N° 72 SESSION ORDINAIRE DE 2013-2014 31 janvier 2014 |
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PROJET DE LOI pour l'accès au logement et un urbanisme rénové. |
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Le Sénat a modifié,
en deuxième lecture, le projet de loi, adopté avec modifications par
l’Assemblée nationale en deuxième lecture, dont la teneur suit : |
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Voir
les numéros : Assemblée nationale (14ème
législ.) : 1ère
lecture : 1179, 1286, 1329
et T.A. 207. Sénat : 1ère lecture : 851 (2012-2013), 29, 44, 65, 66, 79 et T.A. 25 (2013-2014). |
TITRE IER
FAVORISER L'ACCÈS DE TOUS
À UN LOGEMENT DIGNE ET ABORDABLE
Améliorer les rapports entre propriétaires et
locataires
dans le parc privé
I. – Le
chapitre Ier du titre Ier de la loi
n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les
rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du
23 décembre 1986 est ainsi modifié :
1° Après
le mot : « logement », la fin du troisième alinéa de
l'article 1er est ainsi rédigée : « pour un motif
discriminatoire défini à l'article 225-1 du code pénal. » ;
2° L'article 2
est ainsi rédigé :
« Art. 2. – Les
dispositions du présent titre sont d'ordre public.
« Le
présent titre s'applique aux locations de locaux à usage d'habitation ou à
usage mixte professionnel et d'habitation, et qui constituent la résidence
principale du preneur, ainsi qu'aux garages, aires et places de stationnement,
jardins et autres locaux, loués accessoirement au local principal par le même
bailleur. La résidence principale est entendue comme le logement occupé au
moins huit mois par an, sauf obligation professionnelle, raison de santé ou cas
de force majeure, soit par le preneur ou son conjoint, soit par une personne à
charge au sens du code de la construction et de l'habitation.
« Toutefois,
ce titre ne s'applique pas :
« 1° (Supprimé)
« 2° Aux
logements-foyers, à l'exception du premier alinéa de l'article 6 et de
l'article 20-1 ;
« 3° Aux
logements meublés, régis par le titre Ier bis ;
« 4° Aux
logements attribués ou loués en raison de l'exercice d'une fonction ou de
l'occupation d'un emploi et aux locations consenties aux travailleurs
saisonniers, à l'exception de l'article 3‑3, des deux premiers
alinéas de l'article 6, de l'article 20-1 et de
l'article 24-1. » ;
3° L'article 3
est ainsi rédigé :
« Art. 3. – Le
contrat de location est établi par écrit et respecte un contrat type défini par
décret en Conseil d'État, pris après avis de la Commission nationale de
concertation.
« Le
contrat de location précise :
« 1° Le
nom ou la dénomination du bailleur et son domicile ou son siège social ainsi
que, le cas échéant, ceux de son mandataire ;
« 2° Le
nom ou la dénomination du locataire ;
« 3° La
date de prise d'effet et la durée ;
« 4° La
consistance, la destination ainsi que la surface habitable de la chose louée,
définie par le code de la construction et de l'habitation ;
« 5° La
désignation des locaux et équipements d'usage privatif dont le locataire a la
jouissance exclusive et, le cas échéant, l'énumération des parties, équipements
et accessoires de l'immeuble qui font l'objet d'un usage commun, ainsi que des
équipements d'accès aux technologies de l'information et de la
communication ;
« 6° Le
montant du loyer, ses modalités de paiement ainsi que ses règles de révision
éventuelle ;
« 7° Le
loyer de référence et le loyer de référence majoré, correspondant au type de
logement et définis par le représentant de l'État dans le département sur les
territoires mentionnés à l'article 17 ;
« 8° Le
montant et la date de versement du dernier loyer acquitté par le précédent
locataire, dès lors que ce dernier a quitté le logement moins de dix-huit mois
avant la signature du bail ;
« 9° La
nature et le montant des travaux effectués dans le logement depuis la fin du
dernier contrat de location ou depuis le dernier renouvellement du bail ;
« 10° Le
montant du dépôt de garantie, si celui-ci est prévu.
« Le
renoncement, le cas échéant, au bénéfice de la garantie universelle des loyers,
telle que prévue à l’article 24-2, doit être expressément mentionné dans le
contrat de location. À défaut, le bailleur s’engage à déclarer le contrat de
location auprès de l’agence mentionnée au II du même article 24-2.
« Une
notice d'information relative aux droits et obligations des locataires et des
bailleurs ainsi qu'aux voies de conciliation et de recours qui leur sont
ouvertes pour régler leurs litiges est annexée au contrat de location. Cette
notice d’information précise également les droits, obligations et effets, pour
les parties au contrat de location, de la mise en œuvre de la garantie
universelle des loyers telle que prévue au même article 24-2. Un arrêté du
ministre chargé du logement, pris après avis de la Commission nationale de
concertation, détermine le contenu de cette notice.
« Lorsque
l'immeuble est soumis au statut de la copropriété, le copropriétaire bailleur
est tenu de communiquer au locataire les extraits du règlement de copropriété
concernant la destination de l'immeuble, la jouissance et l'usage des parties
privatives et communes, et précisant la quote-part afférente au lot loué dans
chacune des catégories de charges.
« Le
bailleur ne peut pas se prévaloir de la violation du présent article.
« Chaque
partie peut exiger de l'autre partie, à tout moment, l'établissement d'un
contrat conforme au présent article. En cas de mutation à titre gratuit ou
onéreux du logement, le nouveau bailleur est tenu de notifier au locataire son
nom ou sa dénomination et son domicile ou son siège social ainsi que, le cas
échéant, ceux de son mandataire.
« En
cas d'absence dans le contrat de location d'une des informations relatives à la
surface habitable, aux loyers de référence et au dernier loyer acquitté par le
précédent locataire, le locataire peut, dans un délai d'un mois à compter de la
prise d'effet du contrat de location, mettre en demeure le bailleur de porter
ces informations au bail. À défaut de réponse du bailleur dans le délai d'un
mois ou en cas de refus de ce dernier, le locataire peut saisir, dans le délai
de trois mois à compter de la mise en demeure, la juridiction compétente afin
d'obtenir, le cas échéant, la diminution du loyer. » ;
4° L'article 3-1
est ainsi rédigé :
« Art. 3-1. – Lorsque
la surface habitable de la chose louée est inférieure de plus d'un vingtième à
celle exprimée dans le contrat de location, le bailleur supporte, à la demande
du locataire, une diminution du loyer proportionnelle à l'écart constaté. À
défaut d'accord entre les parties ou à défaut de réponse du bailleur dans un
délai de deux mois à compter de la demande en diminution de loyer, le juge peut
être saisi, dans le délai de quatre mois à compter de cette même demande, afin
de déterminer, le cas échéant, la diminution de loyer à appliquer. La
diminution de loyer acceptée par le bailleur ou prononcée par le juge prend effet
à la date de signature du bail. Si la demande en diminution du loyer par le
locataire intervient plus de six mois à compter de la prise d'effet du bail, la
diminution de loyer acceptée par le bailleur ou prononcée par le juge prend
effet à la date de la demande. » ;
5° L'article 3-2
est ainsi rédigé :
« Art. 3-2. – Un
état des lieux est établi selon des modalités définies par décret en Conseil
d'État, pris après avis de la Commission nationale de concertation, dans les
mêmes formes et en autant d'exemplaires que de parties lors de la remise et de
la restitution des clés. Il est établi contradictoirement et amiablement par
les parties ou par un tiers mandaté par elles et joint au contrat de location.
« Si
l'état des lieux ne peut être établi dans les conditions prévues au premier
alinéa, il est établi par un huissier de justice, sur l'initiative de la partie
la plus diligente, à frais partagés par moitié entre le bailleur et le
locataire et à un coût fixé par décret en Conseil d'État. Dans ce cas, les parties
en sont avisées par l'huissier au moins sept jours à l'avance, par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception.
« À
défaut d'état des lieux ou de la remise d'un exemplaire de l'état des lieux à
l'une des parties, la présomption établie par l'article 1731 du code civil
ne peut être invoquée par celle des parties qui a fait obstacle à
l'établissement de l'acte ou à sa remise à l'une des parties.
« Le
locataire peut demander au bailleur ou à son représentant de compléter l'état
des lieux dans un délai de dix jours à compter de son établissement. Si cette
demande est refusée, le locataire peut saisir la commission départementale de
conciliation territorialement compétente.
« Pendant
le premier mois de la période de chauffe, le locataire peut demander que l'état
des lieux soit complété par l'état des éléments de chauffage.
« Le
propriétaire ou son mandataire complète les états des lieux d'entrée et de
sortie par les relevés des index pour chaque énergie, en présence d'une
installation de chauffage ou d'eau chaude sanitaire individuelle, ou collective
avec un comptage individuel. L'extrait de l'état des lieux correspondant est
mis à la disposition de la personne chargée d'établir le diagnostic de
performance énergétique prévu à l'article L. 134-1 du code de la
construction et de l'habitation qui en fait la demande, sans préjudice de la
mise à disposition des factures. » ;
6° Après
l'article 3-2, il est inséré un article 3-3 ainsi rédigé :
« Art. 3-3. – Un
dossier de diagnostic technique, fourni par le bailleur, est annexé au contrat
de location lors de sa signature ou de son renouvellement et comprend :
« 1° Le
diagnostic de performance énergétique prévu à l'article L. 134-1 du
code de la construction et de l'habitation ;
« 2° Le
constat de risque d'exposition au plomb prévu aux articles L. 1334-5 et
L. 1334-7 du code de la santé publique ;
« 3° Une
copie d'un état mentionnant l'absence ou, le cas échéant, la présence de
matériaux ou produits de la construction contenant de l'amiante. [ ] Un décret
en Conseil d’État définit les modalités d’application du présent 3°, notamment
la liste des matériaux ou produits concernés ;
« 4° Un
état de l'installation intérieure d'électricité ainsi que des tubes souples ou
tuyaux flexibles d'alimentation des appareils fonctionnant au gaz, dont l'objet
est d'évaluer les risques pouvant porter atteinte à la sécurité des personnes.
Un décret en Conseil d'État définit les modalités d'application du
présent 4°, ainsi que les dates d'entrée en vigueur de l'obligation en
fonction des enjeux liés aux différents types de logements, dans la limite de
six ans à compter de la publication de la loi n°
du pour l'accès au logement et un urbanisme
rénové.
« Dans
les zones mentionnées au I de l'article L. 125-5 du code de
l'environnement, le dossier de diagnostic technique est complété à chaque
changement de locataire par l'état des risques naturels et technologiques.
« Le
locataire ne peut se prévaloir à l'encontre du bailleur des informations
contenues dans le diagnostic de performance énergétique, qui n'a qu'une valeur
informative.
« Le
propriétaire bailleur tient le diagnostic de performance énergétique à la
disposition de tout candidat locataire. » ;
7° L'article 4
est ainsi modifié :
a) Au i,
après le mot : « amendes », sont insérés les mots :
« ou des pénalités » ;
a bis) Au r,
le mot : « quarante » est remplacé par les mots :
« vingt et un » ;
a ter)
Il est ajouté un t ainsi rédigé :
« t)
Qui impose au locataire, en surplus du paiement du loyer pour occupation du
logement, de souscrire un contrat pour la location d'équipements. » ;
b) (Supprimé)
8° L'article 5
est ainsi rédigé :
« Art. 5. – I. – La
rémunération des personnes mandatées pour se livrer ou prêter leur concours à
l'entremise ou à la négociation d'une mise en location d'un logement, tel que
défini aux articles 2 et 25-3, est à la charge exclusive du bailleur, à
l'exception des honoraires liés aux prestations mentionnées aux deuxième et
troisième alinéas du présent I.
« Les
honoraires des personnes mandatées pour effectuer la visite du preneur,
constituer son dossier et rédiger un bail sont partagés entre le bailleur et le
preneur. Le montant toutes taxes comprises imputé au preneur pour ces
prestations ne peut excéder celui imputé au bailleur et demeure inférieur ou
égal à un plafond par mètre carré de surface habitable de la chose louée fixé
par voie réglementaire et révisable chaque année, dans des conditions définies
par décret. Ces honoraires sont dus à la signature du bail.
« Les
honoraires des personnes mandatées pour réaliser un état des lieux sont
partagés entre le bailleur et le preneur. Le montant toutes taxes comprises
imputé au locataire pour cette prestation ne peut excéder celui imputé au
bailleur et demeure inférieur ou égal à un plafond par mètre carré de surface
habitable de la chose louée fixé par voie réglementaire et révisable chaque
année, dans des conditions définies par décret. Ces honoraires sont dus à
compter de la réalisation de la prestation.
« Les
trois premiers alinéas du présent I ainsi que les montants des plafonds qui y
sont définis sont reproduits, à peine de nullité, dans le contrat de bail
lorsque celui-ci est conclu avec le concours d'une personne mandatée et
rémunérée à cette fin.
« II. – Les
professionnels qui interviennent, à quelque titre que ce soit, lors de la
conclusion du contrat de bail d'un logement, lors de la location ou pour en
assurer la gestion locative communiquent à l'observatoire local des loyers
compétent, tel que défini à l'article 16, des informations relatives au
logement et au contrat de location. Cette communication s'effectue directement
ou par l'intermédiaire d'un organisme tiers qui transmet ces informations à
l'association mentionnée au cinquième alinéa du même article 16, selon une
méthodologie validée par l'instance scientifique mentionnée audit article.
« La
nature de ces informations et les conditions dans lesquelles elles sont
transmises sont définies par décret.
« Toute
personne intéressée peut communiquer à l'observatoire local des loyers les
informations mentionnées au premier alinéa du présent II.
« En
cas de manquement à l'obligation mentionnée au premier alinéa du
présent II d'une personne exerçant une activité mentionnée à
l'article 1er de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970 réglementant
les conditions d'exercice des activités relatives à certaines opérations
portant sur les immeubles et les fonds de commerce, l'observatoire local des
loyers saisit la commission de contrôle mentionnée à l'article 13-5
de la même loi. » ;
9° Au
deuxième alinéa de l'article 6, les mots :
« d'habitation » sont remplacés par les mots : « de
résidence », le mot : « premier » est remplacé par le
mot : « deuxième » et la référence : « au deuxième
alinéa » est remplacée par les références : « aux 2° à 4° » ;
10° L'article 7
est ainsi modifié :
a) Le a
est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Le
paiement partiel du loyer par le locataire réalisé en application des articles
L. 542-2 et L. 831-3 du code de la sécurité sociale ne peut être
considéré comme un défaut de paiement du locataire ; »
b) Le d
est complété par deux phrases ainsi rédigées :
« Les
modalités de prise en compte de la vétusté de la chose louée sont déterminées
par décret en Conseil d'État, après avis de la Commission nationale de
concertation. Lorsque les organismes bailleurs mentionnés à
l'article L. 411-2 du code de la construction et de l'habitation ont
conclu avec les représentants de leurs locataires des accords locaux portant
sur les modalités de prise en compte de la vétusté et établissant des grilles
de vétusté applicables lors de l'état des lieux, le locataire peut demander à
ce que les stipulations prévues par lesdits accords soient
appliquées ; »
c) Le e
est ainsi rédigé :
« e) De
permettre l'accès aux lieux loués pour la préparation et l'exécution de travaux
d'amélioration des parties communes ou des parties privatives du même immeuble,
de travaux nécessaires au maintien en état ou à l'entretien normal des locaux
loués, de travaux d'amélioration de la performance énergétique à réaliser dans
ces locaux et de travaux qui permettent de remplir les obligations mentionnées
au premier alinéa de l'article 6. Les deux derniers alinéas de
l'article 1724 du code civil sont applicables à ces travaux sous réserve
du respect de la loi n° 67-561 du 12 juillet 1967 relative
à l'amélioration de l'habitat. Avant le début des travaux, le locataire est
informé par le bailleur de leur nature et des modalités de leur exécution par
une notification de travaux qui lui est remise en main propre ou par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception. Aucuns travaux ne peuvent être
réalisés les samedis, dimanches et jours fériés sans l'accord exprimé par le
locataire. Si les travaux entrepris dans un local d'habitation occupé, ou leurs
conditions de réalisation, présentent un caractère abusif ou vexatoire ou ne
respectent pas les conditions définies dans la notification de préavis de
travaux ou si leur exécution a pour effet de rendre l'utilisation du local
impossible ou dangereuse, le juge peut prescrire, sur demande du locataire,
l'interdiction ou l'interruption des travaux entrepris ; »
d) Le g
est ainsi rédigé :
« g) De
s'assurer contre les risques dont il doit répondre en sa qualité de locataire
et d'en justifier lors de la remise des clés puis, chaque année, à la demande
du bailleur. La justification de cette assurance résulte de la remise au
bailleur d'une attestation de l'assureur ou de son représentant.
« Toute
clause prévoyant la résiliation de plein droit du contrat de location pour
défaut d'assurance du locataire ne produit effet qu'un mois après un
commandement demeuré infructueux. Ce commandement reproduit, à peine de
nullité, les dispositions du présent alinéa.
« À
défaut de la remise de l'attestation d'assurance et après un délai d'un mois à
compter d'une mise en demeure non suivie d'effet, le bailleur peut souscrire
une assurance pour compte du locataire, récupérable auprès de celui-ci.
« Cette
mise en demeure doit informer le locataire de la volonté du bailleur de souscrire
une assurance pour compte du locataire et vaut renoncement à la mise en œuvre
de la clause prévoyant, le cas échéant, la résiliation de plein droit du
contrat de location pour défaut d'assurance du locataire.
« Cette
assurance constitue une assurance pour compte au sens de
l'article L. 112-1 du code des assurances. Elle est limitée à la
couverture de la responsabilité locative mentionnée au premier alinéa du
présent g. Le montant total de la prime d'assurance annuelle,
éventuellement majoré dans la limite d'un montant fixé par décret en Conseil
d'État, est récupérable par le bailleur par douzième à chaque paiement du
loyer. Il est inscrit sur l'avis d'échéance et porté sur la quittance remise au
locataire.
« Une
copie du contrat d'assurance est transmise au locataire lors de la souscription
et à chaque renouvellement du contrat.
« Lorsque
le locataire remet au bailleur une attestation d'assurance ou en cas de départ
du locataire avant le terme du contrat d'assurance, le bailleur résilie le
contrat souscrit pour le compte du locataire dans le délai le plus bref permis
par la législation en vigueur. La prime ou la fraction de prime exigible dans
ce délai au titre de la garantie souscrite par le bailleur demeure récupérable
auprès du locataire. » ;
11° Après
l'article 7, il est inséré un article 7-1 ainsi rédigé :
« Art. 7-1. – Toutes
actions dérivant d'un contrat de bail sont prescrites par trois ans à compter
du jour où le titulaire d'un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui
permettant d'exercer ce droit.
« Toutefois,
l'action en révision du loyer par le bailleur est prescrite un an après la date
convenue par les parties dans le contrat de bail pour réviser ledit
loyer. » ;
12° Le
premier alinéa de l'article 8 est complété par une phrase ainsi
rédigée :
« Le
locataire transmet au sous-locataire l'autorisation écrite du bailleur et la
copie du bail en cours. » ;
13° Après
l'article 8, il est inséré un article 8-1 ainsi rédigé :
« Art. 8-1. – I. – La
colocation est définie comme la location d'un même logement par plusieurs
locataires, constituant leur résidence principale, et formalisée par la
conclusion d'un contrat unique ou de plusieurs contrats entre les locataires et
le bailleur.
« I bis. – Lorsque
la colocation est formalisée par la conclusion de plusieurs contrats entre les
locataires et le bailleur, elle constitue une division du logement tenue au
respect des articles L. 111-6-1 et L. 111-6-1-1 du code de
la construction et de l'habitation.
« Chaque
contrat de bail formalisant une colocation respecte le présent titre Ier
ou, s'il concerne un logement loué meublé, le titre Ier bis
de la présente loi.
« Le
montant de la somme des loyers perçus de l'ensemble des colocataires ne peut
être supérieur au montant du loyer applicable au logement en application des
articles 17 ou 25-9. Les articles 17-1 et 17-2 sont
applicables.
« Les
normes de peuplement prises en application du 2° du I de
l'article L. 831-3 du code de la sécurité sociale s'imposent aux
logements loués en colocation.
« Un
décret en Conseil d'État adapte aux logements loués en colocation les
caractéristiques applicables aux conditions de décence.
« II. – Le
contrat de bail d'une colocation respecte un contrat type défini par décret en
Conseil d'État, pris après avis de la Commission nationale de concertation.
« III. – Les
parties au contrat de bail d'une colocation peuvent convenir dans le bail de la
souscription par le bailleur d'une assurance pour compte récupérable auprès des
colocataires dans les conditions prévues au g de l'article 7.
Les colocataires peuvent provoquer la résiliation de l'assurance pour compte
récupérable dans les conditions fixées au même article.
« IV. – Les
charges locatives accessoires au loyer principal d'un contrat de bail d'une
colocation sont récupérées par le bailleur au choix des parties comme prévu par
ce contrat :
« 1° Soit
dans les conditions prévues à l'article 23, lorsqu'il s'agit de provisions pour
charges ;
« 2° Soit
sous la forme d'un forfait versé simultanément au loyer, dont le montant et la
périodicité de versement sont définis dans le contrat et qui ne peut donner
lieu à complément ou à régularisation ultérieure. Le montant du forfait de
charges est fixé en fonction des montants exigibles par le bailleur en
application de l'article 23 et peut être révisé chaque année aux mêmes
conditions que le loyer principal. Ce montant ne doit pas être manifestement
disproportionné au regard des charges dont le locataire ou, le cas échéant, le
précédent locataire se serait acquitté.
« V. – La
solidarité d'un des colocataires et celle de la personne qui s'est portée
caution pour lui prennent fin à la date d'effet du congé régulièrement délivré
et lorsqu'un nouveau colocataire figure au bail. À défaut, la solidarité du
colocataire sortant s'éteint au plus tard à l'expiration d'un délai de six mois
après la date d'effet du congé.
« L'acte
de cautionnement des obligations d'un ou de plusieurs colocataires résultant de
la conclusion d'un contrat de bail d'une colocation identifie nécessairement,
sous peine de nullité, le colocataire pour lequel le congé met fin à
l'engagement de la caution. »
II,
II bis, II ter, III et IV. – (Non
modifiés)
Le Gouvernement remet au
Parlement, dans les six mois suivant la promulgation de la loi
n°
du pour l’accès au logement et
à un urbanisme rénové, un rapport sur l'opportunité de réviser le décret
n° 2002-120 du 30 janvier 2002 relatif aux caractéristiques du
logement décent pris pour l'application de l'article 187 de la
loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la
solidarité et au renouvellement urbains, notamment sur la possibilité d'une
évolution de la définition du seuil minimal de surface habitable en deçà duquel
un logement est considéré comme indécent et d'une intégration de la performance
énergétique parmi les caractéristiques du logement décent.
I. – Le
quatrième alinéa de l'article 2 de la loi n° 2010-238 du
9 mars 2010 visant à rendre obligatoire l'installation de détecteurs
de fumée dans tous les lieux d'habitation est ainsi modifié :
1° La
première phrase est ainsi modifiée :
a) Au
début, les mots : « L'occupant d'un logement, qu'il soit locataire ou
propriétaire, » sont remplacés par les mots : « Le propriétaire
d'un logement » ;
b) Sont
ajoutés les mots : « et s'assure, si le logement est mis en location,
de son bon fonctionnement lors de l'établissement de l'état des lieux mentionné
à l'article 3-2 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à
améliorer les rapports locatifs et portant modification de la
loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 » ;
2° La
seconde phrase est ainsi modifiée :
a) Au
début, le mot : « Il » est remplacé par les mots :
« L'occupant d'un logement, qu'il soit locataire ou
propriétaire, » ;
b) Sont
ajoutés les mots : « et assure son renouvellement, si nécessaire,
tant qu’il occupe le logement » ;
3° (Supprimé)
I
bis (nouveau). – Au second alinéa
de l’article 3 de la même loi, les mots : « que l’assuré s’est
conformé » sont remplacés par les mots : « qu’il est
satisfait ».
II. – (Non modifié)
La
section 1 du chapitre II du titre VIII du livre III du code civil est ainsi
modifiée :
1° L'article 1751
est ainsi modifié :
a) Après
la première occurrence du mot : « époux », la fin du premier
alinéa est ainsi rédigée : « , quel que soit leur régime matrimonial
et nonobstant toute convention contraire et même si le bail a été conclu avant
le mariage, ou de deux partenaires liés par un pacte civil de solidarité, dès
lors que le partenaire titulaire du bail en fait la demande, est réputé
appartenir à l'un et à l'autre des époux ou partenaires liés par un pacte civil
de solidarité. » ;
b) Au
dernier alinéa, les mots : « , le conjoint » sont remplacés par
les mots : « ou d'un des partenaires liés par un pacte civil de
solidarité, le conjoint ou le partenaire lié par un pacte civil de
solidarité » ;
2° Il
est ajouté un article 1751-1 ainsi rédigé :
« Art. 1751-1. – En
cas de dissolution du pacte civil de solidarité, l'un des partenaires peut
saisir le juge compétent en matière de bail aux fins de se voir attribuer le
droit au bail du local, sans caractère professionnel ou commercial, qui sert
effectivement à l'habitation des deux partenaires, sous réserve des créances ou
droits à indemnité au profit de l'autre partenaire. Le bailleur est appelé à
l'instance. Le juge apprécie la demande en considération des intérêts sociaux
et familiaux des parties. »
.........................................................................................................
I. – Le
chapitre II du titre Ier de la loi n° 89-462
du 6 juillet 1989 précitée est ainsi modifié :
1° À
la première phrase du premier alinéa de l'article 11-1, le mot :
« dix » est remplacé par le mot : « cinq » ;
1° bis A
Après l'article 11-1, il est inséré un article 11-2 ainsi rédigé :
« Art. 11-2. – Lorsqu'un
immeuble indivis ayant cinq locaux d'habitation ou plus est mis en copropriété,
les baux en cours sont prorogés de plein droit d'une durée de trois ans de plus
que leur durée contractuelle ou légale antérieure, dès lors que l'immeuble est
situé dans une des zones mentionnées au I de l'article 17. » ;
1° bis À
l'article 12, la référence : « au deuxième alinéa du
paragraphe I de » est remplacée par le mot :
« à » ;
2° (Supprimé)
3° Au
troisième alinéa de l'article 14-1, les mots : « comme il est
dit aux premier et deuxième alinéas de l'article 21 de la
loi n° 91-650 du 9 juillet 1991 portant réforme des
procédures civiles d'exécution pour constater » sont remplacés par les
mots : « , dans les conditions prévues aux articles
L. 142-1 et L. 142-2 du code des procédures civiles d'exécution, à la
constatation de » ;
4° L'article 15
est ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa du I est ainsi modifié :
– à
la seconde phrase, après la deuxième occurrence du mot :
« reprise », sont insérés les mots : « ainsi que la nature
du lien existant entre le bailleur et le bénéficiaire de la
reprise » ;
– sont
ajoutées trois phrases ainsi rédigées :
« Lorsqu'il
donne congé à son locataire pour reprendre le logement, le bailleur justifie du
caractère réel et sérieux de sa décision de reprise. Le délai de préavis
applicable au congé est de six mois lorsqu'il émane du bailleur. En cas
d'acquisition d'un bien occupé, tout congé pour vente n'est autorisé qu'à
compter du terme du premier renouvellement du bail en cours et tout congé pour
reprise n'est autorisé qu'à compter du terme du bail en cours ou, si le terme
du bail intervient moins de deux ans après l'acquisition, après un délai de
deux ans. » ;
b) Après
le premier alinéa du I, sont insérés sept alinéas ainsi rédigés :
« En
cas de contestation, le juge peut, même d’office, vérifier la réalité du motif
du congé et le respect des obligations prévues au présent article. Il peut
notamment déclarer non valide le congé si la non-reconduction du bail
n’apparaît pas justifiée par des éléments sérieux et légitimes.
« Toutefois,
la possibilité pour un bailleur de donner congé à un locataire et la durée du
bail sont suspendues à compter :
« a) De
la réception de l'avis de tenue de la réunion de la commission départementale
compétente en matière d'environnement, de risques sanitaires et technologiques,
notifié par le représentant de l'État dans le département dans les conditions
prévues aux articles L. 1331-26 et L. 1331-27 du code de la santé
publique ;
« b) De
l'engagement par le maire de la procédure contradictoire prévue à
l'article L. 511-2 du code de la construction et de l'habitation,
relative aux bâtiments menaçant ruine.
« Cette
suspension est levée à l'expiration d'un délai maximal de six mois à compter de
la réception du courrier de l'autorité administrative compétente engageant
l'une des procédures visées aux a et b, faute de notification
d'un des arrêtés prévus à leur issue ou de leur abandon.
« Lorsque
l'autorité administrative compétente a notifié les arrêtés prévus
respectivement aux articles L. 1331-25 et L. 1331‑28 du code de
la santé publique ou à l'article L. 511-2 du code de la construction
et de l'habitation, il est fait application des articles L. 521-1 et
L. 521-2 du même code.
« Une
notice d'information relative aux obligations du bailleur et aux voies de
recours et d'indemnisation du locataire est jointe au congé délivré par le
bailleur en raison de sa décision de reprendre ou de vendre le logement. Un
arrêté du ministre chargé du logement, pris après avis de la Commission
nationale de concertation, détermine le contenu de cette notice. » ;
c) Le
deuxième alinéa du même I est remplacé par neuf alinéas ainsi
rédigés :
« Lorsqu'il
émane du locataire, le délai de préavis applicable au congé est de trois mois.
« Le
délai de préavis est toutefois d'un mois :
« 1° A Sur
les territoires mentionnés au premier alinéa du I de
l'article 17 ;
« 1° En
cas d'obtention d'un premier emploi, de mutation, de perte d'emploi ou de
nouvel emploi consécutif à une perte d'emploi ;
« 1° bis Pour
le locataire dont l'état de santé, constaté par un certificat médical, justifie
un changement de domicile ;
« 2° Pour
les bénéficiaires du revenu de solidarité active ou de l'allocation adulte
handicapé ;
« 3° Pour
le locataire qui s'est vu attribuer un logement défini à
l'article L. 351-2 du code de la construction et de l'habitation.
« Le
locataire souhaitant bénéficier des délais réduits de préavis mentionnés aux
1° A à 3° précise le motif invoqué et le justifie au moment de
l'envoi de la lettre de congé. À défaut, le délai de préavis applicable à ce
congé est de trois mois.
« Le
congé doit être notifié par lettre recommandée avec demande d'avis de
réception, signifié par acte d'huissier ou remis en main propre contre
récépissé ou émargement. Ce délai court à compter du jour de la réception de la
lettre recommandée, de la signification de l'acte d'huissier ou de la remise en
main propre. » ;
c bis) Au
septième alinéa du II, le mot : « quatrième » est remplacé
par le mot : « troisième » ;
d) Le
premier alinéa du III est ainsi modifié :
– les
mots : « plus de soixante-dix ans et dont les ressources annuelles
sont inférieures à une fois et demie le montant annuel du salaire minimum de
croissance » sont remplacés par les mots : « plus de
soixante-cinq ans et dont les ressources annuelles sont inférieures à un
plafond de ressources en vigueur pour l'attribution des logements locatifs
conventionnés fixé par arrêté du ministre chargé du logement » ;
– est
ajoutée une phrase ainsi rédigée :
« Le
présent alinéa est applicable lorsque le locataire a à sa charge une personne
vivant habituellement dans le logement et remplissant lesdites
conditions. » ;
e) Au
deuxième alinéa du même III, les mots : « soixante ans ou si ses
ressources annuelles sont inférieures à une fois et demie le montant annuel du
salaire minimum de croissance » sont remplacés par les mots :
« soixante-cinq ans ou si ses ressources annuelles sont inférieures au
plafond de ressources mentionné au premier alinéa » ;
f) Au
dernier alinéa du même III, après le mot : « locataire »,
sont insérés les mots : « ou de la personne à sa charge » ;
g) Il
est ajouté un IV ainsi rédigé :
« IV. – Le
fait pour un bailleur de délivrer un congé justifié frauduleusement par sa
décision de reprendre ou de vendre le logement est puni d'une amende pénale
dont le montant est compris entre 3 000 € et 20 000 €
pour une personne physique, ou 40 000 € pour une personne morale.
« Le
montant de l'amende est proportionné à la gravité des faits constatés. Le
locataire est recevable dans sa constitution de partie civile et la demande de
réparation de son préjudice.
[ ]
II. – La
loi n° 75-1351 du 31 décembre 1975 relative à la protection des occupants
de locaux à usage d'habitation est ainsi modifiée :
1° L'article 10
est ainsi modifié :
a) Le I
est complété par deux alinéas ainsi rédigés :
« En
cas d'absence d'acceptation par un des locataires ou occupants de bonne foi des
offres de vente mentionnées aux premier et troisième alinéas, le bailleur
communique sans délai au maire de la commune sur le territoire de laquelle est
situé l'immeuble le prix et les conditions de la vente de l'ensemble des locaux
pour lesquels il n'y a pas eu acceptation de ces offres de vente. À défaut,
toute vente à un autre acquéreur est réputée nulle.
« La
commune dispose alors, pour assurer le maintien dans les lieux des locataires,
d'un délai de deux mois à compter de cette notification pour décider d'acquérir
le ou les logements au prix déclaré ou proposer de les acquérir à un prix
inférieur. À défaut d'accord amiable, le prix d'acquisition est fixé par la
juridiction compétente en matière d'expropriation ; ce prix est exclusif
de toute indemnité accessoire, notamment de l'indemnité de réemploi. Le prix
est fixé, payé ou, le cas échéant, consigné selon les règles applicables en
matière d'expropriation. En cas d'acquisition, la commune règle le prix au plus
tard six mois après sa décision d'acquérir le bien au prix demandé, la décision
définitive de la juridiction ou la date de l'acte ou du jugement
d'adjudication. En l'absence de paiement ou, s'il y a obstacle au paiement, de
consignation de la somme due à l'expiration du délai de six mois prévu au
présent alinéa, le propriétaire reprend la libre disposition de son
bien. » ;
b) Le III
est complété par une phrase ainsi rédigée :
«
Il ne s'applique ni aux ventes d'un ou de plusieurs locaux à usage d'habitation
ou à usage mixte d'habitation et professionnel d'un même immeuble à un
organisme mentionné à l'article L. 411-2 du code de la construction
et de l'habitation, ni, pour les logements faisant l'objet de conventions
conclues en application de l'article L. 351-2 du même code, aux
ventes d'un ou de plusieurs locaux à usage d'habitation ou à usage mixte
d'habitation et professionnel d'un même immeuble à une société d'économie mixte
mentionnée à l'article L. 481-1 dudit code ou à un organisme
bénéficiant de l'agrément prévu à l'article L. 365-1 du même
code. » ;
2° L'article 10-1
est ainsi modifié :
a)
Au premier alinéa du A du I et au deuxième alinéa du II, le
mot : « dix » est remplacé par le mot :
« cinq » ;
b)
(Supprimé)
I. – Le
chapitre III du titre Ier de la loi n° 89-462 du
6 juillet 1989 précitée est ainsi modifié :
1° L'article 16
est ainsi rédigé :
« Art. 16. – Des
observatoires locaux des loyers peuvent être créés à l'initiative des
collectivités territoriales, des établissements publics de coopération
intercommunale à fiscalité propre compétents en matière d'habitat ou de l'État.
Ces observatoires ont notamment pour mission de recueillir les données
relatives aux loyers sur une zone géographique déterminée et de mettre à la
disposition du public des résultats statistiques représentatifs sur ces données.
« Le
parc de référence pour l'observation et l'analyse des loyers est constitué de
l'ensemble des locaux à usage d'habitation ou à usage mixte professionnel et
d'habitation, à l'exception de ceux appartenant aux organismes d'habitations à
loyer modéré et aux sociétés d'économie mixte de construction et de gestion des
logements sociaux, ainsi que de ceux appartenant aux organismes bénéficiant de
l'agrément relatif à la maîtrise d'ouvrage prévu à l'article L. 365-2
du code de la construction et de l'habitation.
« Les
observatoires locaux des loyers mentionnés au premier alinéa sont agréés par le
ministre chargé du logement, dans des conditions fixées par décret, après avis
du comité régional de l'habitat et de l'hébergement ou du conseil départemental
de l'habitat et de l'hébergement mentionnés à l'article L. 364-1 du
code de la construction et de l'habitation et sous condition du respect des
prescriptions méthodologiques émises par une instance scientifique indépendante
chargée de conseiller le ministre chargé du logement, dans des conditions
définies par décret. L'agrément n'est accordé qu'aux observatoires dont les
statuts assurent la représentation équilibrée des bailleurs, des locataires et
des gestionnaires au sein de leurs organes dirigeants ainsi que la présence de
personnalités qualifiées au sein de ces organes. L'État et les établissements
publics de coopération intercommunale dotés d'un programme local de l'habitat
exécutoire sont représentés au sein des organes dirigeants des observatoires. Toutefois,
peuvent être agréés, à titre transitoire et jusqu'au 31 décembre 2015, les
observatoires locaux des loyers dont les statuts ne sont pas conformes aux
dispositions du présent article. Les observatoires locaux des loyers sont
intégrés dans le dispositif d'observation de l'habitat défini à
l'article L. 302-1 du même code.
« Les
observatoires locaux des loyers peuvent prendre la forme d'association ou de
groupement d'intérêt public. Leur financement est assuré notamment par des
contributions ou subventions de l’État, dans la limite de l’enveloppe prévue à
cet effet dans le cadre de la mission “Égalité des territoires, logement et ville”.
« Ils
transmettent l'ensemble de leurs données à l'association nationale mentionnée
au troisième alinéa de l'article L. 366-1 dudit code. Un décret fixe
les conditions dans lesquelles ces données sont transmises et peuvent être
communiquées à des tiers.
« L'organisme
mentionné à l'article L. 223-1 du code de la sécurité sociale
transmet à l'association nationale mentionnée au troisième alinéa de
l'article L. 366-1 du code de la construction et de l'habitation les
données dont il dispose relatives aux loyers et aux caractéristiques des
logements dont les occupants bénéficient de l'allocation mentionnée aux
articles L. 542-1 et L. 831-1 du code de la sécurité sociale, ainsi
que le nom et l'adresse des propriétaires de ces logements. Un décret en
Conseil d'État fixe la nature de ces données et leurs conditions de
transmission et d'utilisation. » ;
2° L'article 17
est ainsi rédigé :
« Art. 17. – I. – Les
zones d'urbanisation continue de plus de 50 000 habitants où il
existe un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements,
entraînant des difficultés sérieuses d'accès au logement sur l'ensemble du parc
résidentiel existant, qui se caractérisent notamment par le niveau élevé des
loyers, le niveau élevé des prix d'acquisition des logements anciens ou le
nombre élevé de demandes de logement par rapport au nombre d'emménagements
annuels dans le parc locatif social, sont dotées d'un observatoire local des
loyers prévu à l'article 16 de la présente loi. Un décret fixe la liste
des communes comprises dans ces zones.
« Dans
ces zones, le représentant de l'État dans le département fixe chaque année, par
arrêté, un loyer de référence, un loyer de référence majoré et un loyer de
référence minoré, exprimés par un prix au mètre carré de surface habitable, par
catégorie de logement et par secteur géographique. [ ]
« Les
catégories de logement et les secteurs géographiques sont déterminés en
fonction de la structuration du marché locatif constatée par l’observatoire
local des loyers.
« Chaque
loyer de référence est égal au loyer médian calculé à partir des niveaux de
loyers constatés par l’observatoire local des loyers selon les catégories de
logement et les secteurs géographiques.
« Chaque
loyer de référence majoré et chaque loyer de référence minoré sont fixés,
respectivement par majoration et par minoration du loyer de référence en
fonction de la dispersion des niveaux de loyers observés par l’observatoire
local des loyers.
« Les
compétences attribuées au représentant de l’État dans le département par le
présent article sont exercées, dans la région d’Île-de-France, par le
représentant de l’État dans la région.
« Le
loyer de référence majoré ne peut être fixé à un montant supérieur
de 20 % au loyer de référence.
« Le
loyer de référence minoré ne peut être fixé à un montant supérieur au loyer de
référence diminué de 30 %.
« II. – A. – Dans
les zones où s'applique l'arrêté mentionné au I, le loyer de base des logements
mis en location est fixé librement entre les parties lors de la conclusion du
contrat de bail, dans la limite du loyer de référence majoré. Une action en
diminution de loyer peut être engagée si le loyer de base prévu dans le contrat
de bail est supérieur au loyer de référence majoré en vigueur à la date de
signature dudit contrat.
« B. – Un
complément de loyer exceptionnel peut être appliqué au loyer de base tel que
fixé au A pour des logements présentant des caractéristiques de
localisation ou de confort exceptionnelles par leur nature et leur ampleur par
comparaison avec les logements du même type situés dans le même secteur
géographique. Les modalités d'application du présent alinéa sont précisées par
décret en Conseil d'État.
« Le
montant du complément de loyer exceptionnel et les caractéristiques du logement
le justifiant sont mentionnés au contrat de bail.
« Lorsqu'un
complément de loyer exceptionnel est appliqué, le loyer s'entend comme la somme
du loyer de base et de ce complément.
« Un
complément de loyer exceptionnel ne peut être appliqué à un loyer de base
inférieur au loyer de référence majoré.
« Le
locataire qui souhaite contester le complément de loyer exceptionnel dispose
d'un délai de trois mois à compter de la signature du bail pour saisir la
commission départementale de conciliation prévue à l'article 20 de la
présente loi.
« En
cas de contestation, il appartient au bailleur de démontrer que le logement
présente des caractéristiques de localisation ou de confort exceptionnelles par
leur nature et leur ampleur par comparaison avec les logements du même type
situés dans le même secteur géographique.
« En
cas de conciliation, le montant du loyer, tenant compte de l'éventuel
complément de loyer exceptionnel, est celui fixé par le document de
conciliation délivré par la commission départementale de conciliation.
« En
l'absence de conciliation, le locataire dispose d'un délai de trois mois à
compter de la réception de l’avis de la commission départementale de
conciliation pour saisir le juge d'une demande en annulation ou en diminution
du complément de loyer exceptionnel. La fin de non-recevoir tirée de l'absence
de saisine préalable de la commission départementale de conciliation peut être
soulevée d'office par le juge.
« Dans
les deux cas, le loyer résultant du document de conciliation ou de la décision
de justice s'applique à compter de la prise d'effet du bail.
« III. – En
dehors des territoires mentionnés au I, la fixation du loyer des logements
mis en location est libre.
« IV. – Un
décret en Conseil d'État fixe les modalités d'application du présent
article. » ;
3° Après
l'article 17, sont insérés des articles 17-1 et 17-2 ainsi
rédigés :
« Art. 17-1. – I. – Lorsque
le contrat prévoit la révision du loyer, celle-ci intervient chaque année à la
date convenue entre les parties ou, à défaut, au terme de chaque année du
contrat.
« La
variation qui en résulte ne peut excéder, à la hausse, la variation d'un indice
de référence des loyers publié par l'Institut national de la statistique et des
études économiques chaque trimestre et qui correspond à la moyenne, sur les
douze derniers mois, de l'évolution des prix à la consommation hors tabac et
hors loyers. À défaut de clause contractuelle fixant la date de référence,
cette date est celle du dernier indice publié à la date de signature du contrat
de location.
« À
défaut de manifester sa volonté d'appliquer la révision du loyer dans un délai
d'un an suivant sa date de prise d'effet, le bailleur est réputé avoir renoncé
au bénéfice de cette clause pour l'année écoulée.
« Si
le bailleur manifeste sa volonté de réviser le loyer dans le délai d'un an,
cette révision de loyer prend effet à compter de sa demande.
« II. – Lorsque
les parties sont convenues, par une clause expresse, de travaux d'amélioration
du logement que le bailleur fera exécuter, le contrat de location ou un avenant
à ce contrat peut fixer la majoration du loyer consécutive à la réalisation de
ces travaux. Cette majoration ne peut faire l'objet d'une action en diminution
de loyer.
« Art. 17-2. – I. – Lors
du renouvellement du contrat, et dans les zones où s'applique l'arrêté
mentionné au I de l'article 17, une action en diminution de loyer
peut être engagée si le montant du loyer fixé au contrat de bail, hors montant
du complément de loyer exceptionnel le cas échéant, est supérieur au loyer de
référence majoré.
« Dans
ces mêmes zones, lors du renouvellement du contrat, une action en réévaluation
de loyer peut être engagée dès lors que le loyer est inférieur au loyer de
référence minoré.
« Dans
ces deux cas, l'une ou l'autre des parties peut proposer un nouveau loyer à son
cocontractant, au moins six mois avant le terme du contrat pour le bailleur et
au moins cinq mois avant le terme du contrat pour le locataire, dans les
conditions de forme prévues à l'article 15. Le montant du loyer de
référence majoré ou minoré pris en compte correspond à celui qui est en vigueur
à la date de la proposition émise par l'une des parties.
« Le
nouveau loyer proposé dans le cadre d'une action en réévaluation de loyer est
inférieur ou égal au loyer de référence minoré. Le locataire peut, par
référence aux loyers habituellement constatés dans le voisinage pour des
logements comparables, contester l'action en réévaluation de loyer selon la
procédure prévue au présent article.
« Les
loyers servant de références doivent être représentatifs de l'ensemble des
loyers habituellement constatés dans le voisinage pour des logements
comparables, situés soit dans le même groupe d'immeubles, soit dans tout autre
groupe d'immeubles comportant des caractéristiques similaires et situés dans la
même zone géographique. Un décret en Conseil d'État définit les éléments
constitutifs de ces références.
« Le
nombre minimal de références à fournir est de trois. Toutefois, il est de six
dans les communes, dont la liste est fixée par décret, faisant partie d'une
agglomération de plus d'un million d'habitants.
« Lorsque
le bailleur fait application du présent I, il ne peut donner congé au
locataire pour la même échéance du contrat.
« La
notification d'une proposition d'un nouveau loyer reproduit intégralement, à
peine de nullité, les dispositions du présent I et mentionne le montant du
loyer ainsi que le loyer de référence majoré ou le loyer de référence minoré
ayant servi à le déterminer.
« En
cas de désaccord ou à défaut de réponse du cocontractant saisi quatre mois
avant le terme du contrat, l'une ou l'autre des parties peut saisir la
commission départementale de conciliation mentionnée à l'article 20.
« À
défaut d'accord constaté par la commission départementale, le juge peut être
saisi, avant le terme du contrat. À défaut de saisine du juge, le contrat est
reconduit de plein droit aux conditions antérieures du loyer, éventuellement
révisé en application de l'article 17-1. Le contrat dont le loyer est fixé
judiciairement est réputé renouvelé pour la durée définie à l'article 10,
à compter de la date d'expiration du contrat. La décision du juge est
exécutoire par provision.
« Lorsque
les parties s'accordent sur une hausse du loyer, ou lorsque cette hausse est
fixée judiciairement, celle-ci s'applique par tiers ou par sixième selon la
durée du contrat.
« Toutefois,
cette hausse s'applique par sixième annuel au contrat renouvelé, puis lors du
renouvellement ultérieur, dès lors qu'elle est supérieure à 10 % si
le premier renouvellement avait une durée inférieure à six ans.
« La
révision éventuelle résultant de l'article 17-1 s'applique à chaque valeur
ainsi définie.
« II. – Dans
les zones où ne s'applique pas l'arrêté mentionné au I de
l'article 17, lors du renouvellement du contrat, le loyer ne donne lieu à
réévaluation que s'il est manifestement sous-évalué.
« Dans
ce cas, le bailleur peut proposer au locataire, au moins six mois avant le
terme du contrat et dans les conditions de forme prévues à l'article 15,
un nouveau loyer fixé par référence aux loyers habituellement constatés dans le
voisinage pour des logements comparables dans les conditions définies aux
cinquième et sixième alinéas du I du présent article.
« Lorsque
le bailleur fait application des dispositions du présent II, il ne peut
donner congé au locataire pour la même échéance du contrat.
« La
notification reproduit intégralement, à peine de nullité, les dispositions du
présent II et mentionne le montant du loyer ainsi que la liste des références
ayant servi à le déterminer.
« En
cas de désaccord ou à défaut de réponse du locataire quatre mois avant le terme
du contrat, l'une ou l'autre des parties saisit la commission départementale de
conciliation.
« À
défaut d'accord constaté par la commission, le juge est saisi avant le terme du
contrat. À défaut de saisine, le contrat est reconduit de plein droit aux
conditions antérieures du loyer éventuellement révisé. Le contrat dont le loyer
est fixé judiciairement est réputé renouvelé pour la durée définie à l'article
10, à compter de la date d'expiration du contrat. La décision du juge est
exécutoire par provision.
« La
hausse convenue entre les parties ou fixée judiciairement s'applique par tiers
ou par sixième selon la durée du contrat.
« Toutefois,
cette hausse s'applique par sixième annuel au contrat renouvelé, puis lors du
renouvellement ultérieur, dès lors qu'elle est supérieure à 10 % si le
premier renouvellement avait une durée inférieure à six ans.
« La
révision éventuelle résultant de l'article 17-1 s'applique à chaque valeur
ainsi définie. » ;
4° L'article 18
est ainsi modifié :
a) Le
début du premier alinéa est ainsi rédigé : « Pour chacune des zones d'urbanisation
continue de plus de 50 000 habitants où il existe un déséquilibre
marqué entre l'offre et la demande de logements, entraînant des difficultés
sérieuses d'accès au logement sur l'ensemble du parc résidentiel existant qui
se caractérisent notamment par le niveau élevé des loyers, le niveau élevé des
prix d'acquisition des logements anciens ou le nombre élevé de demandes de
logement par rapport au nombre d'emménagements annuels dans le parc locatif
social, un décret... (le reste sans changement). » ;
a bis) Au
même alinéa, les mots : « peut fixer » sont remplacés par les
mots : « fixe annuellement » ;
b) Au
même alinéa, les mots : « définis au b de
l'article 17 » et les mots : « définis au c du
même article » sont supprimés ;
b bis) Au
second alinéa, les mots : « précise sa durée de validité qui ne peut
excéder un an et » sont supprimés ;
c) Il
est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« En
cas de litige entre les parties résultant de l'application de ce décret, la
commission départementale de conciliation est compétente et sa saisine
constitue un préalable obligatoire à la saisine du juge par l'une ou l'autre
des parties. » ;
5° L'article 19
est abrogé ;
6° L'article 20
est ainsi rédigé :
« Art. 20. – Il
est créé, auprès du représentant de l'État dans chaque département, une
commission départementale de conciliation composée de représentants
d'organisations de bailleurs et d'organisations de locataires, en nombre égal.
La commission rend un avis dans le délai de deux mois à compter de sa saisine
et s'efforce de concilier les parties.
« La
compétence de la commission porte sur :
« 1° Les
litiges résultant de l'application des articles 17, 17‑1, 17-2
et 18 de la présente loi et des articles 30 et 31 de la
loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 précitée ;
« 2° Les
litiges relatifs aux caractéristiques du logement mentionnées aux deux premiers
alinéas de l'article 6 de la présente loi ;
« 3° Les
litiges relatifs à l'état des lieux, au dépôt de garantie, aux charges
locatives et aux réparations ;
« 4° Les
litiges relatifs aux congés délivrés en application de l'article 15 ;
« 5° Les
difficultés résultant de l'application des accords collectifs nationaux ou
locaux prévus aux articles 41 ter et 42 de la loi
n° 86-1290 du 23 décembre 1986 précitée ou de l'application du plan
de concertation locative prévu à l'article 44 bis de la même
loi et les difficultés résultant des modalités de fonctionnement de l'immeuble
ou du groupe d'immeubles.
« Pour
le règlement des litiges mentionnés aux 1° à 4° du présent
article, la commission départementale de conciliation peut être saisie par le
bailleur ou le locataire. Pour le règlement des difficultés mentionnées
au 5°, elle peut être saisie par le bailleur, plusieurs locataires ou une
association représentative de locataires.
« À
défaut de conciliation entre les parties, elle rend un avis comportant l’exposé
du différend et la position des parties ainsi que, le cas échéant, celle de la
commission. Cet avis peut être transmis au juge par l’une ou l’autre des
parties. En cas de conciliation, elle établit un document de conciliation
comportant les termes de l’accord trouvé.
« La
composition de la commission départementale de conciliation, le mode de
désignation de ses membres, son organisation et ses règles de saisine et de
fonctionnement sont fixés par décret. » ;
7° L'article 20-1
est ainsi modifié :
aa) Le
premier alinéa est ainsi modifié :
– à
la première phrase, le mot : « leur » est remplacé par le
mot : « sa » ;
[ ]
[ ]
a) Après
le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« L'information
du bailleur par l'organisme payeur de son obligation de mise en conformité du
logement, telle que prévue aux articles L. 542-2 et L. 831-3 du code
de la sécurité sociale, tient lieu de demande de mise en conformité par le
locataire. » ;
b) (Supprimé)
8° L'article 21
est ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa est ainsi modifié :
– à
la première phrase, après le mot : « bailleur », sont insérés
les mots : « ou son mandataire » ;
– à
la seconde phrase, les mots : « , le droit de bail » sont
supprimés ;
b) Après
le premier alinéa, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :
« Aucuns
frais liés à la gestion de l'avis d'échéance ou de la quittance ne peuvent être
facturés au locataire.
« Avec
l'accord exprès du locataire, le bailleur peut procéder à la transmission
dématérialisée de la quittance. » ;
9° L'article 22
est ainsi modifié :
a) Le
troisième alinéa est ainsi modifié :
– les
mots : « restitution des clés par le locataire » sont remplacés
par les mots : « remise en main propre, ou par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception, des clés au bailleur ou à son
mandataire » ;
– est
ajoutée une phrase ainsi rédigée :
« À
cette fin, le locataire indique au bailleur ou à son mandataire, lors de la
remise des clés, l'adresse de son nouveau domicile. » ;
b) Après
le troisième alinéa, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :
« Il
est restitué dans un délai maximal d'un mois à compter de la remise des clés
par le locataire lorsque l'état des lieux de sortie est conforme à l'état des
lieux d'entrée, déduction faite, le cas échéant, des sommes restant dues au
bailleur et des sommes dont celui-ci pourrait être tenu, en lieu et place du
locataire, sous réserve qu'elles soient dûment justifiées.
« Lorsque
les locaux loués se situent dans un immeuble collectif, le bailleur procède à
un arrêté des comptes provisoire et peut, lorsqu'elle est dûment justifiée,
conserver une provision ne pouvant excéder 20 % du montant du dépôt
de garantie jusqu'à l'arrêté annuel des comptes de l'immeuble. La
régularisation définitive et la restitution du solde, déduction faite, le cas
échéant, des sommes restant dues au bailleur et des sommes dont celui-ci
pourrait être tenu en lieu et place du locataire, sont effectuées dans le mois
qui suit l'approbation définitive des comptes de l'immeuble. Toutefois, les
parties peuvent amiablement convenir de solder immédiatement l'ensemble des
comptes. » ;
c) L'avant-dernier
alinéa est ainsi rédigé :
« À
défaut de restitution dans les délais prévus, le dépôt de garantie restant dû
au locataire est majoré d'une somme égale à 10 % du loyer mensuel en
principal, pour chaque période mensuelle commencée en retard. Cette majoration
n'est pas due lorsque l'origine du défaut de restitution dans les délais
résulte de l'absence de transmission par le locataire de l'adresse de son
nouveau domicile. » ;
10° L'article 22-1
est ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa est ainsi modifié :
– après
le mot : « demandé », sont insérés les mots :
« , à peine de nullité, » ;
– après
les mots : « souscrit une assurance, », sont insérés les
mots : « ou toute autre forme de garantie, » ;
– est
ajoutée une phrase ainsi rédigée :
« Cette
disposition ne s'applique pas au dépôt de garantie mentionné à
l'article 22. » ;
b) (Supprimé)
11° L'article 22-2
est ainsi rédigé :
« Art. 22-2. – La
liste des pièces justificatives pouvant être exigées du candidat à la location
ou de sa caution par le bailleur, préalablement à l'établissement du contrat de
location, est définie par décret en Conseil d'État, pris après avis de la
Commission nationale de concertation.
« En
préalable à l’établissement du contrat de location, le bailleur ne peut imposer
la cosignature d’un ascendant ou d’un descendant du candidat à la location.
« Les
manquements au présent article sont punis d'une amende administrative,
prononcée par le représentant de l'État dans le département, dont le montant ne
peut être supérieur à 3 000 € pour une personne physique et à
15 000 € pour une personne morale.
« Le
montant de l'amende est proportionné à la gravité des faits constatés.
« L'amende
ne peut être prononcée plus d'un an à compter de la constatation des faits.
