autre Assemblée, parfois durant plusieurs années. C'est le cas même pour les propositions de loi adoptées à l'unanimité avec l'accord du Gouvernement. Un exemple typique est la proposition de loi sur les jardins familiaux adoptée par le Sénat le 14 octobre 2003 et laissée en déshérence plusieurs années, alors qu'elle est vivement attendue par les personnes intéressées. Autre exemple significatif : la proposition de loi sur la législation funéraire adoptée le 22 juin 2006.

Nous demandons, par conséquent, que chaque Assemblée soit tenue de délibérer des textes adoptés par l'autre Assemblée dont le Gouvernement n'aura pas demandé l'inscription à l'ordre du jour prioritaire dans un délai de six mois. Ce délai serait suspendu dans l'intervalle des sessions et pendant les interruptions de session.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.