Après le 3 du IV du rapport annexé à cet article, insérer un paragraphe ainsi rédigé :
4. Expérimentations en matière d'échevinage
L'échevinage permet d'associer davantage les citoyens à l'organisation des tribunaux, en faisant entendre en leur sein la voix de personnes qui ne sont pas des professionnels mais qui ont le sens du terrain, de la proximité, et qui offrent des compétences techniques particulières dans des domaines bien ciblés. Leur association à des magistrats professionnels bénéficiant des garanties d'indépendance et de compétence prévues par la Constitution et le statut de la magistrature contribuerait, par l'ouverture sur l'extérieur
et la comparaison des points de vue, à instaurer davantage de démocratie et d'efficacité dans l'exercice de la Justice.
Le Gouvernement déposera, avant le 1
er octobre 2003, un rapport déterminant les domaines particuliers où un échevinage pourrait intervenir.
En outre, des expérimentations pourraient d'ores et déjà être tentées en matière de délits passibles d'une peine privative de liberté de cinq ans au plus, lorsqu'elles concernent la circulation routière (infractions au code de la route) ou le droit de la presse ou de la communication audiovisuelle, lorsque le tribunal correctionnel statuant en formation collégiale est compétent. Le droit pénal de la presse a d'ailleurs connu l'institution du jury sous la IIIe République.
Les assesseurs devraient bénéficier en matière de recrutement, de rémunération et d'indépendance des mêmes garanties que celles prévues par le code de l'organisation judiciaire outre-mer.