« L'amende
est prononcée après avoir informé l'intéressé de la possibilité de présenter
ses observations dans un délai déterminé. » ;
12° L'article 23
est ainsi modifié :
a) À
la première phrase du sixième alinéa, les mots : « au moins »
sont supprimés ;
a bis A)
La première phrase de l'avant-dernier alinéa est complétée par les
mots : « et le cas échéant une note d'information sur les modalités
de calcul des charges de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire
collectifs » ;
a bis) À
la seconde phrase de l'avant-dernier alinéa, le mot : « un » est
remplacé par le mot : « six » et, après les mots :
« sont tenues », sont insérés les mots : « , dans des
conditions normales, » ;
b) Avant
le dernier alinéa, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :
« À
compter du 1er septembre 2015, le bailleur transmet également,
à la demande du locataire, le récapitulatif des charges du logement par voie
dématérialisée ou par voie postale.
« Lorsque
la régularisation des charges n'a pas été effectuée avant le terme de l'année
civile suivant l'année de leur exigibilité, le paiement par le locataire est
effectué par douzième, s'il en fait la demande. » ;
13° L'article 24-1
est ainsi modifié :
a) À
la première phrase du premier alinéa, les mots : « et agréée à
cette fin » sont supprimés ;
b) Le
même alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée :
« La
collectivité territorialement compétente en matière d'habitat ainsi que les
organismes payeurs des aides au logement territorialement compétents peuvent
être destinataires du mandat à agir mentionné au présent alinéa. » ;
c) Au
second alinéa, la référence : « au deuxième alinéa » est
remplacée par les références : « aux 2° à 4° » ;
14° L'article 25
est ainsi rédigé :
« Art. 25. – Les
décrets pris en application des articles 7 et 18 abrogés et de
l'article 29 modifié de la loi n° 86-1290
du 23 décembre 1986 tendant à favoriser l'investissement
locatif, l'accession à la propriété de logements sociaux et le développement de
l'offre foncière restent en vigueur pour l'application de la présente loi
jusqu'à l'intervention des décrets correspondants pris en application de la
présente loi. » ;
15° (Supprimé)
II. – (Non
modifié)
III. – Le
code de la construction et de l'habitation est ainsi modifié :
1° À
la dernière phrase du huitième alinéa de l'article L. 351‑3, la
référence : « 17 » est remplacée par la référence :
« 17-1 » ;
2° À
la première phrase du premier alinéa de l'article L. 353‑9-2,
la référence : « d de l'article 17 » est remplacée par la
référence : « I de l'article 17-1 » ;
3° L'article L. 411-5
est ainsi modifié :
a) À
l'avant-dernière phrase, la référence : « des dispositions du b
de l'article 17 » est remplacée par la référence : « de
l'article 17 » ;
b) À
la dernière phrase, les références : « des c et d de
l'article 17 » sont remplacées par les références : « du II
de l'article 17-1 et de l'article 17-2 » ;
4° Au
dernier alinéa de l'article L. 441-1, la référence :
« 17 » est remplacée par la référence :
« 17-1 » ;
5° L'article L. 445-4
est ainsi modifié :
a) Au
deuxième alinéa, la référence : « au d de l'article 17 »
est remplacée par la référence : « à l'article 17-1 » ;
b) À
la seconde phrase du quatrième alinéa, la référence : « du d
de l'article 17 » est remplacée par la référence : « de
l'article 17-1 ».
IV. – (Non
modifié)
V (nouveau). – La
loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 tendant à favoriser l'investissement
locatif, l'accession à la propriété de logements sociaux et le développement de
l'offre foncière est ainsi modifiée :
1° Au
quatrième alinéa de l'article 25, la référence : « au b
de l'article 17 » est remplacée par les références : « aux
II ou III de l'article 17 » ;
2° Au
second alinéa de l'article 30, la référence : « au d de
l'article 17 » est remplacée par la référence : « au I de
l'article 17‑1 ».
VI (nouveau). – Au
premier alinéa de l'article L. 321-11-1 du code de la construction et
de l'habitation, la référence : « au c de
l'article 17 » est remplacée par la référence : « à
l'article 17‑2 ».
.........................................................................................................
Article 4
Après
le titre Ier de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989
précitée, il est inséré un titre Ier bis ainsi
rédigé :
« TITRE
IER BIS
« DES
RAPPORTS ENTRE BAILLEURS ET LOCATAIRES DANS LES LOGEMENTS MEUBLÉS RÉSIDENCE
PRINCIPALE
« Art. 25-3. – Les
dispositions du présent titre sont d'ordre public et s'appliquent aux contrats
de location de logements meublés tels que définis à l'article 25-4 dès lors
qu'ils constituent la résidence principale du locataire au sens de
l'article 2 de la présente loi.
« Les
articles 1er, 3-2, 3-3, 4, à l'exception du l, 5,
6, 7, 7-1, 8, 8-1, 18, 20-1, 21, 22, 22-1, 22-2, 24 et 24-1 sont
applicables aux logements meublés.
« Le
présent titre ne s'applique ni aux logements-foyers, ni aux logements faisant
l'objet d'une convention avec l'État portant sur leurs conditions d'occupation
et leurs modalités d'attribution.
« Le
présent titre ne s'applique ni aux logements attribués ou loués en raison de
l'exercice d'une fonction ou de l'occupation d'un emploi, ni aux locations
consenties aux travailleurs saisonniers.
« Art. 25-4
à 25-7. – (Non modifiés)
« Art. 25-8. – Le
locataire peut résilier le contrat à tout moment, sous réserve du respect d'un
préavis d'un mois, y compris lorsque la durée du bail est réduite à neuf mois.
« Le
bailleur qui souhaite, à l'expiration du contrat, en modifier les conditions
doit informer le locataire avec un préavis de trois mois. Si le locataire
accepte les nouvelles conditions, le contrat est renouvelé pour un an.
« Lorsqu'il
donne congé à son locataire pour reprendre le logement, le bailleur justifie du
caractère réel et sérieux de sa décision de reprise.
« Le
bailleur qui ne souhaite pas renouveler le contrat doit informer le locataire
avec un préavis de trois mois et motiver son refus de renouvellement du bail soit
par sa décision de reprendre ou de vendre le logement, soit par un motif
légitime et sérieux, notamment l'inexécution par le locataire de l'une des
obligations lui incombant.
« À
peine de nullité, le congé donné par le bailleur doit indiquer le motif allégué
et, en cas de reprise, les nom et adresse du bénéficiaire de la reprise ainsi
que la nature du lien existant entre le bailleur et le bénéficiaire de la
reprise qui ne peut être que le bailleur, son conjoint, le partenaire auquel il
est lié par un pacte civil de solidarité enregistré à la date du congé, son
concubin notoire depuis au moins un an à la date du congé, ses ascendants, ses
descendants ou ceux de son conjoint, de son partenaire ou de son concubin
notoire.
« En
cas de contestation, le juge peut, même d'office, vérifier le motif du congé et
le respect des obligations prévues au présent article.
« Le
congé doit être notifié par lettre recommandée avec demande d'avis de réception
ou signifié par acte d'huissier. Ce délai court à compter du jour de la
réception de la lettre recommandée ou de la signification de l'acte d'huissier.
« Pendant
le délai de préavis, le locataire n'est redevable du loyer et des charges que
pour le temps où il a occupé réellement les lieux si le congé a été notifié par
le bailleur. Il est redevable du loyer et des charges relatifs à l'intégralité
de la période couverte par le préavis si c'est lui qui a notifié le congé, sauf
si le logement se trouve occupé avant la fin du préavis par un autre locataire
en accord avec le bailleur.
« À
l'expiration du délai de préavis, le locataire est déchu de tout titre
d'occupation du logement loué.
« Art. 25-9. – I. – Le
représentant de l’État dans le département fixe chaque année, par arrêté, dans
les zones mentionnées au I de l’article 17, un loyer de référence, un loyer de
référence majoré et un loyer de référence minoré par catégorie de logement et
par secteur géographique. Le loyer de référence, le loyer de référence majoré
et le loyer de référence minoré sont déterminés par l’application d’une
majoration unitaire par mètre carré aux loyers de référence définis au I de
l’article 17 pour tenir compte du caractère meublé du logement. Cette
majoration est déterminée à partir des écarts constatés entre les loyers des
logements loués nus et les loyers des logements loués meublés observés par
l’observatoire local des loyers.
« Les
compétences attribuées au représentant de l’État dans le département par le
présent article sont exercées, dans la région d’Île-de-France, par le
représentant de l’État dans la région.
« Le II
de l'article 17 et l'article 17-2 de la présente loi sont applicables
aux logements meublés, en tenant compte des loyers de référence définis au
premier alinéa du présent I. Pour l'application de ces articles, le complément
de loyer exceptionnel tient compte des équipements et services associés aux
logements meublés.
« II. – Le
présent article n'est pas applicable aux logements meublés situés dans une
résidence avec services gérée selon un mode d'organisation adapté aux
nécessités des résidents par un mandataire unique, définis au c de
l'article 261 D du code général des impôts.
« III. – Pour
la révision du loyer, le I de l'article 17-1 est applicable aux
logements meublés.
« Lorsque
les parties sont convenues, par une clause expresse, de travaux d'amélioration
du logement que le bailleur fera exécuter ou d'acquisition d'équipements par le
bailleur en sus de l'équipement initial, le contrat de location ou un avenant à
ce contrat peut fixer une majoration de loyer consécutive à ces opérations.
« Art. 25-10
et 25-11. – (Non modifiés) »
.........................................................................................................
Article 4 quater
Toute
personne qui pratique la promotion en ligne de biens immobiliers à usage
d’habitation, locatifs ou non, est tenue d’afficher une information loyale,
claire et transparente sur la surface habitable prévue au titre de
l’article 46 de la loi n° 65‑557 du
10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles
bâtis.
Les
outils de recherche en ligne et les résultats filtrés ne peuvent faire
apparaître une autre surface que celle indiquée au premier alinéa.
L'article 40
de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 précitée est ainsi
modifié :
1° Le I
est ainsi modifié :
a) Le
début du premier alinéa est ainsi rédigé : « Les 4°,
7° à 9° et le dernier alinéa de l'article 3,
l'article 3-1, le II de l'article 5, les articles 8, 8-1,
10 à 12 et 15 à 18, le 1° de l'article 20, les
cinq premiers alinéas de l'article 23 et les articles 25-3
à 25-11 ne... (le reste sans changement). » ;
b) Le
deuxième alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Lorsque
le bénéficiaire du transfert est un descendant remplissant les conditions de
ressources mais pour lequel le logement est inadapté à la taille du ménage,
l'organisme bailleur peut proposer un relogement dans un logement plus petit
pour lequel l'intéressé est prioritaire. » ;
c) Le
dernier alinéa est ainsi rédigé :
« Les
neuvième à dix-neuvième alinéas du I de l'article 15 sont applicables
lorsque le congé émane du locataire. » ;
d) (Supprimé)
2° Au II,
après la référence : « 3 », est insérée la référence :
« , 3-1 » ;
3° Le III
est ainsi modifié :
a) Le
début du premier alinéa est ainsi rédigé : « Les 4°,
7° à 9° et le dernier alinéa de l'article 3,
l'article 3-1, le II de l'article 5, les articles 8, 8-1,
10 à 12, 15 et 17, le II de l'article 17‑1, les
articles 17-2 et 18 et le premier... (le reste sans
changement). » ;
b) Au
troisième alinéa, les mots : « deuxième et troisième » sont
remplacés par les mots : « neuvième à dix-neuvième » et les
mots : « lorsque le congé émane du locataire » sont
supprimés ;
c) Le
début du dernier alinéa est ainsi rédigé : « L'article 16,
le I de l'article 17-1, l'article 18, le 1° de
l'article 20 et les cinq... (le reste sans changement). » ;
4° et 5° (Supprimés)
6° Le
début du V est ainsi rédigé :
« V. – Les
articles 10, 15, à l'exception des neuvième à dix-neuvième alinéas
du I, 17 et 17-2 ne sont pas... (le reste sans changement). » ;
7° Au
premier alinéa du VI, les mots : « en application de l'article
17 » sont remplacés par les mots : « en application des articles
17, 17-1 et 17-2 » ;
8° Le
VII est ainsi modifié :
a) Au
premier alinéa, les mots : « à compter du 1er janvier 1997, »
sont supprimés ;
b) Au
second alinéa, les références : « des a, b, c et
d de l'article 17, des articles 18 et 19 et du premier alinéa de
l'article 20 » sont remplacées par les références : « de
l'article 17, du I de l'article 17-1, des articles 17-2 et 18 et
du 1° de l'article 20 » et, après la référence :
« titre IV », est insérée la référence : « du livre
IV ».
I. – (Non modifié)
II. – L’article
40 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 précitée est complété par un VIII
ainsi rédigé :
« VIII. – Les
sixième, neuvième, dixième, onzième et dix-septième alinéas de
l’article 3, les articles 3-1, 8, 10 à 11-1, 15, 17, 17-2, 18, les sixième
à dixième alinéas de l’article 23 et le II de l’article 17-1 ne
sont pas applicables aux logements des résidences universitaires définies à
l’article L. 631-12 du code de la construction et de l’habitation et
régies par une convention conclue en application de
l’article L. 351-2 du même code. Toutefois, les neuvième à dix-neuvième alinéas du I de l’article 15 sont
applicables lorsque le congé émane du locataire.
« Les
articles 3-1, 8, 10 à 11-1, et les sixième à dixième alinéas de
l’article 23 ne sont pas applicables aux logements des résidences
universitaires définies audit article L. 631-12.
« Les
charges locatives accessoires au loyer principal des logements des résidences
universitaires peuvent être récupérées par le bailleur sous la forme d’un
forfait versé simultanément au loyer, dont le montant et la périodicité de
versement sont définis au contrat et qui ne peut donner lieu à complément ou à
régularisation ultérieure. Le montant du forfait de charges est fixé en
fonction des montants exigibles par le bailleur en application de
l’article 23. Ce montant ne doit pas être manifestement disproportionné au
regard des charges dont le locataire ou, le cas échéant, le précédent locataire
se serait acquitté. »
.........................................................................................................
Article 6 ter
La
section 2 du chapitre Ier du titre III du
livre VI du code de la construction et de l'habitation est ainsi
modifiée :
1°A (nouveau) L'article L. 631-7
est complété par un alinéa ainsi rédigé :
[ ]
« Les
locaux meublés loués de manière répétée pour de courtes durées à une clientèle
de passage qui n'y élit pas domicile ne peuvent pas être considérés comme des
locaux destinés à l'habitation au sens du présent article. » ;
1° Après
l'article L. 631-7, il est inséré un article L. 631‑7‑1 A
ainsi rédigé :
« Art. L. 631-7-1 A. – Une
délibération du conseil municipal peut définir un régime d'autorisation
temporaire de changement d'usage permettant à une personne physique de louer
pour de courtes durées des locaux destinés à l'habitation à une clientèle de
passage qui n'y élit pas domicile.
« La
délibération fixe les conditions de délivrance de cette autorisation temporaire
par le maire de la commune dans laquelle est situé l'immeuble après avis, à
Paris, Marseille et Lyon, du maire d'arrondissement concerné. Elle détermine
également les critères de ces autorisations temporaires, qui peuvent porter sur
la durée des contrats de location, sur les caractéristiques physiques du local
ainsi que sur sa localisation en fonction notamment des caractéristiques des
marchés de locaux d'habitation et de la nécessité de ne pas aggraver la pénurie
de logements. Ces critères peuvent être modulés en fonction du nombre
d'autorisations accordées à un même propriétaire.
« Si
la commune est membre d'un établissement public de coopération intercommunale
compétent en matière de plan local d'urbanisme, la délibération est prise par
l'organe délibérant de cet établissement.
« Le
local à usage d'habitation bénéficiant de cette autorisation temporaire ne
change pas de destination, au sens du 2° du I de
l'article L. 123-1-5 du code de l'urbanisme.
« Lorsque
le local à usage d'habitation constitue la résidence principale du loueur, au
sens de l'article 2 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989
tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi
n° 86-1290 du 23 décembre 1986, l'autorisation de changement d'usage
prévue à l'article L. 631-7 du présent code ou celle prévue au
présent article n'est pas nécessaire pour le louer pour de courtes durées à une
clientèle de passage qui n'y élit pas domicile.
« En
l’absence de délibération du conseil municipal, aucune autorisation de
changement d’usage n’est nécessaire pour louer un seul local à usage
d’habitation ne constituant pas la résidence principale du loueur au sens de
l’article 2 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 précitée, pour de
courtes durées à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile, si ce
local est situé dans une autre région que celle dans laquelle le loueur possède
sa résidence principale et que les périodes de mise en location n’excédent pas
six mois en journées cumulées par année civile. » ;
2° Le
premier alinéa de l'article L. 631-9 est ainsi rédigé :
« Dans
les communes autres que celles mentionnées au premier alinéa de
l'article L. 631-7, les dispositions dudit article peuvent être
rendues applicables par décision de l'autorité administrative sur proposition
du maire ou, pour les communes appartenant à une zone d'urbanisation continue
de plus de 50 000 habitants définie à l'article 232 du code général des
impôts, par une délibération de l'organe délibérant de l'établissement public
de coopération intercommunale compétent en matière de plan local d'urbanisme
ou, à défaut, du conseil municipal. »
.........................................................................................................
Article 6 sexies
(Conforme)
.........................................................................................................
Chapitre II
Mettre en place une garantie universelle des loyers
I. – Après
l’article 24-1 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer
les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23
décembre 1986, il est inséré un article 24‑2 ainsi rédigé :
« Art. 24-2. I – Il
est créé sous la dénomination de garantie universelle des loyers un dispositif
ayant pour objet de couvrir, sous la forme d'un système d'aides, les bailleurs
contre les risques d'impayés de loyer, afin de favoriser l'accès au logement et
de prévenir les risques d'expulsion.
« Les
impayés de loyer, au sens du présent article, s'entendent des loyers, des
charges récupérables et de la contribution pour le partage des économies de
charges prévue à l'article 23-1 [ ] demeurés impayés.
« Au
sens du présent article, la conclusion d'un contrat de location s'entend de sa
conclusion initiale, de son renouvellement dans des conditions différentes ou
de la conclusion d'un avenant.
« A. – La
garantie universelle des loyers s'applique aux contrats de location des
catégories de logements suivantes :
« 1° Logements
constituant la résidence principale du preneur, définis à l'article 2 [ ] ;
« 2° Logements
meublés constituant la résidence principale du preneur, tels que définis aux
articles 25-3 et 25-4 [ ] ;
« 3° Logements
constituant la résidence principale de l'occupant qui sont loués ou gérés par
un organisme de maîtrise d'ouvrage d'insertion ou un organisme qui exerce les
activités d'intermédiation locative ou de gestion locative sociale mentionnés,
respectivement, aux articles L. 365-2 et L. 365-4 du code de la
construction et de l'habitation.
« La
garantie universelle des loyers s’applique également aux contrats de
sous-location des logements mentionnés au 3° du présent article. Pour
l’application dudit article à ces contrats, le contrat de sous-location
s’entend du contrat de location, le bailleur s’entend du locataire, et le
locataire s’entend du sous‑locataire.
« En
sont exclus les contrats de location ou de sous-location des logements
relevant du service d'intérêt général défini à l'article L. 411-2 du
code de la construction et de l'habitation et appartenant ou étant gérés par
les organismes d'habitations à loyer modéré mentionnés à ce même article ou par
les sociétés d'économie mixte mentionnées à l'article L. 481-1 dudit
code, ainsi que les contrats de location portant sur les logements appartenant
ou étant gérés par ces mêmes organismes et sociétés, situés dans les
départements et régions d'outre-mer et à Mayotte, et construits, acquis ou
améliorés avec le concours financier de l'État.
« B. – Les
aides versées au titre de la garantie ne peuvent être accordées que lorsque les
conditions suivantes sont satisfaites par le bailleur :
« 1° Le
bailleur n'a pas demandé le cautionnement mentionné à l'article 22-1 de la
présente loi ;
« 2° Le
bailleur n'a pas souscrit d'assurance pour les risques couverts par la garantie
universelle des loyers ;
« 3° Le logement
satisfait aux caractéristiques de décence prévues à l'article 6 ;
« 4° Le
bailleur ne loue pas le logement à l'un de ses ascendants ou descendants, ou à
ceux de leur conjoint ou concubin ou de toute personne liée à eux par un pacte
civil de solidarité ;
« 5° Le
bailleur a déclaré son contrat de location auprès de l'agence mentionnée au II
du présent article dans les conditions prévues au même II ;
« 6° Le
contrat de location est établi par écrit, respecte le contrat type prévu à
l'article 3 [ ] et ne mentionne pas le renoncement au bénéfice de la
garantie universelle des loyers ;
« 7° (nouveau) Lorsque
le locataire bénéficie de l'aide personnelle au logement, le bailleur demande
son versement entre ses mains dans des conditions fixées par décret.
« Toutefois,
le 1° du présent B ne s'applique pas lorsque le locataire est étudiant ou
apprenti.
« Le
bénéfice de la garantie est refusé lorsque le bailleur a fait l’objet d’une
interdiction de bénéficier de la garantie en application du E du II ou
lorsque, depuis moins de dix ans, il a été mis en demeure de faire cesser la
mise à disposition aux fins d'habitation de locaux impropres à l'habitation en
application de l'article L. 1331-22 du code de la santé publique ou a
proposé à la location un logement ayant fait l'objet d'un arrêté de péril pris
en application des articles L. 511-1 ou L. 511-3 du code de la construction
et de l'habitation ou d'un arrêté d'insalubrité mentionné aux articles L. 1331-26-1
ou L. 1331-28 du code de la santé publique, sauf lorsque l'autorité
responsable a prononcé la mainlevée de l'arrêté.
« C. – Le
bénéfice de la garantie est subordonné au contrôle, par le bailleur, du respect
des conditions suivantes par le locataire à la date de la conclusion du contrat
de location :
« 1° Le
locataire n'est pas redevable d'une dette créée ou augmentée depuis moins de
deux ans vis-à-vis de l'agence mentionnée au II du présent article et
supérieure à un seuil défini par décret, sauf si l'une des conditions suivantes
est remplie :
« a) Le
locataire a signé un plan d'apurement de cette dette ;
« b) Sa demande
formée en application du premier alinéa du I de l'article L. 331-3 du
code de la consommation a été déclarée recevable ;
« c) Le
locataire loue un logement loué ou géré par un organisme mentionné au IV ter
du présent article ;
« 2° Le
locataire ne fait pas l’objet d’une interdiction de bénéficier de la garantie
en application du E du II.
« Pour
la mise en œuvre du présent C, un justificatif du respect de ces conditions est
délivré au candidat locataire, à sa demande.
« D. – Le
montant de l'aide versée au titre de la garantie est ainsi calculé :
« 1° Le
montant est déterminé par référence au montant des impayés de loyer ;
« 2° L'aide
est versée dans la limite d'un plafond modulé en fonction de la localisation du
logement, de sa catégorie et de sa surface.
« Dans
les zones mentionnées au I de l'article 17 de la présente loi [ ], ce plafond
est égal au loyer de référence mentionné au même article ou, lorsque le
logement est loué meublé, au loyer de référence mentionné à l'article 25-9.
« Le
plafond est majoré lorsque le locataire est, à la date de conclusion du contrat
de location, étudiant, apprenti, salarié titulaire d'un contrat autre qu'un
contrat à durée indéterminée ou demandeur d'emploi. Dans les zones mentionnées
au quatrième alinéa du présent D, ce plafond majoré ne peut être supérieur au
loyer de référence majoré mentionné au même article 17 ou, lorsque le logement
est loué meublé, au loyer de référence majoré mentionné au même article 25-9.
« En
outre, ce plafond est complété :
« a) D'un montant
représentatif des charges récupérables déterminé en fonction de la localisation
du logement, de sa catégorie et de sa surface ;
« b) De la
contribution pour le partage des économies de charges, si elle s'applique au
contrat de location ;
« 3° L'aide
est versée sous réserve d'un montant minimal d'impayés de loyers ouvrant droit
à la garantie et n'est accordée qu'à l'issue d'un délai de carence après la
conclusion du contrat de location et pour une durée maximale fixés par voie
réglementaire ;
« 4° Le
montant de l'aide est réduit ou l'aide est supprimée dans les cas
suivants :
« a) Le bailleur
déclare tardivement les impayés de loyer ;
« b) Le bailleur fait
preuve de négligence dans l'exercice de ses droits ;
« c) Le loyer
représente plus de la moitié des ressources du locataire à la date de
conclusion du contrat de location.
« Toutefois,
dans le cas prévu au c, la réduction ou la suppression de l'aide ne
s'applique pas dans les cas suivants :
« – le
locataire est étudiant ou apprenti, à la date de conclusion du contrat de
location, et dispose du cautionnement mentionné à l'article 22-1 [ ] ;
« – le
logement est loué ou géré par un organisme mentionné au IV ter du
présent article ;
« 5° Une
franchise est appliquée.
« Cette
franchise ne peut pas être appliquée lorsque le logement est loué ou géré par
un organisme mentionné au même IV ter ou lorsque, à la date de
conclusion du contrat de location, le locataire est étudiant, apprenti ou
salarié titulaire d'un contrat autre qu'un contrat à durée indéterminée ou
demandeur d'emploi ;
« 6° (nouveau) Lorsque
le logement est à usage mixte professionnel et d'habitation, l'aide peut être
réduite.
« E. – Les
aides versées au titre de la garantie ouvrent droit à un recours subrogatoire
contre le locataire et, le cas échéant, contre la personne qui s'est portée
caution.
« Toutefois,
l'agence mentionnée au II peut exercer ses droits à l'encontre du
locataire par préférence aux droits du bailleur existant au jour de l'octroi de
l'aide. Dans tous les cas, l’agence dispose de la faculté de ne pas exercer
ses droits à l’encontre du locataire, si celui–ci apporte la preuve que
l’existence d’impayés de loyers est liée à des difficultés particulières
économiques ou sociales.
« Le
recouvrement des créances au profit de l'agence est effectué par le Trésor
public comme en matière de créances étrangères à l'impôt et au domaine.
« F. – Les
actions contentieuses introduites par le bailleur en raison du non-paiement du
loyer, des charges récupérables ou de la contribution pour le partage des
économies de charges ne peuvent être rejetées du seul fait que le bailleur a
perçu une aide en application du présent article.
« G. – Un
décret en Conseil d'État fixe les modalités d'application du présent I, sauf le
montant minimal d'impayés ouvrant droit à la garantie, le plafond pris en
compte pour le calcul de l'aide, le montant représentatif des charges
récupérables, les modalités d'application de la franchise, la durée maximale
d'octroi de l'aide et le délai de carence mentionnés au D, qui sont fixés par
décret. Le décret en Conseil d'État définit, notamment, les conditions et
délais de déclaration à respecter pour le bénéfice de la garantie, ainsi que
les conditions de versement de l'aide.
« II. – Il
est créé, sous la forme d'un établissement public administratif de l'État, une Agence
de la garantie universelle des loyers.
« A. – L'Agence
de la garantie universelle des loyers est chargée de mettre en place et d'administrer
la garantie prévue au I, directement ou par l'intermédiaire des organismes
mentionnés au IV bis, et de contrôler sa mise en œuvre ainsi que
l'activité desdits organismes. À ce titre, elle peut financer des actions
d’accompagnement social des locataires en situation d’impayés de loyer.
« L'agence
peut également, à titre complémentaire, mettre en place un dispositif d'aide au
profit des bailleurs pour les frais contentieux et pour les dégradations
locatives des logements loués ou gérés par les organismes mentionnés
au IV ter.
« L'agence
agrée les organismes mentionnés aux IV bis et IV ter
pour l'application de la garantie universelle des loyers.
« L'agence
peut gérer, directement ou par l'intermédiaire des organismes mentionnés au
IV bis, au nom et pour le compte des personnes concernées, les
aides aux bailleurs que des personnes publiques ou morales de droit privé
apportent sur leur budget propre.
« Pour
l'exercice des attributions mentionnées aux troisième et quatrième alinéas du
présent A, l'agence conclut des conventions avec les organismes et personnes en
cause.
« L'agence
peut également mener toute étude ou action ayant pour objet de sécuriser les
relations entre bailleurs et locataires ou d'améliorer la gestion et le traitement
des impayés de loyer et l'accompagnement des locataires en situation d'impayés.
« B. – L'agence
est administrée par un conseil d'administration composé de quatre
collèges :
« 1° Un
collège de représentants de l'État ;
« 2° Un
collège de représentants d'organisations syndicales et patronales membres de
l'Union des entreprises et des salariés pour le logement mentionnée à
l'article L. 313-17 du code de la construction et de
l'habitation ;
« 3° Un
collège de parlementaires comprenant autant de sénateurs que de députés ;
« 4° Un
collège de personnalités qualifiées.
« Le
nombre de voix attribuées à chacun des membres du conseil d'administration est
précisé par décret. Le premier collège détient la moitié des voix délibératives
au sein du conseil d'administration.
« Le
président du conseil d'administration est nommé par décret, pris sur le rapport
du ministre chargé du logement, parmi les membres du quatrième collège.
« Le
vice-président est désigné par le deuxième collège en son sein.
« L'agence
est dirigée par un directeur général.
« Un
comité d'orientation est chargé de faire toute proposition utile afin
d'améliorer la gestion de la garantie universelle des loyers.
« C. – Pour
l'accomplissement de sa mission, l'Agence de la garantie universelle des loyers
peut disposer des ressources suivantes :
« 1° Les
contributions et subventions de l'État et de ses établissements publics, de
l'Union européenne, ainsi que de toute autre personne morale publique ou
privée ;
« 2° Les
recettes fiscales affectées par la loi ;
« 3° Les
contributions de la participation des employeurs à l'effort de
construction ;
« 4° Le
produit issu du remboursement des aides versées au titre de la garantie ;
« 5° Les
sommes correspondant aux aides accordées par d'autres personnes morales qui lui
sont versées en application des conventions mentionnées au A ;
« 6° Les
emprunts et le produit des placements financiers qu'elle est autorisée à
faire ;
« 7° Le
produit des dons et legs ;
« 8° Les
recettes accessoires, notamment la rémunération des services rendus aux tiers,
dans des conditions fixées par le conseil d'administration ;
« 9° Toutes
les ressources dont elle peut disposer en vertu des lois et règlements.
« D. – Pour
bénéficier des aides mentionnées au I, les bailleurs déclarent auprès de
l'Agence de la garantie universelle des loyers la conclusion des contrats de
location entrant dans le champ d'application du A du I, dans un délai
fixé par décret. Cette déclaration peut s'effectuer de façon dématérialisée.
Les locataires sont informés de cette déclaration, selon des modalités fixées
par décret.
« E. – L'agence
peut prononcer des sanctions à l'encontre des bailleurs ayant sollicité ou
obtenu un versement par fraude d'aides au titre de la garantie et à l'encontre
des locataires en cas de fausse déclaration.
« L'agence
peut prononcer les sanctions suivantes, après avoir mis en œuvre la procédure
prévue à l'article 24 de la loi n° 2000‑321 du 12 avril
2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les
administrations :
« 1° Une
sanction pécuniaire, qui ne peut excéder, pour les bailleurs, un montant
équivalant à deux ans de loyer et, pour les locataires, deux fois le plafond
mensuel de la sécurité sociale. Ces sanctions sont recouvrées au profit de
l'agence comme en matière de créances étrangères à l'impôt et au domaine ;
« 2° L'interdiction
de bénéficier de la garantie universelle locative pendant une durée maximale de
dix ans pour les bailleurs, de deux ans pour les locataires.
« Un
comité des sanctions prononce les sanctions mentionnées aux 1° et 2°.
Ce comité est composé :
« a) D'un
magistrat de l'ordre administratif, désigné par le vice-président du Conseil
d'État, président du comité ;
« b) D'un
magistrat de l'ordre judiciaire, désigné par le premier président de la Cour de
cassation ;
« c) De trois
membres désignés en raison de leur compétence en matière de logement par le
ministre chargé du logement ;
« d) D'un
représentant des associations de défense des consommateurs représentatives au
niveau national œuvrant dans le domaine du logement, désigné par le ministre
chargé du logement ;
« e) D'un
représentant des organisations représentatives au plan national des bailleurs
ou des gestionnaires, désigné par le ministre chargé du logement.
« Les
membres du comité sont désignés pour un mandat de cinq ans, non renouvelable.
Ils peuvent se faire suppléer par un membre relevant de la même catégorie et nommé
dans les mêmes conditions.
« Le
directeur général de l'agence est chargé de l'instruction. Il procède, à cet
effet, aux investigations nécessaires. Il notifie les griefs au comité. Il peut
présenter des observations devant le comité. Il n'assiste pas au délibéré.
« F. – L'agence
peut communiquer aux organismes payeurs de prestations familiales, aux
départements et à la commission mentionnée à l'article 7-2 de la loi
n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au
logement les données relatives aux impayés de loyer et aux locataires en
situation d'impayés, dans des conditions prévues par décret en Conseil d'État.
Elle peut également communiquer aux observatoires locaux des loyers mentionnés
à l'article 16 de la présente loi [ ] les données utiles pour l'exercice de
leur mission, dans des conditions prévues par décret en Conseil d'État.
« Les
organismes chargés du paiement de l'allocation de logement communiquent à
l'agence, à sa demande, l'information selon laquelle un locataire est bénéficiaire
de l'aide personnelle au logement et un récapitulatif des versements des aides
personnelles au logement entre les mains des locataires et des bailleurs.
« G. – Un
décret en Conseil d'État définit les modalités d’organisation, de
gestion et de fonctionnement de l'agence.
« III et IV. – (Supprimés)
« IV bis. – Des
organismes, dénommés “centres de gestion agréés”, sont agréés par l'Agence de
la garantie universelle des loyers pour la mise en œuvre de la garantie
universelle des loyers. À ce titre, ils ont pour missions :
« 1° D'assister
les bailleurs dans la déclaration mentionnée au D du II, pour la vérification
du respect des conditions exigées pour bénéficier de la garantie universelle
des loyers et dans toutes démarches pour le bénéfice de la garantie ;
« 2° D'instruire
les dossiers d'impayés de loyer et les demandes d'aides ;
« 3° De
délivrer aux candidats locataires qui en font la demande le justificatif
mentionné au C du I ;
« 4° D'informer
les locataires des déclarations d'impayés de loyer, ainsi que des conséquences
de cette déclaration et notamment des voies de recours dont les locataires
disposent dans ce cadre ;
« 5° De
proposer un plan d'apurement au locataire ;
« 6° D'identifier
et orienter les locataires en situation d'impayés de loyer nécessitant un
accompagnement social, et d'accompagner, s'il y a lieu, les locataires dans la
recherche d'un autre logement.
« Ces
organismes peuvent également procéder au versement des aides aux
bailleurs et proposer des prestations complémentaires, dont la liste est fixée
par décret, dans le cadre de la mise en œuvre de la garantie universelle des
loyers.
« Toutefois,
l’instruction des demandes d’aide d’un propriétaire doit être autonome de la
sélection des locataires et de l’encaissement des loyers à l’échéance
éventuellement effectués pour le compte de ce propriétaire.
« Ces
organismes sont soumis au respect d'un cahier des charges fixé par décret.
« Pour
le financement de leurs missions, ces organismes perçoivent un financement de
l'agence mentionnée au II. Ils peuvent également percevoir des sommes
acquittées par les bailleurs, dans des conditions fixées par décret.
« IV ter. – Pour
pouvoir bénéficier des conditions spécifiques d'application de la garantie
universelle des loyers prévues aux c du 1° du C du I et au septième
alinéa du 4° et au second alinéa du 5° du D de ce même I, ainsi que
de l'aide complémentaire prévue au deuxième alinéa du A du II pour les
logements qu'ils louent ou gèrent, les organismes qui exercent les activités
d'intermédiation locative et de gestion locative sociale ainsi que les
organismes qui exercent des activités de maîtrise d'ouvrage d'insertion agréés
dans les conditions prévues, respectivement, aux articles L. 365-2 et
L. 365-4 du code de la construction et de l'habitation doivent obtenir un
agrément de l'agence mentionnée au II du présent article dans des conditions
définies par décret.
« IV
quater (nouveau). – Le présent
article s’applique aux contrats de location conclus à compter du 1er
janvier 2016.
« À
compter de cette même date, les parties peuvent rendre applicable le présent
article, par voie d’avenant, aux contrats de location en cours, sous réserve
que le bailleur et le locataire remplissent les conditions qu’il fixe.
« Le
bénéfice de la garantie pour les logements déjà
occupés par le locataire est soumis à un délai de carence qui ne peut
être inférieur à six mois, sauf dans le cas d’un renouvellement d’un contrat de
location qui a été déclaré dans les conditions mentionnées au D du II du
présent article ou d’un avenant à un tel contrat. Ce délai de carence ne
s’applique pas dans le cas d’un renouvellement d’un contrat de location qui a
fait l’objet d’un contrat d’assurance contre les impayés de loyer respectant le
cahier des charges prévu au g de l’article
L. 313-3 du code de la construction et de l’habitation ou d’un avenant à
un tel contrat.
« L’agence
mentionnée au II est créée à une date fixée par décret, et au plus tard le 1er
janvier 2015. »
II. – Le
début du g de l’article L. 313-3
du code de la construction et de l’habitation est ainsi rédigé :
« g) Au financement du
dispositif prévu à l’article 24-2 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant
à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi
n° 86-1290 du 23 décembre 1986 et au versement de compensations… (le reste sans
changement). »
III. – Après
le cinquième alinéa de l'article 22-1 de la loi n° 89-462
du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant
modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986, il est inséré
un alinéa ainsi rédigé :
« Le
cautionnement pour les sommes dont le locataire serait débiteur s'étend
également aux sommes correspondant aux aides versées au bailleur en application
de l'article 24-2. »
IV. – Dans
un délai de trois ans à compter de la date mentionnée au premier alinéa du IV
quater de l’article 24‑2
de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs
et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986,
le Gouvernement remet au Parlement un rapport d'évaluation de la garantie
universelle des loyers.
Chapitre III
Renforcer la formation, la déontologie et le contrôle
des professions de l'immobilier
I. – Le
titre Ier de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970
réglementant les conditions d'exercice des activités relatives à certaines
opérations portant sur les immeubles et les fonds de commerce est ainsi
modifié :
1° L'article 1er
est ainsi modifié :
aa) Au
1°, après le mot : « vente, », sont insérés les mots :
« la recherche, » ;
a) Au 4°,
après le mot : « immobilières », sont insérés les mots :
« ou de sociétés d'habitat participatif » ;
a bis) Le
7° est complété par les mots : « ou à la vente de fonds de
commerce » ;
b) Il
est ajouté un 9° ainsi rédigé :
« 9° L'exercice
des fonctions de syndic de copropriété dans le cadre de la loi n° 65-557
du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles
bâtis. » ;
2° L'article 1er-1
est ainsi modifié :
a) Au
début, sont ajoutés deux alinéas ainsi rédigés :
« Pour
l'application de la présente loi :
« 1° Est
considérée comme relevant de l'activité de gestion immobilière la location ou
la sous-location, saisonnière ou non, en nu ou en meublé, d'immeubles bâtis ou
non bâtis lorsqu'elle constitue l'accessoire d'un mandat de
gestion ; »
b) Au
début du premier alinéa, est ajoutée la mention : « 2° » ;
3° L'article 3
est ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa est ainsi modifié :
– les
mots : « par le préfet » sont remplacés par les mots :
« , pour une durée et selon des modalités fixées par décret en
Conseil d'État, par le président de la chambre de commerce et d'industrie
territoriale ou par le président de la chambre de commerce et d'industrie
départementale d'Île-de-France » ;
– est
ajoutée une phrase ainsi rédigée :
« Lorsque
le président de la chambre de commerce et d'industrie territoriale ou de la
chambre départementale d'Île-de-France exerce une activité mentionnée à
l'article 1er, la carte est délivrée par le vice-président,
dans des conditions fixées par décret en Conseil d'État. » ;
a bis (nouveau)) Après
le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« L'assemblée
des chambres françaises de commerce et d'industrie établit et tient à jour un
fichier des personnes titulaires de la carte professionnelle, selon des
modalités définies par décret. » ;
b) Le 2° est
ainsi modifié :
– après
le mot : « dernier », sont insérés les mots :
« , y compris les sommes versées au fonds de travaux mentionné à
l'article 14-2 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le
statut de la copropriété des immeubles bâtis » ;
– après
le mot : « valeur », sont insérés les mots : « pour
les activités mentionnées à l'article 1er, à l'exception de
celles mentionnées aux 6° et 9° du même
article » ;
– sont
ajoutées deux phrases ainsi rédigées :
« Seuls
les garants financiers ayant mis en place des procédures de contrôle internes,
au moyen d'un référentiel et de modèles de suivi des risques, sont habilités à
délivrer la garantie financière. Un décret en Conseil d'État définit les
procédures et les conditions dans lesquelles les garants exercent leurs
missions de contrôle sur les fonds qu'ils garantissent en application du
présent article ; »
4° Après
l'article 3, il est inséré un article 3-1 ainsi rédigé :
« Art. 3-1. – Les
personnes mentionnées à l'article 1er, au dernier alinéa de
l'article 3 et à l'article 4 sont, à l'exception de celles
mentionnées à l'article 8-1, soumises à une obligation de formation
continue. Leur carte professionnelle ne peut être renouvelée si elles ne
justifient pas avoir rempli cette obligation.
« Un
décret détermine la nature et la durée des activités susceptibles d'être
validées au titre de l'obligation de formation continue, les modalités selon
lesquelles elle s'accomplit, celles de son contrôle et celles de sa
justification en cas de renouvellement de la carte
professionnelle. » ;
5° L'article 4
est ainsi modifié :
a) À
la première phrase du premier alinéa, après le mot :
« justifie », sont insérés les mots : « d'une compétence
professionnelle, » ;
b) Le
deuxième alinéa est ainsi modifié :
– après
la première phrase, est insérée une phrase ainsi rédigée :
« Ces
personnes doivent contracter une assurance contre les conséquences pécuniaires
de leur responsabilité civile professionnelle, dans des conditions fixées par
décret en Conseil d'État. » ;
– les
deux dernières phrases sont supprimées ;
c) Le
dernier alinéa est remplacé par cinq alinéas ainsi rédigés :
« Ces
personnes ne peuvent pas :
« 1° Recevoir
ou détenir, directement ou indirectement, des sommes d'argent, des biens, des
effets ou des valeurs ou en disposer à l'occasion des activités mentionnées à
l'article 1er de la présente loi ;
« 2° Donner
des consultations juridiques ni rédiger des actes sous seing privé, à
l'exception de mandats conclus au profit du titulaire de la carte
professionnelle mentionnée à l'article 3 ;
« 3° Assurer
la direction d'un établissement, d'une succursale, d'une agence ou d'un bureau.
« Les
personnes qui, à la date d'entrée en vigueur de la
loi n°
du pour l'accès au logement et
un urbanisme rénové, disposent de l'habilitation mentionnée au premier alinéa
sont réputées justifier de la compétence professionnelle mentionnée au présent
article. » ;
6° L'article 4-1
est ainsi rédigé :
« Art. 4-1. – Lorsque
les personnes mentionnées à l'article 1er proposent à leurs clients
les services d'une entreprise, elles sont tenues de les informer, dans des
conditions définies par décret en Conseil d'État et avant la conclusion de tout
contrat avec ladite entreprise, des éventuels liens directs de nature
capitalistique ou des liens de nature juridique qu'elles ont ou que les
personnes mentionnées au dernier alinéa de l'article 3 et à l'article 4,
intervenant pour ces clients, ont avec cette entreprise.
« Cette
obligation s'applique également lorsque les personnes mentionnées à l'article 1er
proposent à leurs clients les services d'un établissement bancaire ou d'une
société financière.
« Les
personnes mentionnées au dernier alinéa de l'article 3 et les personnes
habilitées par un titulaire de la carte professionnelle conformément à
l'article 4 sont tenues de l'informer des liens mentionnés aux premier et
deuxième alinéas qu'elles ont avec une entreprise, un établissement bancaire ou
une société financière dont le titulaire de la carte professionnelle propose
les services à ses clients. » ;
7° À
l'article 5, après les mots : « d'argent », sont insérés
les mots : « ne constituant ni une rémunération, ni des
honoraires » ;
8° Le I
de l'article 6 est ainsi modifié :
a) Après
le quatrième alinéa, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :
« Les
moyens employés par ces personnes et, le cas échéant, par le réseau auquel
elles appartiennent pour diffuser auprès du public les annonces commerciales
afférentes aux opérations mentionnées au 1° du même article 1er.
« En
outre, lorsqu'une convention comporte une clause d'exclusivité, elle précise
les actions que le mandataire s'engage à réaliser pour exécuter la prestation
qui lui a été confiée ainsi que les modalités selon lesquelles il rend compte
au mandant des actions effectuées pour son compte, selon une périodicité
déterminée par les parties. » ;
a bis) Au
sixième alinéa, les mots : « de commissions » sont remplacés par
les mots : « d'honoraires » ;
b) L'avant-dernier
alinéa est ainsi modifié :
– les
mots : « une commission sera due » sont remplacés par les
mots : « des honoraires sont dus » ;
– est
ajoutée une phrase ainsi rédigée :
« La
somme versée par le mandant en application de cette clause ne peut excéder un
montant fixé par décret en Conseil d'État. » ;
c) Il
est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« La
convention conclue entre la personne qui se livre à l'activité mentionnée
au 7° de l'article 1er et le propriétaire du bien
inscrit sur la liste ou le fichier, ou le titulaire de droits sur ce bien,
comporte une clause d'exclusivité d'une durée limitée aux termes de laquelle ce
dernier s'engage, d'une part, à ne pas confier la location ou la vente de son
bien à une autre personne exerçant une activité mentionnée à l'article 1er
et, d'autre part, à ne pas publier d'annonce par voie de
presse. » ;
8° bis Le II
du même article 6 est ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa est ainsi modifié :
– à
la seconde phrase, après le mot : « recherché, », sont insérés les
mots : « l'ensemble des obligations professionnelles qui incombent au
professionnel mentionné au présent alinéa, » ;
– est
ajoutée une phrase ainsi rédigée :
« Elle
précise également les conditions de remboursement de tout ou partie de la
rémunération lorsque la prestation fournie au client n'est pas conforme à la
nature promise dans ladite convention. » ;
b) Après
le même premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les
conditions et les modalités d'application de la mesure de remboursement partiel
ou total prévue au premier alinéa du présent II sont définies par
décret. » ;
9° Après
l'article 6, sont insérés des articles 6-1 et 6-2 ainsi
rédigés :
« Art. 6-1. – Toute
publicité effectuée par une personne mentionnée à l'article 1er
et relative aux opérations prévues au 1° de ce même article
mentionne, quel que soit le support utilisé, le montant toutes taxes comprises
de ses honoraires exprimé, pour ce qui concerne les opérations de vente, en
pourcentage du prix, lorsqu'ils sont à la charge du locataire ou de
l'acquéreur.
« Art. 6-2. – Toute
publicité relative à des opérations mentionnées au 1° de
l'article 1er et proposées par une personne habilitée par un
titulaire de la carte professionnelle à négocier, s'entremettre ou s'engager
pour le compte de ce dernier, et non salariée, mentionne que cette personne
exerce sous le statut d'agent commercial.
« Cette
obligation de mentionner le statut d'agent commercial est étendue au mandat de
vente ou de recherche et à tous les documents d'une transaction immobilière à
laquelle la personne habilitée mentionnée au premier alinéa
participe. » ;
10° L'article 7
est complété par trois alinéas ainsi rédigés :
« Lorsque
le mandant n'agit pas dans le cadre de ses activités professionnelles :
« 1° Les
modalités de non-reconduction des contrats définies aux deux premiers alinéas
de l'article L. 136-1 du code de la consommation sont mentionnées de
manière lisible et visible dans les conventions prévues au premier alinéa
du I de l'article 6 de la présente loi ;
« 2° Lorsque
ces conventions portent sur des opérations mentionnées
aux 1° et 4° de l'article 1er de la
présente loi et qu'elles comportent une clause d'exclusivité, elles mentionnent
en caractères très apparents les dispositions du deuxième alinéa de
l'article 78 du décret n° 72-678 du 20 juillet 1972 fixant
les conditions d'application de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970
réglementant les conditions d'exercice des activités relatives à certaines
opérations portant sur les immeubles et fonds de commerce, exception faite des
mandats portant sur les opérations exclues par les troisième à sixième alinéas
de ce même article. » ;
11° À
la première phrase de l'article 8-1, le mot : « préfet »
est remplacé par les mots : « président de la chambre de commerce et
d'industrie territoriale ou de la chambre départementale
d'Île-de-France, » ;
12° Il
est ajouté un article 8-3 ainsi rédigé :
« Art. 8-3. – I. – La
commission de contrôle des activités de transaction et de gestion immobilières
mentionnée à l'article 13-5 de la présente loi transmet à
l'autorité administrative chargée de la concurrence et de la consommation toute
information relative à des infractions ou manquements mentionnés à
l'article L. 141-1 du code de la consommation susceptibles d'être imputables
à des personnes mentionnées à l'article 1er de la présente loi.
« II. – Les
personnes mentionnées à l'article 1er de la présente loi sont
soumises à des contrôles menés par l'autorité administrative chargée de la
concurrence et de la consommation, conformément à l'article L. 141-1
du code de la consommation. »
II. – Après
le titre II de la même loi, il est inséré un titre II bis
ainsi rédigé :
« TITRE
II BIS
« DE
L'ENCADREMENT ET DU CONTRÔLE DES ACTIVITÉS DE TRANSACTION ET DE GESTION
IMMOBILIÈRES
« Chapitre
IER
« Du
Conseil national de la transaction et de la gestion immobilières
« Art. 13-1. – Il
est créé un Conseil national de la transaction et de la gestion immobilières
dont la mission est de veiller au maintien et à la promotion des principes de
moralité, de probité et de compétence nécessaires au bon accomplissement des
opérations mentionnées à l'article 1er par les personnes
mentionnées au même article 1er.
« Le
conseil propose au ministre de la justice et aux ministres chargés de la
consommation et du logement :
« 1° Les
règles constituant le code de déontologie applicable aux personnes mentionnées
à l'article 1er, dont le contenu est fixé par décret ;
« 2° La
nature de l'obligation d'aptitude professionnelle définie au 1° de
l'article 3 ;
« 3° La
nature de l'obligation de compétence professionnelle définie à
l'article 4 ;
« 4° La
nature et les modalités selon lesquelles s'accomplit la formation continue
mentionnée à l'article 3-1 ;
« 5° Parmi les
personnes ayant cessé d’exercer les activités mentionnées à l’article 1er,
les représentants des personnes mentionnées à l'article 1er
qui siègent dans la commission de contrôle mentionnée à l'article 13-5.
« Le
conseil est consulté pour avis sur l'ensemble des projets de textes législatifs
ou réglementaires relatifs à l'exercice des activités mentionnées à
l'article 1er.
« Le
conseil établit chaque année un rapport d'activité.
« Art. 13-1-1 (nouveau). – Le
conseil est composé majoritairement de représentants des personnes mentionnées
à l'article 1er. Ceux-ci sont choisis, en veillant à assurer la
représentativité de la profession, sur proposition d'un syndicat professionnel
ou d'une union de syndicats professionnels, au sens des articles L. 2133-1
et L. 2133-2 du code du travail, représentatifs des personnes mentionnées
à l'article 1er.
« Le
conseil comprend également des représentants des consommateurs choisis parmi
les associations de défense des consommateurs œuvrant dans le domaine du
logement, agréées en application de l'article L. 411-1 du code de la
consommation.
« Assistent
de droit aux réunions du conseil les représentants du ministre de la justice et
des ministres chargés du logement et de la consommation.
« La
composition et les modalités de constitution et de fonctionnement du conseil
sont fixées par décret.
« Chapitre
II
« Du
contrôle des activités de transaction et de gestion immobilières
« Art. 13-2. – Sous
réserve des dispositions leur imposant la divulgation de certaines
informations, les personnes mentionnées à l'article 1er
respectent la confidentialité des données dont elles ont connaissance dans
l'exercice de leurs activités. Ce principe ne fait pas obstacle à la
communication aux copropriétaires de tout élément nécessaire au bon
fonctionnement du syndicat. Il ne fait également pas obstacle au signalement
d'un habitat manifestement indigne au sens de l'article 1er-1 de la
loi n° 90‑449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit
au logement au maire de la commune concernée.
« Art. 13-3. – (Supprimé)
« Chapitre
III
« De
la discipline des personnes exerçant de manière habituelle
des activités de transaction et de gestion immobilières
« Art. 13-4. – Tout
manquement aux lois, aux règlements et aux obligations fixées par le code de
déontologie mentionné à l'article 13-1 ou toute négligence grave, commis
par une personne mentionnée à l'article 1er dans l'exercice de
ses activités, l'expose à des poursuites disciplinaires.
« La
cessation des activités des personnes mentionnées au premier alinéa ne fait pas
obstacle aux poursuites disciplinaires pour des faits commis pendant l'exercice
de leurs fonctions.
« L'action
disciplinaire se prescrit par cinq ans à compter de la commission des faits.
« Art. 13-5. – Il
est créé une commission de
contrôle des activités de transaction et de gestion immobilières, qui connaît de l'action disciplinaire
exercée à raison de faits commis dans son ressort par les personnes
mentionnées à l'article 1er.
« Art. 13-6. – La
commission de contrôle des activités de transaction et de gestion immobilières
comprend :
« 1°
Des représentants de l’État, désignés conjointement par le garde des Sceaux,
ministre de la justice, et par le ministre chargé du logement ;
« 2° Un
magistrat de l'ordre judiciaire ;
« 3° (Supprimé)
« 4° Des membres d'une profession
juridique ou judiciaire qualifié dans le domaine de l'immobilier ;
« 5° Des
personnes ayant cessé d'exercer les activités mentionnées à l'article 1er ;
« 6° (Supprimé)
« 7° Des
personnes représentant les cocontractants des personnes mentionnées à l'article 1er
dans l'exercice des opérations citées au même article.
« Le
président de la commission de contrôle est désigné conjointement par le garde
des Sceaux, ministre de la justice, et par le ministre chargé du logement,
parmi les représentants de l’État mentionnés au 1°.
« La
commission comporte des sections spécialisées dédiées à une ou plusieurs
activités mentionnées à l’article 1er. Ces sections spécialisées
instruisent les dossiers et formulent des avis.
« Les
modalités de fonctionnement, de désignation des membres, de saisine et
d’organisation de la commission et des sections spécialisées, ainsi que la
composition de ces dernières sont fixées par décret en Conseil d’État.
« Art. 13-7. – La
commission statue par décision motivée, dans des conditions définies par décret
en Conseil d'État. Avant toute décision, la commission informe la personne mise
en cause de la sanction envisagée à son encontre, en lui indiquant qu'elle peut
prendre connaissance des pièces du dossier et se faire assister par le conseil
de son choix et en l'invitant à présenter, dans le délai de soixante jours, ses
observations écrites ou orales.
« Art. 13-8. – Les
sanctions disciplinaires sont, compte tenu de la gravité des faits
reprochés :
« 1° L'avertissement ;
« 2° Le
blâme ;
« 3° L'interdiction
temporaire d'exercer tout ou partie des activités mentionnées à
l'article 1er, pour une durée n'excédant pas trois ans ;
« 4° L'interdiction
définitive d'exercer tout ou partie des activités mentionnées au même
article 1er.
« En
cas d'urgence, et à titre conservatoire, le président de la commission peut
prononcer la suspension provisoire de l'exercice de tout ou partie des
activités d'une personne mentionnée audit article 1er. Le
président en informe sans délai la commission. Cette mesure peut être ordonnée
pour une durée qui ne peut excéder un mois, sauf prolongation décidée par la
commission pour une durée qui ne peut excéder trois mois. La suspension ne peut
être prononcée sans que les griefs aient été communiqués à la personne, qu'elle
ait été mise à même de prendre connaissance du dossier et qu'elle ait été
entendue ou dûment appelée par le président de la commission.
« L'interdiction
temporaire et l'interdiction définitive peuvent être assorties du sursis. Si,
dans le délai de cinq ans à compter du prononcé de la sanction disciplinaire,
la personne sanctionnée a commis une infraction ou une faute ayant entraîné le
prononcé d'une nouvelle sanction disciplinaire, celle-ci entraîne, sauf
décision motivée de la part de la commission mentionnée à l'article 13-5,
l'exécution de la première peine sans confusion possible avec la seconde.
« L'avertissement,
le blâme et l'interdiction temporaire peuvent être assortis de la sanction
complémentaire de l'interdiction d'être membre de la commission de contrôle
pendant dix ans au plus.
« L'avertissement
et le blâme peuvent être accompagnés, pendant un délai d'un an, de mesures de
contrôle et de formation soumettant la personne sanctionnée à des obligations
particulières fixées dans la décision de la commission. Ces mesures peuvent
également être prescrites par la commission lorsque la personne ayant fait
l'objet d'une interdiction temporaire reprend ses fonctions. Le coût de ces
mesures est supporté par la personne sanctionnée, qui ne peut le mettre à la
charge de son mandant.
