Direction de la séance |
Projet de loi assistants maternels et assistants familiaux (1ère lecture) (n° 201 , 298 ) |
N° 35 rect. bis 19 mai 2004 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes Gisèle GAUTIER et PAYET, M. Jean BOYER, Mmes FÉRAT, BOCANDÉ et les membres du groupe Union Centriste Article 19 (Art. L. 773-14 du code du travail) |
Compléter le texte proposé par le I de cet article pour l'article L. 773-14 du code du travail par un alinéa ainsi rédigé :
« Le non-respect de ces conditions constitue une rupture abusive qui ouvre droit, au profit de l'employeur, à des dommages et intérêts. »
Objet
Actuellement, la rupture du contrat de travail, qui lie les parents-employeurs à l'assistant maternel, est subordonnée au respect de conditions de formes reprises et renforcées par le présent projet de loi.
Cependant, concernant l'obligation de respecter un délai de préavis prévue pour chacune des parties, avec pour sanction au non-respect, le versement d'indemnités, l'article 19 du projet de loi maintient cette sanction pour l'employeur mais semble en délivrer l'assistant maternel. En effet, la phrase qui prévoit la sanction dans l'article L. 773-9 du code du travail a totalement disparu dans l'article L. 773-14 qui vient s'y substituer dans l'article 19 du projet de loi.
Cet article rompt de ce fait l'équilibre contractuel nécessaire à une relation saine entre les parties. Il confère une prérogative exorbitante et non justifiée à l'assistant maternel, lui permettant de quitter son employeur du jour au lendemain. Ce vide législatif rend, de ce fait, ce mode de garde totalement précaire pour la famille et contraire à l'intérêt et l'équilibre de l'enfant.