« Lorsqu'elle
prononce une sanction disciplinaire, la commission peut décider de mettre à la
charge de la personne sanctionnée tout ou partie des frais occasionnés par
l'action disciplinaire.
« La
commission communique ses décisions devenues définitives [ ] à la chambre de
commerce et d'industrie territoriale ou à la chambre départementale
d'Île-de-France ayant délivré la carte professionnelle de l'intéressé ou auprès
de laquelle la déclaration préalable d'activité prévue à l'article 8-1 a
été effectuée.
« Elle
peut publier ses décisions dans les journaux ou supports qu'elle détermine. Les
frais de publication sont à la charge de la personne sanctionnée.
« Art. 13-9. – Les
décisions de la commission de contrôle des activités de transaction et de
gestion immobilières et de son président sont susceptibles de recours de pleine
juridiction devant la juridiction administrative.
« Art. 13-10. – La
commission de contrôle des activités de transaction et de gestion immobilières
crée et tient à jour un répertoire des personnes sanctionnées, avec
l'indication des sanctions devenues définitives.
« Les
modalités et le fonctionnement du répertoire sont déterminés par décret en
Conseil d'État, pris après avis de la Commission nationale de l'informatique et
des libertés. »
III. – Le
titre III de la même loi est ainsi modifié :
1° L'intitulé
est complété par les mots : « et administratives » ;
2° Après
le a de l'article 14, il est inséré un a bis
ainsi rédigé :
« a bis) De
se livrer ou de prêter son concours, d'une manière habituelle, même à titre
accessoire, à des opérations mentionnées à l'article 1er en
méconnaissance d'une interdiction définitive ou temporaire d'exercer, prononcée
en application de l'article 13-8, et devenue définitive ; »
2° bis (nouveau)) Après
le c du même article, il est inséré un d ainsi rédigé :
« d) Pour
toute personne mentionnée à l'article 1er, de ne pas délivrer à ses
clients les informations prévues à l'article 4-1. » ;
3° Après
l'article 17, sont insérés des articles 17-1 et 17-2 ainsi rédigés :
« Art. 17-1. – Est
sanctionné par une amende administrative, prononcée par l'autorité
administrative chargée de la concurrence et de la consommation, dont le montant
ne peut excéder 15 000 € pour une personne physique et
75 000 € pour une personne morale, selon les modalités et la
procédure prévues au VI de l'article L. 141-1 du code de la
consommation, le fait, pour une personne mentionnée à l'article 1er
de la présente loi et exerçant l'activité mentionnée au 1° de ce même
article, de mettre en location aux fins d'habitation des locaux frappés
d'un arrêté d'insalubrité pris en application des articles L. 1331-22,
L. 1331‑25, L. 1331-26-1 ou L. 1331-28 du code de la santé
publique ou d'un arrêté de péril pris en application des articles L. 511-1
et suivants du code de la construction et de l'habitation. Le représentant de
l'État dans le département ou le maire transmet à l'autorité administrative
chargée de la concurrence et de la consommation, à sa demande, les mesures de
police arrêtées permettant de caractériser l'infraction.
« Art. 17-2. – Est
puni de la peine d'amende prévue au 5° de l'article 131-13 du code
pénal le fait, pour une personne mentionnée à l'article 1er de
la présente loi, d'effectuer une publicité en violation de l'article 6-1.
« Sont
punis de la même peine d'amende le fait, pour un agent commercial, d'effectuer
une publicité en violation de l'article 6-2 ainsi que le fait de ne pas
respecter l'obligation de mentionner le statut d'agent commercial prévue au
même article. »
IV. – (Supprimé)
IV bis,
IV ter, V, V bis et
VI. – (Non modifiés)
VII
et VIII. – (Supprimés)
Améliorer la prévention des expulsions
Traiter les impayés le
plus en amont possible
(Conformes)
(Conforme)
Renforcer le rôle des
commissions de coordination des actions de prévention des expulsions locatives
et assurer
une meilleure articulation avec les fonds de solidarité pour le logement
.........................................................................................................
Faciliter les parcours de l'hébergement au logement
Accueil, hébergement
et accompagnement vers le logement
Consacrer
juridiquement les services intégrés d'accueil et d'orientation
Le
chapitre V du titre IV du livre III du code de l'action sociale
et des familles est ainsi modifié :
1° L'article L. 345-2
est ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Cette
orientation est assurée par un service intégré d'accueil et d'orientation, dans
les conditions définies par la convention conclue avec le représentant de
l'État dans le département prévue à
l'article L. 345-2-4. » ;
b) Les
deux derniers alinéas sont supprimés ;
2° Après
l'article L. 345-2-3, sont insérés des articles L. 345‑2-4
à L. 345-2-11 ainsi rédigés :
« Art. L. 345-2-4. – Afin
d'assurer le meilleur traitement de l'ensemble des demandes d'hébergement et de
logement formées par les personnes ou familles sans domicile ou éprouvant des
difficultés particulières, en raison de l'inadaptation de leurs ressources ou
de leurs conditions d'existence, pour accéder par leurs propres moyens à un
logement décent et indépendant et d'améliorer la fluidité entre ces deux
secteurs, une convention est conclue dans chaque département entre l'État et une
personne morale pour assurer un service intégré d'accueil et d'orientation qui
a pour missions, sur le territoire départemental :
« 1° De
recenser toutes les places d'hébergement, les logements en résidence sociale
ainsi que les logements des organismes qui exercent les activités
d'intermédiation locative ;
« 2° De
gérer le service d'appel téléphonique pour les personnes ou familles
mentionnées au premier alinéa ;
« 3° De
veiller à la réalisation d'une évaluation sociale, médicale et psychique des
personnes ou familles mentionnées au même premier alinéa, de traiter
équitablement leurs demandes et de leur faire des propositions d'orientation
adaptées à leurs besoins, transmises aux organismes susceptibles d'y
satisfaire ;
« 4° De
suivre le parcours des personnes ou familles mentionnées audit premier alinéa
prises en charge, jusqu'à la stabilisation de leur situation ;
« 5° De
contribuer à l'identification des personnes en demande d'un logement, si besoin
avec un accompagnement social ;
« 6° D'assurer
la coordination des personnes concourant au dispositif de veille sociale prévu
à l'article L. 345-2 et, lorsque la convention prévue au premier
alinéa du présent article le prévoit, la coordination des acteurs mentionnés à
l'article L. 345-2-6 ;
« 7° De
produire les données statistiques d'activité, de suivi et de pilotage du
dispositif d'accueil, d'hébergement et d'accompagnement vers l'insertion et le
logement ;
« 8° De
participer à l'observation sociale.
« Art. L. 345-2-5. – La
convention prévue à l'article L. 345‑2-4 comporte,
notamment :
« 1° Les
engagements de la personne morale gérant le service intégré d'accueil et
d'orientation en matière d'objectifs et d'information du représentant de l'État
et de coopération avec les services intégrés d'accueil et d'orientation
d'autres départements ;
« 2° Les
modalités de suivi de l'activité du service ;
« 3° Les
modalités de participation à la gouvernance du service des personnes prises en
charge ou ayant été prises en charge dans le cadre du dispositif d'accueil,
d'hébergement et d'accompagnement vers l'insertion et le logement ;
« 4° Le
cas échéant, les modalités d'organisation spécifiques du service eu égard aux
caractéristiques et contraintes particulières propres au département ;
« 5° Les
financements accordés par l'État.
« Art. L. 345-2-6. – Pour
l'exercice de ses missions, le service intégré d'accueil et d'orientation peut
passer des conventions avec :
« 1° Les
personnes morales de droit public ou de droit privé concourant au dispositif de
veille sociale prévu à l'article L. 345‑2 ;
« 2° Les
personnes morales de droit public ou de droit privé assurant l'accueil,
l'évaluation, le soutien, l'hébergement ou l'accompagnement des personnes ou
familles mentionnées au premier alinéa de l'article L. 345-2-4 ;
« 2° bis Les
organismes bénéficiant de l'aide pour loger à titre temporaire des personnes
défavorisées mentionnés à l'article L. 851-1 du code de la sécurité
sociale ;
« 3° Les
organismes qui exercent les activités d'intermédiation locative et de gestion
locative sociale prévus à l'article L. 365-4 du code de la
construction et de l'habitation ;
« 4° Les
logements-foyers mentionnés à l'article L. 633-1 du même code
accueillant les personnes ou familles mentionnées au premier alinéa de
l'article L. 345-2-4 du présent code ;
« 5° Les
résidences hôtelières à vocation sociale prévues à
l'article L. 631-11 du code de la construction et de l'habitation
accueillant les personnes ou familles mentionnées au premier alinéa de
l'article L. 345-2-4 du présent code ;
« 6° Les
dispositifs spécialisés d'hébergement et d'accompagnement, dont le dispositif
national de l'asile, les services pénitentiaires d'insertion et de probation et
les services de l'aide sociale à l'enfance ;
« 7° Les
bailleurs sociaux ;
« 8° Les
organismes agréés qui exercent les activités mentionnées
aux 1° et 2° de l'article L. 365-1 du code de la
construction et de l'habitation ;
« 9° Les
collectivités territoriales, leurs groupements et leurs établissements
publics ;
« 10° Les
agences régionales de santé, les établissements de santé et les établissements
médico-sociaux ;
« 11° (Supprimé)
« Art. L. 345-2-7. – Lorsqu'elles
bénéficient d'un financement de l'État, les personnes morales assurant un
hébergement, à l'exception du dispositif national de l'asile, et les organismes
bénéficiant de l'aide pour loger à titre temporaire des personnes défavorisées
mentionnés à l'article L. 851-1 du code de la sécurité sociale :
« 1° Mettent
à disposition du service intégré d'accueil et d'orientation leurs places
d'hébergement et l'informent de toutes les places vacantes ou susceptibles de
l'être ;
« 2° Mettent
en œuvre les propositions d'orientation du service intégré d'accueil et
d'orientation, conformément aux articles L. 345-1, L. 345-2-2 et
L. 345-2-3 du présent code, et, le cas échéant, motivent le refus d'une
admission.
« Les
personnes morales assurant un hébergement peuvent admettre, en urgence, les
personnes en situation de détresse médicale, psychique ou sociale sous réserve
d'en informer le service intégré d'accueil et d'orientation.
« Art. L. 345-2-8. – Lorsqu'ils
bénéficient d'un financement de l'État, les organismes qui exercent des
activités d'intermédiation et de gestion locative sociale, prévus à
l'article L. 365-4 du code de la construction et de l'habitation, les
logements-foyers mentionnés à l'article L. 633-1 du même code et les
résidences hôtelières à vocation sociale prévues à
l'article L. 631-11 dudit code accueillant les personnes ou familles
mentionnées au premier alinéa de l'article L. 345-2-4 du présent
code :
« 1° Informent
le service intégré d'accueil et d'orientation des logements vacants ou
susceptibles de l'être ;
« 2° Examinent
les propositions d'orientation du service intégré d'accueil et d'orientation et
les mettent en œuvre selon les procédures qui leur sont propres.
« Art. L. 345-2-9. – En
Île-de-France, le représentant de l'État dans la région, dans le cadre d'une
conférence régionale, coordonne l'action des services intégrés d'accueil et
d'orientation de chaque département.
« Pour
les autres régions métropolitaines, le représentant de l'État dans la région
détermine les modalités de coordination des services intégrés d'accueil et
d'orientation de chaque département. Cette coordination peut prendre la forme
d'une conférence régionale.
« Art. L. 345-2-10. – Les
personnes appelées à intervenir dans l'instruction des demandes de prise en
charge, l'évaluation et l'orientation des personnes ou familles mentionnées au
premier alinéa de l'article L. 345-2-4 et ayant recours au dispositif
d'accueil, d'hébergement et d'accompagnement vers l'insertion et le logement
sont tenues au secret professionnel dans les conditions prévues aux articles
226-13 et 226-14 du code pénal.
« Par
dérogation au même article 226-13, les personnes mentionnées au premier alinéa
du présent article peuvent échanger entre elles les informations
confidentielles dont elles disposent et qui sont strictement nécessaires à la
prise de décision.
« Les
personnes mentionnées au premier alinéa du présent article communiquent aux
services chargés de l'instruction des recours prévus à
l'article L. 441-2-3 du code de la construction et de l'habitation
les informations dont elles disposent, dans les conditions prévues au second
alinéa du VI du même article.
« Art. L. 345-2-11 (nouveau). – Toute
personne prise en charge dans un centre d'hébergement a accès à une information
sur ses droits fondamentaux et les protections particulières dont elle
bénéficie, sur les voies de recours à sa disposition et les moyens de les
exercer, ainsi qu'à la liste des associations de défense des personnes en
situation d'exclusion par le logement agréées dans le département. » ;
3° L'article L. 345-4
est ainsi modifié :
a) À
la fin du 2°, la référence : « à
l'article L. 345-3 » est remplacée par les références :
« aux articles L. 345-2-4 et L. 345‑3 » ;
b) Il
est ajouté un 3° ainsi rédigé :
« 3° Après
avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés, les
informations et données échangées entre l'État et les personnes morales
participant à la prise en charge des personnes ou des familles sans domicile.
Les dispositions de l'article L. 345-2-10 du présent code ne
s'appliquent pas à cet échange d'informations et de données. »
.........................................................................................................
Renforcer la
gouvernance au niveau régional et l'articulation entre le logement et
l'hébergement
.........................................................................................................
(Conforme)
.........................................................................................................
Développer la
participation des personnes accueillies
ou accompagnées
.........................................................................................................
Améliorer les
dispositifs relatifs au droit au logement opposable
I. – Le
code de la construction et de l'habitation est ainsi modifié :
1° Le II
de l'article L. 441-2-3 est ainsi modifié :
aaa
(nouveau)) Après la deuxième phrase du cinquième alinéa, est insérée
une phrase ainsi rédigée :
« Elle
peut préconiser que soit proposé au demandeur un logement appartenant aux
organismes définis à l’article L. 411-2 loué à une personne morale aux fins
d’être sous-loué à titre transitoire dans les conditions prévues au deuxième
alinéa de l’article L. 442-8-3. » ;
aa) Le sixième alinéa est
complété par une phrase ainsi rédigée :
« Les
personnes figurant sur cette liste auxquelles un logement est attribué sont
comptabilisées au titre de l’exécution des engagements souscrits par les
bailleurs et par les titulaires de droits de réservation dans le cadre des
accords collectifs définis aux articles L. 441-1-1 et
L. 441-1-2. » ;
ab) Le
septième alinéa est ainsi modifié :
– après
la première phrase, est insérée une phrase ainsi rédigée :
« Le
représentant de l'État dans le département tient compte, dans des conditions
fixées par décret, de la situation des quartiers prioritaires de la politique
de la ville pour la définition de ce périmètre. » ;
– est
ajoutée une phrase ainsi rédigée :
« Dans
les communes faisant l'objet d'un arrêté de carence pris en application de
l'article L. 302-9-1, cette attribution s'impute en priorité sur les
droits à réservation de la commune, dans les conditions prévues au même
article. » ;
a) La
première phrase du huitième alinéa est ainsi modifiée :
– après
le mot : « également », sont insérés les mots :
« , par décision motivée » ;
– sont
ajoutés les mots : « ou un logement appartenant aux organismes
définis à l'article L. 411-2 loué à une personne morale aux fins
d'être sous-loué à titre transitoire dans les conditions prévues au deuxième
alinéa de l'article L. 442-8-3 » ;
b) Le
dixième alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée :
« En
cas de refus de l'organisme de signer un bail à son nom avec un sous-locataire
occupant le logement dans les conditions prévues au deuxième alinéa de
l'article L. 442-8-3 au terme de la période transitoire, le
représentant de l'État dans le département, après avoir recueilli les
observations du bailleur, peut procéder à l'attribution du logement à
l'occupant, qui devient locataire en titre en lieu et place de la personne
morale locataire. » ;
1° bis (nouveau). – L’article
L. 441-2-3 est complété par un VIII ainsi rédigé :
« VIII. – Lorsque
la commission de médiation reconnaît un demandeur prioritaire auquel un
logement doit être attribué en urgence et que celui-ci fait l’objet d’une décision
de justice prononçant l’expulsion de son domicile, elle peut saisir le juge
afin que celui-ci accorde des délais dans les conditions prévues aux articles
L. 412-3 et L. 412-4 du code des procédures civiles d’exécution. » ;
2° Le
quatrième alinéa de l'article L. 442-8-2 est complété par une phrase
ainsi rédigée :
« L'offre
de logement définitif peut consister en l'attribution du logement occupé au
sous-locataire aux fins de signature d'un bail à son nom. » ;
3° L'article L. 442-8-3
est ainsi rédigé :
« Art. L. 442-8-3. – Lorsque
des logements appartenant à l'un des organismes définis à
l'article L. 411-2 sont loués à une personne morale aux fins d'être
sous-loués à titre transitoire aux personnes reconnues prioritaires et
auxquelles un logement doit être attribué en urgence en application de
l'article L. 441-2-3 ou aux personnes mentionnées au II de
l'article L. 301-1, une convention annexée au contrat de
sous-location est conclue entre l'organisme défini à l'article L. 411-2,
la personne morale locataire et le sous-locataire.
« Cette
convention règle les conditions dans lesquelles le sous-locataire peut conclure
un bail avec l'organisme défini à l'article L. 411-2, dans le respect
des obligations locatives définies à l'article 7 de la loi n° 89-462
du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant
modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 et des
dispositions de l'article R. 441-1.
« Elle
prévoit également l'organisation d'un examen périodique contradictoire de la
situation du sous-locataire afin d'évaluer sa capacité à assumer les
obligations résultant d'un bail à son nom, selon des modalités déterminées par
décret. Deux mois avant l'échéance de cette période d'examen, dont la durée est
fixée par la convention, l'organisme défini à l'article L. 411-2
indique au représentant de l'État dans le département où est situé le logement
s'il propose un bail au sous-locataire et, dans la négative, les motifs de
cette décision. »
II (nouveau). – Le aa du 1° du I du présent article
s’applique à compter de l’entrée en vigueur de l’avenant à l’accord collectif
prévu à l’article L. 441-1-1 ou à l’article L. 441-1-2 ou de son
renouvellement comportant la modification des engagements annuels quantifiés
destinée à prendre en compte les personnes ou familles mentionnées au III de
l’article 4 de la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en
œuvre du droit au logement.
.........................................................................................................
Simplifier les règles
de domiciliation
(Conforme)
Créer de nouvelles formes d'accès au logement
par l'habitat participatif
Au
début du livre II du code de la construction et de l'habitation, il est
ajouté un titre préliminaire ainsi rédigé :
« TITRE
PRÉLIMINAIRE
« LES
SOCIÉTÉS D'HABITAT PARTICIPATIF
« Art. L. 200-1, L. 200-2, L. 200-3, L. 200-4, L. 200-5, L. 200-6, L. 200-7, L. 200-7-1, L. 200-8,
L. 200-8-1 et L. 200-9. – (Non
modifiés)
« Chapitre
IER
« Les
coopératives d'habitants
« Art. L. 201-1 à
L. 201-4. – (Non modifiés)
« Art. L. 201-5. – I. – Le
prix maximal de cession des parts sociales des sociétés coopératives est limité
au montant nominal de ces parts sociales, augmenté d'une majoration dont le
plafond est prévu dans les statuts. Ce plafond ne peut pas excéder l’évolution
de l’indice de référence des loyers. Toute modification de cette clause
nécessite une décision à l'unanimité des associés.
« Toute
cession de parts sociales intervenue en violation d'une telle clause est nulle.
« Un
associé coopérateur peut se retirer de la société après autorisation de
l'assemblée générale des associés.
« Toutefois,
si l'associé cédant ses parts ou se retirant présente un nouvel associé, cette
autorisation ne peut être refusée que pour un motif sérieux et légitime.
L'assemblée générale n'est pas tenue d'accepter comme associé la personne
proposée par l'associé cédant ses parts ou se retirant et peut accepter le
retrait ou la cession en agréant une autre personne, sans avoir à motiver sa
décision. En cas de refus injustifié, le retrait ou la cession peut être
autorisé par le juge, saisi dans le délai d'un mois à compter de la
notification du refus.
« II. – Le
prix maximal de remboursement des parts sociales des sociétés coopératives, en
cas de retrait, est limité au montant nominal de ces parts sociales, augmenté
d'une majoration dont le plafond est prévu dans les statuts. Ce plafond ne
peut pas excéder l’évolution de l’indice de référence des loyers. Ce
montant ne peut excéder le prix maximal de cession des parts sociales défini au
premier alinéa du I du présent article.
« III. – L'exclusion
d'un associé ne peut être prononcée par l'assemblée générale que pour un motif
sérieux et légitime. Le prix maximal de remboursement des parts sociales de
l'associé exclu est limité au montant nominal de ces parts sociales, augmenté
d'une majoration qui, dans la limite d'un plafond prévu par les statuts,
correspond à l'évolution de l'indice de référence des loyers. L'associé exclu
dispose d'un recours devant le juge, saisi dans le délai d'un mois à compter du
jour où il a reçu notification de cette décision.
« IV. – L'associé
démissionnaire, exclu ou qui cède ses parts sociales ne supporte pas la
quote-part des pertes afférentes aux amortissements de l'ensemble immobilier.
« Les
sommes versées par l'associé démissionnaire ou l'associé exclu au titre de la
libération de ses parts sociales sont remboursées à cet associé, après
déduction des charges et frais occasionnés à la société par la démission ou
l'exclusion de l'associé. L'appréciation du montant de ces charges et frais
peut faire l'objet d'une évaluation forfaitaire faite par les statuts dans les
limites fixées par décret en Conseil d'État.
« Art. L. 201-6 à
L. 201-13 – (Non modifiés)
« Chapitre
II
« Les
sociétés d'attribution et d'autopromotion
« Art. L. 202-1, L. 202-2, L. 202-3,
L. 202-4, L. 202-5, L. 202-6, L. 202-7,
L. 202-8, L. 202-9, L. 202-10 et
L. 202-11. – (Non modifiés)
« Chapitre
III
(Suppression conforme de la division et de
l'intitulé)
« Art. L. 203-1 à
L. 203-8. – (Supprimés) »
(Conforme)
I. – L'article L. 633-4
du code de la construction et de l'habitation est ainsi rédigé :
« Art. L. 633-4. – Dans
chaque établissement, défini à l'article L. 633-1, sont créés un
conseil de concertation et un comité de résidents.
« Le
conseil de concertation est composé de représentants du gestionnaire et, s'il
est distinct du gestionnaire, du propriétaire et, en nombre au moins égal, de
représentants des personnes logées désignés par le comité de résidents du foyer
concerné. Le conseil se réunit à la demande du propriétaire, du gestionnaire ou
des représentants des personnes logées, au moins une fois par an.
« Les
membres du conseil sont consultés notamment sur l'élaboration et la révision du
règlement intérieur, préalablement à la réalisation de travaux, et sur tout
projet et organisation, dont la gestion des espaces communs, susceptibles
d'avoir une incidence sur les conditions de logement et de vie des occupants.
« Le
comité de résidents est élu par l'ensemble des résidents du foyer pour une
période définie par le règlement intérieur et maximale de trois ans. Il est
constitué exclusivement de résidents titulaires d'un contrat mentionné à
l'article L. 633-2 et logés à titre de résidence principale dans le
foyer dans lequel ce comité est mis en place.
« Le
comité de résidents représente les personnes logées dans le foyer au sein du
conseil de concertation dans leurs relations avec le gestionnaire et le
propriétaire de l'établissement, s'il est distinct du gestionnaire. Il désigne
en son sein ses représentants qui siègent au conseil de concertation.
« Les
modalités de fonctionnement et de désignation des membres du comité de
résidents sont fixées par décret.
« Le
gestionnaire met à la disposition du comité de résidents un local pour ses
réunions selon les modalités définies par le conseil de concertation. Pour ces
mêmes réunions, le gestionnaire donne accès à des moyens de communication adaptés. »
II. – Les
comités de résidents sont mis en place dans un délai d'un an à compter de la
publication de la loi n°
du pour l'accès au logement et un urbanisme
rénové.
.........................................................................................................
[Pour coordination]
L'article
101 de la loi n° 2009-323 du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement
et la lutte contre l'exclusion est ainsi modifié :
1° Après
le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les
organismes publics ou privés qui s'engagent dans ce dispositif sont agréés par
l'État au vu de leur compétence à mener des travaux d'aménagement et à
organiser l'occupation de bâtiments par des résidents temporaires. » ;
1° bis Au
deuxième alinéa, les mots : « sont soumises à l'agrément de l'État et »
sont supprimés ;
1° ter Le
deuxième alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée :
« La
convention est d'une durée maximale de trois ans et peut être prorogée par
périodes d'un an, dès lors que le propriétaire justifie que le changement de
destination des locaux qui devait faire suite à l'occupation du bâtiment par
des résidents temporaires ne peut survenir à l'échéance du délai initialement
prévu. » ;
2° Le
dernier alinéa est ainsi modifié :
a) (Supprimé)
b) La
dernière phrase est ainsi rédigée :
« Dans
un délai de dix-huit mois après la promulgation de la loi n° du
pour l'accès au logement et un urbanisme rénové, un premier rapport bisannuel
de suivi et d'évaluation est déposé au Parlement. »
LUTTER CONTRE L'HABITAT INDIGNE
ET LES COPROPRIÉTÉS DÉGRADÉES
Repérer et prévenir l'endettement et la dégradation des
copropriétés
Créer un registre
d'immatriculation des copropriétés
Le
code de la construction et de l'habitation est complété par un livre VII
ainsi rédigé :
« LIVRE
VII
« IMMEUBLES
RELEVANT DU STATUT DE LA COPROPRIÉTÉ
« TITRE
IER
« IDENTIFICATION
DES IMMEUBLES
RELEVANT DU STATUT DE LA COPROPRIÉTÉ
« Chapitre
unique
« De
l'immatriculation des syndicats de copropriétaires
« Art. L. 711-1. – Afin
de faciliter la connaissance des pouvoirs publics sur l’état des copropriétés
et la mise en œuvre des actions destinées à prévenir la survenance des
dysfonctionnements, il est institué un registre auquel sont immatriculés les
syndicats de copropriétaires définis à l’article 14 de la loi
n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des
immeubles bâtis, qui administrent des immeubles à destination partielle ou
totale d’habitation.
« Art. L. 711-1-1. – I. – Les
syndicats de copropriétaires sont tenus de déclarer les données mentionnées au
présent article ainsi que toute modification les concernant.
« II. – Figurent
au registre :
« 1° Le
nom, l'adresse, la date de création du syndicat, le nombre et la nature des
lots qui composent la copropriété ainsi que, le cas échéant, le nom du
syndic ;
« 2° Si
le syndicat fait l'objet d'une procédure prévue aux articles 29-1 A
ou 29-1 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le
statut de la copropriété des immeubles bâtis ou à l'article L. 615-6
du présent code ;
« 3° Si
le syndicat fait l'objet d'un arrêté ou d'une injonction pris en application
des articles L. 1331-24, L. 1331-26, L. 1331‑26-1,
L. 1334-2 ou L. 1334-16 du code de la santé publique ou
L. 511-2, L. 511-3, L. 129-2, L. 129-3 ou L. 129-4-1
du présent code.
« III. – Figurent
également au registre :
« 1° À
l'issue de chaque exercice comptable, les données essentielles relatives à la
gestion et aux comptes du syndicat, issues notamment du budget prévisionnel,
des comptes du syndicat et de leurs annexes ;
« 2° Les
données essentielles relatives au bâti issues, le cas échéant, du carnet
d'entretien et du diagnostic technique global réalisé en application de
l'article L. 731-1, dès lors que celles-ci ne sont pas déjà fournies
par les services fiscaux au teneur du registre, qui est autorisé à les utiliser
pour la mise en œuvre des objectifs mentionnés à l'article L. 711-1.
« Les
obligations prévues au présent article peuvent faire l'objet d'une adaptation à
la situation particulière des syndicats mentionnés au deuxième alinéa de
l'article 14-3 de la loi n° 65‑557 du 10 juillet 1965
précitée.
« IV. – Un
décret en Conseil d'État, pris après avis de la Commission nationale de
l'informatique et des libertés, précise les conditions de publicité des informations
mentionnées aux II et III du présent article ainsi que les conditions de
consultation du registre.
« Art. L. 711-1-2. – Pour
la mise en œuvre des politiques de l'habitat et de lutte contre l'habitat
indigne et les copropriétés dégradées, l'État, les collectivités territoriales
et leurs groupements obtiennent, à leur demande, du teneur du registre
communication des informations du registre relatives aux copropriétés situées
sur leur territoire.
« Art. L. 711-2, L. 711-3, L. 711-4 et
L. 711-5. – (Non modifiés)
« Art. L. 711-6 et
L. 711-7. – (Supprimés) »
[Pour coordination]
I
et II. – (Non modifiés)
III. – Le I
de l'article L. 711-1-1, l'article L. 711-1-2 et les
articles L. 711-2 à L. 711-4 du code de la construction et de
l'habitation sont applicables à compter du :
1° 31 décembre
2016, pour les syndicats de copropriétaires comportant plus de
200 lots ;
2° 31 décembre
2017, pour les syndicats de copropriétaires comportant plus de
50 lots ;
3° 31 décembre
2018, pour les autres syndicats de copropriétaires.
Mieux informer les
acquéreurs de lots de copropriété
I
et I bis. – (Non modifiés)
II. – Le
livre VII du code de la construction et de l'habitation, tel qu'il résulte
de l'article 23 de la présente loi, est complété par un titre II
ainsi rédigé :
« TITRE
II
« INFORMATION
DES ACQUÉREURS
« Chapitre
unique
« Dispositions
particulières relatives
à la vente d'un immeuble soumis au statut de la copropriété
« Art. L. 721-1. – Les
annonces relatives à la vente d'un lot ou d'une fraction de lot d'un immeuble
bâti soumis au statut de la copropriété mentionnent :
« 1° Le
fait que le bien est soumis au statut de la copropriété ;
« 2° Le
nombre de lots ;
« 3° Le
montant moyen annuel de la quote-part, à la charge du vendeur, du budget
prévisionnel correspondant aux dépenses courantes définies à
l'article 14-1 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965
fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis.
« Les
annonces précisent également si le syndicat des copropriétaires fait l'objet de
procédures menées sur le fondement des articles 29-1 A et 29-1
de la loi précitée et de l'article L. 615-6 du présent code.
« Art. L. 721-2. – En
cas de vente d'un lot ou d'une fraction de lot ou de cession d'un droit réel
immobilier relatif à un lot ou à une fraction de lot d'un immeuble bâti à usage
total ou partiel d'habitation et soumis au statut de la copropriété, sont
annexés à la promesse de vente ou, à défaut de promesse, à l'acte authentique
de vente, en sus du dossier de diagnostic technique mentionné à
l'article L. 271-4, les documents suivants :
« 1° Les
documents relatifs à l'organisation de l'immeuble :
« a) La
fiche synthétique de la copropriété prévue à l'article 8-2 de la loi
n° 65-557 du 10 juillet 1965 précitée ;
« b) Le
règlement de copropriété et l'état descriptif de division ainsi que les actes
les modifiant, s'ils ont été publiés ;
« c) Les
procès-verbaux des assemblées générales des trois dernières années, si le
copropriétaire vendeur en dispose ;
« 2° Les
documents relatifs à la situation financière de la copropriété et du
copropriétaire vendeur :
« a) Le
montant des charges courantes du budget prévisionnel et des charges hors budget
prévisionnel payées par le copropriétaire vendeur au titre des deux exercices
comptables précédant la vente ;
« b) Les
sommes pouvant rester dues par le copropriétaire vendeur au syndicat des
copropriétaires et les sommes qui seront dues au syndicat par
l'acquéreur ;
« c) L'état
global des impayés de charges au sein du syndicat et de la dette vis-à-vis des
fournisseurs ;
« d) Lorsque
le syndicat des copropriétaires dispose d'un fonds de travaux, le montant de la
part du fonds de travaux rattachée au lot principal vendu et le montant de la
dernière cotisation au fonds versée par le copropriétaire vendeur au titre de
son lot.
« Par
exception, lorsque le syndicat de copropriétaires relève du deuxième alinéa de
l'article 14-3 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965
précitée, les documents mentionnés aux b et c du
présent 2° n'ont pas à être annexés à la promesse de vente ou, à
défaut de promesse, à l'acte authentique de vente ;
« 3° Le
carnet d'entretien de l'immeuble ;
« 4° Une
attestation comportant la mention de la superficie de la partie privative et de
la surface habitable de ce lot ou de cette fraction de lot, prévues à
l'article 46 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965
précitée ;
« 5° Une
notice d'information relative aux droits et obligations des copropriétaires
ainsi qu'au fonctionnement des instances du syndicat de copropriété. Un arrêté
du ministre chargé du logement détermine le contenu de cette notice ;
« 6° Le
cas échéant, le diagnostic technique global prévu à l'article L. 731-1
et le plan pluriannuel de travaux prévu à l'article L. 731-2.
« À
défaut d'annexion à la promesse de vente ou, à défaut de promesse, à l'acte
authentique de vente, l'acquéreur reconnaît que le notaire ou le vendeur lui a
remis le règlement de copropriété, le carnet d'entretien et l'état descriptif
de division.
« En
cas de vente publique, les documents mentionnés
aux 1° à 6° sont annexés au cahier des charges.
« Art. L. 721-3. – Lorsque
les documents mentionnés aux 1°, 2° et 4° de
l'article L. 721-2 ne sont pas annexés à l'acte notifié conformément
à l'article L. 271-1, le délai de rétractation ou de réflexion, prévu
à ce même article, ne court qu'à compter du lendemain de la communication de
ces documents à l'acquéreur. Cette communication est réalisée selon les
modalités de notification de l'acte prévues audit
article L. 271-1. »
III
et IV. – (Non modifiés)
Améliorer la
gouvernance et la gestion de la copropriété
pour prévenir son endettement
I. – La
loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété
des immeubles bâtis est ainsi modifiée :
1° L'article 17
est ainsi modifié :
a) Au
deuxième alinéa, après la première occurrence du mot :
« générale », sont insérés les mots : « suivant la mise en
copropriété » et, après les mots : « un syndic », il est
inséré le mot : « provisoire » ;
b) Après
le mot : « parties, », la fin du même alinéa est ainsi
rédigée : « ce syndic ne peut être maintenu que par décision de
l'assemblée générale, après mise en concurrence préalable de plusieurs contrats
de syndics effectuée par le conseil syndical, s’il en existe un, ou les
copropriétaires. » ;
c) Le
dernier alinéa est complété par les mots : « du maire de la commune
ou du président de l'établissement public de coopération intercommunale
compétent en matière d'habitat du lieu de situation de l'immeuble » ;
1° bis Après
l'article 17-1, il est inséré un article 17-2 ainsi rédigé :
« Art. 17-2. – Tout
syndic non professionnel, bénévole ou coopératif, doit être copropriétaire d'un
ou plusieurs lots ou fractions de lots dans la copropriété qu'il est amené à
gérer. » ;
2° L'article 18
est ainsi modifié :
a) Au
début du premier alinéa, est ajoutée la mention :
« I. ‑ » ;
b) Après
le troisième alinéa, sont insérés quatre alinéas ainsi rédigés :
« – de
soumettre au vote de l'assemblée générale, à la majorité de l'article 24, la
décision de souscrire un contrat d'assurance contre les risques de
responsabilité civile dont le syndicat doit répondre. En cas de refus de
l'assemblée générale, l'assurance peut être contractée par le syndic pour le
compte du syndicat des copropriétaires, en application de
l'article L. 112-1 du code des assurances ;
« – de
représenter le syndicat dans tous les actes civils et en justice dans les cas
mentionnés aux articles 15 et 16 de la présente loi, ainsi que pour
la publication de l'état descriptif de division et du règlement de copropriété
ou des modifications apportées à ces actes, sans que soit nécessaire
l'intervention de chaque copropriétaire à l'acte ou à la réquisition de
publication ;
« – de
soumettre au vote de l'assemblée générale, à la majorité de l'article 25,
la décision de confier les archives du syndicat des copropriétaires à une
entreprise spécialisée aux frais dudit syndicat. Une telle décision ne peut
donner lieu à aucune rémunération complémentaire au profit du syndic ;
« – de
soumettre à l'autorisation de l'assemblée générale prise à la majorité de
l'article 24 toute convention passée entre le syndicat et le syndic ou une
personne ou une entreprise liée directement ou indirectement au syndic dont la
liste est fixée par décret, en précisant la nature des liens qui rendent
nécessaire l'autorisation de la convention. Les conventions conclues en
méconnaissance de ces dispositions ne sont pas opposables au
syndicat ; »
c) Au
quatrième alinéa, après le mot : « jour », sont insérés les
mots : « et à disposition des copropriétaires » ;
d) Après
le quatrième alinéa, sont insérés quatre alinéas ainsi rédigés :
« – de
réaliser les démarches prévues aux articles L. 711-1 à L. 711-4
du code de la construction et de l'habitation, relatifs à l'immatriculation du
syndicat de copropriétaires, sous peine de l'astreinte prévue au même
article L. 711-4 ;
« – d'assurer
l'information des occupants de chaque immeuble de la copropriété des décisions
prises par l'assemblée générale, selon des modalités définies par décret ;
« – de
proposer, à compter du 1er janvier 2015, lorsque le syndic est un
syndic professionnel, un accès en ligne sécurisé aux documents dématérialisés
relatifs à la gestion de l'immeuble ou des lots gérés, sauf décision contraire
de l'assemblée générale prise à la majorité de l'article 25 de la présente
loi. Cet accès est différencié selon la nature des documents mis à la disposition
des membres du syndicat de copropriétaires ou de ceux du conseil syndical.
« II. – Le
syndic assure la gestion comptable et financière du syndicat et, à ce titre,
est chargé : » ;
e) Au
cinquième alinéa, après le mot : « prévisionnel », sont insérés
les mots : « en concertation avec le conseil syndical » ;
f) Le
septième alinéa est ainsi rédigé :
« – d'ouvrir,
dans l'établissement bancaire qu'il choisit, un compte séparé au nom du
syndicat, sur lequel sont versées sans délai toutes les sommes ou valeurs
reçues au nom ou pour le compte du syndicat. L'assemblée générale peut décider,
à la majorité de l'article 25, que ce compte est ouvert dans un autre
établissement bancaire de son choix. Ce compte bancaire ne peut faire l'objet
ni d'une convention de fusion, ni d'une compensation avec tout autre compte.
Les éventuels intérêts produits par ce compte sont définitivement acquis au
syndicat. La méconnaissance par le syndic de ces obligations emporte la nullité
de plein droit de son mandat à l'expiration du délai de trois mois suivant sa
désignation. Toutefois, les actes qu'il a passés avec des tiers de bonne foi
demeurent valables. Le syndic met à disposition du conseil syndical une copie
des relevés périodiques du compte, dès réception de ceux-ci. Toutefois, lorsque
le syndicat comporte au plus quinze lots à usage de logements, de bureaux ou de
commerces, l'assemblée générale peut, à la majorité de l'article 25 et, le
cas échéant, de l'article 25-1, dispenser le syndic soumis à la loi
n° 70-9 du 2 janvier 1970 réglementant les conditions d'exercice des
activités relatives à certaines opérations portant sur les immeubles et les
fonds de commerce ou dont l'activité est soumise à une réglementation
professionnelle organisant le maniement des fonds du syndicat d'ouvrir un
compte bancaire séparé au nom du syndicat. Le compte unique fait apparaître
dans les écritures de l'établissement bancaire un sous-compte individualisant
comptablement les versements et prélèvements afférents au syndicat. Le syndic
effectue sur ce sous-compte, sans délai, les versements des sommes et valeurs
appartenant au syndicat et y reporte les dépenses effectuées pour son compte.
Le syndic transmet au président du conseil syndical une copie des relevés
périodiques bancaires du sous-compte, dès réception de ceux-ci. Dans ce cas, le
syndic ne peut pas proposer une rémunération différenciée en fonction de la
décision de l'assemblée relative à la dispense de compte bancaire
séparé ; »
g) Après
le huitième alinéa, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :
« À
l'exception du syndic provisoire, le syndic de copropriété ne peut avancer de
fonds au syndicat de copropriétaires.
« III. – Le
syndic est également chargé : » ;
h) Au
début de l'avant-dernier alinéa, est ajoutée la mention :
« IV. – » ;
h bis) Le
dernier alinéa est ainsi rédigé :
« V. – En
cas d'empêchement du syndic, pour quelque cause que ce soit, le président du
conseil syndical peut convoquer une assemblée générale appelée à désigner un
nouveau syndic. En cas de carence du syndic et à défaut de stipulation du
règlement de copropriété, un administrateur provisoire peut être désigné par
décision de justice. » ;
i) Sont
ajoutés deux alinéas ainsi rédigés :
« Le
syndic ne peut renoncer à son mandat sans avoir respecté un délai de préavis de
trois mois.
« Quand
l'assemblée générale délibère pour désigner un nouveau syndic dont la prise de
fonction intervient avant le terme du mandat du syndic actuel, cette décision
vaut révocation de ce dernier à compter de la prise de fonction du nouveau
syndic. » ;
2° bis Après
l'article 18, il est inséré un article 18-1 AA ainsi rédigé :
« Art. 18-1 AA. – Pour
les immeubles à destination totale autre que d'habitation, lorsqu'un syndicat
de copropriétaires est composé exclusivement de personnes morales, les
copropriétaires peuvent décider, à la majorité définie à l'article 25, de
déroger à l'article 18 et, le cas échéant, de définir avec le syndic, dans le
cadre de son contrat, les missions du syndic, les honoraires de celui-ci, la
durée du mandat, les modalités de fonctionnement du compte bancaire unique ou
séparé et les modalités de perception des fonds. » ;
3° L'article 18-1 A
est ainsi modifié :
a) Au
début, sont ajoutés trois alinéas ainsi rédigés :
« La
rémunération des syndics est déterminée de manière forfaitaire. Toutefois, une
rémunération spécifique complémentaire peut être perçue à l'occasion de
prestations particulières, définies par décret en Conseil d'État.
« Le
décret prévu au premier alinéa fait l'objet d'une concertation bisannuelle en
vue de son éventuelle révision. Cette concertation est organisée par le
ministre chargé du logement et associe notamment le Conseil national de la
transaction et de la gestion immobilières créé en application de
l'article 13-1 de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970
réglementant les conditions d'exercice des activités relatives à certaines
opérations portant sur les immeubles et les fonds de commerce.
« Le
contrat de syndic respecte un contrat type défini par décret en Conseil
d'État. » ;
b) Au
début de la première phrase, les mots : « Seuls les » sont
remplacés par le mot : « Les » ;
c) Il
est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« Le
syndic ne peut en aucun cas mentionner, dans le contrat de syndic soumis au
vote de l'assemblée générale de la copropriété, de barème relatif à ces
honoraires spécifiques, même à titre indicatif. Une telle rémunération fixée
dans le projet de résolution soumis au vote de l'assemblée générale doit être
exprimée en pourcentage du montant hors taxes des travaux, à un taux dégressif
selon l'importance des travaux préalablement à leur exécution. » ;
4° L'article 18-1
est ainsi modifié :
a) À
la première phrase, les mots : « au moins un jour ouvré, selon des
modalités définies par l'assemblée générale » sont remplacés par les
mots : « , selon des modalités précisées par décret en Conseil
d'État » ;
b) La
seconde phrase est supprimée ;
5° À
la seconde phrase du premier alinéa de l'article 18-2, les mots :
« l'ancien syndic a fait le choix de confier tout ou partie des
archives du syndicat des copropriétaires » sont remplacés par les
mots : « le syndicat des copropriétaires a fait le choix de confier
tout ou partie de ses archives » ;
6° L'article 19-2
est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Si
l'assemblée générale vote pour autoriser le syndic à agir en justice pour
obtenir la saisie en vue de la vente d'un lot d'un copropriétaire débiteur
vis-à-vis du syndicat, la voix de ce copropriétaire n'est pas prise en compte
dans le décompte de la majorité et ce copropriétaire ne peut recevoir mandat
pour représenter un autre copropriétaire en application de
l'article 22. » ;
7° L'article 20
est ainsi modifié :
a) Au
début du premier alinéa, est ajoutée la mention : « I. ‑ » ;
a bis) Après
la troisième phrase du premier alinéa, sont insérées deux phrases ainsi
rédigées :
« Le
notaire libère les fonds dès l'accord entre le syndic et le vendeur sur les
sommes restant dues. À défaut d'accord, dans un délai de trois mois après la
constitution par le syndic de l'opposition régulière, il verse les sommes
retenues au syndicat, sauf contestation de l'opposition devant les tribunaux
par une des parties. » ;
b) Il
est ajouté un II ainsi rédigé :
« II. – Préalablement
à l'établissement de l'acte authentique de vente d'un lot ou d'une fraction de
lot, le cas échéant après que le titulaire du droit de préemption instauré en
application du dernier alinéa de l'article L. 211-4 du code de
l'urbanisme a renoncé à l'exercice de ce droit, le notaire notifie au syndic de
la copropriété le nom du candidat acquéreur ou le nom des mandataires sociaux
et des associés de la société civile immobilière ou de la société en nom
collectif se portant acquéreur, ainsi que le nom de leurs conjoints ou
partenaires liés par un pacte civil de solidarité.
« Dans
un délai d'un mois, le syndic délivre au notaire un certificat ayant moins d'un
mois de date attestant :
« 1° Soit
que l'acquéreur ou les mandataires sociaux et les associés de la société se
portant acquéreur, leurs conjoints ou partenaires liés à eux par un pacte civil
de solidarité ne sont pas copropriétaires de l'immeuble concerné par la
mutation ;
« 2° Soit,
si l'une de ces personnes est copropriétaire de l'immeuble concerné par la
mutation, qu'elle n'a pas fait l'objet d'une mise en demeure de payer du syndic
restée infructueuse depuis plus de quarante-cinq jours.
« Si
le copropriétaire n'est pas à jour de ses charges au sens du 2° du
présent II, le notaire notifie aux parties l'impossibilité de conclure la
vente.
« Dans
l'hypothèse où un avant-contrat de vente a été signé préalablement à l'acte
authentique de vente, l'acquéreur ou les mandataires sociaux et les associés de
la société se portant acquéreur, leurs conjoints ou partenaires liés à eux par
un pacte civil de solidarité, dont les noms ont été notifiés par le notaire,
disposent d'un délai de trente jours à compter de cette notification pour
s'acquitter de leur dette vis-à-vis du syndicat. Si aucun certificat attestant
du règlement des charges n'est produit à l'issue de ce délai, l'avant-contrat
est réputé nul et non avenu aux torts de l'acquéreur. » ;
8° L'article 21
est ainsi modifié :
a) À
la dernière phrase du deuxième alinéa, après le mot :
« contrats », sont insérés les mots : « autres que celui de
syndic » ;
b) Après
le deuxième alinéa, sont insérés quatre alinéas ainsi rédigés :
« Au
cas où l'assemblée générale est appelée à se prononcer sur la désignation d'un
syndic, celle-ci est précédée d'une mise en concurrence de plusieurs projets de
contrat de syndic, faisant notamment état des frais afférents au compte
bancaire séparé, effectuée par le conseil syndical, sans préjudice de la
possibilité, pour les copropriétaires, de demander au syndic l'inscription à
l'ordre du jour de l'assemblée générale de l'examen des projets de contrat de
syndic qu'ils communiquent à cet effet.
« Le
conseil syndical peut proposer de ne pas procéder à la mise en concurrence
mentionnée au troisième alinéa lorsque le marché local des syndics ne permet
pas cette mise en concurrence. Le syndic notifie cette proposition aux
copropriétaires dans un délai leur permettant de demander l'inscription à
l'ordre du jour de l'assemblée générale de l'examen des projets de contrat de
syndic qu'ils communiquent à cet effet. La proposition du conseil syndical ne
fait pas l'objet d'une question inscrite à l'ordre du jour de l'assemblée
générale.
« Le
conseil syndical peut se prononcer, par un avis écrit, sur tout projet de
contrat de syndic. Si un tel avis est émis, il est joint à la convocation de
l'assemblée générale, concomitamment avec les projets de contrat concernés.
« Lorsque
la copropriété n'a pas institué de conseil syndical, la mise en concurrence
n'est pas obligatoire. » ;
c) (Supprimé)
d) Au
début du quatrième alinéa, les mots : « Il reçoit, en outre »
sont remplacés par les mots : « Le conseil syndical
reçoit » ;
e) À
la première phrase du sixième alinéa, après le mot :
« descendants, », sont insérés les mots : « ses parents en
ligne collatérale, » ;
9° L'article 22
est ainsi modifié :
a) Au
début du premier alinéa, est ajoutée la mention : « I. ‑ » ;
b) (Supprimé)
b bis) Il
est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« Les
salariés du syndic, leurs conjoints ou partenaires liés par un pacte civil de
solidarité et leurs ascendants ou descendants qui sont également copropriétaires
de l'immeuble bâti ne peuvent pas porter de pouvoirs d'autres copropriétaires
pour voter lors de l'assemblée générale. » ;
c) Sont
ajoutés des II et III ainsi rédigés :
« II. – L'assemblée
générale d'un syndicat secondaire statuant à la majorité mentionnée à
l'article 25 peut mandater, pour une durée d'un an, le président du
conseil syndical secondaire pour représenter les copropriétaires à l'assemblée
générale du syndicat principal. Par dérogation au I du présent article, le
mandat confié au président du conseil syndical secondaire emporte délégation de
vote de tous les copropriétaires pour les décisions inscrites à l'ordre du jour
de l'assemblée générale du syndicat principal nécessitant un vote relevant de
l'article 24.
« Pour
les décisions inscrites à l'ordre du jour de l'assemblée générale du syndicat
principal nécessitant la majorité mentionnée aux articles 25 ou 26 ou à
l'unanimité, le président du conseil syndical secondaire ne peut prendre part
au vote que s'il dispose d'une délibération de l'assemblée générale du syndicat
secondaire se prononçant sur cette décision aux majorités requises par la
présente loi.
« Le
président du conseil syndical secondaire rend compte de son activité à chaque
assemblée générale du syndicat secondaire. Le renouvellement de son mandat est
inscrit chaque année à l'ordre du jour de l'assemblée générale.
« III. – Le II
est applicable pour la représentation au sein de l'assemblée générale des
associations syndicales libres des membres du syndicat des copropriétaires des
immeubles inclus dans le périmètre de l'association syndicale libre.
« Pour
les décisions inscrites à l'ordre du jour de l'assemblée générale de
l'association syndicale libre pour lesquelles les statuts de ladite association
prévoient une majorité qualifiée, le mandataire désigné dans les conditions
prévues au II ne peut prendre part au vote s'il ne dispose d'une
délibération de l'assemblée générale des copropriétaires le mandatant et se
prononçant sur cette décision à la même majorité. » ;
10° (Supprimé)
10° bis (nouveau) Au
second alinéa de l'article 24-6, la référence : « neuvième
alinéa » est remplacée par la référence : « deuxième alinéa
du III » ;
11° Après
l'article 42, il est inséré un article 42-1 ainsi rédigé :
« Art. 42-1. – Les
notifications et mises en demeure, sous réserve de l'accord exprès des
copropriétaires, sont valablement faites par voie électronique. »
II
et III. – (Non modifiés)
Après
l'article 17-1 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 précitée,
il est inséré un article 17-1-1 ainsi rédigé :
« Art. 17-1-1. – Lorsque
le syndicat de copropriétaires comporte moins de dix lots à usage de logements,
de bureaux ou de commerces et que son budget prévisionnel moyen sur une période
de trois exercices consécutifs est inférieur à 15 000 €, le syndicat
peut bénéficier des dérogations suivantes aux articles 17-1 et 26 :
« A. – La
modification du règlement de copropriété en vue de prévoir la possibilité
d’adopter la forme coopérative est approuvée à la majorité de l’article 25 et,
le cas échéant, à la majorité de l’article 25-1.
« B. – Lorsque
l'assemblée générale de ce syndicat a décidé d'adopter la forme coopérative,
elle peut également décider, par une délibération spéciale, à la majorité de
l'article 25, de ne pas constituer de conseil syndical et de procéder
directement à la désignation du syndic parmi ses membres.
« Dans
ce cas, et par dérogation à l'article 17-1 :
« 1° La
désignation du syndic se fait par vote séparé à la majorité de
l'article 25. L'assemblée générale peut également désigner un
copropriétaire pour suppléer le syndic en cas d'empêchement de celui-ci. Le
syndic et son suppléant sont l'un et l'autre révocables dans les mêmes
conditions. L'assemblée générale désigne une ou plusieurs personnes physiques
ou morales, qui peuvent être des copropriétaires ou des personnes extérieures
qualifiées, pour assurer le contrôle des comptes du syndicat ;
« 2° En
cas d'empêchement du syndic ou de défaillance de celui-ci mettant en péril la
conservation de l'immeuble, la santé ou la sécurité des occupants, chaque
copropriétaire peut prendre l'initiative de convoquer une assemblée générale
extraordinaire pour désigner un nouveau syndic ou prendre les décisions
nécessaires à la conservation de l'immeuble, de la santé ou de la sécurité de ses
occupants. »
.........................................................................................................
Prévenir la
dégradation des copropriétés et faciliter la réalisation des travaux de
conservation des immeubles
I. – La
loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 précitée est ainsi modifiée :
1° A Après
l'article 9, il est inséré un article 9-1 ainsi rédigé :
« Art. 9-1. – Chaque
copropriétaire est tenu de s'assurer contre les risques de responsabilité
civile dont il doit répondre en sa qualité soit de copropriétaire occupant,
soit de copropriétaire non-occupant. Chaque syndicat de copropriétaires est
tenu de s'assurer contre les risques de responsabilité civile dont il doit
répondre. » ;
1° Au
deuxième alinéa de l'article 10, après le mot :
« communes », sont insérés les mots : « et de verser au
fonds de travaux mentionné à l'article 14-2 la cotisation prévue au même
article, » ;
2° L'article 14-2
est ainsi modifié :
a) Au
début du premier alinéa, est ajoutée la mention : « I. ‑ » ;
b) Au
premier alinéa, le mot : « sera » est remplacé par le mot :
« est » ;
c) Il
est ajouté un II ainsi rédigé :
« II. – Dans
les immeubles à destination partielle ou totale d'habitation soumis à la
présente loi, le syndicat des copropriétaires constitue un fonds de travaux à
l'issue d'une période de cinq ans suivant la date de la réception des travaux
pour faire face aux dépenses résultant :
« 1° Des
travaux prescrits par les lois et règlements ;
« 2° Des
travaux décidés par l'assemblée générale des copropriétaires au titre du I
du présent article.
« Ce
fonds de travaux est alimenté par une cotisation annuelle obligatoire versée
par les copropriétaires selon les mêmes modalités que celles décidées par
l'assemblée générale pour le versement des provisions du budget prévisionnel.
« L'assemblée
générale, votant dans les conditions de majorité prévues aux articles 25
et 25-1, peut affecter tout ou partie des sommes déposées sur le fonds de
travaux au financement des travaux mentionnés aux 1° et 2° du
présent II.
« Par
exception, lorsque, en application de l'article 18, le syndic a, dans un
cas d'urgence, fait procéder de sa propre initiative à l'exécution de travaux
nécessaires à la sauvegarde de l'immeuble, l'assemblée générale, votant dans les
conditions de majorité prévues aux articles 25 et 25-1, peut affecter
tout ou partie des sommes déposées sur le fonds de travaux au financement de
ces travaux.
« Le
montant, en pourcentage du budget prévisionnel, de la cotisation annuelle est
décidé par l'assemblée générale votant dans les conditions de majorité prévues
aux articles 25 et 25-1. Ce montant ne peut être inférieur
à 5 % du budget prévisionnel mentionné à l'article 14-1.
« Si
le diagnostic technique global prévu à l'article L. 731-1 du code de
la construction et de l'habitation a été réalisé et qu'il ne fait apparaître
aucun besoin de travaux dans les dix prochaines années, le syndicat est
dispensé de l'obligation de constituer un fonds de travaux pendant la durée de
validité du diagnostic.
« Les
sommes versées au titre du fonds de travaux sont attachées aux lots et
définitivement acquises au syndicat des copropriétaires. Elles ne donnent pas
lieu à un remboursement par le syndicat à l'occasion de la cession d'un
lot. » ;
d) Sont
ajoutés des III et IV ainsi rédigés :
« III. – Lorsque
l'immeuble comporte moins de dix lots, le syndicat peut décider de ne pas
constituer de fonds de travaux par une décision unanime de l'assemblée
générale.
« IV. – Lorsque
le montant du fonds de travaux atteint un montant supérieur au budget
prévisionnel mentionné à l'article 14-1, le syndic inscrit à l'ordre du
jour de l'assemblée générale :
« 1° La
question de l'élaboration du plan pluriannuel de travaux mentionné à
l'article L. 731-2 du code de la construction et de
l'habitation ;
« 2° La
question de la suspension des cotisations au fonds de travaux, en fonction des
décisions prises par l'assemblée générale sur le plan pluriannuel de
travaux. » ;
3° L'article 18
est ainsi modifié :
a) Le
sixième alinéa est supprimé ;
b) Le
huitième alinéa est ainsi rédigé :
« – d'ouvrir,
dans l'établissement bancaire qu'il a choisi ou que l'assemblée générale a
choisi pour le compte mentionné au troisième alinéa du présent II, un compte
séparé rémunéré au nom du syndicat, sur lequel sont versées sans délai les
cotisations au fonds de travaux prévu à l'article 14-2. Ce compte bancaire ne
peut faire l'objet d'aucune convention de fusion, ni d'une compensation avec
tout autre compte. Les virements en provenance du compte mentionné au troisième
alinéa du présent II sont autorisés. Les intérêts produits par ce compte sont
définitivement acquis au syndicat. La méconnaissance par le syndic de ces
obligations emporte la nullité de plein droit de son mandat à l'expiration du
délai de trois mois suivant sa désignation. Toutefois, les actes qu'il a passés
avec des tiers de bonne foi demeurent valables. Le syndic met à disposition du
conseil syndical une copie des relevés périodiques du compte, dès réception de
ceux-ci ; »
4° L'article 19-1
est ainsi rédigé :
« Art. 19-1. – Sont
garantis par le privilège immobilier spécial prévu à l'article 2374 du
code civil : l'obligation de participer aux charges et aux travaux
mentionnés aux articles 10 et 30, les cotisations au fonds de travaux
mentionné à l'article 14‑2, les créances afférentes aux travaux de
restauration immobilière réalisés en application du c de l'article 24,
les dommages et intérêts alloués par les juridictions au syndicat des
copropriétaires, ainsi que le remboursement des dépens. » ;
5° Après
le deuxième alinéa de l'article 19-2, il est inséré un alinéa ainsi
rédigé :
« Le
présent article est applicable aux cotisations du fonds de travaux mentionné à
l'article 14-2. » ;
6° Après
le deuxième alinéa de l'article 24-4, il est inséré un alinéa ainsi
rédigé :
« L'obligation
prévue au premier alinéa est satisfaite si le plan pluriannuel de travaux,
inscrit à l'ordre du jour de l'assemblée générale en application de
l'article L. 731-2 du code de la construction et de l'habitation,
comporte des travaux d'économie d'énergie. » ;
7° L'article 24-5
est ainsi modifié :
a) Après
le mot : « équipé », sont insérés les mots : « de
stationnements sécurisés pour les vélos ou » ;
b) Après
la dernière occurrence du mot : « permettant », sont insérés les
mots : « le stationnement sécurisé des vélos ou ».
II
et III. – (Non modifiés)
IV. – Le titre Ier bis du
livre II du code des assurances, tel qu’il résulte de l’article 7 bis
de la présente loi, est complété par trois articles L. 215-2, L. 215-3
et L. 215-4 ainsi rédigés :
« Art. L. 215-2. – Tout
copropriétaire ou tout syndicat des copropriétaires, représenté par son syndic,
assujetti à l’obligation d’assurance prévue à l’article 9-1 de la loi n° 65-557
du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis,
ayant sollicité la souscription d’un contrat auprès d’une entreprise
d’assurance couvrant en France les risques mentionnés à ce même article et
qui se voit opposer un refus, peut également saisir le bureau central de
tarification mentionné à l’article L. 215-1 du présent code, qui fixe
le montant de la prime moyennant laquelle l’entreprise d’assurance intéressée
est tenue de garantir, dans des conditions prévues par décret en Conseil
d’État, le risque qui lui a été proposé. Il peut, dans les conditions fixées
par décret en Conseil d’État, déterminer le montant d’une franchise qui reste à
la charge de l’assuré.
« Dans
ce cas, le troisième alinéa de l’article L. 215-1 est applicable.
« Art. L. 215-3. – Est
nulle toute clause des traités de réassurance tendant à exclure les risques
mentionnés aux articles L. 215-1 et L. 215-2 de la garantie de
réassurance en raison de la tarification adoptée par le bureau central de
tarification.
« Art. L. 215-4. – Les
conditions de constitution et les règles de fonctionnement du bureau central de
tarification mentionné à l’article L. 215-1 sont fixées par décret en
Conseil d’État. »
V. – Pour
les résidences de tourisme mentionnées à l'article L. 321-1 du code
du tourisme, construites à partir du 1er juillet 2014, et
placées sous le statut de la copropriété des immeubles bâtis fixé par la loi
n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des
immeubles bâtis, les locaux à usage collectif composés d'équipements et de services
communs au sens de l'article D. 321-1 du même code ne peuvent faire l'objet
d'un lot distinct vendu à un copropriétaire et font l'objet d'une propriété
indivise du syndicat des copropriétaires.
Dans
les résidences de tourisme, placées sous le statut de la copropriété des
immeubles bâtis fixé par la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 précitée,
déjà existantes au 1er juillet 2014, lorsque les locaux à usage
collectif faisant l'objet d'un lot distinct propriété d'un copropriétaire ne
sont pas entretenus, entraînant un déclassement de cette résidence ou
l'impossibilité de la commercialiser en offrant l'intégralité des prestations
collectives initialement prévues lors de la vente des logements aux autres
copropriétaires, l'assemblée générale des copropriétaires peut saisir le
tribunal de grande instance d'une demande aux fins de voir prononcer un état de
carence ou de constater abandon.
La
responsabilité de l'entretien des locaux à usage collectif, pour lesquels est
prononcé un état de carence, peut être confiée par le juge, à titre temporaire,
au syndicat des copropriétaires. Le propriétaire de ces parties communes reste
redevable des charges engagées par le syndicat des copropriétaires pour cet
entretien.
En
cas de défaillance avérée du propriétaire du lot considéré, les locaux à usage
collectif dont est judiciairement constaté l'abandon peuvent devenir la
propriété indivise du syndicat des copropriétaires, après le paiement d'une
juste et préalable indemnité déterminée par le juge et versée au précédent propriétaire.
Le syndicat des copropriétaires ne peut alors céder la propriété de ces locaux
à usage collectif dans le cadre d'un lot distinct.
VI
(nouveau). – Le deuxième
alinéa de l’article L. 221-4 du code monétaire et financier est complété
par une phrase ainsi rédigée :
« Par
dérogation au quatrième alinéa de l’article L. 221-3, le plafond
applicable aux livrets A dont sont titulaires les syndicats de copropriétaires
est fixé en fonction du nombre de lots de la copropriété. »
VII
(nouveau). – Le VI entre en
vigueur à compter d’une date mentionnée par décret et au plus tard le 1er
janvier 2016.
Article 28
I. – La
loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 précitée est ainsi modifiée :
1° L'article 9
est ainsi modifié :
a) Au
deuxième alinéa, les références : « e, g, h, i
et n » sont remplacées par les références : « a
et b du II de l'article 24, des f, g
et o » et la référence : « , du d
de l'article 26 » est supprimée ;
b) Après
le deuxième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Pour
la réalisation des travaux d'intérêt collectif réalisés sur les parties
privatives, le syndicat exerce les pouvoirs du maître d'ouvrage jusqu'à
réception des travaux. » ;
c) Au
dernier alinéa, les références : « e, g, h
et i » sont remplacées par les références : « a
et b du II de l'article 24, des f, g
et o » et la référence : « , par le d de
l'article 26 » est supprimée ;
2° L'article 10-1
est ainsi modifié :
a) (Supprimé)
a bis) Le b
est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Les
honoraires ou frais perçus par le syndic au titre des prestations
susmentionnées ne peuvent excéder un montant fixé par décret ; »
b) À
la fin du c, les mots : « en application du g
de l'article 25 » sont remplacés par les mots : « notamment
en application du c du II de l'article 24 et du f
de l'article 25 » ;
2° bis À
la première phrase de l'article 18-1, après les mots : « copropriété,
notamment », sont insérés les mots : « le cas échéant une note
d'information sur les modalités de calcul des charges de chauffage et de
production d'eau chaude sanitaire collectifs, » ;
3° L'article 24
est ainsi modifié :
a) Au
début du premier alinéa, est ajoutée la mention : « I. – » ;
b) Les
deuxième et troisième alinéas sont supprimés ;
c) Après
le troisième alinéa, il est inséré un II ainsi rédigé :
« II. – Sont
notamment approuvés dans les conditions de majorité prévues au I :
« a) Les
travaux nécessaires à la conservation de l'immeuble ainsi qu'à la préservation
de la santé et de la sécurité physique des occupants, qui incluent les travaux
portant sur la stabilité de l'immeuble, le clos, le couvert ou les réseaux et
les travaux permettant d'assurer la mise en conformité des logements avec les
normes de salubrité, de sécurité et d'équipement définies par les dispositions
prises pour l'application de l'article 1er de la
loi n° 67-561 du 12 juillet 1967 relative à l'amélioration de
l'habitat ;
« b) Les
modalités de réalisation et d'exécution des travaux rendus obligatoires en
vertu de dispositions législatives ou réglementaires ou d'un arrêté de police
administrative relatif à la sécurité ou à la salubrité publique, notifié au
syndicat des copropriétaires pris en la personne du syndic ;
« c) Les
modalités de réalisation et d'exécution des travaux notifiés en vertu de
l'article L. 313-4-2 du code de l'urbanisme, notamment la faculté
pour le syndicat des copropriétaires d'assurer la maîtrise d'ouvrage des
travaux notifiés portant sur les parties privatives de tout ou partie des
copropriétaires et qui sont alors réalisés aux frais du copropriétaire du lot
concerné ;
« d) Les
travaux d'accessibilité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite, sous
réserve qu'ils n'affectent pas la structure de l'immeuble ou ses éléments
d'équipement essentiels ;
« e) L'autorisation
donnée à certains copropriétaires d'effectuer, à leurs frais, des travaux
d'accessibilité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite qui affectent
les parties communes ou l'aspect extérieur de l'immeuble et conformes à la
destination de celui-ci, sous réserve que ces travaux n'affectent pas la
structure de l'immeuble ou ses éléments d'équipement essentiels ;
« f) Les
adaptations du règlement de copropriété rendues nécessaires par les
modifications législatives et réglementaires intervenues depuis son
établissement. La publication de ces modifications du règlement de copropriété
est effectuée au droit fixe ;
« g) La
décision d'engager le diagnostic prévu à l'article L. 731-1 du code
de la construction et de l'habitation ainsi que ses modalités de
réalisation. » ;
d) Au
début du dernier alinéa, est ajoutée la mention : « III. ‑ » ;
3° bis Au
second alinéa de l'article 24-1, la référence : « j » est
remplacée par la référence : « h » et, après le
mot : « alinéa », est insérée la référence : « du
I » ;
3° ter (nouveau) Au
dernier alinéa de l'article 24-2 et au deuxième alinéa de l'article 24-3, après
le mot : « alinéa », est insérée la référence : « du
I » ;
3° quater (nouveau) Au
dernier alinéa de l'article 24-2 et au deuxième alinéa de l'article 24-3, la
référence : « j » est remplacée par la référence :
« h » ;
4° L'article 25
est ainsi modifié :
aa) Le a
est complété par les mots et une phrase ainsi rédigée :
« , ainsi que, lorsque le syndicat comporte au plus quinze lots,
à usage de logements, de bureaux ou de commerces, toute délégation de pouvoir
concernant la mise en application et le suivi des travaux et contrats financés
dans le cadre du budget prévisionnel de charges. Dans ce dernier cas, les
membres du conseil syndical doivent être couverts par une assurance de
responsabilité civile ; »
a) Le e
est abrogé ;
b) Le f
devient le e ;
c) Le g
devient le f et est ainsi modifié :
– la
dernière phrase du premier alinéa est supprimée ;
– à
la fin du second alinéa, la référence : « g » est
remplacée par la référence : « f » ;
d) (Supprimé)
e) Le h
est abrogé ;
f) Le i
devient le g ;
g) Le j
devient le h ;
h) Le k
devient le i ;
i) Le l
devient le j ;
j) Le m
devient le k ;
k) Le n
est abrogé ;
l) Le o
devient le l ;
m) Le p
devient le m ;
n) Après
le m, sont rétablis des n et o ainsi
rédigés :
« n) L'ensemble
des travaux comportant transformation, addition ou amélioration ;
« o) La
demande d'individualisation des contrats de fourniture d'eau et la réalisation
des études et travaux nécessaires à cette individualisation. » ;
5° L'article 25-1
est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Le
présent article n'est pas applicable aux décisions mentionnées aux n
et o de l'article 25. » ;
6° L'article 26
est ainsi modifié :
a) Les c
et d sont abrogés ;
b) Au e,
qui devient le c, la dernière phrase est supprimée ;
c) Le f devient le d ainsi
rédigé :
« d) La suppression du poste de concierge
ou de gardien et l’aliénation du logement affecté au concierge ou au gardien
lorsqu’il appartient au syndicat. Les deux questions sont inscrites à l’ordre
du jour de la même assemblée générale.
« Lorsqu’en
vertu d’une clause du règlement de copropriété, la suppression du service de
conciergerie porte atteinte à la destination de l’immeuble ou aux modalités de
jouissance des parties privatives, la suppression du poste de concierge ou de
gardien et l’aliénation du logement affecté au concierge ou au gardien
lorsqu’il appartient au syndicat ne peuvent être décidées qu’à
l’unanimité. » ;
d) Le
dernier alinéa est supprimé ;
6° bis A L'article 26-6
est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« L'assemblée
générale peut autoriser le syndic, dans les conditions prévues au IV de
l'article 18, à déléguer à l'établissement prêteur la faculté de
prélever les sommes dues au titre du remboursement de l'emprunt collectif et du
paiement des accessoires directement sur les comptes bancaires des
copropriétaires y participant, ainsi qu'à mettre en œuvre les voies de
recouvrement en cas d'impayé. » ;
6° bis Après
le deuxième alinéa de l'article 26-7, il est inséré un alinéa ainsi
rédigé :
« Le
cautionnement solidaire prévu aux deux premiers alinéas est
facultatif lorsque le prêt souscrit par le syndicat a pour unique objectif
le préfinancement de subventions publiques accordées au syndicat pour la
réalisation des travaux votés. Les décisions attributives de subventions sont
alors obligatoirement communiquées à l'organisme prêteur par le
syndic. » ;
7° L'article 28
est ainsi modifié :
a) Après
le deuxième alinéa du II, sont insérés trois alinéas ainsi rédigés :
« La
répartition des créances et des dettes est effectuée selon les principes
suivants :
« 1° Les
créances du syndicat initial sur les copropriétaires anciens et actuels et les
hypothèques du syndicat initial sur les lots des copropriétaires sont
transférées de plein droit aux syndicats issus de la division auquel le lot est
rattaché, en application du 3° de l'article 1251 du code
civil ;
« 2° Les
dettes du syndicat initial sont réparties entre les syndicats issus de la
division à hauteur du montant des créances du syndicat initial sur les
copropriétaires transférées aux syndicats issus de la division. » ;
b) Au
début du troisième alinéa du II, est ajoutée la mention :
« III. – » ;
c) Il
est ajouté un IV ainsi rédigé :
« IV. – Après
avis du maire de la commune de situation de l'immeuble et autorisation du
représentant de l'État dans le département, la procédure prévue au présent
article peut également être employée pour la division en volumes d'un ensemble
immobilier complexe comportant soit plusieurs bâtiments distincts sur dalle,
soit plusieurs entités homogènes affectées à des usages différents, pour autant
que chacune de ces entités permette une gestion autonome. Si le représentant de
l'État dans le département ne se prononce pas dans les deux mois, son avis est
réputé favorable.
« La
procédure ne peut en aucun cas être employée pour la division en volumes d'un
bâtiment unique.
« En
cas de division en volumes, la décision de constituer une union de syndicats
pour la création, la gestion et l'entretien des éléments d'équipements à usage
collectif est prise à la majorité mentionnée à l'article 25.
« Par
dérogation au troisième alinéa de l'article 29, les statuts de l'union
peuvent interdire à ses membres de se retirer de celle‑ci. » ;
8° Au
premier alinéa de l'article 30, le mot : « double » est
supprimé et la référence : « 26 » est remplacée par la
référence : « 25 » ;
8° bis
(nouveau) Au dernier alinéa de l'article 42, la référence :
« c de l'article 26 » est remplacée par la référence :
« n de l'article 25 » ;
9° L'article
50 est ainsi modifié :
a (nouveau))
Le 3° est ainsi rédigé :
« 3° À
l'article 24, le a du II est ainsi rédigé :
« “a) Les
travaux nécessaires à la conservation de l'immeuble ainsi qu'à la préservation
de la santé et de la sécurité physique des occupants, qui incluent les travaux
portant sur la stabilité de l'immeuble, le clos, le couvert ou les réseaux et
les travaux permettant d'assurer la mise en conformité des logements avec les
normes de salubrité, de sécurité et d'équipement définies par la réglementation
applicable localement ;” »
b
(nouveau)) Le 4° est ainsi rédigé :
« 4° À
l'article 25, le o n'est pas applicable ».
II. – (Non
modifié)
III (nouveau). – Au
b de l'article 28 de la loi n° 86-18 du 6 janvier 1986
relative aux sociétés d'attribution d'immeubles en jouissance à temps partagé,
la référence : « au c de l'article 26 » est remplacée par
la référence : « au n de l'article 25 ».
.........................................................................................................
Redresser efficacement les copropriétés dégradées
Améliorer la procédure
du mandataire ad hoc
.........................................................................................................
Réformer la procédure
d'administration provisoire et mettre en place de nouveaux outils à disposition
de l'administrateur provisoire
I. – La
loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 précitée est ainsi modifiée :
1° L'article 29-1
est ainsi modifié :
a) Aux
première et seconde phrases du premier alinéa, aux première et avant-dernière
phrases du deuxième alinéa et à la dernière phrase du dernier alinéa, les
mots : « président du tribunal de grande instance » sont
remplacés par le mot : « juge » ;
b) Au
début du premier alinéa, est ajoutée la mention : « I. ‑ » ;
c) À
la fin de la seconde phrase du premier alinéa, les mots : « procureur
de la République » sont remplacés par les mots : « maire de la
commune du lieu de situation de l'immeuble ou par le président de
l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière
d'habitat ou par le représentant de l'État dans le département ou par le
procureur de la République ou, si le syndicat a fait l'objet de la procédure
prévue aux articles 29-1 A et 29-1 B, par le mandataire ad hoc » ;
d) À
la dernière phrase du dernier alinéa, après la seconde occurrence du mot :
« provisoire », sont insérés les mots : « même si celui-ci
n'a été désigné que pour convoquer l'assemblée générale en vue de désigner un
syndic » et, après le mot : « département, », sont insérés
les mots : « du maire de la commune du lieu de situation de
l'immeuble, du président de l'établissement public de coopération
intercommunale compétent en matière d'habitat, » ;
e) Sont
ajoutés des II et III ainsi rédigés :
« II. – Les
modalités de rémunération de l'administrateur provisoire sont fixées par
décret.
« III. – Pour
exercer les fonctions d'administrateur provisoire prévues au I, le juge
peut désigner un administrateur judiciaire inscrit sur la liste des
administrateurs judiciaires mentionnée à l'article L. 811-2 du code
de commerce.
« Le
juge peut également désigner une personne physique ou morale justifiant d'une
expérience ou d'une qualification particulière au regard de la nature de
l'affaire et remplissant des conditions définies par décret.
« Si
le syndicat a fait l'objet de la procédure prévue aux articles 29-1 A
et 29-1 B, le mandataire ad hoc peut être désigné comme
administrateur provisoire sur décision motivée du juge et après audition du
conseil syndical. Dans les autres cas, les administrateurs provisoires désignés
dans les conditions prévues au deuxième alinéa du présent III ne doivent
pas, au cours des cinq années précédentes :
« 1° Avoir
perçu à quelque titre que ce soit, directement ou indirectement, une
rétribution ou un paiement de la part du syndic, du syndicat des
copropriétaires ou des créanciers à l'origine de la procédure, ni d'une
personne qui détient le contrôle du syndic ou d'un des créanciers, au sens
des II et III de l'article L. 233-16 du code de
commerce ;
« 2° S'être
trouvés en situation de conseil du syndic, du syndicat des copropriétaires ou
des créanciers concernés ou de subordination par rapport à eux ;
« 3° Avoir
un intérêt dans le mandat qui leur est donné ;
« 4° Être
au nombre des anciens administrateurs ou mandataires judiciaires ayant fait
l'objet d'une décision de radiation ou de retrait des listes, en application
des articles L. 811-6, L. 811-12 et L. 812-4 du code de commerce.
« Ils
sont tenus d'exécuter les mandats qui leur sont confiés en se conformant, dans
l'accomplissement de leurs diligences professionnelles, aux mêmes obligations
que celles qui s'imposent aux administrateurs judiciaires. » ;
2° Les
articles 29-2 à 29-6 sont ainsi rédigés :
« Art. 29-2. – Une
copie de l'ordonnance de désignation de l'administrateur provisoire ainsi que
les rapports établis par celui‑ci sont portés à la connaissance des
copropriétaires.
« Une
copie de l'ordonnance de désignation est également adressée par le greffe du
tribunal de grande instance au procureur de la République, au représentant de
l'État dans le département, au maire de la commune et au président de
l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière
d'habitat du lieu de situation de l'immeuble concerné. À leur demande, les
rapports établis par l'administrateur provisoire leur sont communiqués par le
greffe du tribunal de grande instance.
« Art. 29-3. – I. – L'ordonnance
de désignation d'un administrateur provisoire prévue à l'article 29-1
emporte suspension de l'exigibilité des créances, autres que les créances
publiques et sociales, ayant leur origine antérieurement à cette décision, pour
une période de douze mois.
« Elle
interrompt ou interdit toute action en justice de la part de tous les
créanciers dont la créance a son origine antérieurement à cette décision et
tendant à :
« 1° La
condamnation du syndicat débiteur au paiement d'une somme d'argent ;
« 2° La
résolution d'un contrat pour défaut de paiement d'une somme d'argent.
« Elle
arrête ou interdit également toute procédure d'exécution de la part de ces
créanciers ainsi que toute procédure de distribution n'ayant pas produit un
effet attributif avant cette décision.
« L'ordonnance
de désignation emporte également suspension des stipulations contractuelles
prévoyant des majorations ou des pénalités de retard ainsi que la résolution de
plein droit du contrat.
« Le
présent I est applicable aux emprunts collectifs conclus par le syndicat
des copropriétaires. Si, en application de l'article 26-6 de la présente
loi, le prêteur bénéficie d'une délégation du syndic l'autorisant à prélever
directement auprès de chaque copropriétaire les sommes dues par ce dernier au
titre du remboursement de l'emprunt collectif et du paiement des accessoires,
cette délégation est suspendue par l'ordonnance de désignation.
« II. – Le
juge, statuant en la forme des référés, peut, sur demande de l'administrateur
provisoire, proroger la suspension prévue au I jusqu'à trente mois.
« III. – Le
juge, statuant en la forme des référés, peut, sur demande de l'administrateur
provisoire, prononcer la résiliation d'un contrat ou ordonner la poursuite de
l'exécution du contrat.
« IV. – Les
actions en justice et les voies d'exécution autres que celles suspendues,
interdites ou arrêtées dans les conditions prévues au présent article sont
poursuivies à l'encontre du syndicat des copropriétaires, après mise en cause
par l'administrateur provisoire.
« Art. 29-4. – I. – Dans
un délai de deux mois à compter de sa nomination, l'administrateur provisoire
procède à des mesures de publicité pour permettre aux créanciers de produire
les éléments nécessaires à l'évaluation du montant de leur créance.
« II. – À
partir de la publication de l'ordonnance de désignation de l'administrateur
provisoire, les créanciers du syndicat des copropriétaires déclarent leurs
créances dans un délai fixé par décret en Conseil d'État.
« Après
vérification des créances déclarées, l'administrateur provisoire établit et
publie la liste des créances déclarées.
« Les
créanciers disposent d'un délai de deux mois à compter de la publication de la
liste pour contester son contenu auprès du président du tribunal de grande
instance.
« III. – Les
créances non déclarées régulièrement dans les délais prévus au II sont
inopposables à la procédure.
« Art. 29-5. – I. – L'administrateur
provisoire établit un plan d'apurement des dettes.
« Ce
plan, d'une durée maximale de cinq ans, comporte un échéancier des versements
auprès des créanciers du syndicat des copropriétaires.
« II. – Le
projet d'échéancier est notifié aux créanciers figurant dans la liste prévue au
deuxième alinéa du II de l'article 29-4.
« Les
créanciers disposent d'un délai de deux mois à compter de cette notification
pour faire part de leurs observations. Les créanciers peuvent formuler
individuellement des propositions de remise de dettes.
« L'administrateur
provisoire notifie le plan d'apurement définitif aux créanciers et au conseil
syndical. Les créanciers disposent d'un délai de deux mois à compter de cette
notification pour saisir le juge d'une contestation.
« À
défaut de contestation dans ce délai, le juge homologue le plan à la demande de
l'administrateur provisoire. L'ordonnance d'homologation est notifiée aux
créanciers et au conseil syndical avec le plan d'apurement définitif.
« III. – La
notification de l'ordonnance ou du jugement entraîne, tant que le plan
d'apurement est respecté, le maintien de la suspension de l'exigibilité des
créances prévue aux I et II de l'article 29-3.
« Le
plan d'apurement est mis en œuvre par le syndic à l'issue de la mission de
l'administrateur provisoire.
« IV. – Si
la situation financière du syndicat des copropriétaires évolue, le plan
d'apurement peut être prorogé ou modifié par décision du juge, saisi par le
syndicat des copropriétaires, des copropriétaires représentant au moins
15 % des voix, les créanciers, le syndic ou l'administrateur provisoire.
« V. – Dès
lors qu'ils ne compromettent pas la réalisation du plan d'apurement,
l'administrateur provisoire peut conclure avec les copropriétaires des
échéanciers individualisés de remboursement de leurs dettes vis-à-vis du
syndicat.
« Art. 29-6. – Si
le syndicat des copropriétaires dispose d'actifs cessibles, notamment des
locaux ou des parcelles de terrain non bâti, de nature à apurer les dettes du
syndicat, l'administrateur provisoire peut demander au juge l'autorisation de
réaliser les cessions par dérogation au a de l'article 26
et au deuxième alinéa du I de l'article 29-1 et de modifier en
conséquence le règlement de copropriété et l'état descriptif de division.
« À
l'appui de cette demande, l'administrateur provisoire produit un rapport
faisant état de l'évaluation des biens cessibles et consignant l'avis du
conseil syndical.
« La
durée de l'autorisation fixée par le juge ne peut excéder cinq ans. Si la
cession des actifs est réalisée dans ce délai, elle conduit à la modification
de l'échéancier des appels de fonds auprès des copropriétaires prévu par le
plan d'apurement des dettes, selon la procédure définie au IV de
l'article 29-5. » ;
3° La
section 2 du chapitre II est complétée par des articles 29-7
à 29-14 ainsi rédigés :
« Art. 29-7. – L'administrateur
provisoire évalue, dans le cadre de l'élaboration du plan d'apurement soumis au
juge, la somme des créances irrécouvrables du syndicat sur les copropriétaires.
« En
l'absence d'actifs du syndicat des copropriétaires pouvant être cédés dans les
conditions définies à l'article 29-6 ou si les cessions n'ont pas trouvé
preneur, l'administrateur provisoire peut demander au juge d'effacer
partiellement les dettes du syndicat pour un montant équivalant au montant des
créances irrécouvrables.
« Le
juge peut effacer tout ou partie des dettes. Le montant effacé est réparti
entre les créanciers du syndicat proportionnellement au montant de leur créance
et intégré par l'administrateur provisoire au plan d'apurement des dettes, qui
est ensuite homologué par le juge dans les conditions prévues au II de
l'article 29-5. Le jugement ordonne également mainlevée des éventuelles
inscriptions hypothécaires relatives à ces dettes inscrites sur les locaux
appartenant au syndicat des copropriétaires.
« Art. 29-8. – I. – Si
la gestion et le fonctionnement normal de la copropriété ne peuvent être
rétablis autrement, le juge peut prononcer aux conditions qu'il fixe et sur
demande de l'administrateur provisoire :
« 1° La
constitution d'un ou plusieurs syndicats secondaires ;
« 2° La
division du syndicat.
« Lorsque
l'administrateur provisoire demande une division en volumes, le juge statue au
vu des conclusions du rapport d'un expert désigné par ses soins, aux frais du
syndicat des copropriétaires, établissant que l'immeuble ou l'ensemble immobilier
peuvent être scindés en volumes sans parties communes indivises et fonctionnant
de façon autonome, et après consultation du maire de la commune du lieu
d'implantation et du président de l'établissement public de coopération
intercommunale compétent en matière d'habitat.
« À
l'appui de ces demandes, l'administrateur provisoire établit un rapport faisant
état de l'avis du conseil syndical et précisant les conditions matérielles,
juridiques et financières de division du syndicat ou de constitution d'un syndicat
secondaire. Il établit notamment la répartition des parties communes du
syndicat initial, les projets de règlement de copropriété et les états
descriptifs de division des nouveaux syndicats, dresse un état des créances et
des dettes du syndicat et en établit la répartition selon les principes définis
au II de l'article 28.
« L'administrateur
provisoire établit, concomitamment à l'état des créances et des dettes, un plan
d'apurement des dettes transmises pour chacun des syndicats créés par la
division. Ce plan est validé et s'impose aux syndicats issus de la division,
qui le mettent en œuvre selon les modalités définies à l'article 29-5.
« La
répartition validée des dettes entre les syndicats est notifiée
individuellement à chacun des créanciers connus du syndicat initial.
« II. – Si
des travaux préalables pour réaliser la constitution d'un syndicat secondaire
ou les divisions prévues au présent article sont nécessaires, le juge peut
autoriser l'administrateur provisoire à faire réaliser les travaux aux frais
des copropriétaires.
« III. – Le
jugement autorisant la division ou la constitution d'un syndicat secondaire
homologue également les nouveaux règlements de copropriété et états descriptifs
de division des syndicats issus de la division ou les modifications du
règlement de copropriété résultant de la constitution d'un syndicat secondaire.
« Le
jugement prononçant la division du syndicat emporte dissolution du syndicat
initial.
« Le
juge désigne, pour chaque syndicat des copropriétaires issu des divisions
prévues au présent article ou pour chaque syndicat secondaire constitué en
application du présent article, la personne chargée de convoquer l'assemblée
générale en vue de la désignation d'un syndic.
« Art. 29-9. – Sur
saisine motivée de l'administrateur provisoire et si le rétablissement
financier de la copropriété le nécessite, le juge peut l'autoriser à modifier
le règlement de copropriété afin de tenir compte de travaux concourant au
redressement de la copropriété, notamment d'individualisation du chauffage, et
modifiant la répartition des charges. Dans le cas de travaux
d'individualisation du chauffage, le juge autorise par la même décision la
réalisation de ces travaux.
« Sur
saisine motivée de l'administrateur provisoire et si leurs coûts d'entretien,
de gestion ou de remise à niveau compromettent de façon irrémédiable
l'équilibre financier du syndicat des copropriétaires, le juge peut autoriser
l'administrateur provisoire à céder à titre gracieux à la commune ou à
l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière
d'habitat les parcelles de terrain non bâti d'intérêt public ou des locaux ou
équipements communs pouvant relever d'une gestion publique et modifier en
conséquence le règlement de copropriété et l'état descriptif de division.
« Art. 29-10. – L'administrateur
provisoire peut proposer au représentant de l'État dans le département
d'initier un plan de sauvegarde en application de l'article L. 615-1
du code de la construction et de l'habitation.
« Lorsque
la démarche d'élaboration d'un plan de sauvegarde est engagée, l'administrateur
provisoire est membre de plein droit de la commission mentionnée au I du
même article.
« Si,
lors de l'élaboration du plan de sauvegarde ou en cours d'exécution d'un tel
plan, l'administrateur provisoire constate que des mesures du plan de
sauvegarde sont en contradiction avec la mission qui lui est confiée par le
juge, il en informe le représentant de l'État dans le département, le maire et
le président de l'établissement public de coopération intercommunale compétent
en matière d'habitat, qui peuvent soit modifier le plan de sauvegarde, soit
demander au juge de modifier le contenu de la mission de l'administrateur
provisoire.
« L'administrateur
provisoire peut signer toute convention financière en vue de l'attribution de
subventions publiques au syndicat des copropriétaires, dès lors que cette
convention n'est pas contradictoire avec la mission qui lui est confiée.
« Art. 29-11. – I. – Si
la situation financière de la copropriété ne permet pas de réaliser les travaux
nécessaires à la conservation et la mise en sécurité de l'immeuble, la
protection des occupants, la préservation de leur santé et la réduction des
charges de copropriété permettant son redressement financier, le juge peut
placer l'immeuble sous administration provisoire renforcée :
« 1° Sur
saisine du maire de la commune du lieu de situation, du président de
l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière
d'habitat ou du représentant de l'État dans le département ;
« 2° Ou
sur saisine de l'administrateur provisoire déjà désigné en vertu de
l'article 29-1.
« II. – Dans
le cadre du placement sous administration provisoire renforcée, le juge
autorise l'administrateur provisoire, désigné en vertu de l'article 29-1,
à conclure une convention à durée déterminée, au nom du syndicat des
copropriétaires, avec un ou plusieurs opérateurs compétents en matière de
maîtrise d'ouvrage de travaux et de mise au point de financement d'opération de
travaux, qui peut être notamment l'un des organismes mentionnés aux articles
L. 321-14, L. 321-29 et L. 326-1 du code de l'urbanisme et aux
articles L. 411-2 et L. 481-2 du code de la construction et de
l'habitation.
« La
décision du juge est notifiée aux parties intéressées ainsi qu'au maire de la
commune du lieu de situation, au président de l'établissement public de
coopération intercommunale compétent en matière d'habitat et au représentant de
l'État dans le département.
« III. – L'administrateur
provisoire peut confier à l'opérateur, par cette convention, toutes les
missions concourant au redressement de la copropriété, notamment la maîtrise
d'ouvrage d'un programme de travaux et la mise au point du financement de
l'opération. Un décret précise les modalités de rémunération de l'opérateur à
la charge des copropriétaires.
« Le
juge homologue la convention conclue entre l'opérateur et l'administrateur
provisoire.
« L'exécution
de la convention peut se poursuivre même si la mission de l'administrateur
provisoire est terminée. La convention prend fin à l'expiration du terme fixé
par elle.
« IV. – Le
maire de la commune du lieu de situation de l'immeuble ou le président de
l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière
d'habitat peuvent engager à tout moment la procédure prévue à
l'article L. 615-6 du code de la construction et de l'habitation. La
conclusion de la convention mentionnée au II du présent article est alors
suspendue dans l'attente de la décision du juge, mais la mission de l'administrateur
provisoire se poursuit dans les conditions prévues à l'article 29-1.
« Art. 29-12. – I. – Lorsque
la mission de l'opérateur mentionné au II de l'article 29-11
prévoit la réalisation d'une division du syndicat dans les conditions prévues à
l'article 29-8, la convention mentionnée à l'article 29-11 prévoit la
répartition de la rémunération de l'opérateur entre les syndicats ainsi créés.
Chaque syndicat issu de cette division est subrogé, chacun pour ce qui le
concerne, dans les droits et obligations conventionnelles du syndicat dissous
selon les modalités prévues par la convention.
« II. – La
mission de l'opérateur ne peut prendre fin de façon anticipée que sur décision
du juge. La convention prévoit obligatoirement les modalités d'indemnisation de
l'opérateur qui a engagé des fonds pour la réalisation des travaux prévus par
la convention en cas de résiliation anticipée prononcée par le juge.
« III. – Le
juge, saisi par des copropriétaires représentant 15 % des voix, peut
autoriser l'administrateur provisoire à inclure dans le contrat de l'opérateur
la réalisation de travaux d'amélioration.
« IV. – Si
la mission de l'administrateur provisoire est terminée et la copropriété
financièrement redressée, le juge peut autoriser le syndic à conclure un
avenant à la convention en cours, après approbation des travaux supplémentaires
par l'assemblée générale des copropriétaires statuant dans les conditions de
majorité prévues par la présente loi.
« Art. 29-13. – Pour
les propriétaires occupants, la rémunération de l'opérateur prévue à l'article
29-11 ouvre droit aux allocations de logement prévues aux articles
L. 542-1 à L. 542-9 et L. 831-1 à L. 835-7 du code de la
sécurité sociale.
« Art. 29-13-1. – Le
juge peut :
« 1° Suspendre
le versement des cotisations au fonds de travaux sur demande de
l'administrateur provisoire ou des copropriétaires représentant au moins
15 % des voix lorsque l'immeuble fait l'objet d'un plan de sauvegarde en
application de l'article L. 615-1 du code de la construction et de l'habitation ;
« 2° Autoriser
l'administrateur provisoire à utiliser les sommes déposées sur le fonds de
travaux pour engager les actions nécessaires au redressement de la copropriété
ou permettre le maintien de la gestion courante.
« Art. 29-14. – Les
procédures prévues au livre VI du code de commerce ne sont pas applicables
aux syndicats de copropriétaires. »
II
et III. – (Non modifiés)
Permettre la
requalification des copropriétés très dégradées
I. – (Non modifié)
II. – Le
premier alinéa de l'article L. 213-2 du code de l'urbanisme est
complété par une phrase ainsi rédigée :
« Le
cas échéant, cette déclaration comporte également les informations dues au
titre de l'article L. 741-1 du code de la construction et de
l'habitation. »
(Conforme)
.........................................................................................................
I. – (Non modifié)
II. – Le
chapitre III du même titre V est ainsi modifié :
1° Après
l'article L. 253-1, il est inséré un article L. 253-1-1
ainsi rédigé :
« Art. L. 253-1-1. – I. – La
convention d'usufruit précise la répartition des dépenses de l'immeuble entre
nu-propriétaire et usufruitier. L'usufruitier supporte seul, pendant la durée
de la convention, le paiement des provisions, prévues aux articles 14-1 et
14-2 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la
copropriété des immeubles bâtis, qui lui incombent au titre de la convention.
« II. – Par
dérogation à l'article 23 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965
précitée, si la convention d'usufruit porte sur un ou plusieurs lots dépendant
d'un immeuble soumis au statut de la copropriété, l'usufruitier est de droit le
mandataire commun prévu au second alinéa du même article. Il bénéficie d'une
délégation de vote pour prendre les décisions mentionnées aux articles 24
et 25 , à l’exclusion du n, et au c de
l'article 26 de cette même loi et dont, au titre de la convention
d'usufruit, il assume seul la charge financière définitive. Il doit obtenir un
mandat exprès pour les autres décisions. Par dérogation au troisième alinéa
du I de l'article 22 de ladite loi, il peut recevoir plus de trois
délégations de vote des nus-propriétaires. Lorsque la convention d’usufruit
porte sur l’intégralité des lots, l’usufruitier ne bénéficie pas de délégation
de vote pour prendre la décision mentionnée au c de l’article 25.
« III. – La
convention d'usufruit précise la répartition des charges à son expiration, le
sort des avances et provisions appelées pendant la durée de la convention ainsi
que les régularisations de charges intervenant après l'extinction de
l'usufruit. Ces clauses sont inopposables au syndicat des
copropriétaires. » ;
2° L'article L. 253-2
est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Dans
l'hypothèse où la convention mentionnée au deuxième alinéa du présent article est
conclue, les articles L. 353‑7 et L. 353-16 sont
applicables aux locataires et occupants présents au moment de la conclusion de
ladite convention. » ;
3° Après
le premier alinéa de l'article L. 253-5, il est inséré un alinéa
ainsi rédigé :
« – soit,
s'il est occupant, informer l'usufruitier de son intention de renouveler la
convention d'usufruit ; ».
III. – (Non
modifié)
IV. – (Supprimé)
.........................................................................................................
Le
code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :
1° Le
premier alinéa de l'article L. 2243-2 est ainsi modifié :
a) À
la première phrase, après le mot : « recherche », sont insérés
les mots : « dans le fichier immobilier ou au livre
foncier » ;
b) La
seconde phrase est ainsi rédigée :
« Ce
procès-verbal indique la nature des désordres affectant le bien auxquels il
convient de remédier pour faire cesser l'état d'abandon
manifeste. » ;
2° À
la première phrase du premier alinéa de l'article L. 2243-3, le
mot : « six » est remplacé par le mot :
« trois » ;
3° Après
le deuxième alinéa de l'article L. 2243-4, il est inséré un alinéa
ainsi rédigé :
« Sur
demande du maire ou si celui-ci n'engage pas la procédure mentionnée au
deuxième alinéa dans un délai de six mois à compter de la déclaration
d'état d'abandon manifeste, le président de l'établissement public de
coopération intercommunale compétent en matière d'habitat ou du conseil général
du lieu de situation du bien peut constituer un dossier présentant le projet
simplifié d'acquisition publique, ainsi que l'évaluation sommaire de son coût,
qui est mis à la disposition du public, pendant une durée minimale d'un mois,
appelé à formuler ses observations dans des conditions précisées par la
délibération de l'organe délibérant de l'établissement public de coopération
intercommunale ou du département. » ;
4° Au
1° du même article L. 2243-4, la référence : « au
deuxième alinéa » est remplacée par la référence : « aux
deuxième ou troisième alinéas ».
Réformer la procédure
de carence
I. – Le
chapitre V du titre Ier du livre VI du code de la
construction et de l'habitation est ainsi modifié :
1° L'article L. 615-6
est ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa est ainsi modifié :
– au
début, est ajoutée la mention : « I. – » ;
– à
la première phrase, après le mot : « sécurité », sont insérés
les mots : « et la santé » et, après le mot :
« constater », sont insérés les mots : « , dans un
délai fixé par le juge, qui ne peut excéder trois mois, renouvelable une
fois, » ;
– à
la fin de la même phrase, les mots : « ainsi que la nature et
l'importance des travaux à mettre en œuvre » sont remplacés par les mots
et deux phrases ainsi rédigées : « , la répartition des dettes
par copropriétaire ainsi que la nature et l'état des parties communes et,
conséquemment, la nature et le coût des travaux à mettre en œuvre pour garantir
la santé et la sécurité des occupants. L'expert est tenu de signaler en annexe
de son rapport d'expertise les désordres dans les parties privatives affectant
la sécurité et la santé des personnes qu'il constate au cours de sa mission.
L'absence de cette annexe ou le contenu de cette dernière ne peuvent être
invoqués pour contester la validité de la procédure ou les conclusions de
l'expertise. » ;
b) Après
le premier alinéa, il est inséré un II ainsi rédigé :
« II. – Lorsque
la saisine est effectuée par le maire ou le président de l'établissement public
de coopération intercommunale compétent en matière d'habitat, il présente pour
information à la première assemblée délibérante suivant la saisine le projet
simplifié d'acquisition publique en vue soit de l'expropriation des parties
communes dans les conditions définies à l'article L. 615-10, soit de
la réhabilitation aux fins d'habitat ou d'un autre usage, soit de la démolition
totale ou partielle de l'immeuble concerné. Le projet comporte également une
évaluation sommaire de son coût ainsi qu'un plan de relogement des occupants
concernés remplissant les conditions précisées au chapitre IV du
titre Ier du livre III du code de l'urbanisme et précise
la collectivité publique ou l'organisme au profit duquel est demandée
l'expropriation. » ;
c) Au
début du deuxième alinéa, est ajoutée la mention : « III. – » ;
d) Après
le deuxième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« La
notification des conclusions de l'expertise judiciaire vaut signalement à
l'autorité publique compétente dans le cadre des procédures prévues aux
articles L. 1331-22 à L. 1331-30 du code de la santé publique et
L. 123-3, L. 123-4, L. 129-1 à L. 129-6, L. 511-1
à L. 511-4, L. 511-5 et L. 511-6 du présent code. » ;
e) Le
quatrième alinéa est ainsi modifié :
– au
début, est ajoutée la mention : « IV. – » ;
– après
le mot : « saisine, », sont insérés les mots : « à
l'organisme payeur des allocations de logement mentionnées aux articles
L. 542-1 et L. 831-1 du code de la sécurité sociale, » ;
f) Sont
ajoutés des V à VIII ainsi rédigés :
« V. – Au
cours de la première assemblée délibérante suivant l'ordonnance du président du
tribunal de grande instance, le maire ou le président de l'établissement public
de coopération intercommunale compétent en matière d'habitat fait approuver le
projet simplifié mentionné au II, modifié le cas échéant pour tenir compte
des observations de l'assemblée délibérante à l'issue de son information prévue
au même II et des conclusions de l'expertise mentionnée au III, et le
met à la disposition du public en vue de lui permettre de formuler ses
observations pendant une durée minimale d'un mois, dans des conditions
précisées par arrêté du maire ou du président de l'établissement public de
coopération intercommunale.
« VI. – Le
cas échéant, dans l'ordonnance prononçant l'état de carence, le président du
tribunal de grande instance désigne un administrateur provisoire mentionné à
l'article 29-1 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965
précitée, pour préparer la liquidation des dettes de la copropriété et assurer
les interventions urgentes de mise en sécurité.
« Sans
préjudice des dispositions des articles L. 615-7 à L. 615-10, la
personnalité morale du syndicat subsiste après expropriation pour les besoins
de la liquidation des dettes jusqu'à ce que le président du tribunal de grande
instance mette fin à la mission de l'administrateur provisoire.
« VII. – Sans
qu'y fasse obstacle la nomination d'un administrateur provisoire, le syndicat
des copropriétaires, le syndic ou le propriétaire peuvent contester le prononcé
de l'état de carence et la nomination d'un administrateur provisoire dans un
délai de deux mois à compter de la notification de l'ordonnance de carence.
« VIII. – La
procédure décrite au présent article peut être menée à l'encontre d'un syndicat
secondaire. » ;
2° L'article L. 615-7
est ainsi modifié :
a) Au
premier alinéa, après les mots : « d'habitat, », sont insérés
les mots : « de l'opérateur mentionné à
l'article L. 615-10, de l'organisme ayant vocation à assurer la
gestion des parties communes expropriées, » ;
b) Les
deuxième à quatrième alinéas sont supprimés ;
c) Au
début des sixième, septième, huitième, neuvième et dixième alinéas, sont
ajoutées, respectivement, les mentions : « 1° »,
« 2° », « 3° », « 4° »
et « 5° » ;
d) Au
sixième alinéa, les mots : « d'acquisition » sont remplacés par
les mots : « mentionné au V de
l'article L. 615-6 » et, après les mots : « parties
d'immeubles, », sont insérés les mots : « des parties
communes, » ;
e) Au
septième alinéa, après les mots : « parties d'immeubles, », sont
insérés les mots : « des parties communes, » ;
f) Le
dixième alinéa est ainsi modifié :
– au
début de la première phrase, le mot : « détermine » est remplacé
par le mot : « fixe » ;
– après
les mots : « parties d'immeubles, », sont insérés les
mots : « des parties communes, » ;
– à
la fin de la seconde phrase, les mots : « déclaration d'utilité
publique » sont remplacés par les mots : « publication de
l'arrêté déclarant l'utilité publique du projet » ;
g) Les
onzième et avant-dernier alinéas sont remplacés par un alinéa ainsi
rédigé :
« Cet
arrêté est publié au recueil des actes administratifs du département et affiché
à la mairie du lieu de situation des biens. L'expropriant le notifie aux
propriétaires et aux titulaires de droits réels immobiliers. » ;
h) Au
dernier alinéa, les mots : « le représentant de l'État dans le
département » sont remplacés par les mots :
« l'expropriant » ;
3° L'article L. 615-8
est ainsi modifié :
a) Au
second alinéa, les mots : « ainsi que l'indemnisation des
propriétaires » sont supprimés ;
b) Sont
ajoutés deux alinéas ainsi rédigés :
« L'indemnité
d'expropriation est fixée selon la procédure prévue aux articles L. 13-1 à
L. 13-12 du code de l'expropriation pour cause d'utilité publique et est
calculée conformément aux articles L. 13-14 à L. 13-20 du même code.
« La
valeur des biens est appréciée en tenant compte du montant des travaux
nécessaires à la conservation de l'immeuble mentionnés dans le rapport
d'expertise prévu à l'article L. 615-6 du présent code et, le cas
échéant, du coût des travaux prescrits sur les logements par des arrêtés pris
sur le fondement des articles L. 1331-26 et suivants du code de la santé
publique et de l’article L. 511-2 du présent code. » ;
4° Sont
ajoutés des articles L. 615-9 et L. 615-10 ainsi rédigés :
« Art. L. 615-9. – Pour
les propriétaires occupants, l'indemnité d'occupation versée à l'expropriant
ouvre droit aux allocations de logement prévues aux articles L. 542-1 à
L. 542-9 et L. 831-1 à L. 835-7 du code de la sécurité sociale.
« Art. L. 615-10. – I. – Par
dérogation à l'article 6 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965
fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis, une possibilité
d'expropriation des parties communes est instaurée à titre expérimental et pour
une durée de dix ans à compter de la promulgation de la loi
n°
du pour l'accès au
logement et un urbanisme rénové. Dans ce cas, l'article L. 13-10 du
code de l'expropriation pour cause d'utilité publique est applicable.
« II. – Lorsque
le projet mentionné au V de l'article L. 615-6 du présent code
prévoit l'expropriation de l'ensemble des parties communes, la commune ou
l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière
d'habitat peut confier l'entretien de ces biens d'intérêt collectif à un
opérateur ou désigner un opérateur au profit duquel l'expropriation est
poursuivie.
« Au
moment de l'établissement du contrat de concession ou de la prise de possession
par l'opérateur, l'état descriptif de division de l'immeuble est mis à jour ou
établi s'il n'existe pas. Aux biens privatifs mentionnés dans l'état de
division est attachée une servitude des biens d'intérêt collectif. Les
propriétaires de ces biens privatifs sont tenus de respecter un règlement
d'usage établi par l'opérateur.
« En
contrepartie de cette servitude, les propriétaires sont tenus de verser à
l'opérateur une redevance mensuelle proportionnelle à la superficie de leurs
parties privatives. Cette redevance, dont les modalités de révision sont
prévues par décret, permet à l'opérateur de couvrir les dépenses nécessaires à
l'entretien, à l'amélioration et à la conservation de parties communes de
l'immeuble et des équipements communs.
« Pour
les propriétaires occupants, cette redevance ouvre droit aux allocations de
logement prévues aux articles L. 542-1 à L. 542-9 et L. 831-1 à
L. 835-7 du code de la sécurité sociale.
« III. – L'opérateur
est chargé d'entretenir et de veiller à la conservation des biens d'intérêt
collectif. Il est responsable des dommages causés aux propriétaires de parties
privatives ou aux tiers par le vice de construction ou le défaut d'entretien
des biens d’intérêt collectif, sans préjudice de toutes actions
récursoires.
« Il
réalise un diagnostic technique des parties communes, établit un plan
pluriannuel de travaux actualisé tous les trois ans et provisionne, dans sa
comptabilité, des sommes en prévision de la réalisation des travaux.
« IV. – Le
droit de préemption urbain renforcé prévu à l'article L. 211-4 du code
de l'urbanisme peut lui être délégué.
« V. – Dans
le cadre de l'expérimentation prévue au présent article, en cas de déséquilibre
financier important, l'opérateur peut demander à la commune ou à
l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière
d'habitat à l'origine de l'expérimentation de procéder à l'expropriation totale
de l'immeuble. Un nouveau projet d'appropriation publique doit alors être
approuvé dans les conditions prévues au V de l'article L. 615-6.
La procédure est poursuivie dans les conditions prévues à
l'article L. 615-7.
« VI. – Après
avis favorable de la commune ou de l'établissement public de coopération
intercommunale compétent en matière d'habitat à l'origine de l'expérimentation
et des propriétaires des biens privatifs, l'immeuble peut faire l'objet d'une
nouvelle mise en copropriété à la demande de l'opérateur. Les propriétaires
versent alors une indemnité au propriétaire de ces biens d'intérêt collectif
équivalente à la valeur initiale d'acquisition des parties communes ayant
initialement fait l'objet de l'expropriation, majorée du coût des travaux
réalisés, de laquelle est déduit le montant total des redevances versées à
l'opérateur. Cette indemnité est répartie selon la quote-part des parties
communes attribuée à chaque lot dans le projet de règlement de
copropriété. »
II. – Le
1° de l’article L. 542-2 et la seconde phrase du premier alinéa de l’article L.
831-1 du code de la sécurité sociale sont complétés par les mots :
« , et l’indemnité d’occupation mentionnée à l’article L. 615-9 du
code de la construction et de l’habitation et la redevance mentionnée à
l’article L. 615-10 du même code ».
III. – Le
II entre en vigueur le 1er janvier 2015
L'article 2374
du code civil est ainsi modifié :
1° Le
premier alinéa du 1° bis est ainsi modifié :
a)
Les références : « aux articles 10 et 30 » sont remplacées par
les références : « à l'article 10, au c de l'article 24 et à
l'article 30 » et après le mot : « bâtis », sont
insérés les mots : « et des cotisations au fonds de travaux mentionné
à l'article 14-2 de la même loi » ;
b) Sont
ajoutés les mots : « ainsi que des dommages et intérêts alloués par
les juridictions et des dépens » ;
2° Après
le 1° bis, il est inséré un 1° ter ainsi
rédigé :
« 1° ter Conjointement
avec le vendeur et, le cas échéant, avec le prêteur de deniers mentionné
au 2° du présent article, l'opérateur mentionné à
l'article L. 615-10 du code de la construction et de l'habitation, si
le bien vendu est assorti d'une servitude sur des biens d'intérêt collectif.
« Toutefois,
l'opérateur est préféré au vendeur et au prêteur de deniers pour les redevances
prévues au même article L. 615‑10 de l'année courante et des
deux dernières années échues ; ».
.........................................................................................................
Mesures diverses
.........................................................................................................
Renforcer les outils de la lutte contre l'habitat
indigne
Permettre
l'unification des polices de l'habitat
I. – L'article L. 5211-9-2
du code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :
1°
Le A du I est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Sans
préjudice de l’article L. 2212-2 du présent code, les maires des communes
membres d’un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité
propre compétent en matière d’habitat transfèrent au président de cet
établissement les prérogatives qu’ils détiennent en application des articles L. 123‑3,
L. 129-1 à L. 129-6, L. 511-1 à L. 511-4, L. 511-5 et
L. 511-6 du code de la construction et de l’habitation. » ;
2°
Le VI est complété par trois alinéas ainsi rédigés :
« En
cas de carence du président de l’établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre pour
l’exercice des attributions définies à l’article L. 123-3 et aux articles L. 511‑1
à L. 511-4, L. 511-5 et L. 511-6 du code de la construction et de
l’habitation, le représentant de l’État dans le
département peut se substituer à celui-ci.
« Dans
les cas mentionnés aux deux premiers alinéas du présent VI, le représentant de
l’État dans le département se substitue au président de l’établissement public
de coopération intercommunale dans les conditions prévues à l’article L. 2215-1 du présent code. Les frais afférents
aux mesures prises par le représentant de l’État dans le département sont à la
charge de l’établissement public de coopération intercommunale concerné.
« En
cas de carence du président de l’établissement public de coopération
intercommunale à fiscalité propre pour l’exercice des attributions définies aux
articles L. 129-1 à L. 129-6 du code de la construction et de
l’habitation, le représentant de l’État dans le département peut se substituer
à celui-ci dans les conditions prévues à l’article L. 2122-34 du présent
code. » ;
3°
Il est ajouté un VII ainsi rédigé :
« VII. – Les
services ou parties de services des communes qui participent à l’exercice des
attributions mentionnées au sixième alinéa du A du I sont mis à disposition du
président de l’établissement public de coopération intercommunale par les
maires des communes membres pour l’exercice des polices transférées.
« Une
convention entre les maires ayant transféré leurs attributions et le président
de l’établissement public de coopération intercommunale fixe les conditions
dans lesquelles ces services sont mis à disposition du président de cet établissement. »
I bis (nouveau). – L’article L. 3642-2 du même code est ainsi
modifié :
1°
Le I est complété par un 9 ainsi rédigé :
« 9.
Sans préjudice de l’article L. 2212-2, le président du conseil de la métropole exerce les attributions mentionnées
aux articles L. 123-3, L. 129-1 à L. 129-6, L. 511-1 à L. 511-4,
L. 511-5 et L. 511-6 du code de la construction et de
l’habitation. » ;
2°
Au IV, après la référence : « au 5 », est insérée la référence :
« et au 9 ».
II. – Après
l'article L. 301-5-1 du code de la construction et de l'habitation,
sont insérés des articles L. 301-5-1-1 et L. 301‑5‑1-2
ainsi rédigés :
« Art. L. 301-5-1-1. – Lorsqu'un
établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre a signé
avec l'État la convention mentionnée à l'article L. 301-5-1 et
lorsque les maires des communes membres de l'établissement ont transféré leurs
prérogatives en matière de polices spéciales dans les conditions définies au
sixième alinéa du A du I de l'article L. 5211‑9-2 du
code général des collectivités territoriales, le représentant de l'État dans le
département peut, sur le territoire de ces communes, après avis du directeur
général de l'agence régionale de santé, déléguer au président de
l'établissement public de coopération intercommunale ses prérogatives en
matière de police de santé publique définies aux articles L. 1331-22
à L. 1331-30 du code de la santé publique.
« Les
conditions dans lesquelles le président de l'établissement public de
coopération intercommunale exerce les prérogatives qui lui ont été transférées
et déléguées font l'objet d'une convention signée, d'une part, avec les maires
des communes membres de l'établissement public de coopération intercommunale
et, d'autre part, avec le représentant de l'État dans le département et le
directeur général de l'agence régionale de santé. Cette convention, qui tient
compte du programme local de l'habitat, du projet régional de santé et des
contrats locaux de santé, précise notamment :
« 1° Les
objectifs prioritaires de lutte contre l'habitat indigne dans le périmètre de
l'établissement public ;
« 2° Les
moyens humains et financiers prévisionnels affectés à cette mission, ainsi que
la coordination des services locaux concernés ;
« 3° Les
conditions dans lesquelles le président de l'établissement public de
coopération intercommunale peut recourir aux services de l'État ou de ses
établissements publics ;
« 4° Les
conditions de mise en place de dispositifs d'observation de l'habitat indigne,
des situations de péril ou d'exposition au risque d'incendie ;
« 5° Les
conditions de son évaluation et les conditions dans lesquelles il est rendu
compte annuellement de son exécution.
« Les
arrêtés et mesures pris en application des articles L. 1331-22 à
L. 1331-30 du code de la santé publique le sont dans le respect des
procédures afférentes précisées aux mêmes articles.
« Ces
arrêtés et mesures sont notifiés au représentant de l'État dans le département
ainsi qu'au directeur général de l'agence régionale de santé ou à son
délégué.
« En
cas de carence du président de l'établissement public de coopération intercommunale
dans l'exercice des compétences déléguées, le représentant de l'État dans le
département se substitue à lui dans les conditions prévues à
l'article L. 2122-34 du code général des collectivités territoriales.
« Dans
les cas mentionnés au présent article, le président de l'établissement public
de coopération intercommunale, en cas de défaillance du propriétaire, procède à
l'exécution d'office des mesures et travaux prescrits par l'arrêté et assure
l'hébergement temporaire ou le relogement des occupants dans les cas et
conditions précisés aux articles L. 521-1 et suivants du présent code.
« Pour
assurer l'hébergement temporaire ou le relogement des occupants, le président
de l'établissement public de coopération intercommunale dispose des prérogatives
précisées au troisième alinéa de l'article L. 521-3-3.
« Les
créances relatives aux travaux d'office, à l'hébergement ou au relogement des
occupants sont recouvrées par l'établissement public de coopération
intercommunale comme en matière de contributions directes et sont garanties par
les dispositions prévues au 8° de l'article 2374 du code civil
et aux articles L. 541-1 et suivants du présent code.
« Le
président de l'établissement public de coopération intercommunale auquel le
représentant de l'État dans le département a délégué ses prérogatives en
matière de polices spéciales exerce celles-ci dans le cadre d'un service
intercommunal d'hygiène et de santé dédié à la lutte contre l'habitat indigne
et les bâtiments dangereux mentionnés à l’article L. 511-1 du présent
code.
« Pour
l’application du présent article, les conventions de délégation de compétence
en matière d’habitat, conclues par les métropoles sur le fondement du II ou du
III de l’article L. 5217-2 ou du VI de l’article L. 5219-1 du code
général des collectivités territoriales, tiennent lieu de convention mentionnée
à l’article L. 301-5-1 du présent code.
« Le
présent article est applicable à la métropole de Lyon mentionnée au
livre VI de la troisième partie du code général des collectivités
territoriales lorsqu’elle a conclu avec l’État une convention de délégation de
compétence en matière d’habitat sur le fondement de l’article L. 3641-5 du
même code. »
« Art. L. 301-5-1-2. – Sous
réserve de l'article L. 5211-9-2 du code général des collectivités
territoriales, le représentant de l'État dans le département peut, après avis
du directeur général de l'agence régionale de santé, déléguer aux maires des
communes membres d'un établissement public de coopération intercommunale et
disposant d'un service communal d'hygiène et de santé mentionné au troisième
alinéa de l'article L. 1422-1 du code de la santé publique, et à leur
demande, les prérogatives qu'il exerce en application des articles
L. 1331-22 à L. 1331-30 du même code.
« Le
maire exerce ces prérogatives au nom et pour le compte de l'État, dans des
conditions précisées par voie de convention signée avec le représentant de
l'État dans le département et le directeur général de l'agence régionale de
santé ou son délégué. Cette convention, qui tient compte du projet régional de
santé, du programme local de l'habitat et du contrat local de santé fixe :
« 1° Les
objectifs prioritaires de lutte contre l'habitat indigne ;
« 2° Les
moyens humains et financiers prévisionnels affectés à cette mission ;
« 3° Les
conditions de mise en place de dispositifs d'observation de l'habitat
indigne ;
« 4° Les
conditions de son évaluation et celles dans lesquelles il est rendu compte
annuellement de son exécution.
« Les
arrêtés et mesures pris en application des articles L. 1331-22 à
L. 1331-30 du code de la santé publique le sont dans le respect des
procédures afférentes précisées aux mêmes articles.
« Ces
arrêtés sont notifiés au représentant de l'État dans le département ainsi qu'au
directeur général de l'agence régionale de santé ou à son délégué.
« Dans
le cadre de cette délégation, le maire, en cas de défaillance du propriétaire,
procède à l'exécution d'office des mesures et travaux prescrits par l'arrêté et
assure l'hébergement temporaire ou le relogement des occupants dans les cas et
conditions précisés aux articles L. 521-1 et suivants du présent code.
« Pour
assurer l'hébergement temporaire ou le relogement des occupants, le maire
dispose des prérogatives précisées au troisième alinéa de
l'article L. 521-3-3.
« Les
créances relatives aux travaux d'office, à l'hébergement ou au relogement des
occupants sont recouvrées par la commune comme en matière de contributions
directes et sont garanties par les dispositions prévues au 8° de
l'article 2374 du code civil et aux articles L. 541-1 et suivants du
présent code. »
III. – (Non
modifié)
IV (nouveau). – Les transferts
prévus au sixième alinéa du A du I de l’article L. 5211-9-2 du code
général des collectivités territoriales interviennent à l’expiration des délais
d’opposition et de renonciation prévus au III du même article qui suivent la
plus prochaine élection du président de l’établissement public de coopération
intercommunale.
Améliorer la
protection de l'acquéreur immobilier
.........................................................................................................
Améliorer la lutte
contre les marchands de sommeil et l'habitat indigne
(Conforme)
.........................................................................................................
[Pour coordination]
I,
I bis, II, III, III bis, IV et V. – (Non
modifiés)
VI. – La
loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 précitée est ainsi modifiée :
1° L'article
10-1 est complété par un d ainsi rédigé :
«
d) Les astreintes prévues à l'article L. 1331-29 du code de la
santé publique et aux articles L. 129-2 et L. 511-2 du code de la
construction et de l'habitation lorsque les mesures ou travaux prescrits par un
arrêté pris en application du II de l'article L. 1331-28 du code de
la santé publique ou des articles L. 129-1 ou L. 511-1 du code
de la construction et de l'habitation et ayant fait l'objet d'un vote en
assemblée générale n'ont pu être réalisés du fait de la défaillance dudit
copropriétaire. Les astreintes sont alors fixées par lot. » ;
2° Après
l'article 24-6, il est inséré un article 24-7 ainsi rédigé :
« Art.
24-7. – Lorsque, en application de l'article L. 1331-29
du code de la santé publique ou des articles L. 129-2 ou L. 511-2 du
code de la construction et de l'habitation, une astreinte applicable à chaque
lot a été notifiée au syndicat des copropriétaires, pris en la personne du
syndic, par une autorité publique, le syndic en informe immédiatement les
copropriétaires.
« Lorsque
l'inexécution des travaux et mesures prescrits par l'arrêté de police
administrative résulte de la défaillance de certains copropriétaires, le syndic
en informe l'autorité publique compétente, en lui indiquant les démarches
entreprises et en lui fournissant une attestation de défaillance. Sont réputés
défaillants les copropriétaires qui, après avoir été mis en demeure par le
syndic, n'ont pas répondu aux appels de fonds nécessaires à la réalisation des
travaux dans le délai de quinze jours après la sommation de payer. Au vu de
l'attestation de défaillance, l'autorité publique notifie le montant de
l'astreinte aux copropriétaires défaillants et procède à sa liquidation et à
son recouvrement comme il est prévu aux mêmes articles.
« Lorsque
l'assemblée générale des copropriétaires n'a pas été en mesure de voter les
modalités de réalisation des travaux prescrits par un des arrêtés de police
administrative mentionnés aux mêmes articles L. 1331-29, L. 129-2 et
L. 511-2 et que le syndicat des copropriétaires est lui-même défaillant,
chacun des copropriétaires est redevable du montant de l'astreinte
correspondant à son lot de copropriété notifié par l'autorité publique
compétente. »
VII. – (Supprimé)
.........................................................................................................
Article 46 sexies
A
Le
code de la construction et de l'habitation est ainsi modifié :
1° Au
troisième alinéa de l'article L. 111-6-1, après les mots :
« 33 m3 », sont insérés les mots :
« , les installations ou pièces communes mises à disposition des
locaux à usage d'habitation nés de la division n'étant pas comprises dans le
calcul de la superficie et du volume desdits locaux, » ;
2° Après
l'article L. 111-6-1, sont insérés des articles L. 111–6-1-1
à L. 111-6-1-3 ainsi rédigés :
« Art. L. 111-6-1-1. – Une
autorisation préalable aux travaux conduisant à la création de plusieurs locaux
à usage d'habitation dans un immeuble existant peut être instituée par l'organe
délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en
matière d'habitat ou, à défaut, par le conseil municipal dans les zones
présentant une proportion importante d'habitat dégradé ou dans lesquelles
l'habitat dégradé est susceptible de se développer. La délibération motivée
tient compte du plan départemental d'action pour le logement et l'hébergement
des personnes défavorisées et, lorsqu'il est exécutoire, du programme local de
l'habitat. Si la commune intéressée n'est pas couverte par un programme local
de l'habitat, la délimitation est prise après avis du représentant de l'État
dans le département.
« Le
président de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en
matière d'habitat ou, à défaut, le maire refuse l'autorisation à chaque fois
que la division contrevient à l'article L. 111-6-1 du présent code.
« Le
président de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en
matière d'habitat ou, à défaut, le maire peut refuser ou soumettre à conditions
l'autorisation mentionnée au premier alinéa du présent article lorsque les
locaux à usage d'habitation créés sont susceptibles de porter atteinte à la
sécurité des occupants et à la salubrité publique.
« Lorsque
les opérations de division définies au présent article requièrent une
autorisation d'urbanisme, celle-ci tient lieu d'autorisation de division, après
accord, le cas échéant, du président de l'établissement public de coopération
intercommunale compétent en matière d'habitat lorsque la délibération
mentionnée au premier alinéa a été prise par l'organe délibérant de
l'établissement public de coopération intercommunale.
« Art. L. 111-6-1-1-1. – Une
autorisation préalable aux travaux conduisant à la création de plusieurs locaux
à usage d'habitation dans un immeuble existant peut être instituée par une délibération
de l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale
compétent en matière de plan local d'urbanisme ou, à défaut, par le conseil
municipal dans des zones délimitées en application du 3° du I de
l'article L. 123-1-5 du code de l'urbanisme.
« Le
président de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en
matière d'urbanisme ou, à défaut, le maire peut refuser l'autorisation
mentionnée au premier alinéa du présent article lorsque les locaux à usage d'habitation
créés ne respectent pas les proportion et taille minimales fixées par le plan
local d'urbanisme en application du même 3°.
« Art. L. 111-6-1-2. – Les
demandes d'autorisation prévues aux articles L. 111-6-1-1 et
L. 111-6-1-1-1 sont adressées au président de l'établissement public de
coopération intercommunale ou, le cas échéant, au maire de la commune, dans les
formes fixées par arrêté du ministre chargé du logement.
« Le
président de l'établissement public de coopération intercommunale ou, à défaut,
le maire notifie sa décision dans les quinze jours de la réception de la
demande. Le défaut de réponse dans le délai de quinze jours vaut autorisation.
« Le
défaut d'autorisation de division est sans effet sur le bail dont bénéficie le
locataire qui occupe de bonne foi un local à usage d'habitation né d'une
division.
« Lorsque
des opérations de division conduisant à la création de locaux à usage
d'habitation au sein d'un immeuble existant sont réalisées en l'absence de
l'autorisation préalable prévue aux articles L. 111-6-1-1 et
L. 111-6-1-1-1, le représentant de l'État dans le département peut, après
avoir informé l'intéressé de la possibilité de présenter ses observations dans
un délai déterminé, ordonner le paiement d'une amende au plus égale à 15 000 €.
En cas de nouveau manquement dans un délai de trois ans, le montant
maximal de cette amende est porté à 25 000 €.
« Le
produit de l'amende prévue au quatrième alinéa du présent article est
intégralement versé à l'Agence nationale de l'habitat.
« L'amende
est proportionnée à la gravité des manquements constatés et ne peut être
prononcée plus d'un an à compter de la constatation des manquements.
« Art. L. 111-6-1-3. – (Supprimé) »
.........................................................................................................
Le
titre III du livre VI du code de la construction et de l'habitation est
complété par un chapitre V ainsi rédigé :
« Chapitre
V
« Autorisation
préalable de mise en location
« Art. L. 635-1. – I. – L'organe
délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en
matière d'habitat ou, à défaut, le conseil municipal peut délimiter des zones
soumises à autorisation préalable de mise en location sur les territoires
présentant une proportion importante d'habitat dégradé. Ces zones sont
délimitées au regard de l'objectif de lutte contre l'habitat indigne et en
cohérence avec le programme local de l'habitat en vigueur et le plan
départemental d'action pour le logement et l'hébergement des personnes
défavorisées. Ces zones peuvent concerner un ou plusieurs ensembles
immobiliers.
« II. – La
délibération mentionnée au I peut fixer, pour chacune des zones géographiques
qu'elle délimite, les catégories et caractéristiques des logements qui sont
soumis à autorisation préalable. Elle précise la date d'entrée en vigueur du
dispositif, qui ne peut être fixée à un délai inférieur à six mois à compter de
la publication de la délibération mentionnée au I, ainsi que le lieu et les
modalités de dépôt de la demande d'autorisation.
« III. – (Supprimé)
«
Art. L. 635-2. – (Non modifié)
« Art. L. 635-3. – La
mise en location d'un logement situé dans les zones soumises à autorisation
préalable de mise en location est subordonnée à la délivrance d'une
autorisation par le président de l'établissement public de coopération
intercommunale compétent en matière d'habitat ou, à défaut, par le maire de la
commune.
« Le
président de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en
matière d'habitat ou, à défaut, le maire peut refuser ou soumettre à conditions
l'autorisation préalable de mise en location lorsque le logement est
susceptible de porter atteinte à la sécurité des occupants et à la salubrité
publique. La décision de rejet de la demande d'autorisation préalable de mise
en location est motivée et précise la nature des travaux ou aménagements
prescrits pour satisfaire aux exigences de sécurité et de salubrité précitées.
« Art. L. 635-4. – La
demande d'autorisation, transmise à l'établissement public de coopération
intercommunale compétent en matière d'habitat ou, à défaut, à la commune, est
établie conformément à un formulaire dont le modèle est fixé par arrêté du
ministre chargé du logement. Elle peut être adressée par voie électronique si
la délibération mentionnée au II de l'article L. 635-1 a prévu cette
faculté. Pour les logements dont les contrats de location sont soumis à
l'article 3-3 de la loi n° 89‑462 du 6 juillet 1989
précitée, le dossier de diagnostic technique prévu à ce même article est annexé
à cette demande.
« Le
dépôt de la demande d'autorisation donne lieu à la remise d'un récépissé.
« À
défaut de notification d'une décision expresse dans un délai d'un mois à
compter du dépôt de la demande d'autorisation, le silence gardé par le
président de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en
matière d'habitat ou le maire de la commune vaut autorisation préalable de mise
en location.
« L'autorisation
préalable de mise en location doit être renouvelée à chaque nouvelle mise en
location.
« Art. L. 635-5
à L. 635-7. – (Non modifiés)
« Art. L. 635-7-1. – La
mise en location de locaux à usage d'habitation par un bailleur, sans
autorisation préalable, est sans effet sur le bail dont bénéficie le locataire.
« L'autorisation
préalable de mise en location délivrée à titre tacite est sans incidence sur la
qualification du logement au regard des caractéristiques de décence ou du
caractère indigne de l'habitat défini à l'article 1er-1 de la
loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au
logement.
« Art. L. 635-7-2. – La
délivrance d'une autorisation préalable de mise en location est inopposable aux
autorités publiques chargées d'assurer la police de la salubrité ou de la
sécurité publiques, ainsi qu'aux droits des occupants afférents aux mesures de
police administratives édictées à ce titre.
« Nonobstant
l'article L. 635-3, l'autorisation préalable de mise en location ne
peut être délivrée lorsque l'immeuble dans lequel est situé le logement fait
l'objet d'un arrêté d'insalubrité, de péril ou relatif aux équipements communs
des immeubles collectifs à usage principal d'habitation.
« Art. L. 635-7-3. – Les
refus d'autorisation préalable de mise en location ou les autorisations
assorties de réserves sont transmis par les autorités compétentes au comité
responsable du plan départemental d'action pour le logement et l'hébergement
des personnes défavorisées et sont inscrits à l'observatoire des logements
indignes mentionné à l'article 3 de la loi n° 90-449 du 31 mai
1990 précitée.
« Art. L. 635-8. – (Non
modifié) »
Article 46 octies
Le
titre III du livre VI du code de la construction et de l'habitation
est complété par un chapitre IV ainsi rédigé :
« Chapitre IV
« Déclaration
de mise en location
« Art. L. 634-1
et L. 634-2. – (Non
modifiés)
« Art. L. 634-3. – Les
personnes qui mettent en location un logement situé dans les zones soumises à
déclaration de mise en location le déclarent, dans un délai de quinze jours
suivant la conclusion du contrat de location, au président de l'établissement
public de coopération intercommunale compétent en matière d'habitat ou, à
défaut, au maire de la commune.
« La
déclaration est établie conformément à un formulaire dont le modèle est fixé
par arrêté du ministre chargé du logement et peut être adressée par voie
électronique si la délibération mentionnée à l'article L. 634-1 a
prévu cette faculté. Pour les logements dont les contrats de location sont
soumis à l'article 3-3 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant
à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi
n° 86-1290 du 23 décembre 1986, le dossier de diagnostic
technique prévu à ce même article est annexé à la déclaration.
« Le
dépôt de la déclaration donne lieu à la remise d'un récépissé, dont une copie
est transmise pour information par le propriétaire au locataire.
« Cette
déclaration est renouvelée à chaque nouvelle mise en location.
« L'absence
de déclaration de mise en location est sans effet sur le bail dont bénéficie le
locataire.
« Le
bénéfice du paiement en tiers payant des aides personnelles au logement est
subordonné à la production du récépissé de la déclaration de mise en location.
« Art. L. 634-4
et L. 634-5. – (Non modifiés) »
(Suppression conforme)
.........................................................................................................
TITRE III
AMÉLIORER LA LISIBILITÉ ET L'EFFICACITÉ DES POLITIQUES
PUBLIQUES DU LOGEMENT
Réformer les procédures de demande d'un logement social
pour plus de transparence, d'efficacité et d'équité
Le
code de la construction et de l'habitation est ainsi modifié :
1° A L'article L. 441-1
est ainsi modifié :
a) À
la première phrase du premier alinéa, la référence :
« L. 441-2-6 » est remplacée par la référence :
« L. 441-2-9 » ;
b) À
la première phrase du deuxième alinéa, après le mot :
« non-conciliation », sont insérés les mots : « ou, à
défaut, par une copie de l'acte de saisine du juge aux affaires familiales dans
les conditions prévues au code de procédure civile » ;
c) Le
même deuxième alinéa est complété par trois phrases ainsi rédigées :
« Les
ressources du demandeur engagé dans une procédure de divorce par consentement
mutuel peuvent être évaluées de la même manière, à titre transitoire et pour
une période de cinq ans à compter de la promulgation de la loi
n° du
pour l'accès au logement et un
urbanisme rénové, lorsque la procédure de divorce est attestée par un organisme
de médiation familiale. Dans ces cas, la circonstance que le demandeur
bénéficie d'un contrat de location au titre du logement occupé par le couple ne
peut faire obstacle à l'attribution d'un logement. Si une demande a été déposée
par l'un des membres du couple avant la séparation et qu'elle mentionnait
l'autre membre du couple parmi les personnes à loger, l'ancienneté de cette
demande est conservée au bénéfice de l'autre membre du couple lorsqu'il se
substitue au demandeur initial ou lorsqu'il dépose une autre demande dans le
cas où le demandeur initial maintient sa propre demande. » ;
1°
BA (nouveau) Le premier alinéa de
l’article L. 441-1-1 est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Les
conseils de la métropole du Grand Paris et de la métropole
d’Aix-Marseille-Provence peuvent déléguer aux conseils de territoire la
compétence pour conclure cet accord. » ;
1° B (Supprimé)
1° C (nouveau) Après l’article L. 441-1-4, il
est inséré un article L. 441-1-5 ainsi rédigé :
« Art. L. 441-1-5. – Tout
établissement public de coopération intercommunale doté d’un programme local de
l’habitat approuvé peut créer une conférence intercommunale du logement
qui rassemble, outre les maires des communes membres de l’établissement, le
représentant de l’État dans le département, des représentants des bailleurs
sociaux présents dans le ressort territorial de l’établissement public de
coopération intercommunale, des représentants du département, des représentants
de tout organisme titulaire de droits de réservation, des représentants locaux
des associations de locataires siégeant à la Commission nationale de
concertation, des représentants des organismes agréés en application de
l’article L. 365-2, des représentants des associations dont l’un des
objets est l’insertion ou le logement des personnes défavorisées, des
représentants locaux des associations de défense des personnes en situation
d’exclusion par le logement mentionnées à l’article 31 de la loi n° 98-657
du 29 juillet 1998 d’orientation relative à la lutte contre les exclusions
et des représentants des personnes défavorisées, co-présidée par le
représentant de l’État dans le département et le président de l’établissement
public de coopération intercommunale. Cette conférence adopte, en tenant compte
des critères de priorité mentionnés à l’article L. 441-1 et au III de
l’article 4 de la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en
œuvre du droit au logement, ainsi que de l’objectif de la mixité sociale des
villes et des quartiers, des orientations concernant :
« –
les objectifs en matière d’attributions de logements et de mutations sur le
patrimoine locatif social présent ou prévu sur le ressort territorial de
l’établissement ;
« –
les modalités de relogement des personnes relevant de l’accord collectif prévu
à l’article L. 441-1-1 ou à l’article L. 441-1-2 ou déclarées
prioritaires en application de l’article L. 441-2-3 et des personnes
relevant des projets de renouvellement urbain ;
« –
les modalités de la coopération entre les bailleurs sociaux et les titulaires
de droits de réservation.
« La
mise en œuvre des orientations approuvées par l’établissement public de
coopération intercommunale et par le représentant de l’État dans le département
fait l’objet de conventions signées entre l’établissement, les organismes
bailleurs et les réservataires de logements sociaux et, le cas échéant,
d’autres personnes morales intéressées. En particulier, lorsque le territoire
du ressort de l’établissement public de coopération intercommunale comprend un
ou plusieurs quartiers prioritaires de la politique de la ville définis à
l’article 4 de la loi n° du
de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, et fait l’objet d’un
contrat de ville défini à l’article 5 de la même loi, la convention mentionnée
à l’article 5 ter de ladite loi est
élaborée dans le cadre de la conférence intercommunale du logement.
« La
conférence est associée au suivi de la mise en œuvre, sur le ressort
territorial de l’établissement, du plan partenarial de gestion de la demande de
logement social et d’information des demandeurs et des systèmes mentionnés au I
de l’article L. 441‑2-8, des conventions passées en application
du cinquième alinéa du présent article et du premier alinéa du III du même
article L. 441-2-8 et des accords collectifs mentionnés aux
articles L. 441-1-1 et L. 441-1-2. Elle peut formuler des
propositions en matière de création d’offres de logement adapté et
d’accompagnement des personnes. » ;
1° L'article L. 441-2-1
est ainsi rédigé :
« Art. L. 441-2-1. – Les
demandes d'attribution de logements sociaux sont présentées auprès des
bailleurs de logements sociaux mentionnés à l'article L. 441-1, dans
des conditions définies par décret en Conseil d'État. Elles peuvent l'être
également, lorsqu'ils l'ont décidé, auprès de collectivités territoriales ou
d'établissements publics de coopération intercommunale, de bénéficiaires des
réservations de logements prévues au même article, de services de l'État, ainsi
qu'auprès de tout service commun d'enregistrement placé sous la responsabilité
de personnes morales énumérées au présent alinéa ou d'un service intégré
d'accueil et d'orientation mentionné à l'article L. 345-2-4 du code
de l'action sociale et des familles. Lorsque la demande émane de salariés d'une
entreprise versant la participation à un organisme collecteur agréé mentionné à
l'article L. 313-18 du présent code, elle peut être présentée auprès
de cet organisme s'il est bénéficiaire de réservations de logements prévues à
l'article L. 441-1.
« Dès
réception, chaque demande fait l'objet d'un enregistrement dans le système
national d'enregistrement dans les conditions fixées par la
loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux
fichiers et aux libertés. La demande peut aussi être enregistrée directement
par le demandeur, par voie électronique, dans le système national
d'enregistrement. Chaque demande est identifiée par un numéro unique délivré au
niveau régional en Île-de-France et départemental sur le reste du territoire.
« Les
informations fournies par le demandeur lors de sa demande ou à l'occasion des
modifications éventuelles de celle-ci sont enregistrées dans le système
national d'enregistrement dans les mêmes conditions. Il en est de même des
informations permettant d'apprécier la situation du demandeur au regard des
dispositions de la présente section.
« Les
personnes et services qui enregistrent la demande ou, selon le cas, le
gestionnaire du système national d'enregistrement communiquent au demandeur une
attestation de demande dans le délai maximal d'un mois à compter du dépôt de la
demande. Le demandeur qui n'a pas reçu l'attestation au terme de ce délai
saisit le représentant de l'État dans le département, qui fait procéder à
l'enregistrement d'office de la demande par un bailleur susceptible de répondre
à la demande ou, si la demande a été déjà enregistrée, enjoint au gestionnaire
du système national d'enregistrement de transmettre sans délai à l'intéressé
l'attestation de la demande.
« L'attestation
indique le numéro unique attribué au demandeur. Elle comporte la liste des
bailleurs de logements sociaux et des organismes agréés mentionnés à
l'article L. 365-2 disposant d'un patrimoine sur les communes
demandées. Elle garantit les droits du demandeur en certifiant le dépôt de la
demande et fait courir les délais définis à l'article L. 441-1-4, à
partir desquels le demandeur peut saisir la commission de médiation prévue à
l'article L. 441-2-3, dont elle indique les modalités et les délais
de saisine.
« Les
pièces justificatives servant à l'instruction de la demande sont déposées en un
seul exemplaire. Elles sont enregistrées dans le système national
d'enregistrement et rendues disponibles aux personnes ayant accès aux données
nominatives de ce système. Avec l'accord du demandeur et parallèlement à
l'instruction de la demande, les bailleurs mentionnés à
l'article L. 411-2, ainsi que tout autre organisme mentionné au même
article avec lequel ils ont conclu une convention à cet effet, dans les
conditions fixées par la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 précitée, peuvent
procéder à un examen de la situation du demandeur et, au regard des capacités
de ce dernier, l'informer des possibilités d'accession à la propriété
auxquelles il peut prétendre.
« Lorsque
le demandeur obtient un logement, le bailleur mentionné à
l'article L. 441-1 qui a attribué le logement procède à
l'enregistrement de l'attribution et à la radiation de la demande dès la
signature du bail. Dans ce cas, la radiation intervient sans avis préalable au
demandeur.
« Lorsque
le demandeur obtient un logement par l'intermédiaire d'un organisme mentionné à
l'article L. 365-2, cet organisme en informe sans délai le
gestionnaire du système national d'enregistrement, qui procède à
l'enregistrement de l'attribution et à la radiation de la demande.
« Aucune
attribution de logement ne peut être décidée, ni aucune candidature examinée
par une commission d'attribution si la demande n'a pas fait l'objet d'un
enregistrement assorti de la délivrance d'un numéro unique.
« La
méconnaissance du présent article est passible des sanctions pécuniaires
prévues à l'article L. 342-13.
« L'État
confie la gestion du système national d'enregistrement à un groupement
d'intérêt public créé à cet effet, regroupant l'État, l'Union sociale pour
l'habitat, la fédération des entreprises publiques locales et les représentants
des réservataires de logements locatifs sociaux. Le financement du
développement, de la gestion de ce système et des procédures applicables au
dépôt et au renouvellement des demandes est assuré conjointement par la Caisse
de garantie du logement locatif social et par l'État, selon une répartition
arrêtée par l'autorité administrative.
« Un
comité d'orientation, placé auprès du ministre chargé du logement, est saisi
pour avis de toute évolution du système national d'enregistrement ayant une
incidence sur la relation aux demandeurs de logement social ou sur l'activité
des organismes bailleurs ou aux réservataires de logements sociaux.
« Il
est composé de représentants de l'État, des établissements publics de
coopération intercommunale dotés d'un programme local de l'habitat exécutoire,
des organismes bailleurs de logements sociaux et des réservataires de logements
sociaux, autres que l'État, et de représentants des associations de locataires
siégeant à la Commission nationale de concertation ou dont l'un des objets est
l'insertion ou le logement des personnes défavorisées ou la défense des
personnes en situation d'exclusion par le logement.
« Il
est présidé conjointement par un représentant de l'État et un représentant des
organismes bailleurs de logements sociaux. » ;
2° L'article L. 441-2-6
est ainsi rédigé :
« Art. L. 441-2-6. – Toute
personne qui envisage de présenter une demande de logement social a droit à une
information sur les modalités de dépôt de la demande et les pièces
justificatives qui peuvent être exigées, ainsi que sur les caractéristiques du
parc social et le niveau de satisfaction des demandes exprimées sur le
territoire qui l'intéresse.
« Tout
demandeur de logement social a droit à une information sur les données le
concernant qui figurent dans le système national d'enregistrement et dans le
dispositif de gestion de la demande mentionné à l'article L. 441-2-7,
ainsi que sur les principales étapes du traitement de sa demande. Il a droit
également à une information sur les caractéristiques du parc social et le
niveau de satisfaction des demandes exprimées sur le territoire mentionné dans
sa demande et sur tout autre territoire susceptible de répondre à ses
besoins. » ;
2° bis La
section 1 du chapitre Ier du titre IV du
livre IV est complétée par des articles L. 441-2-7 à L. 441-2-9
ainsi rédigés :
« Art. L. 441-2-7. – Tout
établissement public de coopération intercommunale doté d'un programme local de
l'habitat approuvé, les bailleurs de logements sociaux situés dans son ressort
territorial, les réservataires de logements sociaux dans ce ressort et les
organismes et services chargés de l'information des demandeurs de logement
social ou de l'enregistrement des demandes de logement social mettent en place,
dans les conditions fixées par la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978
précitée, un dispositif destiné à mettre en commun, en vue d'une gestion
partagée des dossiers, les demandes de logement social et les pièces
justificatives nécessaires à leur instruction et les informations relatives à
la situation des demandeurs et à l'évolution de leurs dossiers en cours de
traitement. Le dispositif doit, en outre, permettre d'améliorer la connaissance
des demandes sur le territoire en cause. Il est interconnecté avec le système
national d'enregistrement ou avec tout dispositif assurant pour le compte de ce
dernier l'enregistrement des demandes au niveau départemental et, en
Île-de-France, au niveau régional, dans les conditions fixées par la
loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 précitée.
« L'établissement
public de coopération intercommunale et ses partenaires sont réputés remplir
leur obligation s'ils adhèrent à un dispositif mis en place au niveau
départemental ou régional, répondant aux conditions fixées au présent article.
En Île‑de‑France, le dispositif est conforme aux dispositions du
cahier des charges régional établi par le représentant de l'État dans la
région.
« La
mise en œuvre du dispositif fait l'objet d'une convention qui précise notamment
les conditions de participation de chacune des parties mentionnées au premier
alinéa au financement du dispositif. Lorsqu'un bailleur ou un réservataire de
logement social refuse de signer une convention, le représentant de l'État dans
le département ou, en Île-de-France, le représentant de l'État dans la région
peut, après avis des parties qui ont signé ou qui ont accepté de signer la
convention, fixer par arrêté les conditions de sa participation.
« En
cas de carence de l'établissement public ou de ses partenaires et en cas
d'absence d'établissement public de coopération intercommunale doté d'un
programme local de l'habitat approuvé, le représentant de l'État dans le
département ou, en Île-de-France, le représentant de l'État dans la région peut
se substituer à l'établissement public pour instituer un dispositif de mise en
commun.
« Art. L. 441-2-8. – I. – Un
plan partenarial de gestion de la demande de logement social et d'information
des demandeurs est élaboré, en y associant les communes membres, par tout
établissement public de coopération intercommunale doté d'un programme local de
l'habitat approuvé. Il peut être élaboré par les autres établissements publics
de coopération intercommunale selon les mêmes modalités. Pour les territoires
non couverts par un plan partenarial, le représentant de l'État dans le département
ou, en Île-de-France, le représentant de l'État dans la région peut élaborer un
tel plan. Un représentant des organismes bailleurs mentionnés à
l'article L. 411-2 est associé à l'élaboration du plan.
« Le
plan partenarial définit les orientations destinées à assurer la gestion
partagée des demandes de logement social et à satisfaire le droit à
l'information prévu à l'article L. 441-2-6, en fonction des besoins
en logement social et des circonstances locales. Ce plan fixe le délai maximal
dans lequel tout demandeur qui le souhaite doit être reçu après
l'enregistrement de sa demande de logement social. Ce délai ne peut excéder un
mois, sauf dans les zones d'urbanisation continue de plus
de 50 000 habitants définies à l'article 232 du code
général des impôts, où il peut être porté à deux mois. À titre expérimental, il
peut prévoir la participation de personnes morales soumises à la loi
n° 70-9 du 2 janvier 1970 réglementant les conditions d'exercice des
activités relatives à certaines opérations portant sur les immeubles et les
fonds de commerce à la collecte et à la diffusion d'informations sur l'offre de
logements disponibles. Pour la mise en œuvre de ces orientations, il détermine
les actions auxquelles sont associés les organismes bailleurs, l'État et les
autres réservataires de logements sociaux et, le cas échéant, d'autres
personnes morales intéressées, notamment les associations mentionnées à
l'article L. 366-1 du présent code et à l'article L. 121-3
du code de l'urbanisme. Au nombre de ces actions, il prévoit les modalités
d'organisation et de fonctionnement d'un service d'information et d'accueil des
demandeurs de logement. Ces modalités prévoient, a minima, la
consultation de représentants locaux des associations de locataires siégeant à
la Commission nationale de concertation et de représentants locaux des
associations de défense des personnes en situation d'exclusion par le logement
mentionnées à l'article 31 de la loi n° 98-657 du 29 juillet
1998 d'orientation relative à la lutte contre les exclusions. Ce service
comporte au moins un lieu d'accueil des personnes bénéficiant du droit à
l'information défini à l'article L. 441-2-6 du présent code, au
fonctionnement duquel concourent les organismes bailleurs, l'État et les autres
réservataires de logements sociaux. Le bilan de l'attribution des logements
locatifs sociaux établi, chaque année, par les bailleurs sociaux, en
application de l'article L. 441-2-5, à l'intention des présidents des
établissements publics de coopération intercommunale mentionnés à
l'article L. 441-1-1 peut être consulté dans le cadre du service
d'information et d'accueil des demandeurs de logement.
« Si
l'établissement public de coopération intercommunale à l'origine du plan
partenarial de gestion de la demande de logement social et d'information des
demandeurs a initié ou souhaite initier un système de cotation de la demande
liée à un système de qualification de l'offre de logements, dans le respect de
l'article L. 441-1, son principe et ses modalités doivent être expressément
mentionnés dans le plan mentionné au présent article et lié au dispositif de
gestion de la demande mentionné à l'article L. 441-2-7.
« Si
l'établissement public de coopération intercommunale à l'origine du plan
partenarial de gestion de la demande de logement social et d'information des
demandeurs a initié ou souhaite initier un système de location choisie, dans le
respect de l'article L. 441-1, son principe et ses modalités doivent
également être mentionnés dans le plan.
« II. – Le
projet de plan est soumis pour avis aux communes membres de l'établissement
public de coopération intercommunale. Si les avis n'ont pas été rendus dans le
délai de deux mois suivant la saisine, ils sont réputés favorables.
« Le
projet de plan est transmis au représentant de l'État dans le département ou,
en Île-de-France, au représentant de l'État dans la région, qui peut demander,
dans le délai de deux mois suivant sa saisine, des modifications pour répondre
aux objectifs qu'il avait fixés à ce plan. Le plan ne peut être adopté si ces
demandes ne sont pas satisfaites.
« Le
plan est révisé dans les mêmes conditions.
« III. – La
mise en œuvre du plan fait l'objet de conventions signées entre l'établissement
public de coopération intercommunale et les organismes bailleurs, l'État, les
autres réservataires de logements sociaux et, le cas échéant, d'autres
personnes morales intéressées.
« Les
conseils de la métropole du Grand Paris et de la métropole
d’Aix-Marseille-Provence peuvent déléguer aux conseils de territoire la
compétence pour conclure ces conventions.
« Lorsqu'un
bailleur social ou un réservataire refuse de signer une convention, le
représentant de l'État dans le département ou, en Île-de-France, le
représentant de l'État dans la région fixe par arrêté les conditions de sa
participation à la mise en œuvre de la convention.
« Art. L. 441-2-9. – Un
décret en Conseil d'État détermine les conditions d'application de la présente
section. Il définit ou précise notamment :
« 1° Les
informations qui figurent dans la demande de logement social et les pièces qui
sont fournies pour l'attribution du numéro unique et pour l'instruction de la
demande, ainsi que leurs modalités de dépôt. Les informations figurant dans la
demande de logement social permettent notamment de caractériser les demandes au
regard des critères de priorité définis à l'article L. 441-1 ;
« 2° La
durée de validité des demandes de logements sociaux et les conditions de leur
radiation ;
« 3° Les
conditions d'enregistrement, d'accès et de partage des données nominatives du
système national d'enregistrement par les services et les personnes morales
mentionnés au premier alinéa de l'article L. 441-2-1 ;
« 4° Le
contenu de l'information due au demandeur en application de
l'article L. 441-2-6 et les modalités de sa mise à disposition ;
« 5° La
liste des informations minimales contenues dans le dispositif de gestion de la
demande prévu à l'article L. 441-2-7, les fonctions obligatoires
qu'il remplit et les conditions de son fonctionnement ;
« 5° bis
(nouveau)
La limite dans laquelle les dépenses engagées pour l'hébergement de l'un des
conjoints ou partenaires en établissement d'hébergement pour personnes âgées
dépendantes sont prises en compte dans l'appréciation des ressources du
demandeur de logement social ;
« 6° Les
modalités d'élaboration, d'évaluation et de révision du plan partenarial prévu
à l'article L. 441-2-8 ainsi que son contenu ;
« 7° La
composition, l'organisation et le fonctionnement du comité d'orientation du
système national d'enregistrement. » ;
3° Le 6° de
l'article L. 472-3 est ainsi modifié :
a) Au a,
le mot : « troisième » est remplacé par le mot :
« cinquième » ;
b) Le b
est ainsi rédigé :
« b) Les
articles L. 441-2-1 et L. 441-2-6 à L. 441-2-9 sont applicables
à compter d'une date fixée par décret et, au plus tard, le 31 décembre
2015. » ;
4° L'article L. 423-13
est ainsi modifié :
a) Au
premier alinéa, le mot : « ou » est remplacé par les mots :
« , à la commission d'attribution ou au » ;
b) Après
le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Toutefois,
l'employeur peut refuser l'absence du salarié pour participer à la commission
d'attribution, s'il peut démontrer que cette participation aurait des
conséquences préjudiciables à la bonne marche de l'entreprise. »
L'article L. 441-2
du code de la construction et de l'habitation est complété par un alinéa ainsi
rédigé :
« À
titre dérogatoire, pour une durée de trois ans à compter de la date de
publication de la loi n°
du pour l'accès au logement et un urbanisme
rénové, dans les communes non assujetties à la taxe annuelle sur les logements
vacants définies au I de l'article 232 du code général des impôts, et
après accord du représentant de l'État dans le département, la commission
d'attribution peut prendre une forme numérique en réunissant ses membres à
distance selon des modalités définies par son règlement et approuvées également
par le représentant de l'État dans le département. Pendant la durée de la
commission d'attribution numérique, les membres de la commission font part de
leurs décisions de manière concomitante à l'aide d'outils informatiques
garantissant un accès sécurisé, un choix libre et éclairé, la confidentialité
des échanges, le respect de la vie privée des demandeurs et la possibilité, à
tout moment et pour tout membre, de renvoyer la décision à une commission
d'attribution physique. »
.........................................................................................................
Améliorer le contrôle du secteur du logement social
I. – Le
code de la construction et de l'habitation est ainsi modifié :
1° Le
titre IV du livre III est ainsi modifié :
a) L'intitulé
est complété par les mots : « et sanctions » ;
b) Le
chapitre unique devient un chapitre Ier intitulé :
« Reversement de l'aide de l'État » ;
c) Il
est ajouté un chapitre II ainsi rédigé :
« Chapitre II
« Agence
nationale de contrôle du logement social
« Section
1
« Dispositions
générales
« Art. L. 342-1. – L'Agence
nationale de contrôle du logement social est un établissement public de l'État
à caractère administratif. L'agence est chargée d'une mission de contrôle et
d'évaluation relative au logement social et à la participation des employeurs à
l'effort de construction dans les conditions prévues au présent chapitre.
« Art. L. 342-2. – I. – L'agence
a pour missions :
« 1° De
contrôler, de manière individuelle et thématique :
« a) Le
respect, par les organismes mentionnés au II, à l'exception de ceux
mentionnés au 4° du même II, des dispositions législatives et
réglementaires qui leur sont applicables ;
« b) L'emploi
conforme à leur objet des subventions, prêts ou avantages consentis par l'État
ou par ses établissements publics et par les collectivités territoriales ou
leurs établissements publics ;
« c) Le
respect, par les organismes mentionnés au II, de la décision 2012/21/UE de
la Commission européenne, du 20 décembre 2011, relative à l'application de
l'article 106, paragraphe 2, du traité sur le fonctionnement de
l'Union européenne aux aides d'État sous forme de compensations de service
public octroyées à certaines entreprises chargées de la gestion de services
d'intérêt économique général ;
« d) Les
procédures de contrôle interne et d'audit interne mises en place par les
organismes mentionnés au II, à l'exception de ceux mentionnés
au 4° du même II ;
« e) Conformément
à l'article L. 353-11, pour les personnes morales et physiques
mentionnées au 4° du II du présent article, l'application des
conventions ouvrant droit à l'aide personnalisée au logement mentionnées à
l'article L. 351-2, y compris les conventions en cours, notamment le
respect des règles d'accès des locataires sous condition de ressources et de
plafonnement des loyers auxquelles demeurent soumis ces logements ainsi que les
conditions d'application de ces règles, à l'exception des conventions
mentionnées à l'article L. 321-8 ;
« 2° D'évaluer :
« a) La
contribution de la participation des employeurs à l'effort de construction aux
catégories d'emplois mentionnées à l'article L. 313-3, dans le
respect de la mise en œuvre de la convention prévue à ce même article ;
« b) L'efficacité
avec laquelle les organismes mentionnés
aux 1° et 2° du II du présent article s'acquittent de la
mission d'intérêt général qui leur est confiée au titre de
l'article L. 411-2 ;
« c) Pour
les organismes mentionnés au II du présent article, à l'exception de ceux
mentionnés au 4° du même II, la gouvernance, l'efficience de la
gestion, l'organisation territoriale et l'ensemble de l'activité consacrée à la
mission de construction et de gestion du logement social, sans préjudice des
compétences de l'Union des entreprises et des salariés pour le logement prévues
à l'article L. 313-19 ;
« d) Pour
les personnes morales et physiques mentionnées au 4° du II du
présent article, la capacité technique et financière à assurer l'entretien de
leur patrimoine locatif et, le cas échéant, le montage d'opérations nouvelles
et leur capacité de gestion locative lorsqu'elles gèrent elles-mêmes les
logements ;
« 3° De
gérer les suites des contrôles, dans les conditions définies à la
section 4 du présent chapitre ;
« 4° D'assurer
la production annuelle de données statistiques et financières relatives à la
participation des employeurs à l'effort de construction, sans préjudice des
compétences de l'Union des entreprises et des salariés pour le logement prévues
à l'article L. 313-19. La liste des données recueillies à cette fin
auprès des organismes mentionnés au 5° du II du présent article est
soumise chaque année, pour avis, à l'Union des entreprises et des salariés pour
le logement.
« La
mission d'évaluation de l'agence est effectuée à travers des études
transversales ou ciblées, qui peuvent prendre la forme d'une évaluation
d'ensemble de l'activité de l'organisme contrôlé, dans ses aspects
administratifs, techniques, sociaux et financiers.
« II. – L'agence
exerce ses missions sur :
« 1° Les
organismes d'habitations à loyer modéré mentionnés à
l'article L. 411-2 ;
« 2° Les
sociétés d'économie mixte exerçant une activité de construction et de gestion
de logements sociaux mentionnées à l'article L. 481-1 pour les
logements à usage locatif et les logements-foyers relevant du domaine
d'application de l'aide personnalisée au logement, défini à l'article L. 351-2,
ou, dans les départements d'outre-mer, construits, acquis ou améliorés avec le
concours financier de l'État en application de
l'article L. 472-1-1 ;
« 3° Les
organismes bénéficiant de l'agrément prévu à l'article L. 365-2 pour
les logements locatifs sociaux mentionnés à l'article L. 302-5, à
l'exception de ceux détenant ou gérant uniquement des logements conventionnés
mentionnés à l'article L. 321-8 ;
« 4° Toute
autre personne morale, quel qu'en soit le statut, ou personne physique exerçant
une activité de construction ou de gestion d'un ou plusieurs logements locatifs
sociaux mentionnés à l'article L. 302-5, à l'exception de celles
concernées uniquement au titre de logements conventionnés mentionnés à
l'article L. 321-8 ;
« 5° Les
organismes agréés aux fins de collecter la participation des employeurs à
l'effort de construction mentionnés à l'article L. 313-1, l'Union des
entreprises et des salariés pour le logement, l'association pour l'accès aux
garanties locatives mentionnée à l'article L. 313-33, l'association foncière
logement mentionnée à l'article L. 313-34 du présent code, ainsi que
les organismes soumis à leur contrôle, au sens du III de
l'article L. 430-1 du code de commerce ;
« 6° Les
organismes qui bénéficient, directement ou indirectement, de concours financiers
des organismes collecteurs agréés ou de l'Union des entreprises et des salariés
pour le logement, à l'exclusion de l'Agence nationale pour la rénovation
urbaine, de l'Agence nationale d'information sur le logement et des agences
départementales d'information sur le logement ;
« 7° Les
groupements d'intérêt économique constitués en application du chapitre Ier
du titre V du livre II du code de commerce et toute autre structure
de coopération, quel qu'en soit le statut, visant à faciliter ou à développer
l'activité de leurs membres, qui comprennent, directement ou indirectement, au
moins un organisme mentionné aux 1° à 6° du présent II
parmi leurs membres.
« Section 2
« Saisine
par d'autres autorités ou organismes
« Art. L. 342-3. – La
Caisse de garantie du logement locatif social, les collectivités territoriales
et les établissements publics de coopération intercommunale peuvent saisir
l'Agence nationale de contrôle du logement social pour contrôler les opérations
et les écritures des organismes mentionnés
aux 1° à 3° du II de l'article L. 342-2
auxquels ils ont accordé des prêts ou des aides ou dont ils ont garanti les
emprunts.
« Le
représentant de l'État dans le département saisit l'agence des manquements aux
obligations de toute nature incombant aux organismes mentionnés au même II
dont il a pu avoir connaissance.
« La
Caisse de garantie du logement locatif social reçoit communication des rapports
définitifs de l'agence.
« Section
3
« Modalités
d'exercice des missions
« Art. L. 342-4. – Le
contrôle s'exerce sur pièces ou sur place. L'organisme ou la personne contrôlée
est averti du contrôle sur place, dont il fait l'objet, avant l'engagement des
opérations.
« Les
personnels chargés du contrôle ont accès à tous documents, justificatifs ou renseignements.
L'agence peut étendre ses investigations aux sociétés et organismes dans
lesquels l'organisme détient une participation directe ou indirecte ainsi
qu'aux sociétés détenues majoritairement et de façon conjointe par cet
organisme et d'autres organismes.
« Les
personnels chargés du contrôle sur place peuvent, dans l'intérêt exclusif de ce
contrôle, consulter, dans les bureaux des entrepreneurs ou architectes ayant
traité avec des organismes soumis à ce même contrôle, tous documents
comptables, contrats, copies de lettre, pièces de recettes et de dépenses.
« L'Union
des entreprises et des salariés pour le logement est informée des contrôles
visant les organismes mentionnés au 5° du II de
l'article L. 342-2 ainsi que des suites qui leur sont données.
« Art. L. 342-5. – L'agence
peut demander tous les documents, données ou justifications nécessaires à
l'exercice de ses missions mentionnées à l'article L. 342-1.
« Art. L. 342-6. – L'agence
peut communiquer à l'administration fiscale, spontanément ou à la demande de
cette dernière, sans que puisse être opposé le secret professionnel, tous les
renseignements et documents recueillis dans le cadre de ses missions
mentionnées à l'article L. 342-1.
« Art. L. 342-7. – I. – L'agence
peut demander aux commissaires aux comptes des organismes soumis à son contrôle
la communication de toute information recueillie dans le cadre de leur mission.
« L'agence
peut, en outre, transmettre des observations écrites sur les sociétés qu'ils
contrôlent aux commissaires aux comptes, qui sont alors tenus d'apporter des
réponses en cette forme.
« II. – Les
commissaires aux comptes sont tenus de signaler dans les meilleurs délais à
l'agence tout fait ou décision concernant la personne soumise à son contrôle
dont ils ont eu connaissance dans l'exercice de leur mission, de nature
à :
« 1° Constituer
une violation des dispositions législatives ou réglementaires applicables à
cette personne et susceptible d'avoir des effets significatifs sur sa situation
financière, sa solvabilité, son résultat ou son patrimoine ;
« 2° Porter
atteinte à la continuité de son exploitation ;
« 3° Imposer
l'émission de réserves ou le refus de la certification de ses comptes.
« La
même obligation s'applique aux faits et aux décisions mentionnés aux 1° à 3° dont
les commissaires aux comptes viendraient à avoir connaissance dans l'exercice
de leur mission auprès d'une société mère ou d'une filiale de la personne
contrôlée.
« III. – Pour
l'application de la présente section, les commissaires aux comptes sont déliés
du secret professionnel à l'égard de l'agence ; leur responsabilité ne
peut être engagée pour les informations ou signalements de faits auxquels ils
procèdent en exécution des obligations prévues par la présente section.
« Art. L. 342-8. – Lorsqu'elle
a connaissance d'une infraction ou d'un manquement aux dispositions
législatives ou réglementaires applicables aux commissaires aux comptes commis
par un commissaire aux comptes d'une personne soumise à son contrôle, l'agence
peut demander au tribunal compétent de relever celui-ci de ses fonctions, selon
les modalités prévues à l'article L. 823-7 du code de commerce.
« L'agence
peut également dénoncer cette infraction ou ce manquement au ministère public
compétent pour engager des poursuites disciplinaires. À cette fin, elle peut
lui communiquer tous les renseignements qu'elle estime nécessaires à sa bonne
information.
« Elle
peut communiquer au Haut Conseil du commissariat aux comptes tout renseignement
qu'elle estime nécessaire à la bonne information de celui-ci.
« Art. L. 342-9. – Le
rapport provisoire est communiqué à la personne concernée, au président ou au
dirigeant de l'organisme concerné, qui est mis en mesure de présenter ses
observations dans un délai d'un mois.
« Le
rapport définitif et, le cas échéant, les observations de l'organisme contrôlé
et les suites apportées au contrôle sont communiqués au conseil de
surveillance, au conseil d'administration ou à l'organe délibérant en tenant
lieu et soumis à délibération à sa plus proche réunion.
« S'il
s'agit d'un organisme collecteur agréé mentionné au deuxième alinéa de
l'article L. 313-18, l'agence communique également ces informations à
l'Union des entreprises et des salariés pour le logement.
« Art. L. 342-9-1. – L'Agence
nationale de contrôle du logement social adresse au ministre chargé du logement
un rapport public annuel dans lequel elle expose les principales conclusions de
ses contrôles. Préalablement, l'agence informe l'Union sociale pour l'habitat
regroupant les fédérations d'organismes d'habitations à loyer modéré, l'Union
des entreprises et des salariés pour le logement, ainsi que les organismes
ayant fait l'objet des contrôles des observations qu'elle envisage d'y insérer
et les invite à lui faire part de leurs réponses. Ces réponses sont jointes au
rapport.
« Section 4
« Suite
des contrôles et sanctions
« Art. L. 342-10. – Le
fait de faire obstacle aux contrôles de l'agence rend passible, après mise en
demeure restée vaine, l'organisme ou la personne contrôlée d'une sanction
pécuniaire maximale de 15 000 €. Cette pénalité est prononcée par le
ministre chargé du logement et recouvrée comme en matière d'impôts directs. Son
produit est versé à l'agence.
« En
cas de méconnaissance d'une obligation de déclaration ou de transmission
d'états, de documents ou de données demandés par l'agence, celle-ci peut, après
l'avoir mis en mesure de présenter ses observations, mettre en demeure la
personne ou l'organisme concerné de se conformer à ses obligations.
« Art. L. 342-11. – En
cas de manquements aux dispositions législatives et réglementaires qui lui sont
applicables, d'irrégularité dans l'emploi des fonds de la participation à
l'effort de construction ou des subventions, prêts ou avantages consentis par
l'État ou par ses établissements publics et par les collectivités territoriales
ou leurs établissements publics, de faute grave de gestion, de carence dans la
réalisation de l'objet social ou de non-respect des conditions d'agrément
constatés, l'agence demande à l'organisme ou la personne contrôlée de présenter
ses observations et, le cas échéant, le met en demeure de procéder à la
rectification des irrégularités dans un délai déterminé.
« L'agence
informe l'Union des entreprises et des salariés pour le logement lorsque la
mise en demeure concerne un organisme collecteur agréé mentionné au deuxième
alinéa de l'article L. 313-18 ou une de ses filiales.
« Art. L. 342-12. – La
mise en demeure mentionnée au second alinéa de l'article L. 342-10
peut être assortie d'une astreinte dont le montant, qui ne peut excéder
70 € par jour de retard, et la date d'effet sont fixés par l'agence.
L'astreinte s'applique dans la limite d'un plafond de 10 000 €.
« La
mise en demeure mentionnée au premier alinéa de l'article L. 342-11
peut être assortie d'une astreinte dont le montant, qui ne peut
excéder 500 € par jour de retard, et la date d'effet sont fixés par
l'agence. L'astreinte s'applique dans la limite d'un plafond de
100 000 €.
« Les
astreintes sont recouvrées comme en matière d'impôts directs. Leur produit est
versé à l'agence.
« Art. L. 342-13. – I. – Après
que la personne ou l'organisme a été mis en mesure de présenter ses
observations en application de l'article L. 342-11 ou, en cas de mise
en demeure, à l'issue du délai mentionné à ce même article, l'agence peut
proposer au ministre chargé du logement de prononcer les sanctions
suivantes :
« 1° Une
sanction pécuniaire, qui ne peut excéder deux millions d'euros.
Toutefois :
« a) En
cas de non-respect, pour un ou plusieurs logements, des règles d'attribution et
d'affectation de logements prévues au présent code, sans préjudice de la
restitution, le cas échéant, de l'aide publique, elle ne peut excéder
dix-huit mois du loyer en principal du ou des logements concernés ;
« b) En
cas de non-respect des règles d'application du supplément de loyer de
solidarité prévu à l'article L. 441-3, elle est prononcée dans les
limites prévues par la convention conclue avec l'État et des montants
mentionnés à l'article L. 441-11 ;
« 2° S'il
s'agit d'un organisme d'habitations à loyer modéré mentionné à
l'article L. 411-2, d'un groupement d'intérêt économique ou de toute
autre structure de mutualisation comprenant un organisme d'habitations à loyer
modéré mentionné au même article L. 411-2 :
« a) La
suspension d'un ou plusieurs dirigeants ou membres du conseil d'administration,
du conseil de surveillance ou du directoire d'un organisme, pour une durée
allant jusqu'à la prochaine assemblée générale et au maximum pour un an.
Toutefois, dans le cas où l'intéressé a été déféré devant un tribunal répressif
pour le même motif, la suspension ne prend fin qu'après décision définitive de
la juridiction compétente ;
« b) La
suspension du conseil d'administration, du conseil de surveillance ou du
directoire d'un organisme et la nomination d'un administrateur provisoire,
auquel est transféré l'ensemble des pouvoirs d'administration, de direction et
de représentation du conseil d'administration, de son président et des
administrateurs, à l'exception des pouvoirs expressément attribués par la loi
aux assemblées d'actionnaires.
« Il
est mis fin dans les mêmes conditions à la mission de l'administrateur
provisoire. La durée de l'administration provisoire ne peut excéder deux ans à
compter de la décision ministérielle. Au terme de l'administration provisoire,
il est procédé soit à la désignation d'un nouveau conseil d'administration,
soit à la dissolution de l'organisme ;
« c) L'interdiction,
pour une durée d'au plus dix ans, à un ou plusieurs membres ou anciens
membres du conseil d'administration, du conseil de surveillance ou du
directoire de participer au conseil d'administration, au conseil de
surveillance ou au directoire d'un organisme mentionné au II de
l'article L. 342-2 ;
« d) La
révocation d'un ou plusieurs dirigeants ou membres du conseil d'administration,
du conseil de surveillance ou du directoire ;
« e) Le
retrait, pour une durée qui ne peut excéder cinq ans, de la possibilité pour
l'organisme d'exercer une ou plusieurs de ses compétences ;
« f) La
dissolution de l'organisme et la nomination d'un liquidateur. En cas de
dissolution, le boni de liquidation ne peut être attribué qu'à un organisme de
même nature désigné par le ministre chargé du logement ;
« 3° a) S'il
s'agit d'une société d'économie mixte exerçant une activité de construction et
de gestion de logements sociaux, d'un organisme bénéficiant de l'agrément prévu
à l'article L. 365‑2, d'un groupement d'intérêt économique ou
de toute autre structure de mutualisation comprenant une telle société ou un
tel organisme :
« – la
suspension d'un ou de plusieurs dirigeants ou membres du conseil
d'administration, du conseil de surveillance ou du directoire jusqu'à la
prochaine assemblée générale et au maximum pour un an. Toutefois, dans le cas
où l'intéressé a été déféré à un tribunal répressif pour le même motif, la
suspension ne prend fin qu'après décision définitive de la juridiction
compétente ;
« – le
retrait de son agrément ;
« – l'interdiction
à un ou plusieurs membres ou anciens membres du conseil d'administration, du
conseil de surveillance ou du directoire de participer au conseil
d'administration, au conseil de surveillance ou au directoire d'un organisme
mentionné au II de l'article L. 342-2 ;
« – la
révocation d'un ou de plusieurs dirigeants ou membres du conseil
d'administration, du conseil de surveillance ou du directoire ;
« b) S'il
s'agit d'une société d'économie mixte exerçant une activité de construction et
de gestion de logements sociaux, la nomination d'un administrateur chargé de
céder les logements à usage locatif et les logements-foyers conventionnés dans
les conditions définies à l'article L. 351-2 ou, dans les
départements d'outre-mer, construits, acquis ou améliorés avec le concours
financier de l'État ;
« c) S'il
s'agit d'un organisme bénéficiant de l'agrément prévu à
l'article L. 365-2, la nomination d'un administrateur chargé de céder
les logements à usage locatif sociaux mentionnés à
l'article L. 302-5 ;
« 4° S'il
s'agit d'une autre personne morale ou d'une personne physique mentionnée
au 4° du II de l'article L. 342-2, l'interdiction pour
la personne concernée de bénéficier de tout concours ou aide de l'État ou d'un
établissement public de l'État, d'une collectivité territoriale ou d'un
établissement public local pour la construction, l'acquisition ou la
réhabilitation de logements à usage locatif ;
« 5° S'il
s'agit d'un organisme collecteur agréé à collecter la participation des
employeurs à l'effort de construction, le retrait de l'agrément à collecter la
participation des employeurs à l'effort de construction ;
« 6° S'il
s'agit d'un organisme collecteur agréé mentionné au deuxième alinéa de
l'article L. 313-18, d'un groupement d'intérêt économique ou de toute
autre structure de mutualisation comprenant un organisme collecteur agréé mentionné
au même deuxième alinéa :
« a) La
suspension d'un ou de plusieurs dirigeants ou membres du conseil
d'administration jusqu'à la prochaine assemblée générale et au maximum pour un
an ;
« b) La
suspension du conseil d'administration jusqu'à la prochaine assemblée générale
et au maximum pour un an. Dans ce cas, le ministre chargé du logement peut
nommer un administrateur provisoire ;
« c) La
révocation d'un ou de plusieurs dirigeants ou membres du conseil
d'administration ;
« d) L'interdiction,
pour une durée d'au plus dix ans, pour un ou plusieurs membres ou anciens
membres des organes dirigeants de participer au conseil d'administration, au
conseil de surveillance ou au directoire d'un organisme mentionné au II de
l'article L. 342-2 ;
« 7° S'il
s'agit de l'Union des entreprises et des salariés pour le logement, de
l'association pour l'accès aux garanties locatives mentionnée à
l'article L. 313-33 ou de l'association foncière logement mentionnée
à l'article L. 313-34, l'interdiction, pour une durée d'au plus dix
ans, pour un ou plusieurs membres ou anciens membres des organes dirigeants de
participer aux organes dirigeants d'un organisme mentionné au II de
l'article L. 342-2 ;
« 8° S'il
s'agit d'un organisme collecteur agréé autre que ceux mentionnés au deuxième
alinéa de l'article L. 313-18, à l'exception de ceux de ces
organismes qui sont mentionnés aux 1° ou 2° du II de
l'article L. 342-2, la suspension des organes dirigeants jusqu'à la
prochaine assemblée générale et au maximum pour un an, ou le prononcé de
la démission d'office des membres ;
« 9° S'il
s'agit d'un organisme bénéficiant de concours financiers à partir de ressources
issues de la participation des employeurs à l'effort de construction,
l'interdiction de bénéficier de tels concours pour une durée d'au plus
dix ans ;
« 10° Le
remboursement des aides d'État versées au titre de leur mission de service
d'intérêt économique général.
« II. – Par
dérogation au I, lorsque la sanction concerne un office public de
l'habitat ou une société d'économie mixte, elle est prise conjointement par les
ministres chargés du logement et des collectivités territoriales, dans les
mêmes conditions.
« Art. L. 342-14. – En
cas d'urgence, le ministre chargé du logement peut, après avis de l'agence
rendu dans un délai qui ne peut excéder huit jours et après avoir mis en
demeure l'organisme ou la personne concernée de présenter ses observations,
prononcer les sanctions mentionnées aux a et b
des 1° et 2°, au deuxième alinéa du a du 3°,
au 4°, aux a et b du 6° et
au 8° du I de l'article L. 342-13.
« Par
dérogation, lorsque la sanction concerne un office public de l'habitat ou une
société d'économie mixte, elle est prise conjointement par les ministres
chargés du logement et des collectivités territoriales.
« Art. L. 342-15. – Les
sanctions mentionnées aux I et II de l'article L. 342-13
sont fixées en fonction de la gravité des faits reprochés, de la situation
financière et de la taille de l'organisme. Les sanctions pécuniaires sont
recouvrées comme en matière d'impôts directs. Leur produit est versé à
l'agence.
« Les
décisions de sanction prises en application des articles L. 342-13 et
L. 342-14 sont communiquées au conseil d'administration ou au conseil de
surveillance et au directoire de l'organisme ou à l'organe dirigeant, dès sa
plus proche réunion.
« Les
sanctions prononcées à l'encontre d'un organisme collecteur agréé mentionné au
deuxième alinéa de l'article L. 313-18 sont prises après avis de
l'Union des entreprises et des salariés pour le logement lorsqu'elles
sanctionnent les cas où l'organisme ne souscrit pas sa quote-part au capital de
l'union, ne s'acquitte pas des contributions prévues aux
articles L. 313-20 et L. 313-25, réalise des opérations en
méconnaissance du 8° de l'article L. 313-19 ou manque, de
manière grave et répétée, aux directives de l'union. L'union est informée de
l'ensemble des sanctions prononcées à l'encontre d'un organisme collecteur
agréé mentionné au deuxième alinéa de l'article L. 313-18.
« Les
décisions de sanction prononcées en application des articles L. 342-13 et
L. 342-14 sont susceptibles d'un recours de pleine juridiction devant le
Conseil d'État.
« Art. L. 342-16. – Les
modalités des contrôles et de gestion de leurs suites sont précisées par décret
en Conseil d'État.
« Section 5
« Organisation
de l'agence
« Art. L. 342-17. – L'agence
est administrée par un conseil d'administration composé de quatre représentants
de l'État et de trois personnalités qualifiées, désignées en raison de leurs
compétences en matière de logement, d'audit ou d'évaluation des politiques
publiques.
« La
composition du conseil d'administration de l'agence favorise la parité entre
les femmes et les hommes. Un décret fixe les conditions dans lesquelles est
assurée cette parité.
« Le
président du conseil d'administration de l'agence est nommé par décret.
« L'agence
est dirigée par un directeur général nommé par arrêté du ministre chargé du
logement.
« Art. L. 342-18. – I. – Le
personnel de l'Agence nationale de contrôle du logement social comprend :
« 1° Des
fonctionnaires de l'État ;
« 2° Des
agents non titulaires de droit public ;
« 3° Des
salariés régis par le code du travail.
« II. – Les
personnels chargés de réaliser les contrôles nécessaires à l'accomplissement
des missions de l'agence font l'objet d'une habilitation par le ministre
compétent.
« Les
personnels chargés des contrôles sont astreints au secret professionnel, dans
les conditions prévues aux articles 226-13 et 226-14 du code pénal. Ce
secret ne peut leur être opposé, sauf par les auxiliaires de justice.
« III. – Sont
institués auprès du directeur général :
« 1° Un
comité technique compétent pour les personnels mentionnés aux 1° et
2° du I, conformément à l'article 15 de la loi n° 84-16
du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique de l'État ;
« 2° Un
comité d'entreprise compétent pour les personnels mentionnés
au 3° du I, conformément au titre II du livre III de
la deuxième partie du code du travail.
« Le
directeur général réunit conjointement le comité technique et le comité
d'entreprise, dans le respect de leurs attributions respectives, pour connaître
des sujets communs à l'ensemble du personnel.
« IV. - Il
est institué auprès du directeur général de l'Agence nationale de contrôle du
logement social un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail
compétent pour l'ensemble du personnel de l'établissement. Ce comité exerce les
compétences des comités prévus à l'article 16 de la loi n° 84-16 du
11 janvier 1984 précitée, ainsi que celles prévues au chapitre II du
titre Ier du livre VI de la quatrième partie du code du
travail, sous réserve des adaptations fixées par décret en Conseil d'État. Sa
composition et son fonctionnement sont fixés par décret en Conseil d'État.
« Art. L. 342-19. – Les
modalités d'organisation et de fonctionnement de l'agence sont précisées par
décret en Conseil d'État.
« Section 6
« Financement
des activités de l'agence
« Art. L. 342-20. – Pour
l'accomplissement de ses missions, l'Agence nationale de contrôle du logement
social dispose des ressources suivantes :
« 1° Un
prélèvement opéré chaque année à son bénéfice sur les ressources de la
participation des employeurs à l'effort de construction mentionnées à
l'article L. 313-3 ;
« 2° Une
cotisation versée par les organismes d'habitations à loyer modéré, les
organismes bénéficiant de l'agrément relatif à la maîtrise d'ouvrage prévu à
l'article L. 365-2 et les sociétés d'économie mixte exerçant une
activité locative sociale ;
« 3° Le
produit des sanctions pécuniaires mentionnées aux articles L. 342-10
et L. 342-13 ;
« 4° Le
produit des astreintes mentionnées à l'article L. 342‑12 ;
« 5° Les
contributions et subventions de l'État ;
« 6° Le
produit des placements financiers qu'elle réalise.
« La
cotisation mentionnée au 2° du présent article est assise sur les
assiettes mentionnées aux deuxième et troisième alinéas de
l'article L. 452-4. Son prélèvement est effectué, dans les conditions
prévues aux articles L. 452-5 et L. 452-6, par la Caisse de garantie
du logement locatif social, qui en reverse le montant à l'Agence nationale de
contrôle du logement social, dans la limite du plafond prévu au I de
l'article 46 de la loi n° 2011-1977 du 28 décembre 2011 de
finances pour 2012.
« Le
montant du prélèvement prévu au 1° du présent article, qui ne peut
excéder 10 millions d'euros, et le taux de la cotisation mentionnée
au 2° du présent article, qui ne peut excéder 0,1 %, sont
déterminés par arrêté conjoint des ministres chargés du logement, de l'économie
et du budget. » ;
2° L'article L. 452-1
est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Elle
effectue le prélèvement de la cotisation mentionnée à
l'article L. 342-20 et en reverse le montant à l'Agence nationale de
contrôle du logement social. » ;
3° Après
l'article L. 313-35, il est inséré un article L. 313‑35-1
ainsi rédigé :
« Art. L. 313-35-1. – Le
ministre chargé du logement peut demander aux organismes collecteurs agréés
mentionnés au deuxième alinéa de l'article L. 313-18 et à l'Union des
entreprises et des salariés pour le logement de lui transmettre chaque année
leurs données statistiques et comptables, dans des conditions définies par
décret, pris après avis de l'Union des entreprises et des salariés pour le
logement. » ;
4° Les
articles L. 215-9, L. 215-10, L. 313-7, L. 313-10
à L. 313-13, L. 313-16-3, L. 365-6, L. 421-14,
L. 422-6, L. 422‑7, L. 451-1 à L. 451-3,
L. 451-6 et L. 451-7 sont abrogés ;
5° La
section 2 du chapitre III du titre Ier du
livre III est supprimée ;
6° À
l'article L. 313-14 et à la première phrase de
l'article L. 313-16, le mot : « agence » est remplacé
par les mots : « Agence nationale de contrôle du logement
social » ;
7° Au
deuxième alinéa de l'article L. 313-27 et à la fin de
l'article L. 313-31, les mots : « pour la participation des
employeurs à l'effort de construction » sont remplacés par les mots :
« de contrôle du logement social » ;
8° L'article L. 353-11
est ainsi rédigé :
« Art. L. 353-11. – Le
contrôle de l'application des conventions prévues au présent chapitre ainsi
que, le cas échéant, le contrôle des engagements qui s'y substituent en
application de l'article L. 445-2 est assuré par l'Agence nationale
de contrôle du logement social. Les organismes mentionnés à
l'article L. 351-8 sont tenus de lui fournir toutes les informations
nécessaires à l'exercice de ce contrôle. Le représentant de l'État dans le
département, constatant des irrégularités dans l'application desdites
conventions, est tenu de saisir et d'en informer l'Agence nationale de contrôle
du logement social. » ;
9° L'article L. 422-8
est ainsi modifié :
a) Les
deux premiers alinéas sont supprimés ;
b) Au
troisième alinéa, les mots : « cette durée » sont remplacés par
les mots : « la durée de l'administration provisoire prévue à
l'article L. 342-13 » ;
c) Au
cinquième alinéa, la référence : « L. 422-7 » est remplacée
par la référence : « L. 342-13 » ;
d) À
la fin de la première phrase du dernier alinéa, les mots : « de la
construction et de l'habitation » sont remplacés par les mots :
« du logement » ;
10° L'article L. 422-8-1
est ainsi modifié :
a) Au
premier alinéa, la référence : « L. 422-7 » est
remplacée par la référence : « L. 342-13 » ;
b) À
la fin du second alinéa, les mots : « de l'autorité
administrative » sont remplacés par les mots : « du ministre
chargé du logement » ;
11° À
l'article L. 422-9, les mots : « l'autorité administrative
peut » sont remplacés par les mots : « le ministre chargé du
logement peut, sur proposition ou après avis de l'Agence nationale de contrôle
du logement social, » ;
12° À
l'article L. 422-10, les mots : « l'autorité administrative
peut » sont remplacés par les mots : « le ministre chargé du
logement peut, sur proposition ou après avis de l'Agence nationale de contrôle
du logement social » ;
13° Le
dernier alinéa de l'article L. 423-12 est ainsi modifié :
a) À
la première phrase, la référence : « L. 422-6 » est
remplacée par la référence : « L. 342-13 » ;
b) À
la fin de la même phrase, la référence :
« l'article L. 422-8 » est remplacée par la référence :
« ce même article » ;
c) À
la fin de la seconde phrase, la référence : « de
l'article L. 422-7 » est remplacée par la référence :
« dudit article » ;
14° Au
premier alinéa du I de l'article L. 423-17, les mots :
« mentionnées au troisième alinéa de l'article L. 451-1, » sont
supprimés ;
15° À
l'article L. 432-6, les mots : « autorité
administrative » sont remplacés par les mots : « Agence
nationale de contrôle du logement social » ;
16° (Supprimé)
17° Les
deux derniers alinéas de l'article L. 441-11 sont supprimés ;
18° À
la fin du quatrième alinéa de l'article L. 443-7, les mots :
« le représentant de l'État dans le département d'implantation de la
commune où se situe le logement » sont remplacés par les mots :
« l'Agence nationale de contrôle du logement social » ;
19°
À l’article L. 472-1-2, les références : « L. 442-6-1,
L. 442-6-5, L. 442-8-1, L. 442‑8‑2, L. 442-8-4,
L. 451-1, L. 451‑2 et L. 451-2-1 » sont remplacées
par les références : « L. 442-6-5, L. 442-8-1,
L. 442-8-2, L. 442-8-4 et L. 342-1 à
L. 342-16 » ;
20° À
la première phrase du dernier alinéa de l'article L. 481-1, le
mot : « administration » est remplacé par les mots :
« Agence nationale de contrôle du logement social » et les
références : « L. 451-1, L. 451-2 et L. 451-2-1 »
sont remplacées par les références : « L. 342-1 à
L. 342-16 ».
I bis. – À
l'article L. 83 C du livre des procédures fiscales, la
référence : « L. 451-3 » est remplacée par la
référence : « L. 342‑6 » et les mots :
« l'administration chargée du contrôle prévu à
l'article L. 451-1 » sont remplacés par les mots :
« l'agence prévue à l'article L. 342-1 ».
I ter
(nouveau). – À
la dernière phrase du second alinéa du V de l'article 51 de la loi
n° 2003-710 du 1er août 2003 d'orientation et de programmation
pour la ville et la rénovation urbaine, la référence :
« L. 422-7 » est remplacée par la référence :
« L. 342‑13 » et les mots : « et, le cas échéant,
à l’article L. 422-8 du même code » sont supprimés.
II
à VII. – (Non modifiés)
Moderniser les dispositions relatives aux organismes de
logement social
Moderniser les
dispositifs législatifs
relatifs au logement social
Le
code de la construction et de l'habitation est ainsi modifié :
1° L'article L. 411-2
est ainsi modifié :
a) Au
neuvième alinéa, après la référence : « L. 303-1 », sont
insérés les mots : « ou situés dans le périmètre d'opérations de
requalification de copropriétés dégradées prévues à
l'article L. 741-1 » ;
b) Après
le neuvième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« – l'intervention
comme opérateur, sans pouvoir être tiers-financeur, dans le cadre des
procédures prévues à l'article 29-11 de la loi n° 65-557 du
10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis et
de l'article L. 615-10 du présent code ; »
2° L'article L. 421-1
est ainsi modifié :
a) La
seconde phrase du 4° est complétée par les mots : « ou
situés dans le périmètre d'opérations de requalification de copropriétés
dégradées prévues à l'article L. 741-1 » ;
a bis) Au 5°,
après le mot : « réaliser », il est inséré le mot :
« , rénover » ;
a
ter) Le même 5° est complété par une phrase ainsi
rédigée :
«
Exclusivement dans les communes appartenant à une zone d'urbanisation continue
de plus de 50 000 habitants définie à l'article 232 du code
général des impôts ainsi que dans les communes de plus de 15 000 habitants
en forte croissance démographique définies par décret pris en application du
septième alinéa de l'article L. 302-5 du présent code, ils peuvent de
même réaliser ou acquérir et améliorer, en complément de leur activité
locative, en vue de leur vente à des personnes morales, et dans les mêmes
hypothèses, des logements destinés à des personnes dont les ressources ne
dépassent pas les plafonds fixés par le décret prévu au premier alinéa du III
de l'article 199 novovicies du code général des impôts et
respectant des prix de vente maxima fixés par l'autorité administrative.
» ;
b) Après
le mot : « physiques », la fin du 6° est ainsi
rédigée : « , des sociétés de construction constituées en
application du titre Ier du livre II pour la réalisation
et la gestion d'immeubles, à usage d'habitation ou à usage professionnel et
d'habitation ou destinés à cet usage, en accession à la propriété, des sociétés
d'habitat participatif constituées en application du titre préliminaire du
livre II ; »
b bis A) Le 10° est
complété par une phrase ainsi rédigée :
« À
titre subsidiaire et à titre transitoire pour une période de six ans, ils
peuvent également acquérir dans le cadre de l'article L. 261-1, à due
concurrence de leurs apports, des logements mentionnés à
l'article L. 411-2 auprès d'une société civile immobilière dans
laquelle ils détiennent des parts et dont l'unique objet est la construction
d'immeubles d'habitation ou à usage professionnel et d'habitation en vue de
leur vente, à la condition que cette société réalise au moins 25 % de
logements mentionnés à l'article L. 411-2 et soit constituée pour une
durée n'excédant pas cinq ans ; »
b bis) Le 11° est
complété par les mots : « ou par le contrat de vente d'immeuble à
rénover prévu aux articles L. 262-1 et suivants » ;
c) Après
le 11°, sont insérés des 12°, 12° bis
et 13° à 16° ainsi rédigés :
« 12° À
titre subsidiaire, de donner en location des logements conventionnés en application
de l'article L. 351-2 en vue de proposer des places d'hébergement
destinées aux personnes ou familles mentionnées au II de
l'article L. 301-1, dès lors que les besoins ont été identifiés dans
le plan départemental d'action pour le logement et l'hébergement des personnes
défavorisées et que l'avis de la commune ou de l'établissement public de
coopération intercommunale compétent en matière d'habitat a été
recueilli :
« a) Aux
organismes bénéficiant de l'agrément relatif à l'intermédiation locative et à
la gestion locative sociale prévu à l'article L. 365-4 ;
« b) Aux
organismes mentionnés au 8° du I de l'article L. 312-1
du code de l'action sociale et des familles et aux personnes physiques ou
morales mentionnées à l'article L. 322-1 du même code ;
« 12° bis À
titre subsidiaire, de donner en location des logements conventionnés en
application de l'article L. 351-2 du présent code, en vue de proposer
des places d'hébergement d'urgence et d'hébergement relais, destinées aux
personnes mariées, liées par un pacte civil de solidarité ou vivant
maritalement qui se trouvent dans une situation d'urgence, attestée par une
ordonnance de protection délivrée par le juge aux affaires familiales en
application du titre XIV du livre Ier du code civil, ou
sont victimes de violences au sein du couple attestées par le récépissé du
dépôt d'une plainte par la victime, dès lors que les besoins ont été identifiés
dans le plan départemental d'action pour le logement et l'hébergement des
personnes défavorisées et que l'avis de la commune ou de l'établissement public
de coopération intercommunale compétent en matière d'habitat a été
recueilli ;
« 13° À
titre subsidiaire, de construire des établissements d'hébergement dès lors que
les besoins ont été identifiés dans le plan départemental d'action pour le
logement et l'hébergement des personnes défavorisées et que l'avis de la
commune ou de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en
matière d'habitat a été recueilli ;
« 14° D'intervenir
comme opérateur, sans pouvoir être tiers-financeur, dans le cadre des
procédures prévues à l'article 29-11 de la loi n° 65-557 du
10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis et
de l'article L. 615-10 du présent code ;
« 15° De
racheter, dans le cadre de la garantie de rachat incluse dans les garanties
prévues à l'article L. 411-2, des logements en vue de leur revente, à
titre de résidence principale, à des personnes physiques de ressources
modestes, en respectant des prix de vente maxima fixés par l'autorité
administrative ;
« 16° D'être
syndic de copropriété et administrateur de biens d'immeubles bâtis, construits
ou acquis soit par eux, soit par un autre organisme d'habitations à loyer
modéré, une collectivité territoriale, une société d'économie mixte ou un
organisme sans but lucratif, l'association mentionnée à
l'article L. 313-34 du code de la construction et de l'habitation ou
une des sociétés civiles immobilières dont les parts sont détenues à au moins
99 % par cette association. Ils peuvent également, selon des modalités
fixées par décret, être syndic de copropriété et administrateurs de biens
d'immeubles d'habitation et réaliser des prestations de service pour le compte
de syndicats de copropriétaires qui ne répondent pas à ces conditions ;
« 17° (Supprimé) » ;
3° L'article L. 421-2
est complété par des 5° et 6° ainsi rédigés :
« 5° Des
parts dans des sociétés d'habitat participatif constituées en application du
titre préliminaire du livre II ;
« 6° Des
actions ou parts de sociétés ou d'organismes à caractère mutualiste ou
coopératif susceptibles de faciliter leur action dans le cadre de la
réglementation des habitations à loyer modéré. » ;
4° À
la seconde phrase du 5° de l'article L. 421-3, après le
mot : « dégradées », sont insérés les mots : « ou
lorsqu'elles sont situées dans le périmètre d'opérations de requalification de
copropriétés dégradées prévues à l'article L. 741-1 » ;
4°
bis Le 3° de l’article L. 421-4 est ainsi rédigé :
« 3°
Acquérir la nue-propriété ou l’usufruit temporaire des logements mentionnés à
l’article L. 253-1, ou réserver ce dernier à leur profit :
« a)
Au sein d’immeubles à usage principal d’habitation qu’ils réalisent en vue de
leur vente à des personnes physiques ou morales dans les conditions prévues à
l’article L. 261-3 ;
« b)
À titre expérimental pendant une durée de cinq ans à compter de la promulgation
de la loi n° du pour l’accès au logement et un
urbanisme rénové, au sein d’immeubles bâtis occupés ou non, dans les communes
appartenant à une zone d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitants
telle que définie à l’article 232 du code général des impôts ainsi que
dans les communes de plus de 15 000 habitants en forte croissance
démographique définies par décret pris en application du septième alinéa de
l’article L. 302-5 du présent code.
« La
sous-section 1 de la section 2 du chapitre III du titre IV du présent livre n’est
pas applicable aux opérations relevant du présent 3. » ;
5° L'article L. 422-2
est ainsi modifié :
a) À
la dernière phrase du premier alinéa, après la référence :
« L. 303-1 », sont insérés les mots : « ou dans le
périmètre d'opérations de requalification de copropriétés dégradées prévues à
l'article L. 741-1 » ;
b) Le
deuxième alinéa est complété par les mots et une phrase ainsi rédigée :
« ou dans le périmètre d'opérations de requalification de copropriétés
dégradées prévues à l'article L. 741-1. Elles peuvent intervenir
comme opérateur, sans pouvoir être tiers-financeur, dans le cadre des
procédures prévues à l'article 29-11 de la loi n° 65-557 du
10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis et
de l'article L. 615‑10 du présent code. » ;
b bis) Au
cinquième alinéa, après le mot : « réaliser », il est inséré le
mot : « , rénover » ;
b ter A) Le
même cinquième alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Exclusivement
dans les communes appartenant à une zone d'urbanisation continue de plus de
50 000 habitants définie à l'article 232 du code général des impôts ainsi
que dans les communes de plus de 15 000 habitants en forte croissance
démographique définies par décret pris en application du septième alinéa de
l'article L. 302-5 du présent code, elles peuvent de même réaliser ou
acquérir et améliorer, en complément de leur activité locative, en vue de leur
vente à des personnes morales, et dans les mêmes hypothèses, des logements
destinés à des personnes dont les ressources ne dépassent pas les plafonds
fixés par le décret prévu au premier alinéa du III de l'article 199 novovicies
du code général des impôts et respectant des prix de vente maxima fixés par
l'autorité administrative. » ;
b ter) Après
le même cinquième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« – de
racheter, dans le cadre de la garantie de rachat incluse dans les garanties
prévues à l'article L. 411-2, des logements en vue de leur revente, à
titre de résidence principale, à des personnes physiques de ressources
modestes, en respectant des prix de vente maxima fixés par l'autorité
administrative ; »
c) Après
le mot : « physiques », la fin du sixième alinéa est ainsi
rédigée : « , des sociétés de construction constituées en
application du titre Ier du livre II pour la réalisation
et la gestion d'immeubles, à usage d'habitation ou à usage professionnel et
d'habitation ou destinés à cet usage, en accession à la propriété, des sociétés
d'habitat participatif constituées en application du titre préliminaire du
livre II ; »
d) Après
le dixième alinéa, sont insérés trois alinéas ainsi rédigés :
« – à
titre subsidiaire, de donner en location aux organismes bénéficiant de
l'agrément relatif à l'intermédiation locative et à la gestion locative sociale
prévu à l'article L. 365-4 du présent code ou aux organismes
mentionnés au 8° du I de l'article L. 312-1 du code de
l'action sociale et des familles et à l'article L. 322-1 du même code
des logements conventionnés en application de l'article L. 351-2 du
présent code, en vue de proposer des places d'hébergement destinées aux
personnes ou familles mentionnées au II de l'article L. 301-1,
dès lors que les besoins ont été identifiés dans le plan départemental d'action
pour le logement et l'hébergement des personnes défavorisées et que l'avis de
la commune ou de l'établissement public de coopération intercommunale compétent
en matière d'habitat a été recueilli ;
« – à
titre subsidiaire, de donner en location des logements conventionnés en
application de l'article L. 351-2 du présent code, en vue de proposer
des places d'hébergement d'urgence et d'hébergement relais ou d'insertion,
centres d'hébergement et de réinsertion sociale, au sein de structures
spécifiques et sécurisées, destinées aux personnes mariées, liées par un pacte
civil de solidarité ou vivant maritalement qui se trouvent dans une situation
d'urgence, attestée par une ordonnance de protection délivrée par le juge aux
affaires familiales en application du titre XIV du livre Ier
du code civil, ou sont victimes de violences au sein du couple attestées par le
récépissé du dépôt d'une plainte par la victime, dès lors que les besoins ont été
identifiés dans le plan départemental d'action pour le logement et
l'hébergement des personnes défavorisées et que l'avis de la commune ou de
l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière
d'habitat a été recueilli ;
« – à
titre subsidiaire, de construire des établissements d'hébergement dès lors que
les besoins ont été identifiés dans le plan départemental d'action pour le
logement et l'hébergement des personnes défavorisées et que l'avis de la
commune ou de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en
matière d'habitat a été recueilli ; »
d bis) Le
treizième alinéa est complété par les mots : « ou par le contrat de
vente d'immeuble à rénover prévu aux articles L. 262-1 et
suivants » ;
e) Après
le quatorzième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« – de
souscrire ou d'acquérir des parts dans des sociétés d'habitat participatif
constituées en application du titre préliminaire du livre II ; »
e bis) Le
dix-septième alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Elles
peuvent également, selon des modalités fixées par leurs statuts, être syndic de
copropriété et administrateurs de biens d'immeubles d'habitation et réaliser
des prestations de service pour le compte de syndicats de copropriétaires qui
ne répondent pas à ces conditions. » ;
f) À
la seconde phrase du dix-huitième alinéa, après le mot :
« dégradées », sont insérés les mots : « ou lorsqu'elles
sont situées dans le périmètre d'opérations de requalification de copropriétés
dégradées prévues à l'article L. 741-1 » ;
g) Le vingt-quatrième alinéa
est remplacé par quatre alinéas ainsi rédigés :
« Elles
peuvent aussi acquérir la nue-propriété ou l’usufruit temporaire des logements mentionnés
à l’article L. 253-1, ou réserver ce dernier à leur profit :
« a)
Au sein d’immeubles à usage principal d’habitation qu’elles réalisent en vue de
leur vente à des personnes physiques ou morales dans les conditions prévues à
l’article L. 261-3 ;
« b)
À titre expérimental pendant une durée de cinq ans à compter de la promulgation
de la loi n° du pour l’accès au logement et un
urbanisme rénové, au sein d’immeubles bâtis occupés ou non, dans les communes
appartenant à une zone d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitants
telle que définie à l’article 232 du code général des impôts ainsi que dans les
communes de plus de 15 000 habitants en forte croissance démographique
définies par décret pris en application du septième alinéa de l’article
L. 302-5 du présent code ;
« La
sous-section 1 de la section 2 du chapitre III du titre IV du présent livre n’est
pas applicable aux opérations relevant des trois alinéas
précédents. » ;
h) Il
est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« À
titre subsidiaire et à titre transitoire pour une période de six ans, elles
peuvent également acquérir dans le cadre de l'article L. 261-1, à due
concurrence de leurs apports, des logements mentionnés à
l'article L. 411-2 auprès d'une société civile immobilière dans
laquelle elles détiennent des parts et dont l'unique objet est la construction
d'immeubles d'habitation ou à usage professionnel et d'habitation en vue de
leur vente, à la condition que cette société réalise au moins 25 % des
logements mentionnés à l'article L. 411-2 et soit constituée pour une
durée n'excédant pas cinq ans. » ;
6° L'article L. 422-3
est ainsi modifié :
a) Après
le mot : « physiques », la fin du 1° est ainsi
rédigée : « , des sociétés de construction constituées en
application du titre Ier du livre II pour la réalisation
et la gestion d'immeubles, à usage d'habitation ou à usage professionnel et
d'habitation ou destinés à cet usage, en accession à la propriété, des sociétés
d'habitat participatif constituées en application du titre préliminaire du
livre II ; »
a bis) Au 2°,
après le mot : « acquérir, », il est inséré le mot :
« rénover, » ;
b) Après
le 6° bis, sont insérés des 6° ter, 6° quater A
et 6° quater ainsi rédigés :
« 6° ter À
titre subsidiaire, de donner en location des logements conventionnés en
application de l'article L. 351-2 en vue de proposer des places
d'hébergement destinées aux personnes ou familles mentionnées
au II de l'article L. 301-1, dès lors que les besoins ont
été identifiés dans le plan départemental d'action pour le logement et
l'hébergement des personnes défavorisées et que l'avis de la commune ou de
l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière
d'habitat a été recueilli :
« a) Aux
organismes bénéficiant de l'agrément relatif à l'intermédiation locative et à
la gestion locative sociale prévu à l'article L. 365-4 ;
« b) Aux
organismes mentionnés au 8° du I de l'article L. 312-1
du code de l'action sociale et des familles et à l'article L. 322-1
du même code ;
« 6° quater A À
titre subsidiaire, de donner en location des logements conventionnés en
application de l'article L. 351-2 du présent code, en vue de proposer
des places d'hébergement d'urgence et d'hébergement relais ou
d'insertion, centres d'hébergement et de réinsertion sociale, au sein
de structures spécifiques et sécurisées, destinées aux personnes mariées, liées
par un pacte civil de solidarité ou vivant maritalement qui se trouvent dans
une situation d'urgence, attestée par une ordonnance de protection délivrée par
le juge aux affaires familiales en application du titre XIV du livre Ier
du code civil, ou sont victimes de violences au sein du couple attestées par le
récépissé du dépôt d'une plainte par la victime, dès lors que les besoins ont
été identifiés dans le plan départemental d'action pour le logement et
l'hébergement des personnes défavorisées et que l'avis de la commune ou de
l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière
d'habitat a été recueilli ;
« 6° quater À
titre subsidiaire, de construire des établissements d'hébergement dès lors que
les besoins ont été identifiés dans le plan départemental d'action pour le
logement et l'hébergement des personnes défavorisées et que l'avis de la
commune ou de l'établissement public de coopération intercommunale compétent en
matière d'habitat a été recueilli ; »
b bis) Le 10° est
complété par les mots : « ou par le contrat de vente d'immeuble à
rénover prévu aux articles L. 262-1 et suivants » ;
c) Après
le 11°, sont insérés trois alinéas ainsi rédigés :
« 12° De
souscrire ou d'acquérir des parts dans des sociétés d'habitat participatif
constituées en application du titre préliminaire du livre II ;
« 13° De
racheter, dans le cadre de la garantie de rachat incluse dans les garanties
prévues à l'article L. 411-2, des logements en vue de leur revente, à
titre de résidence principale, à des personnes physiques de ressources
modestes, en respectant des prix de vente maxima fixés par l'autorité
administrative.
« Exclusivement
dans les communes appartenant à une zone d'urbanisation continue de plus de
50 000 habitants définie à l'article 232 du code général des impôts ainsi
que dans les communes de plus de 15 000 habitants en forte croissance
démographique définies par décret pris en application du septième alinéa de
l'article L. 302-5 du présent code, elles peuvent de même réaliser ou
acquérir et améliorer, en complément de leur activité locative, en vue de leur
vente à des personnes morales, soit lorsqu'une offre satisfaisante de ces
logements n'est pas assurée dans un îlot, un quartier ou une commune, soit à la
demande de la collectivité territoriale dans le cadre d'une action ou d'une
opération d'aménagement ou de la mise en œuvre des objectifs de renouvellement
urbain et de mixité sociale prévus dans les contrats de ville, des logements
destinés à des personnes dont les ressources ne dépassent pas les plafonds
fixés par le décret prévu au premier alinéa du III de l'article 199 novovicies
du code général des impôts et respectant des prix de vente maxima fixés par
l'autorité administrative. » ;
d) À
la seconde phrase du quinzième alinéa, après le mot :
« dégradées », sont insérés les mots : « ou lorsqu'elles
sont situées dans le périmètre d'opérations de requalification de copropriétés
dégradées prévues à l'article L. 741-1 » ;
e) Au
seizième alinéa, après la référence : « L. 303-1 », sont
insérés les mots : « ou dans le périmètre d'opérations de
requalification de copropriétés dégradées prévues à
l'article L. 741-1 » ;
f) Le
dix-septième alinéa est complété par les mots et une phrase ainsi
rédigée : « ou dans le périmètre d'opérations de requalification de
copropriétés dégradées prévues à l'article L. 741-1. Elles peuvent
intervenir comme opérateur, sans pouvoir être tiers-financeur, dans le cadre
des procédures de l'article 29-11 de la loi n° 65-557 du
10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis et
de l'article L. 615‑10 du présent code. » ;
f bis) Le
vingtième alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Elles
peuvent également, selon des modalités fixées par leurs statuts, être syndic de
copropriété et administrateurs de biens d'immeubles d'habitation et réaliser
des prestations de service pour le compte de syndicats de copropriétaires qui
ne répondent pas à ces conditions. » ;
g) Le vingt-quatrième alinéa
est remplacé par quatre alinéas ainsi rédigés :
« Elles
peuvent aussi acquérir la nue-propriété ou l’usufruit temporaire des logements mentionnés
à l’article L. 253-1, ou réserver ce dernier à leur profit :
« a)
Au sein d’immeubles à usage principal d’habitation qu’elles réalisent en vue de
leur vente à des personnes physiques ou morales dans les conditions prévues à
l’article L. 261-3 ;
« b)
À titre expérimental pendant une durée de cinq ans à compter de la promulgation
de la loi n° du pour l’accès au logement et un urbanisme
rénové, au sein d’immeubles bâtis occupés ou non, dans les communes appartenant
à une zone d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitants telle que
définie à l’article 232 du code général des impôts ainsi que dans les communes
de plus de 15 000 habitants en forte croissance démographique définies par
décret pris en application du septième alinéa de l’article L. 302-5 du
présent code ;
« La
sous-section 1 de la section 2 du chapitre III du titre IV du présent livre n’est
pas applicable aux opérations relevant des trois alinéas
précédents. » ;
h) Après
le vingt-septième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« À
titre subsidiaire et à titre transitoire pour une période de six ans, elles
peuvent également acquérir dans le cadre de l'article L. 261-1, à due
concurrence de leurs apports, des logements mentionnés à
l'article L. 411-2 auprès d'une société civile immobilière dans
laquelle elles détiennent des parts et dont l'unique objet est la construction
d'immeubles d'habitation ou à usage professionnel et d'habitation en vue de
leur vente, à la condition que cette société réalise au moins 25 % de
logements mentionnés à l'article L. 411-2 et soit constituée pour une
durée n'excédant pas cinq ans. » ;
6° bis A et
6° bis B (Supprimés)
6° bis Le
sixième alinéa de l'article L. 445-2 est complété par deux phrases
ainsi rédigées :
« Toutefois,
pendant la durée de la première convention, il peut être procédé par avenant à
la fixation de ce montant maximal total des loyers, dans le respect des dispositions
relatives au classement des immeubles prévues à l'article L. 445‑1.
Cette fixation prend effet au début d'une année civile. » ;
7° Le
deuxième alinéa du I de l'article L. 442-8-1 est complété par
les mots : « en vue de les sous-louer » ;
8° Après
l'article L. 442-8-1, il est inséré un article L. 442‑8‑1-1
ainsi rédigé :
« Art. L. 442-8-1-1. – I. – Par
dérogation à l'article L. 442-8, les organismes mentionnés à
l'article L. 411-2 peuvent, à titre subsidiaire, louer, meublés ou
non, des logements en vue de fournir des places d'hébergement à des personnes
ou familles mentionnées au II de l'article L. 301-1 dès lors que
les besoins ont été identifiés dans le plan départemental d'action pour le
logement et l'hébergement des personnes défavorisées :
« 1° Aux
organismes bénéficiant de l'agrément relatif à l'intermédiation locative et à
la gestion locative sociale prévu à l'article L. 365-4 ;
« 2° Aux
organismes mentionnés au 8° du I de l'article L. 312-1
du code de l'action sociale et des familles et à l'article L. 322-1
du même code.
« Les
organismes mentionnés au présent I peuvent également, à titre subsidiaire,
donner en location aux organismes mentionnés
aux 1° et 2° du présent I des logements conventionnés en
application de l'article L. 351-2 du présent code, en vue de proposer
des places d'hébergement d'urgence et d'hébergement relais, destinées aux
personnes mariées, liées par un pacte civil de solidarité ou vivant
maritalement qui se trouvent dans une situation d'urgence, attestée par une ordonnance
de protection délivrée par le juge aux affaires familiales en application du
titre XIV du livre Ier du code civil, ou sont victimes de
violences au sein du couple attestées par le récépissé du dépôt d'une plainte
par la victime, dès lors que les besoins ont été identifiés dans le plan
départemental d'action pour le logement et l'hébergement des personnes
défavorisées.
« II. – Les
personnes hébergées dans le cadre du I ne sont pas assimilées à des
locataires ou à des sous-locataires et l'article L. 442-8-2 ne leur
est pas applicable. »
III (nouveau). – L'article L. 433-2
du code de la construction et de l'habitation est complété par un alinéa ainsi
rédigé :
« Dans
les cinq ans suivant la publication de la loi n° du pour
l'accès au logement et un urbanisme rénové, un organisme d'habitations à loyer
modéré peut également, dans le cadre de l'article 1601-3 du code civil ou
des articles L. 262-1 à L. 262-11 du présent code, vendre des
logements à une personne privée dès lors que ces logements font partie, à titre
accessoire, d'un programme de construction de logements sociaux et que ces
logements sont réalisés sur des terrains, bâtis ou non, ayant été acquis dans
le cadre des articles L. 3211-7 ou L. 3211-13-1 du code général
de la propriété des personnes publiques. Cette vente est soumise à
l'autorisation du représentant de l'État dans le département du lieu de
l'opération et subordonnée au respect, par l'organisme d'habitations à loyer
modéré, de critères définis par décret en Conseil d'État, prenant notamment en
compte la production et la rénovation de logements locatifs sociaux, tels que
définis à l'article L. 445-1 du présent code. »
Articles 49 bis A
et 49 bis BA
(Conformes)
.........................................................................................................
(Conforme)
I. – Le
code de la construction et de l'habitation est ainsi modifié :
1° A
La seconde phrase du 1° de l'article L. 301-2 est complétée
par les mots : « , notamment pour tenir compte de la nécessité
d'adapter la localisation, la taille, les caractéristiques techniques et la
gestion de l'opération, tout en maîtrisant la dépense de logement » ;
1° Le
dernier alinéa de l'article L. 365-1 est complété par les mots :
« et financées en conformité avec la décision 2012/21/UE de la
Commission, du 20 décembre 2011, relative à l'application de
l'article 106, paragraphe 2, du traité sur le fonctionnement de
l'Union européenne aux aides d'État sous forme de compensations de service public
octroyées à certaines entreprises chargées de la gestion de services d'intérêt
économique général » ;
2° Au
sixième alinéa de l'article L. 411-2, après le mot :
« bénéficient », sont insérés les mots : « , en
conformité avec la décision 2012/21/UE de la Commission, du
20 décembre 2011, relative à l'application de l'article 106,
paragraphe 2, du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne aux
aides d'État sous forme de compensations de service public octroyées à
certaines entreprises chargées de la gestion de services d'intérêt économique
général, » ;
2° bis Après
l'article L. 411-2, il est inséré un article L. 411‑2-1
ainsi rédigé :
« Art. L. 411-2-1. – Une
société d'économie mixte agréée en application de l'article L. 481-1
et réalisant exclusivement son activité dans le champ de
l'article L. 411-2 peut, par voie de fusion ou de scission,
transmettre son patrimoine à une ou plusieurs sociétés anonymes d'habitations à
loyer modéré ou à une ou plusieurs sociétés d'économie mixte de même catégorie.
« De
la même manière, une société anonyme d'habitations à loyer modéré peut, par
voie de fusion ou de scission, transmettre son patrimoine à une ou plusieurs
sociétés anonymes d'habitations à loyer modéré ou à une ou plusieurs sociétés
d'économie mixte agréées en application de l'article L. 481-1 et
réalisant exclusivement leur activité dans le champ de
l'article L. 411-2.
« Le
patrimoine apporté de la société absorbée ou scindée est inscrit dans les
comptes de la société bénéficiaire pour la valeur nette comptable des actifs et
des passifs transférés à la date d'effet du transfert.
« La
rémunération des actionnaires de la société absorbée ou scindée est fixée sur
la base du rapport d'échange entre les actions de cette société et celles de la
société bénéficiaire, établi à la date d'effet du transfert, en fonction des
capitaux propres non réévalués respectifs des deux sociétés.
« Toute
opération de fusion ou de cession intervenue en violation du présent article
est frappée d'une nullité d'ordre public. » ;
2° ter Au
premier alinéa de l'article L. 422-11, après les mots :
« fédérations d'organismes d'habitations à loyer modéré », sont
insérés les mots : « ou à une ou plusieurs sociétés d'économie mixte
de construction et de gestion de logements sociaux » ;
2° quater L'article L. 423-4
est ainsi rédigé :
« Art. L. 423-4. – Le
prix maximal de cession des actions des sociétés d'habitations à loyer modéré
mentionnées aux articles L. 422-2, L. 422-3
et L. 422-13 est limité au montant d'acquisition de ces actions,
majoré, pour chaque année ayant précédé la cession, d'un intérêt calculé au
taux servi au 31 décembre de l'année considérée aux détenteurs d'un livret
A, majoré de 1,5 point et diminué des dividendes versés pendant la même
période. Lorsque le montant ou la date d'acquisition ne peut être établi, il
est appliqué le montant du nominal de ces actions pour une durée de détention
ne pouvant excéder vingt ans.
« Tout
acquéreur d'une ou des actions des sociétés mentionnées au premier alinéa du
présent article, à l'exception des représentants des catégories mentionnées aux
2° et 3° du I de l'article L. 422-2-1, doit déposer un acte
de cession au siège de cette société dans les trente jours suivant sa
signature.
« Toute
cession d'actions intervenue en violation du présent article est frappée d'une
nullité d'ordre public. » ;
2° quinquies
Aux première et seconde phrases du dernier alinéa de
l'article L. 423-5, les références : « des deux premiers
alinéas » sont remplacées par la référence : « du premier alinéa » ;
3° Au
début de l'article L. 481-1, sont ajoutés trois alinéas ainsi
rédigés :
« Les
sociétés d'économie mixte de construction et de gestion de logements sociaux
sont agréées par le ministre chargé du logement en vue d'exercer une activité
de construction et de gestion de logements sociaux, dans des conditions
définies par décret en Conseil d'État.
« Seules
peuvent être agréées les sociétés d'économie mixte mentionnées à
l'article L. 1522-1 et au 1° de
l'article L. 1525-1 du code général des collectivités territoriales.
Cet agrément est obligatoire pour exercer une activité de construction et de
gestion de logements sociaux.
« Par
dérogation aux deux premiers alinéas, les sociétés d'économie mixte de
construction et de gestion de logements sociaux liées par une convention
d'utilité sociale à la date de publication de la loi
n° du
pour l'accès au logement et un urbanisme rénové bénéficient de l'agrément pour
exercer leur activité de construction et de gestion de logements sociaux.
» ;
3° bis A Au
premier alinéa du même article, après le mot : « bénéficient »,
sont insérés les mots : « , en conformité avec la décision 2012/21/UE
de la Commission, du 20 décembre 2011, relative à l'application de l'article
106, paragraphe 2, du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne aux
aides d'État sous forme de compensations de service public octroyées à
certaines entreprises chargées de la gestion de services d'intérêt économique
général » ;
3° bis B (nouveau)
À la dernière phrase du dernier alinéa du même article, le mot
« premier » est remplacé par le mot « quatrième » ;
3° bis L'article L. 481-6
est ainsi rédigé :
« Art. L. 481-6. – Les
conseils d'administration des sociétés d'économie mixte gérant des logements
sociaux comprennent des représentants de leurs locataires.
« Les
représentants des locataires ne prennent pas part au vote sur les questions qui
n'ont pas d'incidence sur la gestion des logements de l'organisme faisant
l'objet d'une convention conclue en application de l'article L. 351-2.
« Les
représentants des locataires sont élus sur des listes de candidats présentées
par des associations œuvrant dans le domaine du logement social.
« Ces
associations doivent être indépendantes de tout parti politique ou organisation
philosophique, confessionnelle, ethnique ou raciale et ne pas poursuivre des
intérêts collectifs qui seraient en contradiction avec les objectifs du
logement social fixés par le présent code.
« Un
décret en Conseil d'État détermine, en tant que de besoin, les conditions
d'application du présent article. » ;
4° Le
chapitre Ier du titre VIII du livre IV est complété
par un article L. 481-8 ainsi rédigé :
« Art. L. 481-8. – Les
sociétés d'économie mixte agréées en application de
l'article L. 481-1 sont tenues d'adresser annuellement un compte
rendu de l'activité concernée par l'agrément et leurs comptes financiers au
ministre chargé du logement. Un décret précise les documents administratifs à
fournir et leurs modalités de transmission.
« Elles
enregistrent les résultats de l'activité relevant de l'agrément sur un compte
ne pouvant être utilisé qu'au financement de cette activité ou à la
distribution d'un dividende, qui ne peut être supérieur à un pourcentage de la
valeur nominale des actions égal ou inférieur au taux d'intérêt servi au
détenteur d'un livret A au 31 décembre de l'année précédente, majoré
de 1,5 point. »
II
et III. – (Non modifiés)
.........................................................................................................
I. – (Supprimé)
II. – (Non
modifié)
II
bis. – La section 2 du même chapitre Ier est ainsi
modifiée :
1° A
(nouveau) Après l’article
L. 421-8, il est inséré un article L. 421-8-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 421-8-1. – Par
dérogation au 1° de l’article L. 421‑8, sur le territoire de la
métropole du Grand Paris, le conseil de territoire désigne des représentants au
conseil d’administration de l’office, en son sein et parmi des personnalités
qualifiées au regard des interventions de l’office dans le domaine des
politiques de l’habitat. » ;
1° À
l'article L. 421-13, le mot : « successives » est
remplacé par les mots : « pendant une période de douze
mois » ;
2° Après
l'article L. 421-13, il est inséré un article L. 421‑13-1
ainsi rédigé :
« Art. L. 421-13-1. – Lorsqu'une
collectivité territoriale ou un établissement public de rattachement d'un
office ne nomme pas de représentants au conseil d'administration pendant une
période de six mois en application de l'article L. 421-8, ou
lorsque le représentant de la collectivité territoriale ou de l'établissement
public de rattachement de l'office ne siège pas au conseil d'administration de
l'office malgré l'épuisement des moyens dont dispose le représentant de l'État
pour mettre fin à cette situation en vertu de l'article L. 421-13, le
représentant de l'État dans le département ou dans la région peut prononcer,
après mise en demeure, la déchéance de la collectivité de rattachement de
l'office.
« Sans
préjudice des dispositions de l'article L. 421-14, le représentant de
l'État dans le département ou dans la région peut également prononcer, après
mise en demeure, le rattachement de l'office à une autre collectivité
territoriale ou à un autre établissement public de coopération intercommunale
compétent en matière d'habitat, si la moitié du patrimoine de l'office est
située sur le territoire de cette collectivité ou de cet établissement public
et après accord de son organe délibérant. »
III. – L'article L. 443-7
du même code est ainsi modifié :
1° Le
premier alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Ces
logements, dès lors qu’ils sont situés dans des immeubles collectifs, doivent
en outre répondre à des normes de performance énergétique minimale fixées par
décret. » ;
2° Après
le troisième alinéa, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :
« À
défaut de commencement d'exécution de la décision d'aliéner dans un délai de
cinq ans à compter de la date à laquelle l'autorisation implicite est
intervenue ou à laquelle l'autorisation a été notifiée au bénéficiaire, cette
autorisation est caduque. Ce délai peut être prorogé par l'autorité ayant
accordé l'autorisation de vente.
« Lorsqu’une
métropole régie par le chapitre VII du titre Ier du
livre II de la cinquième partie du code général des collectivités
territoriales ou la métropole de Lyon a pris la compétence de délivrance aux
organismes d’habitations à loyer modéré des agréments d’aliénation de logements
prévue au présent article, la décision d’aliéner est transmise au président du
conseil de la métropole où est situé le logement qui consulte la commune
d’implantation ainsi que les collectivités publiques qui ont accordé un
financement ou leur garantie aux emprunts contractés pour la construction,
l’acquisition ou l’amélioration des logements. La commune émet son avis dans le
délai de deux mois à compter du jour où le maire a reçu la consultation du
président du conseil de la métropole. Faute d’avis de la commune à l’issue de
ce délai, celui-ci est réputé favorable. À défaut d’opposition motivée du
président du conseil de la métropole dans un délai de quatre mois, la décision
est exécutoire. En cas de non-respect de l’obligation de transmission au
président du conseil de la métropole de la décision d’aliéner, lorsqu’il s’agit
d’un contrat de vente à une personne morale, le contrat est entaché de nullité.
L’action en nullité peut être intentée par l’autorité administrative ou par un
tiers dans un délai de cinq ans à compter de la publication de l’acte au
fichier immobilier. » ;
3° (nouveau) Au quatrième alinéa, après le
mot : « logement », sont insérés les mots : « ou le
président du conseil de la métropole dans la situation prévue au cinquième
alinéa » ;
4° (nouveau) Au septième alinéa, après le
mot : « État », sont insérés les mots : « ou du
président du conseil de la métropole dans la situation prévue au cinquième
alinéa ».
III
bis (nouveau). – À la
première phrase de l’article L. 443‑8, après les mots :
« du logement », sont insérés les mots : « ou du président
du conseil de la métropole dans la situation prévue au cinquième alinéa de
l’article L. 443-7 ».
IV. – L'article L. 443-11
du même code est ainsi modifié :
1°A Le
sixième alinéa est supprimé ;
1°B
(nouveau)
Au septième alinéa, le mot « huitième » est remplacé, deux fois, par
le mot « septième » ;
1° À
la première phrase du huitième alinéa, après le mot : « mixte »,
sont insérés les mots : « ou à un organisme bénéficiant de l'agrément
relatif à la maîtrise d'ouvrage prévu à
l'article L. 365-2 » ;
1° bis (nouveau) À la première phrase du
même huitième alinéa, les mots : « et d’habitabilité » sont remplacés
par les mots : « , d’habitabilité et de performance
énergétique » ;
2° Au
neuvième alinéa, la référence : « L. 321-1 » est remplacée
par la référence : « L. 321-14 ».
IV bis A
(nouveau). – Au
troisième alinéa de l'article L. 411‑3 et au dernier alinéa de
l'article L. 411-4 du même code, les mots : « sixième et
dixième » sont remplacés par les mots : « cinquième et
neuvième » ;
IV bis B
(nouveau). – À
l'avant-dernier alinéa de l'article L. 443-13 du même code, le
mot : « dixième » est remplacé par le mot :
« neuvième » ;
IV bis C
(nouveau). – Au
premier alinéa de l'article L. 443‑15-2, le mot :
« huitième » est remplacé par le mot :
« septième » ;
IV bis,
V, VI et VII. – (Non modifiés)
.........................................................................................................
(Suppression conforme)
Réformer les missions
et procédures de la Caisse de garantie du logement locatif social
I. – Le
code de la construction et de l'habitation est ainsi modifié :
1° Le
second alinéa de l'article L. 423-3 est complété par les mots :
« et à la Caisse de garantie du logement locatif social » ;
2° L'article L. 452-1
est ainsi modifié :
a) La
dernière phrase du sixième alinéa est complétée par les mots : « et
participer au financement du groupement d'intérêt public mentionné à
l'article L. 441-2-1 » ;
b) Le
dernier alinéa est ainsi rédigé :
« Il
est institué, au sein de la caisse, un fonds de soutien à l'innovation de
projets des organismes d'habitations à loyer modéré, des sociétés d'économie
mixte et des organismes bénéficiant de l'agrément relatif à la maîtrise
d'ouvrage prévu à l'article L. 365-2, pour des actions de recherche,
de développement, ainsi que de professionnalisation et de structuration des
organismes. Ce fonds est alimenté à partir des cotisations versées à la caisse
par ces organismes et géré par la caisse. » ;
3° L’article
L. 452-1-1 est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Elle
gère également les fonds institués par les articles L. 300-2
et L. 302-9-3. » ;
4° Le
premier alinéa de l'article L. 452-2 est remplacé par deux alinéas
ainsi rédigés :
« La
caisse est administrée par un conseil d'administration composé de six
représentants de l'État, de trois représentants de l'Union sociale pour
l'habitat regroupant les fédérations d'organismes d'habitations à loyer modéré,
d'un représentant de la fédération des entreprises publiques locales et d'un
représentant des fédérations des organismes agréés en application de
l'article L. 365-2 ainsi que d'une personnalité qualifiée, désignée
par le ministre chargé du logement, après avis des représentants des organismes
d'habitations à loyer modéré, à raison de ses compétences dans le domaine du
logement.
« Une
fois par an, les représentants des collectivités territoriales compétentes en
matière d'habitat sont associés, avec voix consultative, aux délibérations qui
fixent les orientations et priorités de la caisse pour l'exercice
suivant. » ;
5° L'article L. 452-2-1
est ainsi rédigé :
« Art. L. 452-2-1. – Une
commission de réorganisation des organismes de logement locatif social est
placée auprès du conseil d'administration de la caisse mentionnée à
l'article L. 452-2 et composée majoritairement de représentants de
l'Union sociale pour l'habitat regroupant les fédérations d'organismes
d'habitations à loyer modéré, de la fédération des entreprises publiques
locales et des fédérations des organismes agréés en application de
l'article L. 365-2. Cette commission statue sur les concours
financiers précisés au quatrième alinéa de
l'article L. 452-1. » ;
6° Après
l'article L. 452-2-1, il est inséré un article L. 452‑2‑2
ainsi rédigé :
« Art. L. 452-2-2. – Aucun
membre du conseil d'administration ne peut prendre part au vote dans une
affaire où il a un intérêt personnel et direct.
« Aucun
membre des instances placées auprès du conseil d'administration ou de la
commission de réorganisation ne peut prendre part au vote dans une affaire où
il a un intérêt personnel et direct. » ;
7° L'article L. 452-4
est ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa est ainsi modifié :
– à
la première phrase, les mots : « au premier trimestre de » sont
supprimés ;
– la
seconde phrase est complétée par les mots : « de l'année précédant l'année
de contribution » ;
b) Les
deuxième et troisième alinéas sont ainsi rédigés :
« La
cotisation des organismes d'habitations à loyer modéré a pour assiette les
loyers et redevances appelés, ainsi que les indemnités d'occupation versées au
cours de la période de référence, définie comme la dernière année ou le dernier
exercice clos précédant l'année de contribution, à raison des logements à usage
locatif et des logements-foyers sur lesquels ils sont titulaires d'un droit
réel. Pour les logements-foyers, la cotisation a pour assiette l'élément de la
redevance équivalant au loyer.
« La
cotisation des sociétés d'économie mixte et des organismes bénéficiant de
l'agrément relatif à la maîtrise d'ouvrage prévu à l'article L. 365-2
a pour assiette les loyers et redevances appelés, ainsi que les indemnités
d'occupation versées au cours de la période de référence pour les logements à
usage locatif et les logements-foyers sur lesquels ils sont titulaires d'un
droit réel et conventionnés dans les conditions définies à
l'article L. 351-2 ou, dans les départements d'outre-mer, construits,
acquis ou améliorés avec le concours financier de l'État. Pour les
logements-foyers, la cotisation a pour assiette l'élément de la redevance
équivalente au loyer. Pour les organismes bénéficiant de l'agrément prévu à
l'article L. 365-2, seuls les produits locatifs des activités
relevant de l'agrément sont soumis à la cotisation. » ;
c) À
la fin de la seconde phrase du quatrième alinéa, les mots : « du
dernier exercice clos » sont remplacés par les mots : « de
l'année précédant celle de la contribution » ;
d) Le
dernier alinéa est ainsi rédigé :
« Le
taux de la cotisation, qui ne peut excéder 1,5 %, et le montant des
réductions précisées aux alinéas précédents sont fixés par arrêté des ministres
chargés du logement, de l'économie et des finances. » ;
8° L'article L. 452-4-1
est ainsi modifié :
a) Les
trois premiers alinéas sont ainsi rédigés :
« Les
organismes d'habitations à loyer modéré, les organismes bénéficiant de
l'agrément relatif à la maîtrise d'ouvrage prévu à l'article L. 365-2
et les sociétés d'économie mixte, au titre des logements locatifs et des
logements-foyers mentionnés au troisième alinéa de
l'article L. 452-4, versent, chaque année, une cotisation
additionnelle à la Caisse de garantie du logement locatif social. La cotisation
additionnelle est due pour l'année entière par le redevable qui exerce
l'activité assujettie le 1er janvier de l'avant-dernière année
précédant l'année de contribution. La cotisation additionnelle comprend :
« a) Une
part égale au produit d'une somme forfaitaire par le nombre de logements à
usage locatif et d'unités de logements-foyers ouvrant droit à redevance sur
lesquels l'organisme est titulaire d'un droit réel au 31 décembre de
l'avant-dernière année précédant l'année de contribution. La somme forfaitaire
est fixée chaque année, sans pouvoir excéder 10 €, par arrêté des
ministres chargés du logement, de la ville, de l'économie et des finances après
avis de l'union des habitations à loyer modéré regroupant les fédérations
d'organismes d'habitations à loyer modéré, de la fédération des entreprises
publiques locales et des représentants des organismes bénéficiant de l'agrément
prévu à l'article L. 365‑2 ;
« b) Une
part variable, qui a pour assiette l'autofinancement net de l'organisme
déterminé à partir des comptes établis au titre de la période de référence,
définie comme l'avant-dernière année ou l'avant-dernier exercice clos précédant
l'année de contribution. L'autofinancement net est calculé en déduisant les
remboursements d'emprunts liés à l'activité locative, à l'exception des
remboursements anticipés, de la différence entre les produits et les charges
locatifs de l'exercice. Pour le calcul de cette différence, ne sont pas pris en
compte les dotations pour amortissements et provisions et leurs reprises, les
donations, dons et legs, ainsi que certains produits ou charges exceptionnels
ou de transfert définis par décret en Conseil d'État. Le montant de
l'autofinancement net fait l'objet d'une réfaction en fonction du montant des
produits locatifs assujettis, dont le pourcentage, qui ne peut être inférieur
à 5 %, est fixé par un arrêté des ministres chargés du logement, de
la ville, de l'économie et des finances, pris après avis de l'Union sociale
pour l'habitat regroupant les fédérations d'organismes d'habitations à loyer
modéré, de la fédération des entreprises publiques locales et des représentants
des organismes bénéficiant de l'agrément prévu à l'article L. 365‑2.
Le montant de la part variable est calculé en appliquant à la base ainsi
déterminée un taux fixé, dans les limites de 15 %, par un arrêté pris
dans les mêmes formes. » ;
b) Au
quatrième alinéa, les mots : « ce montant » sont remplacés par
les mots : « la cotisation additionnelle ».
II. – (Non
modifié)
(Conformes)
Élargir les délégations de compétence en matière de
politique du logement
I. – Le
titre préliminaire du livre III du code de la construction et de
l'habitation est ainsi modifié :
1° L'article L. 301-5-1
est ainsi modifié :
a) Les
deux premiers alinéas sont remplacés par des I à VI ainsi
rédigés :
« I. – Le
présent article concerne les établissements publics de coopération
intercommunale mentionnés à l'article L. 301-3 et disposant d'un
programme local de l'habitat exécutoire, à l'exception, pour les II, IV
et V, des métropoles, de la métropole du Grand Paris et de la
métropole d'Aix‑Marseille‑Provence mentionnées respectivement aux
articles L. 5217-1, L. 5219-1 et L. 5218-1 du code
général des collectivités territoriales.
« Les
III et VI du présent article sont applicables à la métropole de Lyon mentionnée
à l’article L. 3611-1 du code général des collectivités territoriales.
« II. – Les
établissements mentionnés au I peuvent demander à conclure une convention
avec l'État, par laquelle celui-ci leur délègue les compétences mentionnées
aux IV et V.
« Le
représentant de l'État dans le département, saisi d'une demande tendant à la
conclusion d'une convention, notifie, dans un délai de trois mois, son accord
ou son refus, qui est motivé.
« Cette
convention est conclue pour une durée de six ans renouvelable.
« Au
terme des six ans, elle peut être prorogée pour une durée d’un an, par avenant,
si l’établissement public de coopération intercommunale dispose d’un programme
local de l’habitat exécutoire ou, dans le cas contraire, s’il a pris une
délibération engageant l’élaboration d’un programme local de l’habitat. Cette
prorogation est renouvelable une fois dans les mêmes conditions.
« La
convention ne peut pas être conclue ou renouvelée avec un établissement
public de coopération intercommunale lorsque le représentant de l'État dans le
département estime que les demandes motivées de modifications émises en
application des cinquième et sixième alinéas de l'article L. 302-2 du
présent code ou, le cas échéant, en application du 3° de
l'article L. 123-12 du code de l'urbanisme n'ont pas suffisamment été
prises en compte par l'établissement public de coopération intercommunale.
« Elle
peut être dénoncée par le représentant de l'État dans le département, après
avis du comité régional de l'habitat et de l'hébergement, s’il estime que
les objectifs et engagements définis dans la convention et mentionnés au III du
présent article sont insuffisamment atteints ou respectés, et en particulier
lorsque les résultats du bilan triennal d'exécution du programme local de
l'habitat mentionné au second alinéa de l'article L. 302-3 du présent
code ou, le cas échéant, au dernier alinéa de l'article L. 123-12-1
du code de l'urbanisme sont manifestement insuffisants par rapport aux
objectifs définis dans la convention.
« III. – La
convention précise, en application des plans départementaux d'action pour le
logement et l'hébergement des personnes défavorisées et en tenant compte des
programmes locaux de l'habitat et des actions de rénovation urbaine au sens de
la loi n° 2003-710 du 1er août 2003 d'orientation et de
programmation pour la ville et la rénovation urbaine, les objectifs poursuivis
et les actions à mettre en œuvre en matière de réalisation, de réhabilitation
et de démolition de logements locatifs sociaux, notamment de logements pour les
personnes mentionnées au II de l'article L. 301-1, et de places
d'hébergement destinées à accueillir les personnes et les familles mentionnées au
deuxième alinéa de l’article 2 de la loi n° 90-449 du 31 mai 1990
visant à la mise en œuvre du droit au logement, ainsi qu'en matière de
rénovation de l'habitat privé, notamment dans le cadre d'opérations programmées
d'amélioration de l'habitat.
« Elle
précise, par commune, les objectifs et les actions menées dans le cadre de la
lutte contre l'habitat indigne.
« Cette
convention précise, le cas échéant, les conditions dans lesquelles
l'établissement public de coopération intercommunale devient, sur son
territoire, le garant du droit à un logement décent et indépendant.
« Elle
indique également les modalités de reprise par le délégataire, pour le compte
de l’État ou de l’Agence nationale de l’habitat, des contrats ou accords
spécifiques conclus entre ces derniers d’une part, et l’établissement public de
coopération intercommunale ou toute autre collectivité territoriale d’autre
part, relatifs à la mise en œuvre, sur le territoire du délégataire, de tout ou
partie des compétences déléguées et mentionnées aux IV et V du présent article.
« Le
cas échéant, pour la compétence mentionnée au 3° du même V, la convention fixe
notamment les modalités d’exercice sur le territoire de la veille sociale
mentionnée à l’article L. 345-2 du code de l’action sociale et des
familles et d’articulation avec le service intégré d’accueil et d’orientation
mis en place au niveau départemental par le représentant de l’État dans le
département en application de l’article L. 345-2-4 du même code. Elle
prévoit également les modalités de transmission au représentant de l’État des
informations et données nécessaires au suivi de la mise en œuvre de la
délégation de compétences et à l’allocation des ressources, ainsi que des
informations et données prévues par le décret mentionné au 3° de l’article
L. 345-4 du même code.
« IV. – Lorsqu'une
convention de délégation est conclue, la délégation porte obligatoirement sur
les compétences suivantes :
« 1° L'attribution
des aides au logement locatif social et la notification aux
bénéficiaires ;
« 2° L'attribution
des aides en faveur de l'habitat privé, ainsi que la signature des conventions
mentionnées à l'article L. 321-4, par délégation de l'Agence
nationale de l'habitat.
« V. – La
délégation peut également porter sur tout ou partie des compétences
suivantes :
« 1° La
garantie du droit à un logement décent et indépendant mentionné au présent
titre ainsi qu'aux articles L. 441-2-3 et L. 441-2-3-1 et, pour
exercer cette garantie, la délégation de tout ou partie des réservations de
logements dont le représentant de l'État dans le département bénéficie en
application de l'article L. 441-1, à l'exception des logements
réservés au bénéfice des agents civils et militaires de l'État, ainsi que la compétence
pour conclure l'accord mentionné au premier alinéa de
l'article L. 313-26-2 en lieu et place du représentant de
l'État ;
« 2° La
mise en œuvre de la procédure de réquisition avec attributaire prévue aux
articles L. 642-1 à L. 642-28 ;
« 3° La
gestion de la veille sociale, de l'accueil, de l'hébergement et de
l'accompagnement au logement de toute personne ou famille sans domicile ou
éprouvant des difficultés particulières d'accès au logement en raison de
l'inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d'existence, dans le
respect des articles L. 345-2-2 et L. 345-2-3 du code de l'action
sociale et des familles, ainsi que le financement des organismes et dispositifs
qui y contribuent, mentionnés au 8° du I de l'article L. 312-1 et
aux articles L. 322-1 et L. 345-2 du même code et aux articles
L. 365-1, L. 631-11 et L. 633-1 du présent code.
« Les
compétences déléguées en application du 1°, de même que celles déléguées en
application du 3° du présent V relatives à l’aide sociale prévue à l’article
L. 345-1 du code de l’action sociale et des familles pour l’accueil dans
les organismes mentionnés au 8° du I de l’article L. 312-1 du même code,
sont exercées par le président de l’établissement public de coopération
intercommunale.
« VI. – La
convention de délégation fixe, d'une part, dans la limite des dotations
ouvertes en loi de finances, le montant des droits à engagement alloués à
l'établissement public de coopération intercommunale et, d'autre part, le
montant des crédits que celui-ci affecte sur son propre budget à la réalisation
des objectifs de la convention. Elle précise annuellement, au sein des droits à
engagement alloués, les parts affectées au logement social ou à l'hébergement,
d'une part, et à l'habitat privé, d'autre part. » ;
b) Le
troisième alinéa est ainsi modifié :
– au
début de la première phrase, les mots : « L'établissement public de
coopération intercommunale attribue les » sont remplacés par les
mots : « Elle définit les conditions d'attribution des » ;
– au
début de la troisième phrase, les mots : « La convention » sont
remplacés par le mot : « Elle » ;
c) Au
début de la première phrase du quatrième alinéa, les mots : « Les
décisions d'attribution des aides en faveur de l'habitat privé sont » sont
remplacés par les mots : « Elle définit les conditions d'attribution
des aides en faveur de l'habitat privé faisant l'objet de
décisions » ;
d) Au
début des cinquième, septième et dixième alinéas, les mots : « La
convention » sont remplacés par le mot : « Elle » et, au
sixième alinéa, les mots : « la convention » sont remplacés par
le mot : « elle » ;
e) Les
deux derniers alinéas sont supprimés ;
1° bis L'article L. 301-5-2 est
ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa est complété par les mots : « ainsi que pour signer
les conventions mentionnées à l'article L. 321-4 par délégation de
l'Agence nationale de l'habitat » ;
b) La
première phrase du deuxième alinéa est ainsi modifiée :
– après
la première occurrence du mot : « logement », sont insérés
les mots : « et l'hébergement » ;
– après
le mot : « sociaux », sont insérés les mots : « , notamment
pour les personnes mentionnées au II de
l'article L. 301-1, » ;
– la
référence : « 4 » est remplacée par la référence :
« 2 » ;
1° ter (nouveau) À
l’article L. 301-5-3, les mots : « de son septième alinéa »
sont remplacés par les mots : « du sixième alinéa de son VI » ;
2° L'article L. 302-1
est ainsi modifié :
a) Au
début du premier alinéa, est ajoutée la mention : « I. – » ;
b) Au
début du troisième alinéa, est ajoutée la mention : « II. – » ;
c) (Supprimé)
d) Le
cinquième alinéa est ainsi modifié :
– au
début, est ajoutée la mention : « III. – » ;
– à
la seconde phrase, la référence : « troisième alinéa de l'article
4 » est remplacée par la référence : « premier alinéa de
l'article 1er-1 » ;
e) Le
septième alinéa est ainsi modifié :
– au
début, est ajoutée la mention : « IV. – » ;
– après
le mot : « respect », sont insérés les mots : « du
droit au logement et » ;
f) Le
neuvième alinéa est ainsi rédigé :
« – les
actions à mener en vue de l'amélioration et de la réhabilitation du parc
existant, qu'il soit public ou privé, et les actions à destination des
copropriétés en difficulté, notamment les actions de prévention et
d'accompagnement. À cette fin, il précise les opérations programmées
d'amélioration de l'habitat, le cas échéant, les opérations de requalification
des copropriétés dégradées et les actions de lutte contre l'habitat
indigne ; »
g) Le
dernier alinéa est supprimé ;
2° bis Au
premier alinéa de l'article L. 302-2, la référence :
« quatrième alinéa » est remplacée par la référence :
« second alinéa du II » ;
2° ter Au
second alinéa de l'article L. 302-3, la référence :
« troisième alinéa » est remplacée par la référence :
« premier alinéa du II » ;
2° quater À
l'article L. 302-4-1, la référence : « à l'avant-dernier
alinéa » est remplacée par la référence : « au dernier alinéa du
IV » ;
2°
quinquies A (nouveau) Au
septième alinéa de l’article L. 302-7, la référence :
« deuxième alinéa » est remplacée par la référence : « II ».
2° quinquies Au
II de l'article L. 302-8, la référence : « au douzième
alinéa » est remplacée par la référence : « au sixième alinéa du
IV » ;
3° (Supprimé)
4° La
section 1 du chapitre II est complétée par un
article L. 302-4-2 ainsi rédigé :
« Art. L. 302-4-2. – I. – Au
terme des six ans, le programme local de l'habitat peut être prorogé pour une
durée maximale de deux ans par délibération de l'organe délibérant de
l'établissement public de coopération intercommunale, après accord du
représentant de l'État dans le département, lorsque l'établissement public de
coopération intercommunale a pris une délibération engageant l'élaboration d'un
nouveau programme local de l'habitat.
« II. – En
cas de modification du périmètre d'un établissement public de coopération
intercommunale ou de création d'un nouvel établissement public de coopération
intercommunale par fusion de plusieurs établissements publics de coopération
intercommunale, les dispositions des programmes locaux de l'habitat exécutoires
préexistants demeurent applicables. Cet établissement public de coopération
intercommunale est considéré, pendant une durée maximale de deux ans, et dans
l'attente de l'entrée en vigueur d'un programme local de l'habitat exécutoire
couvrant l'ensemble de son périmètre, comme doté d'un programme local de
l'habitat exécutoire reprenant les orientations et le programme d'action de ce
ou ces programmes locaux de l'habitat préexistants.
« III
(nouveau). – Lorsqu’une
convention de délégation a été conclue par un établissement public de
coopération intercommunale dans les conditions de l’article L. 301-5-1,
sur la base d’un programme local exécutoire prorogé dans les conditions du I du
présent article ou résultant de l’application du II, cette convention peut être
dénoncée par le représentant de l’État dans le département, après avis du
comité régional de l’habitat et de l’hébergement, si le délégataire ne s’est
pas doté d’un nouveau programme local de l’habitat exécutoire sur l’ensemble de
son périmètre, dans le délai maximal de deux ans mentionné aux I et II.
« Art. L. 302-4-3. – (Supprimé)
I bis,
I ter et I quater. – (Non
modifiés)
II. – Les
conventions conclues en application des articles L. 301-5-1
et L. 301-5-2 du code de la construction et l'habitation, dans leur rédaction
antérieure à la promulgation de la présente loi, peuvent faire l'objet d'un
avenant pour prendre en compte les articles L. 301-5-1, L. 301-5-1-1
et L. 301-5-2 du même code dans leur rédaction résultant de la
présente loi.
III. – (Non
modifié)
Réformer la gouvernance de la participation des
employeurs à l'effort de construction
(Conformes)
.........................................................................................................
MODERNISER LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION ET D'URBANISME
Développement de la planification stratégique
.........................................................................................................
I. – Le
code de l'urbanisme est ainsi modifié :
1° L'article L. 111-1-1
est ainsi rédigé :
« Art. L. 111-1-1. – I. – Les
schémas de cohérence territoriale et les schémas de secteur sont compatibles,
s'il y a lieu, avec :
« 1° Les
dispositions particulières aux zones de montagne et au littoral prévues aux
articles L. 145-1 à L. 146-9 ;
« 2° Les
dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes prévues aux
articles L. 147-1 à L. 147-8 ;
« 3° Le
schéma directeur de la région d'Île-de-France ;
« 4° Les
schémas d'aménagement régional de la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique,
Mayotte et La Réunion ;
« 5° Le
plan d'aménagement et de développement durable de Corse ;
« 6° Les
chartes des parcs naturels régionaux et des parcs nationaux ;
« 7° Les
orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et
les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas
directeurs d'aménagement et de gestion des eaux ;
« 8° Les
objectifs de protection définis par les schémas d'aménagement et de gestion des
eaux ;
« 9° Les
objectifs de gestion des risques d'inondation définis par les plans de gestion
des risques d'inondation pris en application de l'article L. 566-7 du
code de l'environnement, ainsi qu'avec les orientations fondamentales et les
dispositions de ces plans définies en application des 1° et 3° du
même article L. 566‑7, lorsque ces plans sont approuvés ;
« 10° Les
directives de protection et de mise en valeur des paysages.
« II. – Les
schémas de cohérence territoriale et les schémas de secteur prennent en compte,
s'il y a lieu :
« 1° Les
schémas régionaux de cohérence écologique ;
« 2° Les
plans climat-énergie territoriaux ;
« 3° Les
schémas régionaux de développement de l'aquaculture marine ;
« 4° Les
programmes d'équipement de l'État, des collectivités territoriales et des
établissements et services publics ;
« 5° Les
schémas régionaux des carrières.
« II bis. – Lorsqu'un
des documents mentionnés aux I et II du présent article est approuvé
après l'approbation d'un schéma de cohérence territoriale ou d'un schéma de
secteur, ce dernier doit, si nécessaire, être rendu compatible avec ce document
ou prendre en compte ce dernier dans un délai de trois ans.
« III. – Les
plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi que les cartes
communales doivent être compatibles avec les schémas de cohérence territoriale
et les schémas de secteur.
« Lorsqu'un
schéma de cohérence territoriale ou un schéma de secteur est approuvé après
l'approbation d'un plan local d'urbanisme, d'un document en tenant lieu ou
d'une carte communale, ces derniers doivent, si nécessaire, être rendus
compatibles avec le schéma de cohérence territoriale ou le schéma de secteur
dans un délai d'un an. Ce délai est porté à trois ans si la mise en
compatibilité implique une révision du plan local d'urbanisme ou du document en
tenant lieu.
« En
l'absence de schéma de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et
les documents en tenant lieu ainsi que les cartes communales doivent être
compatibles, s'il y a lieu, avec les documents et objectifs mentionnés
au I du présent article et prendre en compte les documents mentionnés
au II du présent article.
« Lorsqu'un
de ces documents ou objectifs est approuvé après l'approbation d'un plan local
d'urbanisme, d'un document en tenant lieu ou d'une carte communale, ces
derniers doivent, si nécessaire, être rendus compatibles ou le prendre en
compte dans un délai de trois ans.
« Les
dispositions des directives territoriales d'aménagement qui précisent les
modalités d'application des articles L. 145-1 et suivants dans les zones
de montagne et des articles L. 146-1 et suivants dans les zones littorales
s'appliquent aux personnes et opérations qui y sont mentionnées.
« IV. – Une
directive territoriale d'aménagement peut être modifiée par le représentant de
l'État dans la région ou, en Corse, sur proposition du conseil exécutif de la
collectivité territoriale de Corse. Le projet de modification est soumis par le
représentant de l'État dans le département à enquête publique, dans les
conditions définies au chapitre III du titre II du livre Ier
du code de l'environnement, ou, en Corse, par le conseil exécutif aux personnes
publiques associées puis à enquête publique et à l'approbation de l'Assemblée
de Corse, dans les conditions définies au I de
l'article L. 4424-14 du code général des collectivités territoriales.
« Lorsque
la modification ne porte que sur un ou plusieurs établissements publics de
coopération intercommunale compétents en matière de plan local d'urbanisme ou
sur une ou plusieurs communes non membres d'un tel établissement public,
l'enquête publique peut n'être organisée que sur le territoire de ces
établissements publics ou de ces communes. » ;
2° Le
premier alinéa de l'article L. 111-6-1 est ainsi rédigé :
« Nonobstant
toute disposition contraire du plan local d'urbanisme, l'emprise au sol des
surfaces, bâties ou non, affectées aux aires de stationnement, annexes d'un
commerce soumis à l'autorisation d'exploitation commerciale prévue
aux 1° et 4° du I de l'article L. 752-1 du
code de commerce et à l'autorisation prévue au 1° de
l'article L. 212-7 du code du cinéma et de l'image animée, ne peut
excéder un plafond correspondant aux trois quarts de la surface de plancher des
bâtiments affectés au commerce. Le plan local d'urbanisme peut augmenter ce
plafond pour le fixer à un niveau compris entre les trois quarts et la totalité
de la surface de plancher affectée au commerce. Les espaces paysagers en pleine
terre, les surfaces réservées à l'auto-partage et les places de stationnement
dédiées à l'alimentation des véhicules électriques ou hybrides rechargeables
sont déduits de l'emprise au sol des surfaces affectées au stationnement. La
surface des places de stationnement non imperméabilisées compte pour la moitié
de leur surface. Ces dispositions s'appliquent aux bâtiments dont le permis de
construire a été déposé à compter du 1er janvier
2016. » ;
3° Les
1° à 3° du II de l'article L. 121-4 sont remplacés par
des 1° et 2° ainsi rédigés :
« 1° Les
syndicats mixtes de transports créés en application de
l'article L. 1231-10 du code des transports, lorsque le schéma est
élaboré par un établissement public qui n'exerce pas les compétences définies
aux articles L. 1231-10 et L. 1231-11 du même code ;
« 2° Les
établissements publics chargés de l'élaboration, de la gestion et de
l'approbation des schémas de cohérence territoriale limitrophes. » ;
3° bis A Le
premier alinéa de l'article L. 122-1-3 est ainsi modifié :
a) Après
le mot : « électroniques, », sont insérés les mots :
« de qualité paysagère, » ;
b) Les
mots : « et des paysages, de préservation » sont remplacés par
les mots : « , de préservation et de mise en valeur » ;
3° bis Le
premier alinéa de l'article L. 122-1-3 est complété par une phrase
ainsi rédigée :
« En
matière de déplacements, ces objectifs intègrent une approche qualitative
prenant en compte les temps de déplacement. » ;
3° ter L'article L. 122-1-5
est ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa du II est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Il
transpose les dispositions pertinentes des chartes de parcs naturels régionaux
et leurs délimitations cartographiques à une échelle appropriée, afin de
permettre leur déclinaison dans les plans locaux d'urbanisme ou les documents
en tenant lieu et les cartes communales. » ;
b)
Il est ajouté un X ainsi rédigé :
« X. – Le
document d'orientation et d'objectifs peut préciser les objectifs de qualité
paysagère. » ;
4° L'article L. 122-1-12
est abrogé ;
5° L'article L. 122-1-14
est abrogé.
5° bis (Supprimé)
6° L'article L. 122-1-16
est abrogé ;
6° bis À
l'avant-dernier alinéa de l'article L. 122-11-1, les mots :
« associées et aux communes comprises » sont remplacés par les
mots : « associées, ainsi qu'aux établissements publics de
coopération intercommunale compétents en matière de plan local d'urbanisme et
aux communes compris » ;
7° L'article L. 122-2
est ainsi rédigé :
« Art. L. 122-2. – I. – Dans
les communes qui ne sont pas couvertes par un schéma de cohérence territoriale
applicable, les zones et secteurs suivants ne peuvent être ouverts à
l'urbanisation à l'occasion de l'élaboration ou d'une procédure d'évolution
d'un document d'urbanisme :
« 1° Les
zones à urbaniser d'un plan local d'urbanisme ou d'un document en tenant lieu
délimitées après le 1er juillet 2002 ;
« 2° Les
zones naturelles, agricoles ou forestières dans les communes couvertes par un
plan local d'urbanisme ou un document en tenant lieu ;
« 3° Les
secteurs non constructibles des cartes communales.
« II. – Dans
les communes qui ne sont couvertes ni par un schéma de cohérence territoriale
applicable, ni par un document d'urbanisme, les secteurs situés en dehors des
parties actuellement urbanisées des communes ne peuvent être ouverts à
l'urbanisation pour autoriser les projets mentionnés
aux 3° et 4° du I de l'article L. 111-1-2.
« III. – Dans
les communes qui ne sont pas couvertes par un schéma de cohérence territoriale
applicable, il ne peut être délivré ni d'autorisation d'exploitation
commerciale en application de l'article L. 752-1 du code de commerce,
ni d'autorisation en application des articles L. 212-7 et L. 212-8 du
code du cinéma et de l'image animée à l'intérieur d'une zone ou d'un secteur
rendu constructible après l'entrée en vigueur de la loi n° 2003-590 du 2 juillet
2003 urbanisme et habitat.
« IV. – Jusqu'au
31 décembre 2016, les I à III du présent article ne sont
pas applicables dans les communes situées à plus de quinze kilomètres du rivage
de la mer ou à plus de quinze kilomètres de la limite extérieure d'une unité
urbaine de plus de 15 000 habitants, au sens du recensement général de la
population.
« V. – Pour
l'application du présent article, les schémas d'aménagement régionaux des
régions d'outre-mer mentionnés à l'article L. 4433-7 du code général
des collectivités territoriales, le schéma directeur de la région
d'Île-de-France prévu à l'article L. 141-1 du présent code, le plan
d'aménagement et de développement durable de Corse prévu à
l'article L. 4424-9 du code général des collectivités territoriales
et, jusqu'à l'approbation de celui-ci, le schéma d'aménagement de la Corse
maintenu en vigueur par l'article 13 de la loi n° 2002-92
du 22 janvier 2002 relative à la Corse ont valeur de schéma de
cohérence territoriale. » ;
8° Après
l'article L. 122-2, il est inséré un article L. 122-2-1
ainsi rédigé :
« Art. L. 122-2-1. – Il
peut être dérogé à l'article L. 122-2 avec l'accord du représentant
de l'État dans le département, donné après avis de la commission départementale
de la consommation des espaces agricoles prévue à
l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime et, le cas
échéant, de l'établissement public prévu à l'article L. 122-4 du
présent code. La dérogation ne peut être accordée que si l'urbanisation
envisagée ne nuit pas à la protection des espaces naturels, agricoles et
forestiers ou à la préservation et à la remise en bon état des continuités
écologiques, ne conduit pas à une consommation excessive de l'espace, ne génère
pas d'impact excessif sur les flux de déplacements et ne nuit pas à une
répartition équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services.
« Toutefois,
jusqu'au 31 décembre 2016, lorsque le périmètre d'un schéma de cohérence
territoriale incluant la commune a été arrêté, la dérogation prévue au premier
alinéa du présent article est accordée par l'établissement public prévu à
l'article L. 122-4 du présent code, après avis de la commission
départementale de la consommation des espaces agricoles prévue à
l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime.
« La
demande de dérogation au III de l'article L. 122-2 du présent code
est présentée par le demandeur de l'autorisation. » ;
9° L'article L. 122-3
est ainsi modifié :
a) Les
trois dernières phrases du I sont supprimées ;
b) Après
le premier alinéa du II, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Ce
périmètre permet de prendre en compte de façon cohérente les besoins de
protection des espaces naturels et agricoles et les besoins et usages des
habitants en matière d'équipements, de logements, d'espaces verts, de services
et d'emplois. » ;
c) À
la dernière phrase du premier alinéa du IV, après le mot :
« retenu », sont insérés les mots : « répond aux critères
mentionnés au deuxième alinéa du II et » ;
10° L'article L. 122-4
est ainsi rédigé :
« Art. L. 122-4. – Le
schéma de cohérence territoriale est élaboré par :
« a) Un
établissement public de coopération intercommunale compétent ;
« b) Un
syndicat mixte constitué exclusivement des communes et établissements publics
de coopération intercommunale compétents compris dans le périmètre du
schéma ;
« c) Un
syndicat mixte si les communes et les établissements publics de coopération
intercommunale compétents compris dans le périmètre du schéma de cohérence
territoriale ont tous adhéré à ce syndicat mixte et lui ont transféré la
compétence en matière de schéma de cohérence territoriale. Dans ce cas, seuls
les communes et les établissements publics de coopération intercommunale
compris dans le périmètre du schéma de cohérence territoriale prennent part aux
délibérations concernant le schéma.
« L'établissement
public mentionné aux a, b et c est également
chargé de l'approbation, du suivi et de la révision du schéma de cohérence
territoriale.
« La
dissolution de l'établissement public emporte l'abrogation du schéma, sauf si
un autre établissement public en assure le suivi. Si un autre établissement
public assure le suivi du schéma, ce dernier élabore, révise ou modifie le
schéma pour adopter un schéma couvrant l'intégralité du périmètre du schéma de
cohérence territoriale au plus tard à la suite de l'analyse des résultats de
l'application du schéma prévue à l'article L. 122‑13. » ;
11° L'article L. 122-4-1
est abrogé ;
12° L'article L. 122-4-2
est ainsi rédigé :
« Art. L. 122-4-2. – Les
syndicats mixtes prévus à l'article L. 122-4 dont au moins deux des
membres sont autorités organisatrices au sens de l'article L. 1231-1
du code des transports peuvent exercer la compétence prévue aux articles L. 1231-10
et L. 1231-11 du même code. » ;
13° Après
l'article L. 122-4-2, il est inséré un article L. 122‑4-3
ainsi rédigé :
« Art. L. 122-4-3. – La
charte d'un parc naturel régional peut tenir lieu de schéma de cohérence
territoriale pour les communes de ce parc qui ne sont pas comprises dans le
périmètre d'un schéma de cohérence territoriale, dès lors que cette charte
comporte un chapitre individualisé comprenant les documents mentionnés à
l'article L. 122-1-1 et élaboré, modifié ou révisé dans les
conditions définies aux articles L. 122-6 à L. 122-16-1. Le périmètre
de schéma de cohérence territoriale est délimité dans les conditions définies à
l'article L. 122-3. » ;
14° L'article L. 122-5
est ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa est remplacé par un I ainsi rédigé :
« I. – Lorsque
le périmètre de l'établissement public prévu aux a et b
de l'article L. 122-4 est étendu, dans les conditions définies par le
code général des collectivités territoriales, à une ou plusieurs communes ou à
un ou plusieurs établissements publics de coopération intercommunale, la
décision d'extension emporte extension du périmètre du schéma de cohérence
territoriale.
« L'établissement
public mentionné aux mêmes a et b de l'article L. 122-4
engage l'élaboration, la révision ou la modification du schéma en vigueur pour
adopter un schéma couvrant l'intégralité de son périmètre, au plus tard lors de
la délibération qui suit l'analyse des résultats de l'application du schéma en
vigueur prévue à l'article L. 122-13. » ;
b) Le
deuxième alinéa est ainsi rédigé :
« II. – Lorsqu'une
commune ou un établissement public de coopération intercommunale se retire de
l'établissement public prévu aux a et b de
l'article L. 122-4 dans les conditions définies par le code général
des collectivités territoriales, la décision de retrait emporte réduction du
périmètre du schéma de cohérence territoriale et abrogation des dispositions du
schéma sur la commune ou l'établissement public de coopération intercommunale
retiré. Pendant un délai de six ans à compter du retrait,
l'article L. 122-2 ne s'applique pas aux communes et établissements
publics de coopération intercommunale se retirant d'un périmètre du schéma de
cohérence territoriale applicable et n'intégrant pas un nouveau périmètre de
schéma de cohérence territoriale. » ;
c) Le
quatrième alinéa est ainsi modifié :
– au
début, est ajoutée la mention : « III. – » ;
– à
la première phrase, les mots : « à l'article » sont remplacés
par les références : « aux a et b de
l'article » ;
d) L'avant-dernier
alinéa est ainsi modifié :
– au
début, est ajoutée la mention : « IV. – » ;
– aux
deux premières phrases, les mots : « à l'article » sont
remplacés par les références : « aux a et b
de l'article » ;
e) Le
dernier alinéa est remplacé par un V ainsi rédigé :
« V. – Dans
le cas prévu au c de l'article L. 122-4, lorsqu'une commune
ou un établissement public de coopération intercommunale compétent en matière
de schéma de cohérence territoriale adhère, dans les conditions définies par le
code général des collectivités territoriales, au syndicat mixte pour la
compétence d'élaboration, de suivi et de révision du schéma de cohérence
territoriale, la décision d'adhésion emporte extension du périmètre du schéma
de cohérence territoriale. Le syndicat mixte engage l'élaboration, la révision
ou la modification du schéma en vigueur pour adopter un schéma couvrant
l'intégralité de son périmètre, au plus tard lors de la délibération qui suit
l'analyse des résultats de l'application du schéma en vigueur prévue à
l'article L. 122-13.
« Lorsqu'une
commune ou un établissement public de coopération intercommunale compétent en
matière de schéma de cohérence territoriale se retire du syndicat mixte pour la
compétence d'élaboration, de suivi et de révision du schéma de cohérence
territoriale, la décision de retrait emporte réduction du périmètre du schéma
de cohérence territoriale et abrogation des dispositions du schéma sur la
commune ou l'établissement public de coopération intercommunale compétent en
matière de schéma de cohérence territoriale retiré. Pendant un délai de six ans
à compter du retrait, l'article L. 122-2 ne s'applique pas aux
communes et établissements publics de coopération intercommunale se retirant
d'un périmètre de schéma de cohérence territoriale applicable et n'intégrant
pas un nouveau périmètre de schéma de cohérence territoriale. » ;
15° Aux
1° et 2° de l'article L. 122-5-2, le mot :
« à » est remplacé par les références : « aux a
et b de » ;
16° Au 4° de
l'article L. 122-8, le mot : « zones » est remplacé
par le mot : « espaces » ;
17° Au
dernier alinéa de l'article L. 122-1-2, la référence :
« articles L. 122-1-12 et » est remplacée par les
références : « I et II de l'article L. 111-1-1 et à
l'article » ;
18° Au
dernier alinéa de l'article L. 122-1-13, la référence :
« L. 122-1-12 » est remplacée par la référence :
« L. 111-1-1 » ;
19° Au
premier alinéa de l'article L. 122-5-1, la référence : « du
quatrième alinéa de l'article L. 122-2 » est remplacée par la
référence : « de l'article L. 122-2-1 » ;
20° Au
premier alinéa des articles L. 122-6, L. 122-8, L. 122-11,
L. 122-13, L. 122-16, aux articles L. 122-6-1 et L. 122-7,
à la première phrase de l'article L. 122-9, au deuxième alinéa de
l'article L. 122-11-1, aux deuxième et dernier alinéas de
l'article L. 122-12, au premier alinéa du I de
l'article L. 122-14, au I et au premier alinéa du II de
l'article L. 122-14-1, aux premier et dernier alinéas de
l'article L. 122-14-2, à la dernière phrase du premier alinéa
du II de l'article L. 122-14-3, au premier alinéa des I et III,
au 2° du II, aux 2°, 3° et b du 4° du IV de l'article L. 122-16-1,
à la deuxième phrase de l'article L. 122-17 et au dernier alinéa de
l'article L. 122-18, les références : « aux articles
L. 122-4 et L. 122-4-1 » sont remplacées par la référence :
« à l'article L. 122-4 » ;
21° Le
dernier alinéa de l'article L. 150-1 est ainsi modifié :
a) Les
références : « par l'article L. 122-1-12 » et
« par l'article L. 123-1 » sont supprimées ;
b) La
référence : « L. 124-2 » est remplacée par la
référence : « L. 111-1-1 » ;
22° Le
premier alinéa de l'article L. 122-6-2 est ainsi rédigé :
« À
leur demande, le président de l'établissement public mentionné à
l'article L. 122-4 ou son représentant consulte la commission
départementale de la consommation des espaces agricoles prévue à
l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime, les
communes limitrophes du périmètre du schéma de cohérence territoriale ainsi que
les associations mentionnées à l'article L. 121-5. »
I
bis. – (Supprimé)
II. – Pour
l'application de l'article L.122-1-14 du code de l'urbanisme, l'élaboration des
schémas de secteur dont le périmètre a été délimité par délibération de
l'établissement public porteur de schéma de cohérence territoriale, en
application de l'article R. 122-11 du code de l'urbanisme, avant l'entrée en
vigueur de la présente loi peut être poursuivie après cette date conformément
aux dispositions applicables antérieurement, jusqu'à leur approbation. Ces
schémas, ainsi que ceux approuvés avant l'entrée en vigueur de la présente loi,
continuent à produire leurs effets et sont régis par les dispositions
applicables antérieurement à cette date. Le schéma de secteur peut tenir lieu
de plan local d'urbanisme intercommunal dès lors qu'il porte sur le périmètre
d'un établissement public de coopération intercommunale compétent en matière de
plan local d'urbanisme, respecte les principes et objectifs des plans locaux
d'urbanisme énoncés à l'article L. 123-1 du même code, à l'exception
des deuxième à cinquième alinéas du II, et comprend les documents constitutifs
d'un plan local d'urbanisme intercommunal mentionnés aux articles L. 123-1-2 à
L. 123-1-6 et L. 123-1-8 dudit code.
L'intégration
des documents constitutifs d'un plan local d'urbanisme, et en particulier d'un
dispositif réglementaire opposable aux demandes d'autorisation d'urbanisme, est
réalisée par la procédure de modification prévue à
l'article L. 122-14-1 du même code, sous réserve des cas où la
révision s'impose en application de l'article L. 122-14 dudit code.
Le
projet de modification fait l'objet d'un examen conjoint de l'État, de
l'établissement public de coopération intercommunale et des personnes publiques
associées mentionnées à l'article L. 121‑4 du même code. Le
procès-verbal de la réunion d'examen conjoint est joint au dossier de l'enquête
publique.
Le
schéma de secteur tient lieu de plan local d'urbanisme jusqu'à la prochaine
révision du schéma de cohérence territoriale ou jusqu'à l'élaboration d'un plan
local d'urbanisme intercommunal.
III
et IV. – (Non modifiés)
V. – Le
code de commerce est ainsi modifié :
1° L'article L. 752-1
est ainsi modifié :
a) Au
début du premier alinéa, la mention : « I. – » est
supprimée ;
b) Le II
est remplacé par un 7° et trois alinéas ainsi rédigés :
« 7° La
création ou l'extension d'un point permanent de retrait par la clientèle
d'achats au détail commandés par voie télématique, organisé pour l'accès en
automobile.
« Par
dérogation au 7°, n'est pas soumise à autorisation d'exploitation
commerciale la création d'un point permanent de retrait par la clientèle
d'achats au détail commandés par voie télématique organisé pour l'accès en
automobile, intégré à un magasin de détail ouvert au public à la date de
publication de la loi n°
du pour l'accès au logement et un urbanisme
rénové, et n'emportant pas la création d'une surface de plancher de plus de
20 mètres carrés.
« Le
propriétaire du site d'implantation bénéficiant de l'autorisation
d'exploitation commerciale est responsable de l'organisation de son
démantèlement et de la remise en état de ses terrains d'assiette s'il est mis
fin à l'exploitation et qu'aucune réouverture au public n'intervient sur le
même emplacement pendant un délai de trois ans, ce délai ne courant, en cas de
procédure de redressement judiciaire de l'exploitant, que du jour où le
propriétaire a recouvré la pleine et entière disposition des locaux.
« Un
décret en Conseil d'État détermine les prescriptions générales régissant les
opérations de démantèlement et de remise en état d'un site mentionnées à
l'avant-dernier alinéa. Il détermine également les conditions de constatation
par le représentant de l'État dans le département de la carence du ou des
propriétaires mentionnés au même alinéa pour conduire ces
opérations. » ;
2° L'article L. 752-3
est complété par un III ainsi rédigé :
« III. – Au
sens du présent code, constituent des points permanents de retrait par la
clientèle d'achats au détail commandés par voie télématique organisés pour
l'accès en automobile les installations, aménagements ou équipements conçus
pour le retrait par la clientèle de marchandises commandées par voie
télématique ainsi que les pistes de ravitaillement attenantes. » ;
2° bis À
la première phrase du deuxième alinéa de l'article L. 752-4, les
mots : « de coopération intercommunale ou du syndicat mixte visé aux
articles L. 122-4 et L. 122-4-1 du code de
l'urbanisme » sont remplacés par les mots : « prévu à
l'article L. 122-4 du code de l'urbanisme » ;
3° À
l'article L. 752-5, après le mot : « détail, », sont
insérés les mots : « ou points permanents de retrait par la clientèle
d'achats au détail commandés par voie télématique organisés pour l'accès en
automobile, » ;
4° Au
dernier alinéa de l'article L. 752-15, après le mot :
« détail, », sont insérés les mots : « ou pour la création
d'un point permanent de retrait par la clientèle d'achats au détail commandés
par voie télématique organisé pour l'accès en automobile » ;
5° La
section 2 du chapitre II du titre V du livre VII est
complétée par un article L. 752-16 ainsi rétabli :
« Art. L. 752-16. – Pour
les points permanents de retrait par la clientèle d'achats au détail mentionnés
à l'article L. 752-3, l'autorisation est accordée par piste de
ravitaillement et par mètre carré d'emprise au sol des surfaces, bâties ou non,
affectées au retrait des marchandises. » ;
6° L'article L. 752-23
est ainsi modifié :
a) Après
le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Il
en est de même en ce qui concerne les points permanents de retrait par la
clientèle d'achats au détail mentionnés à l'article L. 752-3 lorsque les
agents habilités constatent l'exploitation d'une surface d'emprise au sol ou
d'un nombre de pistes de ravitaillement non autorisé. » ;
b) Après
le deuxième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« En
ce qui concerne les points permanents de retrait par la clientèle d'achats au
détail, la surface mentionnée au troisième alinéa du présent article est égale
à la somme des surfaces énoncées à l'article L. 752-16. » ;
c (nouveau)) Au
troisième alinéa, le mot : « deuxième » est remplacé par le
mot : « troisième ».
V
bis (nouveau). – Par
dérogation au 7° de l’article L. 752-1 du code de commerce, ne sont pas soumis
à une autorisation d’exploitation commerciale les projets mentionnés à ce 7°
pour lesquels, selon les cas, un permis a été accordé expressément ou
tacitement ou une décision de non-opposition à une déclaration préalable est
intervenue avant l’entrée en vigueur de la présente loi.
VI
à VIII, VIII bis et IX. – (Non modifiés)
Article 58 bis AA (nouveau)
Le gestionnaire du réseau
public de transport d’électricité remet au Gouvernement et au Parlement, au
plus tard le 1er janvier 2015, un rapport recensant, d’une
part, la localisation et le métrage des lignes haute ou très haute tension
surplombant des constructions recevant du public qui accueillent des personnes
sensibles et fournissant, d’autre part, une évaluation du coût de
déplacement ou d’enfouissement de ces lignes sur chacun des sites concernés.
.........................................................................................................
(Conforme)
Mesures relatives à la modernisation des documents de
planification communaux et intercommunaux
Prise en compte de
l'ensemble des modes d'habitat
Le
code de l'urbanisme est ainsi modifié :
1° À
l'intitulé du chapitre IV du titre IV du livre IV, le mot :
« caravanes » est remplacé par les mots : « résidences
mobiles ou démontables » ;
2° L'article L. 444-1
est ainsi modifié :
a) La première phrase est
ainsi rédigée :
« L’aménagement
de terrains bâtis ou non bâtis, pour permettre l’installation de résidences
démontables constituant l’habitat permanent de leurs utilisateurs définies par
décret en Conseil d’État ou de résidences mobiles au sens de l’article 1er
de la loi n° 2000‑614 du 5 juillet 2000 relative à
l’accueil et à l’habitat des gens du voyage, est soumis à permis d’aménager ou
à déclaration préalable, dans des conditions fixées par décret en Conseil
d’État. » ;
b) Est
ajoutée une phrase ainsi rédigée :
« Ils
peuvent être autorisés dans des secteurs de taille et de capacité d'accueil
limitées, dans les conditions prévues au 6° du I de
l'article L. 123-1-5. » ;
3° L'article L. 111-4
est complété par deux alinéas ainsi rédigés :
« Les
deux premiers alinéas s’appliquent aux demandes d’autorisation concernant les
terrains aménagés pour permettre l’installation de résidences démontables
constituant l’habitat permanent de leurs utilisateurs.
« Un
décret en Conseil d’État définit pour ces projets les conditions dans lesquelles
le demandeur s’engage, dans le dossier de demande d’autorisation, sur le
respect des conditions d’hygiène et de sécurité ainsi que les conditions de
satisfaction des besoins en eau, assainissement et électricité des habitants
fixées, le cas échéant, par le plan local d’urbanisme. » ;
4° L'article L. 121-1
est ainsi modifié :
a) Le 1° est
complété par un d ainsi rédigé :
« d) Les
besoins en matière de mobilité. » ;
b) Au 1° bis,
après le mot : « paysagère », il est inséré le mot :
« , notamment » ;
c) Le 2° est
ainsi modifié :
– les
mots : « en matière » sont remplacés par les mots :
« de l'ensemble des modes » ;
– les
mots : « et de développement des transports collectifs » sont
remplacés par les mots : « motorisés et de développement des
transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile » ;
d) Au 3°,
après le mot : « prévisibles, », sont insérés les mots :
« des risques miniers, ».
Modernisation des
cartes communales
.........................................................................................................
Compétence des
communes en matière de délivrance des autorisations d'urbanisme
(Conforme)
Section 4
Transformation des
plans d'occupation des sols en plans locaux d'urbanisme
.........................................................................................................
Transfert de
compétences, modernisation du plan local d'urbanisme communautaire et évolution
des périmètres des plans locaux d'urbanisme
I. – (Non modifié)
II. – La
communauté de communes ou la communauté d'agglomération existant à la date de
publication de la présente loi et qui n'est pas compétente en matière de plan
local d'urbanisme, de documents d'urbanisme en tenant lieu ou de carte communale
le devient le premier jour de la troisième année suivant celui de la
publication de la présente loi, sauf si un quart des communes représentant au
moins 10 % de la population s'oppose à ce transfert de compétences dans
les trois mois précédant le terme du délai de trois ans mentionné précédemment.
En
cas de création de communauté de communes ou de communauté d'agglomération ou
de fusion entre des communautés qui n'avaient pas la compétence en matière de
plan local d'urbanisme, la communauté créée ou issue de la fusion intègre cette
compétence, sauf opposition des communes dans les conditions et les délais
prévus au premier alinéa du présent II.
Si,
passé le délai de trois ans suivant la publication de la présente loi, la
communauté de communes ou la communauté d'agglomération n'est pas devenue
compétente en matière de plan local d'urbanisme, de documents d'urbanisme en
tenant lieu ou de carte communale, l'organe délibérant de l'établissement
public de coopération intercommunale délibère dans les trois mois suivant
l'élection de son président sur le transfert de cette compétence à la
communauté. S'il se prononce en faveur du transfert, les communes membres
peuvent s'y opposer dans les conditions prévues au premier alinéa du présent
II.
II bis et III. – (Supprimés)
IV. – Si
une commune membre de la communauté de communes ou de la communauté
d'agglomération a engagé, avant la date de transfert de la compétence, une
procédure d'élaboration, de révision, de modification ou de mise en
compatibilité avec une déclaration de projet d'un plan local d'urbanisme, d'un
document d'urbanisme en tenant lieu ou d'une carte communale, la communauté de
communes ou la communauté d'agglomération devenue compétente peut décider, en
accord avec cette commune, de poursuivre sur son périmètre initial ladite
procédure.
V. – (Non modifié)
I. – Le
code de l'urbanisme est ainsi modifié :
1° Au
premier alinéa du I de l'article L. 121-4, les mots :
« compétentes en matière d'organisation des transports urbains » sont
remplacés par les mots : « organisatrices prévues à
l'article L. 1231-1 du code des transports » ;
2° L'article L. 123-1
est ainsi modifié :
a) Au
début du premier alinéa, est ajoutée la mention :
« I. – » ;
b) Après
la deuxième phrase du premier alinéa, est insérée une phrase ainsi
rédigée :
« Lorsque
le plan local d'urbanisme tient lieu de programme local de l'habitat ou de plan
de déplacements urbains, il comprend également un programme d'orientations et
d'actions. » ;
c) Après
le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Le
programme d'orientations et d'actions comprend toute mesure ou tout élément
d'information nécessaire à la mise en œuvre de la politique de l'habitat ou des
transports et des déplacements définie par le plan local d'urbanisme tenant
lieu de programme local de l'habitat ou de plan de déplacements
urbains. » ;
d) Le
deuxième alinéa est ainsi modifié :
– au
début, est ajoutée la mention : « II. – » ;
– est
ajoutée une phrase ainsi rédigée :
« L'établissement
public de coopération intercommunale compétent engage une procédure
d'élaboration ou de révision d'un plan local d'urbanisme couvrant l'intégralité
de son territoire lorsqu'il le décide et, au plus tard, lorsqu'il révise un des
plans locaux d'urbanisme applicables dans son périmètre. » ;
e) Après
le deuxième alinéa, sont insérés cinq alinéas ainsi rédigés :
« Lorsqu'il
est élaboré par un établissement public de coopération intercommunale ou par
la Métropole de Lyon, le plan local d’urbanisme peut tenir lieu de plan local
de l’habitat. Dans ce cas, il poursuit les objectifs énoncés à
l'article L. 302-1 du code de la construction et de l'habitation.
« Lorsqu'il
est élaboré par un établissement public de coopération intercommunale compétent
qui est autorité organisatrice au sens de l'article L. 1231-1 du code
des transports, le plan local d'urbanisme peut tenir lieu de plan de
déplacements urbains. Dans ce cas, il poursuit les objectifs énoncés aux
articles L. 1214-1 et L. 1214-2 du même code. Il comprend le ou les plans
de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics, prévus à
l'article 45 de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour
l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées, applicables sur le territoire de l'établissement public
de coopération intercommunale.
« Lorsqu'une
communauté de communes de moins de 30 000 habitants élabore un plan local
d'urbanisme tenant lieu de programme local de l'habitat ou lorsqu'un
établissement public de coopération intercommunale qui n'est pas soumis à
l'obligation d'élaborer un plan de déplacements urbains en application de
l'article L. 1214-3 du code des transports élabore un plan local
d'urbanisme tenant lieu de plan de déplacements urbains, ce plan comprend un
programme d'orientations et d'actions et, si nécessaire, des dispositions
relatives à l'habitat ou aux transports et déplacements dans les orientations
d'aménagement et de programmation.
« Lorsque
le programme local de l'habitat ou le plan de déplacements urbains arrive à
échéance ou lorsque l’expiration du
délai de validité du plan local de l’habitat ou du plan de déplacements urbains
intervient avant la délibération portant approbation d'un plan local
d'urbanisme tenant lieu de programme local de l'habitat ou de plan de
déplacements urbains, ce programme ou ce plan peut être prorogé jusqu'à
l'approbation du plan local d'urbanisme. Cette prorogation est décidée, pour
une durée de trois ans renouvelable une fois, par délibération de
l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale
compétent, et après accord du préfet de département.
« Il
en est de même lorsqu'un plan local d'urbanisme élaboré par un établissement
public de coopération intercommunale est révisé pour intégrer les dispositions
tenant lieu de programme local de l'habitat ou de plan de déplacements
urbains. » ;
f) Au
début des troisième, quatrième, sixième et septième alinéas, sont ajoutées,
respectivement, les mentions : « III. – », « IV. – »,
« V. – » et « VI. – » ;
f bis (nouveau))
Après le sixième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« En cas de déclaration d’illégalité ou
d’annulation par voie juridictionnelle de l’intégralité d’un plan local
d’urbanisme couvrant le territoire d’une commune située dans le périmètre d’un
établissement public de coopération intercommunale compétent, celui-ci peut
approuver un plan local d’urbanisme sur le territoire de la commune
concernée. » ;
g) Les
huitième à dernier alinéas sont supprimés ;
3° L'article L. 123-1-1
est ainsi rétabli :
« Art. L. 123-1-1. – En
cas de modification de la limite territoriale entre deux communes, les
dispositions du plan local d'urbanisme applicables à la partie de territoire
communal détachée d'une des communes restent applicables dans ce territoire
après le rattachement à l'autre commune.
« Toutefois,
si la commune de rattachement a précisé, dans le dossier soumis à enquête
publique, en application de l'article L. 2112-2 du code général des
collectivités territoriales, qu'elle entendait que la modification de limite
territoriale emporte, par dérogation au premier alinéa du présent article,
abrogation des dispositions du plan local d'urbanisme applicables à la partie
rattachée, ces dispositions sont abrogées. Cette faculté n'est pas ouverte à la
commune de rattachement si celle-ci est membre du même établissement public de
coopération intercommunale compétent en matière de plan local d'urbanisme que
la commune d'origine.
« En
cas de modification du périmètre d'un établissement public de coopération
intercommunale compétent en matière de plan local d'urbanisme ou en cas de
fusion d'au moins deux établissements publics de coopération intercommunale,
les dispositions du ou des plans locaux d'urbanisme applicables aux territoires
concernés par cette modification ou cette fusion restent applicables. Elles
peuvent être modifiées selon les procédures prévues aux articles
L. 123-13-1 à L. 123-13-3, ainsi qu'aux articles L. 123-14 et
L. 123-14-2 du présent code, jusqu'à l'approbation ou la révision d'un
plan local d'urbanisme couvrant l'intégralité du territoire de l'établissement
public de coopération intercommunale concerné. Celui-ci engage la procédure
d'élaboration ou de révision de ce plan lorsqu'il le décide et au plus tard
lorsqu'il doit réviser un des plans locaux d'urbanisme applicables dans son
périmètre.
« Lorsqu'un
établissement public de coopération intercommunale compétent dont le plan local
d'urbanisme est en cours d'élaboration, de révision, de modification ou de mise
en compatibilité avec une déclaration de projet intègre dans son périmètre une
commune ou un établissement public de coopération intercommunale, il peut
approuver, réviser, modifier ou mettre en compatibilité ce plan dans son
périmètre initial. La procédure d'élaboration ou de révision de ce plan peut
être étendue à la commune ou à l'établissement public de coopération
intercommunale nouvellement intégré si le débat sur le projet d'aménagement et
de développement durables de ce plan n'a pas eu lieu au moment de leur intégration.
« Lorsqu'au
moins deux établissements publics de coopération intercommunale fusionnent,
l'établissement public nouvellement compétent peut achever dans leur périmètre
initial les procédures d'élaboration, de révision, de modification ou de mise
en compatibilité avec une déclaration de projet de leur plan local d'urbanisme
engagées avant la fusion. L'établissement public nouvellement compétent peut
étendre la procédure d'élaboration ou de révision d'un de ces plans à
l'ensemble de son territoire, si le débat sur le projet d'aménagement et de
développement durables de ce plan n'a pas eu lieu au moment de la fusion.
« Dans
les cas mentionnés aux quatrième ou cinquième alinéas du présent article,
l'établissement public de coopération intercommunale nouvellement compétent
achève la procédure d'élaboration, de révision, de modification ou de mise en
compatibilité dans un délai de deux ans à compter de l'intégration ou de la
fusion.
« Lorsque
le périmètre d'un plan local d'urbanisme en cours d'élaboration ou de révision
est intégré dans sa totalité dans le périmètre d'un établissement public de
coopération intercommunale compétent en matière de plan local d'urbanisme, ce
plan ne peut être approuvé ou révisé que par l'établissement public
nouvellement compétent, et ce dans son périmètre initial, si le débat sur le
projet d'aménagement et de développement durables a été tenu avant cette
intégration et si l'approbation ou la révision a lieu dans le délai de deux ans
suivant l'intégration.
« Lorsque
le périmètre d'un plan local d'urbanisme en cours de modification ou de mise en
compatibilité en application des articles L. 123-14 et
L. 123-14-2 est intégré dans sa totalité dans le périmètre d'un
établissement public de coopération intercommunale compétent en matière de plan
local d'urbanisme, la modification ou la mise en compatibilité du plan local
d'urbanisme ne peut être adoptée que par l'établissement public nouvellement
compétent, dans son périmètre initial, et ce dans un délai de deux ans à
compter de son intégration.
« Dans
les cas prévus aux cinquième, septième et huitième alinéas du présent article,
l'établissement public nouvellement compétent est substitué de plein droit, à
la date de l'intégration ou de la fusion, dans tous les actes et délibérations
afférents à la procédure engagée avant l'intégration ou la fusion.
« Si
un plan approuvé, révisé, modifié ou mis en compatibilité dans les conditions
prévues aux septième et huitième alinéas ne couvre le territoire que d'une
commune, il ne comprend ni de dispositions tenant lieu de programme local de
l'habitat, ni de plan de déplacements urbains. » ;
3° bis L'article L. 123-1-1-1
est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Une
ou plusieurs communes membres d’une communauté de communes ou d’une
communauté d’agglomération peuvent demander à être couvertes par un plan de
secteur. Après un débat au sein de l'organe délibérant d’une communauté de
communes ou d’une communauté d’agglomération, celui-ci délibère sur
l'opportunité d'élaborer ce plan. » ;
4° L'article L. 123-1-4
est ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa du 1 est ainsi modifié :
– après
le mot : « environnement, », sont insérés les mots :
« notamment les continuités écologiques, » ;
– est
ajoutée une phrase ainsi rédigée :
« Elles
peuvent favoriser la mixité fonctionnelle en prévoyant qu'en cas de réalisation
d'opérations d'aménagement, de construction ou de réhabilitation, un
pourcentage de ces opérations est destiné à la réalisation de
commerces. » ;
b) Les 2
et 3 sont ainsi rédigés :
« 2. En
ce qui concerne l'habitat, dans le cas des plans locaux d'urbanisme tenant lieu
de programme local de l'habitat, ces orientations précisent les actions et
opérations d'aménagement visant à poursuivre les objectifs énoncés à
l'article L. 302-1 du code de la construction et de l'habitation.
« 3. En
ce qui concerne les transports et les déplacements, dans le cas des plans
tenant lieu de plan de déplacements urbains, elles précisent les actions et
opérations d'aménagement visant à poursuivre les principes et les objectifs
énoncés aux articles L. 1214-1 et L. 1214-2 du code des
transports.
« En
l'absence de schéma de cohérence territoriale, les orientations d'aménagement
et de programmation d'un plan local d'urbanisme élaboré par un établissement
public de coopération intercommunale comprennent les dispositions mentionnées à
l'article L. 122-1-9 du présent code. » ;
5° L'article L. 123-1-9
est ainsi modifié :
a) Le
deuxième alinéa est ainsi modifié :
– à
la première phrase, les mots : « du schéma de cohérence territoriale,
du schéma de secteur, » et les mots : « et de la charte du parc
naturel régional ou du parc national, » sont supprimés ;
– la
dernière phrase est supprimée ;
b) Après
le deuxième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les
dispositions relatives aux transports et aux déplacements des orientations
d'aménagement et de programmation et du programme d'orientations et d'actions
du plan local d'urbanisme tenant lieu de plan de déplacements urbains sont
compatibles avec les dispositions du plan régional pour la qualité de l'air et
du schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie. » ;
c) À
la première phrase du troisième alinéa, les mots : « de ces
documents » sont remplacés par les mots : « des documents
mentionnés aux deuxième et troisième alinéas » ;
d) Le
dernier alinéa est supprimé ;
6° L'article L. 123-1-10
est ainsi modifié :
a) Au
début du premier alinéa, sont ajoutés les mots : « En l'absence de
schéma de cohérence territoriale, » ;
b) Au
dernier alinéa, la référence : « L. 123-1-9 » est remplacée
par la référence : « L. 111-1-1 » ;
7° L'article L. 123-1-12
est ainsi rédigé :
« Art. L. 123-1-12. – Le
règlement fixe les obligations minimales en matière de stationnement pour les
vélos pour les immeubles d'habitation et de bureaux, dans le respect des
conditions prévues au II de l'article L. 111-5-2 du code de la
construction et de l'habitation.
« Lorsque
les conditions de desserte par les transports publics réguliers le permettent,
le règlement peut fixer un nombre maximal d'aires de stationnement pour les
véhicules motorisés à réaliser lors de la construction de bâtiments destinés à
un usage autre que d'habitation.
« Lorsque
le plan local d'urbanisme impose la réalisation d'aires de stationnement pour
les véhicules motorisés, celles-ci peuvent être réalisées sur le terrain
d'assiette ou dans son environnement immédiat.
« Lorsque
le plan local d'urbanisme tient lieu de plan de déplacements urbains, le
règlement fixe les obligations minimales en matière de stationnement pour les
véhicules non motorisés, en tenant compte notamment de la desserte en
transports publics réguliers et, le cas échéant, de la destination des
bâtiments, dans le respect des conditions prévues au même II. Il détermine
des secteurs à l'intérieur desquels les conditions de desserte et de transports
publics réguliers permettent de réduire ou de supprimer les obligations
minimales en matière de réalisation d'aires de stationnement pour les véhicules
motorisés, notamment pour la construction d'immeubles de bureaux. À l'intérieur
de ces secteurs, il fixe un nombre maximal d'aires de stationnement pour les
véhicules motorisés, lors de la construction de bâtiments destinés à un usage
autre que l'habitation.
« Lorsque
le bénéficiaire du permis ou de la décision de non‑opposition à une
déclaration préalable ne peut pas satisfaire aux obligations résultant du
troisième alinéa du présent article, il peut être tenu quitte de ces
obligations en justifiant, pour les places qu'il ne peut réaliser lui-même,
soit de l'obtention d'une concession à long terme dans un parc public de
stationnement existant ou en cours de réalisation et situé à proximité de
l'opération, soit de l'acquisition ou de la concession de places dans un parc
privé de stationnement répondant aux mêmes conditions.
« En
l'absence d'un tel parc, le bénéficiaire du permis ou de la décision de
non-opposition à une déclaration préalable peut être tenu de verser à la
commune une participation en vue de la réalisation de parcs publics de
stationnement, dans les conditions définies à l'article L. 332-7-1 du
présent code.
« Lorsqu'une
aire de stationnement a été prise en compte dans le cadre d'une concession à
long terme ou d'un parc privé de stationnement, au titre des obligations
prévues aux deux premiers alinéas du présent article, elle ne peut plus être
prise en compte, en tout ou en partie, à l'occasion d'une nouvelle
autorisation. » ;
8° Après
le deuxième alinéa de l'article L. 123-5, il est inséré un alinéa
ainsi rédigé :
« Les
actes pris au titre de la police du stationnement et de la circulation, ainsi
que les actes et décisions relatifs à la voirie et à la gestion du domaine
public routier sont compatibles ou rendus compatibles avec les dispositions du
plan local d'urbanisme tenant lieu de plan de déplacements urbains, dans les
conditions définies aux articles L. 1214-5 et L. 1214-6 du code des
transports. » ;
9° L'article L. 123-6
est ainsi modifié :
aa) À
la première phrase du premier alinéa, le mot : « concertation » est
remplacé par le mot : « collaboration » ;
ab) Après
la première phrase, sont insérées deux phrases ainsi rédigées :
« Après
avoir réuni une conférence intercommunale rassemblant, à l'initiative de son
président, l'ensemble des maires des communes membres, l'organe délibérant des communautés de communes, des communautés
d’agglomération peuvent arrêter les modalités de cette
collaboration. La définition des modalités de la collaboration est obligatoire
si elle est demandée par au moins un quart des maires. » ;
a) (Supprimé)
b) À
la seconde phrase du premier alinéa, le mot : « zones » est
remplacé par le mot : « espaces » ;
b bis) Au
deuxième alinéa, le mot : « concertation » est remplacé par le
mot : « collaboration » ;
c) Au
troisième alinéa, après les mots : « dont la commune est
membre », sont insérés les mots : « , au syndicat
d'agglomération nouvelle » ;
10° Après
le deuxième alinéa de l'article L. 123-8, il est inséré un alinéa
ainsi rédigé :
« Lorsque
le plan local d'urbanisme tient lieu de plan de déplacements urbains, les
représentants des professions et des usagers des voies et modes de transport,
les représentants d'associations de protection de l'environnement agréées au
titre de l'article L. 141-1 du code de l'environnement ainsi que des
associations de personnes handicapées ou dont la mobilité est réduite sont
consultés, à leur demande, sur le projet. » ;
10° bis L'article L. 123-9
est ainsi modifié :
a) (Supprimé)
a bis) À
la troisième phrase du deuxième alinéa, le mot :
« intercommunal » est remplacé par les mots : « tenant lieu
de programme local de l'habitat » et les mots : « comité régional
de l’habitat » sont remplacés par les mots : « comité régional de
l’habitat et de l’hébergement » ;
b) À
la fin du dernier alinéa, les mots : « de ses membres » sont
remplacés par les mots : « des suffrages exprimés » ;
10° ter Après
le mot : « environnement », la fin du deuxième alinéa de
l'article L. 123-10 est ainsi rédigée : « , l'organe
délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale approuve à
la majorité des deux tiers des votes exprimés le plan local d'urbanisme,
éventuellement modifié pour tenir compte des avis qui ont été joints au
dossier, des observations du public et du rapport du commissaire ou de la
commission d'enquête. » ;
10° quater (nouveau) Après
le deuxième alinéa de l'article L. 123-10, sont insérés deux
alinéas ainsi rédigés :
«
Lorsque le plan local d’urbanisme est approuvé par une métropole, ou par la
métropole de Lyon, le conseil de la métropole l’approuve à la majorité
simple des votes exprimés.
« Après
l'enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier
du code de l'environnement, le plan local d'urbanisme, éventuellement modifié
pour tenir compte des avis qui ont été joints au dossier, des observations du
public et du rapport du commissaire ou de la commission d'enquête, est approuvé
par délibération du conseil municipal. » ;
11° L'article L. 123-12
est ainsi modifié :
a) À
la première phrase du deuxième alinéa, après le mot :
« approuvé, », sont insérés les mots : « ou lorsqu'il
comporte des dispositions tenant lieu de programme local de
l'habitat, » ;
b) Le 3° est
complété par les mots : « , ou ont fait l'objet d'un avis
défavorable ou de réserves émises par le comité régional de l'habitat et de
l'hébergement » ;
12° L'article L. 123-12-1
est ainsi rédigé :
« Art. L. 123-12-1. – L'organe
délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale ou, dans le
cas prévu au deuxième alinéa de l'article L. 123-6, le conseil
municipal procède, six ans au plus tard après la délibération portant
approbation ou révision du plan local d'urbanisme, à une analyse des résultats
de l'application de ce plan au regard des objectifs prévus à
l'article L. 121-1 du présent code et, le cas échéant, à l'article L. 302-1
du code de la construction et de l'habitation et aux
articles L. 1214-1 et L. 1214-2 du code des transports. Cette
analyse des résultats est organisée tous les six ans et donne lieu à une
délibération de ce même organe délibérant ou du conseil municipal sur l'opportunité de réviser ce
plan.
« Lorsque
le plan local d'urbanisme tient lieu de programme local de l'habitat, le préfet
peut demander les modifications qu'il estime nécessaire d'apporter au plan
lorsque ce dernier ne répond pas aux objectifs définis à
l'article L. 302-2 du code de la construction et de l'habitation.
Dans un délai d'un mois, l'établissement public de coopération intercommunale
fait connaître au préfet s'il entend procéder aux modifications. À défaut
d'accord ou à défaut d'une délibération approuvant les modifications demandées
dans un délai d'un an à compter de la demande de modifications, le préfet
engage une modification ou une révision du plan.
« Lorsque
le plan local d'urbanisme tient lieu de programme local de l'habitat, l'organe
délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale réalise,
trois ans au plus tard à compter de la délibération portant approbation ou
révision de ce plan, un bilan de l'application des dispositions de ce plan
relatives à l'habitat au regard des objectifs prévus à
l'article L. 302-1 du code de la construction et de l'habitation. Ce
bilan est transmis au représentant de l’État dans le département. Il est
organisé tous les trois ans dès lors que le plan n'a pas été mis en révision. » ;
13° L'article L. 123-12-2
est abrogé ;
14° L'article L. 123-14-1
est ainsi modifié :
a) Le
troisième alinéa est remplacé par trois alinéas ainsi rédigés :
« – à
l'issue du délai mentionné au deuxième alinéa du III de
l'article L. 111-1-1, le plan local d'urbanisme n'a pas été rendu
compatible avec le schéma de cohérence territoriale ou le schéma de
secteur ;
« – en
l'absence de schéma de cohérence territoriale et à l'issue du délai de trois
ans mentionné au quatrième alinéa du III de l'article L. 111-1-1,
le plan local d'urbanisme n'a pas été rendu compatible ou n'a pas pris en
compte les documents mentionnés aux I et II du même
article L. 111-1-1 ;
« – à
l'issue du délai de trois ans mentionné au dernier alinéa de
l'article L. 123-1-9, le plan local d'urbanisme n'a pas été rendu
compatible avec les documents mentionnés aux deuxième et troisième alinéas de
ce même article ; »
b) Au
quatrième alinéa, la référence : « à la seconde phrase du troisième
alinéa » est remplacée par la référence : « au dernier
alinéa » ;
15° Le
livre VI est complété par un article L. 600-9 ainsi
rédigé :
« Art. L. 600-9. – Si
le juge administratif, saisi de conclusions dirigées contre un schéma de
cohérence territoriale, un plan local d'urbanisme ou une carte communale,
estime, après avoir constaté que les autres moyens ne sont pas fondés, qu'une
illégalité entachant l'élaboration,
la modification ou la révision de cet acte est susceptible d'être
régularisée, il peut, après avoir invité les parties à présenter leurs observations,
surseoir à statuer jusqu'à l'expiration du délai qu'il fixe pour cette
régularisation et pendant lequel le document d'urbanisme reste applicable, sous
les réserves suivantes :
« 1° En
cas d'illégalité autre qu'un vice de forme ou de procédure, pour les schémas de
cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et les cartes communales,
le sursis à statuer ne peut être prononcé que si l'illégalité est susceptible
d'être régularisée par une procédure de modification prévue aux articles L. 122-14-1
à L. 122-14-3 ou L. 123-13-1 à L. 123-13-3 ou au cinquième
alinéa de l'article L. 124-2 ;
« 2° En
cas d'illégalité pour vice de forme ou de procédure, le sursis à statuer ne
peut être prononcé que si l'illégalité a eu lieu, pour les schémas de cohérence
territoriale et les plans locaux d'urbanisme, après le débat sur les
orientations du projet d'aménagement et de développement durables.
« Si
la régularisation intervient dans le délai fixé, elle est notifiée au juge, qui
statue après avoir invité les parties à présenter leurs observations.
« Si,
après avoir écarté les autres moyens, le juge administratif estime que le vice
qu'il relève affecte une partie du plan local d'urbanisme détachable du reste
du document, il peut limiter à cette partie la portée de l'annulation qu'il
prononce. »
II. – (Supprimé)
III. – (Non
modifié)
IV. – Le
V de l’article 19 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant
engagement national pour l’environnement est ainsi modifié :
1° À
la deuxième phrase du quatrième alinéa, la référence : « deuxième
alinéa » est remplacée par la référence : « premier alinéa du
II » ;
2° La
première phrase du cinquième alinéa est complétée par les mots :
« tenant lieu, le cas échéant, de programme local de l’habitat ou de plan
de déplacements urbains » ;
3° La
dernière phrase du cinquième alinéa est supprimée.
V
et VI. – (Supprimés)
VII. – (Non
modifié)
(Conforme)
Lutte contre l'étalement urbain et la consommation
d'espaces naturels, agricoles et forestiers
I. – Le
code de l'urbanisme est ainsi modifié :
1° L'article L. 122-1-2
est ainsi modifié :
a) Au
premier alinéa, après les mots : « d'environnement, », sont
insérés les mots : « notamment en matière de biodiversité, d’agriculture, » ;
b) Après
le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Il
contient une analyse du potentiel de densification des principaux secteurs de
développement, de restructuration et de renouvellement urbain qu'il identifie.
Cette analyse est réalisée en tenant compte de l'objectif de respect de la
qualité des paysages et du patrimoine architectural. » ;
2° L'article L. 123-1-2
est ainsi modifié :
a) Au
deuxième alinéa, après les mots : « d'environnement, », sont
insérés les mots : « notamment en matière de
biodiversité, » ;
b) Après
le deuxième alinéa, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :
« Il
analyse la capacité de densification et de mutation de l'ensemble des espaces
bâtis, en tenant compte des formes urbaines et architecturales. Il expose les
dispositions qui favorisent la densification de ces espaces ainsi que la
limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles ou forestiers.
« Il
établit un inventaire des capacités de stationnement de véhicules motorisés, de
véhicules hybrides et électriques et de vélos des parcs ouverts au public et
des possibilités de mutualisation de ces capacités. » ;
c) Le
troisième alinéa est complété par les mots : « au cours des dix
années précédant l'approbation du plan ou depuis la dernière révision du
document d'urbanisme » ;
2° bis L'article L. 123-1-3
est ainsi modifié :
a) Au
premier alinéa, après le mot : « urbanisme, », sont insérés les
mots : « de paysage, » ;
b) Au
dernier alinéa, après le mot : « objectifs », il est inséré le
mot : « chiffrés » ;
3° Après
le 3° du I de l'article L. 123-13, il est inséré un
4° ainsi rédigé :
« 4° Soit
d'ouvrir à l'urbanisation une zone à urbaniser qui, dans les douze ans
suivant sa création, n'a pas été ouverte à l'urbanisation ou n'a pas fait
l'objet d'acquisitions foncières significatives de la part de la commune ou de
l'établissement public de coopération intercommunale compétent, directement ou
par l'intermédiaire d'un opérateur foncier. » ;
4° L'article L. 123-13-1
est ainsi modifié :
a) Au
premier alinéa, les mots : « ou les orientations d'aménagement et de
programmation » sont remplacés par les mots : « , les
orientations d'aménagement et de programmation ou le programme d'orientations
et d'actions » ;
b) Il
est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque
le projet de modification porte sur l'ouverture à l'urbanisation d'une zone,
une délibération motivée de l'organe délibérant de l'établissement public
compétent ou du conseil municipal justifie l'utilité de cette ouverture au
regard des capacités d'urbanisation encore inexploitées dans les zones déjà
urbanisées et la faisabilité opérationnelle d'un projet dans ces
zones. » ;
5° À
la seconde phrase du second alinéa de l'article L. 123‑18, le
mot : « dernier » est remplacé par le mot :
« deuxième ».
II. – (Non
modifié)
I. – L'article L. 111-1-2
du code de l'urbanisme est ainsi rédigé :
« Art. L. 111-1-2. – I. – En
l'absence de plan local d'urbanisme ou de carte communale opposable aux tiers,
ou de tout document d'urbanisme en tenant lieu, seuls sont autorisés, en dehors
des parties actuellement urbanisées de la commune :
« 1° L'adaptation,
le changement de destination, la réfection, l'extension des constructions
existantes ou la construction de bâtiments nouveaux à usage d'habitation à
l'intérieur du périmètre regroupant les bâtiments d'une ancienne exploitation
agricole, dans le respect des traditions architecturales locales ;
« 2° Les
constructions et installations nécessaires à l'exploitation agricole, à des
équipements collectifs dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec
l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière sur le terrain sur
lequel elles sont implantées, à la réalisation d'aires d'accueil ou de terrains
de passage des gens du voyage, à la mise en valeur des ressources naturelles et
à la réalisation d'opérations d'intérêt national.
« 3° Les
constructions et installations incompatibles avec le voisinage des zones
habitées et l'extension mesurée des constructions et installations existantes.
« 4° Les
constructions ou installations, sur délibération motivée du conseil municipal,
si celui-ci considère que l'intérêt de la commune, en particulier pour éviter
une diminution de la population communale, le justifie, dès lors qu'elles ne
portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, à la
salubrité et à la sécurité publique, qu'elles n'entraînent pas un surcroît
important de dépenses publiques et que le projet n'est pas contraire aux
objectifs visés à l'article L. 110 et aux dispositions des chapitres
V et VI du titre IV du livre Ier ou aux directives territoriales
d'aménagement précisant leurs modalités d'application.
« II. – La
construction de bâtiments nouveaux mentionnée au 1° du I du
présent article et les projets de constructions, aménagements, installations et
travaux mentionnés aux 2° et 3° du même I ayant pour conséquence une
réduction des surfaces situées dans les espaces autres qu'urbanisés et sur
lesquelles est exercée une activité agricole ou qui sont à vocation agricole
doivent être préalablement soumis pour avis par le représentant de l'État dans
le département à la commission départementale de la consommation des espaces
agricoles prévue à l'article L. 112‑1-1 du code rural et de la
pêche maritime. Cet avis est réputé favorable s'il n'est pas intervenu dans un
délai d'un mois à compter de la saisine de la commission.
« Les
constructions ou installations mentionnées au 4° du I du présent article sont
soumises pour avis conforme à cette même commission départementale. Cet avis
est réputé favorable s'il n'est pas intervenu dans un délai d'un mois à compter
de la saisine de la commission. »
I bis. – (Non
modifié)
II. – (Supprimé)
III
et IV. – (Non modifiés)
.........................................................................................................
Article 66 bis
[Pour coordination]
La
première phrase du premier alinéa de l'article L. 135 B du livre
des procédures fiscales est ainsi modifiée :
1° Les
références : « L. 321-1, L. 324-1 et L. 326-1 du code
de l'urbanisme » sont remplacées par les mots : « L. 122-4,
L. 321-1, L. 324-1 et L. 326-1 du code de l'urbanisme, aux
agences d'urbanisme mentionnées à l'article L. 121-3 du même code,
aux sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural mentionnées à l'article L. 141-1
du code rural et de la pêche maritime, aux concessionnaires des opérations
d'aménagement mentionnés à l'article L. 300-4 du code de l'urbanisme,
aux associations foncières urbaines mentionnées à l'article L. 322-1
du même code et aux observatoires des loyers mentionnés à l'article 16 de
la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports
locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du
23 décembre 1986 » ;
2° À
la fin, les mots : « politique foncière et d'aménagement » sont
remplacés par les mots : « politiques foncière, d'urbanisme et
d'aménagement et de transparence des marchés fonciers et immobiliers ».
.........................................................................................................
(Suppression conforme)
Mesures favorisant le développement de l'offre de
construction
Établissements publics
fonciers d'État
I. – L'article L. 321-1
du code de l'urbanisme est ainsi modifié :
1° Le
premier alinéa est ainsi rédigé :
« Dans
les territoires où les enjeux d'intérêt général en matière d'aménagement et de
développement durables le justifient, l'État peut créer des établissements
publics fonciers. Leur superposition, totale ou partielle, avec des établissements
publics fonciers locaux est soumise à un vote de l'assemblée générale de ces
établissements publics fonciers locaux, à la majorité des deux tiers des
délégués des membres de l'établissement présents ou représentés. À défaut de
décision à l'expiration d'un délai de trois mois à compter de leur saisine,
leur accord est réputé acquis. » ;
2° Le
troisième alinéa est complété par les mots : « en coopération avec la
société d'aménagement foncier et d'établissement rural et les autres organismes
chargés de la préservation de ces espaces, dans le cadre de
conventions » ;
3° L'avant-dernier
alinéa est complété par les mots : « ou à faire l'objet d'un
bail ».
II. – (Non
modifié)
[Pour coordination]
I. – (Non modifié)
II (nouveau). – À
la seconde phrase du troisième alinéa du II de
l'article 1647 B sexies du même code, la référence :
« , 1608 » est supprimée et les références : « 1609 à
1609 F » sont remplacées par les références : « 1609 B
à 1609 D ».
Établissements publics
fonciers locaux
Le
chapitre IV du titre II du livre III du code de l'urbanisme est
ainsi modifié :
1° L'article L. 324-1
est ainsi modifié :
a) Au
début, sont ajoutés trois alinéas ainsi rédigés :
« Les
établissements publics fonciers locaux sont créés en considération d'enjeux
d'intérêt général en matière d'aménagement et de développement durables.
« Ils
mettent en place des stratégies foncières afin de mobiliser du foncier et de
favoriser le développement durable et la lutte contre l'étalement urbain. Ces
stratégies contribuent à la réalisation de logements, notamment de logements
sociaux, en tenant compte des priorités définies par les programmes locaux de
l'habitat.
« Dans
le cadre de leurs compétences, ils peuvent contribuer au développement des
activités économiques, à la politique de protection contre les risques
technologiques et naturels ainsi que, à titre subsidiaire, à la préservation
des espaces naturels et agricoles en coopération avec la société d'aménagement
foncier et d'établissement rural et les autres organismes chargés de la
préservation de ces espaces, au travers de conventions. » ;
b) À
la dernière phrase du premier alinéa, après le mot :
« procéder, », sont insérés les mots : « en coopération
avec la société d'aménagement foncier et d'établissement rural et » ;
c) Après
le deuxième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« L'exercice
du droit de préemption, en application du deuxième alinéa de
l'article L. 210-1, s'inscrit dans le cadre de conventions passées
avec le représentant de l'État dans le département. » ;
d) Au
quatrième alinéa, après le mot : « préemption », sont insérés
les mots : « et de priorité » ;
d bis) Le
quatrième alinéa est complété par deux phrases ainsi rédigées :
« Ils
peuvent agir dans le cadre des emplacements réservés prévus aux articles
L. 123-1-5 et L. 123-2. Ils gèrent les procédures de délaissement
prévues aux articles L. 230-1 à L. 230-6 à la demande de leurs
collectivités. » ;
e) Au
début de la première phrase du dernier alinéa, sont ajoutés les mots :
« Sauf convention prévue au sixième alinéa du présent
article, » ;
2° Le
premier alinéa de l'article L. 324-2 est ainsi modifié :
a) À
la première phrase, le mot : « préfet » est remplacé par les
mots : « représentant de l'État dans la région » ;
b) À
la même phrase, les mots : « qui sont compétents en matière de schéma
de cohérence territoriale, de réalisation de zones d'aménagement concerté
et » sont remplacés par les mots : « dotés de la compétence en
matière » ;
c) La
deuxième phrase est ainsi modifiée :
– le
mot : « départements » est remplacé par le mot :
« régions » ;
– le
mot : « préfets » est remplacé par les mots :
« représentants de l'État » ;
d) Au
début de la troisième phrase, les mots : « La région et le
département » sont remplacés par les mots : « Chacune de ces
régions et chacun de leurs départements » ;
e) Les
deux dernières phrases sont ainsi rédigées :
« Le
représentant de l'État dans la région dispose d'un délai de trois mois à
compter de la transmission des délibérations pour donner son accord ou motiver
son refus. Cette motivation est fondée sur les données locales relatives aux
périmètres existants ou proposés d'établissements publics fonciers ou de
schémas de cohérence territoriale et à l'évaluation des besoins fonciers
correspondant aux enjeux territoriaux en matière d'urbanisme, d'habitat, de
développement économique, de déplacements et d'environnement. » ;
3° Après
l'article L. 324-2-1, il est inséré un article L. 324‑2‑2
ainsi rédigé :
« Art. L. 324-2-2. – I. – L'établissement
public foncier élabore un programme pluriannuel d'intervention qui :
« 1° Définit
ses actions, leurs modalités et les moyens mis en œuvre ;
« 2° Précise
les conditions de cession du foncier propres à garantir un usage conforme aux
missions de l'établissement.
« II. – Le
programme pluriannuel d'intervention tient compte des priorités énoncées dans
les documents d'urbanisme ainsi que des objectifs de réalisation de logements
précisés par les programmes locaux de l'habitat.
« Ce
programme est transmis au préfet de région. » ;
4° Le 1° de
l'article L. 324-5 est ainsi modifié :
a) Les
mots : « et fixe » sont remplacés par le mot :
« , approuve » ;
b) Sont
ajoutés les mots : « et procède à leur révision » ;
5° L'article L. 324-10
est abrogé.
.........................................................................................................
Droit de préemption
I. – Le
titre Ier du livre II du code de l'urbanisme est ainsi
modifié :
1° Le
deuxième alinéa de l'article L. 210-1 est ainsi modifié :
a) À
la première phrase, les mots : « un terrain, bâti ou non bâti »
sont remplacés par les mots : « un des biens ou droits énumérés aux
1° à 4° de l'article L. 213-1 du présent
code » ;
a bis) À
la deuxième phrase, la seconde occurrence du mot : « ou » est
remplacée par le signe : « , » ;
b) La
deuxième phrase est complétée par les mots : « ou à un des organismes
agréés mentionnés à l'article L. 365-2 du même code » ;
1° bis (Supprimé)
2° Le
second alinéa de l'article L. 211-2 est ainsi rédigé :
« Toutefois,
la compétence d’un établissement public de coopération intercommunale à
fiscalité propre, ainsi que celle de la métropole de Lyon en matière de plan
local d’urbanisme emporte leur compétence de plein droit en matière de droit de
préemption urbain. » ;
2° bis Après
l'article L. 211-2, il est inséré un article L. 211‑2-1
ainsi rédigé :
« Art. L. 211-2-1. – Dans
les départements et régions d'outre‑mer, le titulaire du droit de
préemption peut également déléguer son droit à un organisme d'habitations à
loyer modéré prévu à l'article L. 411-2 du code de la construction et
de l'habitation. Cette délégation ne peut être accordée qu'à l'occasion de
l'aliénation d'un bien nécessaire à la réalisation des missions mentionnées au
même article L. 411-2. » ;
3° L'article L. 211-4
est ainsi modifié :
aa) Au
c, le mot : « dix » est remplacé par le mot :
« quatre » ;
a) Le d
est abrogé ;
b) Il
est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« Pour
la mise en œuvre du deuxième alinéa de l'article L. 210-1, le
représentant de l'État dans le département peut également décider, par arrêté
motivé, d'appliquer le droit de préemption aux aliénations et cessions
mentionnées au présent article sur la totalité ou sur certaines parties du territoire
soumis à ce droit. » ;
4° L'article L. 211-5
est ainsi modifié :
a) Le
troisième alinéa est ainsi rédigé :
« En
cas d'acquisition, l'article L. 213-14 est applicable. » ;
b) Le
cinquième alinéa est supprimé ;
5° L'article L. 212-1
est ainsi modifié :
a) À
la première phrase du premier alinéa, les mots : « ou de » sont
remplacés par les mots : « et après avis de » ;
b) Sont
ajoutés deux alinéas ainsi rédigés :
« Des
zones d'aménagement différé peuvent également être créées par délibération motivée
de l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale
à fiscalité propre ayant les compétences mentionnées au second alinéa de
l'article L. 211-2, après avis des communes incluses dans le
périmètre de la zone.
« En
cas d'avis défavorable d'une de ces communes, la zone d'aménagement différé ne
peut être créée que par arrêté du représentant de l'État dans le
département. » ;
5° bis Le
premier alinéa de l'article L. 212-2-2 est ainsi modifié :
a) À
la première phrase, les mots : « l'une des fins définies »
sont remplacés par les mots : « l'un des objets
mentionnés » ;
b) À
la seconde phrase, les mots : « troisième, quatrième, cinquième
et sixième » sont remplacés par les mots : « quatrième,
cinquième, sixième et septième » ;
6° L'article L. 212-3
est ainsi modifié :
a) Le
troisième alinéa est ainsi rédigé :
« En
cas d'acquisition, l'article L. 213-14 est applicable. » ;
b) Le
cinquième alinéa est supprimé ;
6° bis L'article L. 213-1
est ainsi modifié :
a) Les
deux premiers alinéas sont remplacés par cinq alinéas ainsi rédigés :
« Sont
soumis au droit de préemption institué par l'un ou l'autre des
deux précédents chapitres :
« 1° Tout
immeuble ou ensemble de droits sociaux donnant vocation à l'attribution en
propriété ou en jouissance d'un immeuble ou d'une partie d'immeuble, bâti ou
non bâti, lorsqu'ils sont aliénés, à titre onéreux, sous quelque forme que ce
soit, à l'exception de ceux qui sont compris dans un plan de cession arrêté en
application de l'article L. 631-22 ou des articles L. 642‑1
et suivants du code de commerce ;
« 2° Les
cessions de droits indivis portant sur un immeuble ou une partie d'immeuble,
bâti ou non bâti, sauf lorsqu'elles sont consenties à l'un des coïndivisaires,
et les cessions de tantièmes contre remise de locaux à construire ;
« 3° Les
cessions de la majorité des parts d'une société civile immobilière, lorsque le
patrimoine de cette société est constitué par une unité foncière, bâtie ou non,
dont la cession serait soumise au droit de préemption. Le présent 3° ne
s'applique pas aux sociétés civiles immobilières constituées exclusivement
entre parents et alliés jusqu'au quatrième degré inclus ;
« 4° Les
immeubles construits ou acquis par les organismes mentionnés à
l'article L. 411-2 du code de la construction et de l'habitation et
qui sont leur propriété, sous réserve des droits des locataires définis à
l'article L. 443-11 du même code. » ;
a bis) Au
a, les mots : « immeubles construits ou acquis par les
organismes mentionnés à l'article L. 411-2 du code de la construction
et de l'habitation et qui sont leur propriété, ainsi que les » sont
supprimés ;
b) Au
c, les références : « titres II et III de la
loi n° 71-579 du 16 juillet 1971 relative à diverses opérations
de construction » sont remplacées par les références :
« chapitres II et III du titre Ier du livre II
du code de la construction et de l'habitation » ;
c) Après
les mots : « en application du », la fin du d est ainsi
rédigée : « 2 de l'article L. 313-7 du code monétaire et
financier ; »
6° ter Après
l'article L. 213-1, il est inséré un article L. 213‑1‑2
ainsi rédigé :
« Art. L. 213-1-2. – Sont
également soumis au droit de préemption les immeubles ou ensembles de droits
sociaux mentionnés au 1° de l'article L. 213-1 lorsqu'ils
constituent un apport en nature au sein d'une société civile immobilière. La
déclaration d'intention d'aliéner est alors accompagnée d'un état de la
situation sociale, financière et patrimoniale de la société civile
immobilière. » ;
7° L'article L. 213-2
est ainsi modifié :
a) La
seconde phrase du premier alinéa est remplacée par quatre phrases ainsi
rédigées :
« Cette
déclaration comporte obligatoirement l'indication du prix et des conditions de
l'aliénation projetée ou, en cas d'adjudication, l'estimation du bien ou sa
mise à prix, ainsi que les informations dues au titre de
l'article L. 514-20 du code de l'environnement. Le titulaire du droit
de préemption peut, dans le délai de deux mois prévu au troisième alinéa du
présent article, adresser au propriétaire une demande unique de communication
des documents permettant d'apprécier la consistance et l'état de l'immeuble. La
liste des documents susceptibles d'être demandés est fixée limitativement par
décret en Conseil d'État. La déclaration d'intention d'aliéner peut être
dématérialisée. » ;
b) Après
le troisième alinéa, sont insérés trois alinéas ainsi rédigés :
« Le
délai est suspendu à compter de la réception de la demande mentionnée au
premier alinéa ou de la demande de visite du bien. Il reprend à compter de la
réception des documents par le titulaire du droit de préemption, du refus par
le propriétaire de la visite du bien ou de la visite du bien par le titulaire
du droit de préemption. Si le délai restant est inférieur à un mois, le
titulaire dispose d'un mois pour prendre sa décision. Passés ces délais, son
silence vaut renonciation à l'exercice du droit de préemption.
« Lorsqu'il
envisage d'acquérir le bien, le titulaire du droit de préemption transmet sans
délai copie de la déclaration d'intention d'aliéner au responsable
départemental des services fiscaux. La décision du titulaire fait l'objet d'une
publication. Elle est notifiée au vendeur, au notaire et, le cas échéant, à la
personne mentionnée dans la déclaration d'intention d'aliéner qui avait
l'intention d'acquérir le bien. Le notaire la transmet aux titulaires de droits
d'emphytéose, d'habitation ou d'usage, aux personnes bénéficiaires de
servitudes, aux fermiers et aux locataires mentionnés dans la déclaration
d'intention d'aliéner.
« Le
titulaire du droit de préemption peut demander à visiter le bien dans des
conditions fixées par décret. » ;
8° L'article L. 213-8
est ainsi modifié :
a) Le
premier alinéa est complété par les mots : « révisé, s'il y a lieu,
en fonction des variations du coût de la construction constatées par l'Institut
national de la statistique et des études économiques depuis la date de cette
déclaration » ;
b) Après
le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Si
le propriétaire n'a pas réalisé la vente de son bien sous forme authentique
dans le délai de trois ans à compter de la renonciation au droit de préemption,
il dépose une nouvelle déclaration préalable mentionnée à
l'article L. 213-2. » ;
8° bis L'article L. 213-9
est ainsi rédigé :
« Art. L. 213-9. – Lorsque
le titulaire du droit de préemption lui a notifié son intention d'acquérir le
bien dans les conditions fixées aux articles L. 211-5 ou L. 212-3, le
propriétaire est tenu d'informer les locataires, les preneurs ou les occupants
de bonne foi du bien et de les faire connaître à ce titulaire. » ;
9° L'article L. 213-11
est ainsi modifié :
a) Après
le mot : « aliénés », la fin de la première phrase du premier
alinéa est ainsi rédigée : « pour l'un des objets mentionnés au
premier alinéa de l'article L. 210-1, qui peut être différent de
celui mentionné dans la décision de préemption. » ;
b) Au
deuxième alinéa, les mots : « à d'autres fins » sont remplacés
par les mots : « pour d'autres objets que ceux mentionnés au premier
alinéa de l'article L. 210-1 » ;
c) Après
le deuxième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Tout
changement d'affectation du bien acquis par l'exercice du droit de préemption,
dans la limite des objets prévus à l'article L. 210-1, doit faire
l'objet d'une décision de l'organe délibérant de la collectivité. » ;
10° Après
l'article L. 213-11, il est inséré un article L. 213‑11‑1
ainsi rédigé :
« Art. L. 213-11-1. – Lorsque,
après que le transfert de propriété a été effectué, la décision de préemption
est annulée ou déclarée illégale par la juridiction administrative, le
titulaire du droit de préemption propose aux anciens propriétaires ou à leurs
ayants cause universels ou à titre universel l'acquisition du bien en priorité.
« Le
prix proposé vise à rétablir, sans enrichissement injustifié de l'une des
parties, les conditions de la transaction à laquelle l'exercice du droit de
préemption a fait obstacle. À défaut d'accord amiable, le prix est fixé par la
juridiction compétente en matière d'expropriation, conformément aux règles
mentionnées à l'article L. 213-4.
« À
défaut d'acceptation dans le délai de trois mois à compter de la notification
de la décision juridictionnelle devenue définitive, les anciens propriétaires
ou leurs ayants cause universels ou à titre universel sont réputés avoir
renoncé à l'acquisition.
« Dans
le cas où les anciens propriétaires ou leurs ayants cause universels ou à titre
universel ont renoncé expressément ou tacitement à l'acquisition dans les
conditions mentionnées aux trois premiers alinéas du présent article, le
titulaire du droit de préemption propose également l'acquisition à la personne
qui avait l'intention d'acquérir le bien, lorsque son nom était inscrit dans la
déclaration mentionnée à l'article L. 213-2. » ;
11° L'article L. 213-12
est ainsi modifié :
a) Au
premier alinéa, après la référence : « L. 213-11 », est
insérée la référence : « ou au premier alinéa de
l'article L. 213‑11‑1 » ;
a bis) Au
deuxième alinéa, le mot : « cinquième » est remplacé par le
mot : « sixième », et après la référence :
« L. 213-11 », est insérée la référence : « ou au
dernier alinéa de l'article L. 213-11-1 » ;
b) Après
le deuxième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Dans
les cas prévus aux articles L. 213-11 et L. 213-11-1, la renonciation
à la rétrocession n'interdit pas de saisir le tribunal de l'ordre judiciaire
d'une action en dommages et intérêts contre le titulaire du droit de
préemption. » ;
c) Le
dernier alinéa est remplacé par trois alinéas ainsi rédigés :
« L'action
en dommages et intérêts se prescrit par cinq ans :
« 1° Dans
le cas prévu à l'article L. 213-11, à compter de la mention de
l'affectation ou de l'aliénation du bien au registre mentionné à
l'article L. 213-13 ;
« 2° Dans
le cas prévu à l'article L. 213-11-1, à compter de la décision de la
juridiction administrative devenue définitive. » ;
12° Les
trois premiers alinéas de l'article L. 213-14 sont ainsi
rédigés :
« En
cas d'acquisition d'un bien par voie de préemption ou dans les conditions
définies à l'article L. 211-5, le transfert de propriété intervient à
la plus tardive des dates auxquelles seront intervenus le paiement et l'acte
authentique.
« Le
prix d'acquisition est payé ou, en cas d'obstacle au paiement, consigné dans
les quatre mois qui suivent soit la décision d'acquérir le bien au prix indiqué
par le vendeur ou accepté par lui, soit la décision définitive de la
juridiction compétente en matière d'expropriation, soit la date de l'acte ou du
jugement d'adjudication.
« En
cas de non-respect du délai prévu au deuxième alinéa du présent article, le
vendeur peut aliéner librement son bien. »
II (nouveau). – À
l'avant-dernier alinéa de l'article L. 2511‑15 du code général
des collectivités territoriales, les mots : « au dernier » sont
remplacés par les mots : « à l'avant‑dernier ».
III (nouveau). – Au
II de l'article 67 de la loi n° 2008-1425 du 27 décembre 2008 de
finances pour 2009, les mots : « le premier alinéa » sont
remplacés par les mots : « les cinq premiers alinéas ».
.........................................................................................................
(Supprimé)
(Conforme)
Géomètres-experts
(Conforme)
.........................................................................................................
Clarification du
règlement du plan local d'urbanisme et autres mesures de densification
I. – L'article L. 123-1-5
du code de l'urbanisme est ainsi rédigé :
« Art. L. 123-1-5. – I A. – Le
règlement fixe, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement
durables, les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols
permettant d'atteindre les objectifs mentionnés à l'article L. 121-1,
qui peuvent notamment comporter l'interdiction de construire, délimite les
zones urbaines ou à urbaniser et les zones naturelles ou agricoles et
forestières à protéger et définit, en fonction des circonstances locales, les
règles concernant l'implantation des constructions.
« I. – Le
règlement peut fixer les règles suivantes relatives à l'usage des sols et la
destination des constructions :
« 1° Préciser
l'affectation des sols selon les usages principaux qui peuvent en être faits ou
la nature des activités qui peuvent y être exercées ;
« 2° Définir,
en fonction des situations locales, les règles concernant la destination et la
nature des constructions autorisées ;
« 3° Délimiter,
dans les zones urbaines ou à urbaniser, des secteurs dans lesquels les
programmes de logements comportent une proportion de logements d'une taille
minimale qu'il fixe ;
« 4° Délimiter,
dans les zones urbaines ou à urbaniser, des secteurs dans lesquels, en cas de
réalisation d'un programme de logements, un pourcentage de ce programme est
affecté à des catégories de logements qu'il définit dans le respect des
objectifs de mixité sociale ;
« 5° Identifier
et délimiter les quartiers, îlots et voies dans lesquels doit être préservée ou
développée la diversité commerciale, notamment à travers les commerces de
détail et de proximité, et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature
à assurer cet objectif ;
« 6° À
titre exceptionnel, délimiter dans les zones naturelles, agricoles ou
forestières des secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées dans
lesquels peuvent être autorisés :
« a) Des
constructions ;
« b) Des
aires d'accueil et des terrains familiaux locatifs destinés à l'habitat des
gens du voyage au sens de la loi n° 2000‑614 du 5 juillet
2000 relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage ;
« c) Des
résidences démontables constituant l'habitat permanent de leurs utilisateurs.
« Le
règlement précise les conditions de hauteur, d'implantation et de densité des
constructions, permettant d'assurer leur insertion dans l'environnement et leur
compatibilité avec le maintien du caractère naturel, agricole ou forestier de
la zone. Il fixe les conditions relatives aux raccordements aux réseaux
publics, ainsi que les conditions relatives à l’hygiène et à la sécurité
auxquelles les constructions, les résidences démontables ou les résidences
mobiles doivent satisfaire.
« Ces
secteurs sont délimités après avis de la commission départementale de la
consommation des espaces agricoles. Cet avis est réputé favorable s'il n'est
pas intervenu dans un délai de trois mois à compter de la saisine.
« Les
constructions existantes situées en dehors de ces secteurs et dans des zones
naturelles, agricoles ou forestières ne peuvent faire l'objet que d'une
adaptation ou d'une réfection, à l'exclusion de tout changement de destination.
« Toutefois,
dans les zones agricoles, les bâtiments agricoles qui présentent un intérêt
architectural ou patrimonial peuvent faire l’objet d’un changement de
destination et d’une extension limitée, dès lors que ce changement de
destination ou cette extension limitée ne compromettent pas l’exploitation
agricole. Le règlement précise les critères qui définissent cet intérêt.
« Dans
les zones naturelles, le règlement peut désigner les bâtiments qui, en raison
de leur intérêt architectural ou patrimonial, peuvent faire l’objet d’un
changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne
compromet pas l’exploitation agricole ou la qualité paysagère du site. Dans ce
cas, les autorisations de travaux sont soumises à l’avis conforme de la commission
départementale de la nature, des paysages et des sites.
« Le
septième alinéa du présent 6° n'est ni applicable aux constructions et
installations nécessaires à l'exploitation agricole ou forestière, ni aux
constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs ou à
des services publics ;
« 7° (Supprimé)
« II. – Le
règlement peut, en matière de caractéristiques architecturale, urbaine et
écologique :
« 1° Déterminer
des règles concernant l'aspect extérieur des constructions neuves, rénovées ou
réhabilitées, leurs dimensions, leurs conditions d'alignement sur la voirie et
de distance minimale par rapport à la limite séparative et l'aménagement de
leurs abords, afin de contribuer à la qualité architecturale et paysagère, à la
performance énergétique et à l'insertion des constructions dans le milieu
environnant. Des règles peuvent, en outre, imposer une part minimale de
surfaces non imperméabilisées ou éco-aménageables, éventuellement pondérées en
fonction de leur nature, afin de contribuer au maintien de la biodiversité et
de la nature en ville ;
«1° bis (nouveau) Fixer un ou des
coefficients d’occupation des sols qui déterminent la densité de construction
admise :
« a) Dans les zones urbaines et à
urbaniser ;
« b) Dans les zones à protéger en
raison de la qualité de leurs paysages et de leurs écosystèmes pour permettre,
dans les conditions précisées à l’article L. 123–4, des transferts de
constructibilité en vue de favoriser un regroupement des constructions ;
« 2° Identifier
et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots,
immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre
en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique,
architectural ou écologique, notamment pour la préservation, le maintien ou la
remise en état des continuités écologiques et définir, le cas échéant, les
prescriptions de nature à assurer leur préservation ;
« 3° Dans
des secteurs situés à proximité des transports collectifs, existants ou
programmés, imposer dans des secteurs qu'il délimite une densité minimale de
constructions ;
« 4° Délimiter
les secteurs dans lesquels la délivrance du permis de construire peut être
subordonnée à la démolition de tout ou partie des bâtiments existants sur le
terrain où l'implantation de la construction est envisagée ;
« 5° Localiser,
dans les zones urbaines, les terrains cultivés et les espaces non bâtis
nécessaires au maintien des continuités écologiques à protéger et
inconstructibles quels que soient les équipements qui, le cas échéant, les
desservent ;
« 6° Imposer
aux constructions, travaux, installations et aménagements, notamment dans les
secteurs qu'il ouvre à l'urbanisation, de respecter des performances
énergétiques et environnementales renforcées qu'il définit.
« III. – Le
règlement peut, en matière d'équipement des zones :
« 1° Préciser
le tracé et les caractéristiques des voies de circulation à conserver, à
modifier ou à créer, y compris les rues ou sentiers piétonniers et les
itinéraires cyclables, les voies et espaces réservés au transport public et
délimiter les zones qui sont ou peuvent être aménagées en vue de la pratique du
ski et les secteurs réservés aux remontées mécaniques en indiquant, le cas
échéant, les équipements et aménagements susceptibles d'y être prévus ;
« 2° Fixer
les conditions de desserte par les voies et réseaux des terrains susceptibles
de recevoir des constructions ou de faire l'objet d'aménagements. Il peut
délimiter les zones mentionnées à l'article L. 2224-10 du code général
des collectivités territoriales concernant l'assainissement et les eaux
pluviales ;
« 3° Imposer
aux constructions, travaux, installations et aménagements dans les secteurs
qu'il ouvre à l'urbanisation de respecter, en matière d'infrastructures et réseaux
de communications électroniques, des critères de qualité renforcés, qu'il
définit.
« IV. – Le
règlement peut également fixer les emplacements réservés aux voies et ouvrages
publics, aux installations d'intérêt général, aux espaces verts ainsi qu'aux espaces
nécessaires aux continuités écologiques. »
I bis A,
I bis et II. – (Non modifiés)
II bis (nouveau). – À
la seconde phrase du premier alinéa de l'article L. 411-57 du code
rural et de la pêche maritime, la référence : « de
l'article L. 123-3-1 » est remplacée par la référence :
« du quinzième alinéa de l'article L. 123-1-5 ».
III. – Un
décret en Conseil d'État fixe la liste des destinations des constructions que
les règles édictées par les plans locaux d'urbanisme peuvent prendre en compte.
Cette liste permet notamment de distinguer les locaux destinés à des bureaux,
ceux destinés à des commerces et ceux destinés à des activités de services où
s'effectue l'accueil d'une clientèle.
I. – Le
code de l'urbanisme est ainsi modifié :
1° L'article L. 111-6-2
est ainsi modifié :
a) Au
début de la première phrase du premier alinéa, les mots : « toute
disposition d'urbanisme contraire » sont remplacés par les mots :
« les règles relatives à l'aspect extérieur des constructions des plans
locaux d'urbanisme, des plans d'occupation des sols, des plans d'aménagement de
zone et des règlements des lotissements » ;
b) Au
deuxième alinéa, la référence : « 7° » est remplacée par la
référence : « 2° du II » ;
2° À
la première phrase du deuxième alinéa de l'article L. 128-1, la
référence : « neuvième alinéa » est remplacée par la
référence : « 2° du II » ;
3° Au
premier alinéa de l'article L. 473-2, la référence :
« 6° » est remplacée par la référence :
« 1° du III » ;
4° L'article L. 123-1-11
est ainsi modifié :
a) Les
cinq premiers alinéas sont remplacés par un alinéa ainsi rédigé :
« Dans
les secteurs bâtis des zones urbaines issus d'une opération d'aménagement
d'ensemble d'un domaine boisé, antérieure au XXeme siècle,
et ayant conservé leur caractère remarquable de parc, le plan local d'urbanisme
peut comporter des dispositions réglementant la surface de plancher des
constructions en fonction de la taille des terrains si la préservation de la
qualité des boisements et espaces verts le justifie. » ;
b) Le
sixième alinéa est ainsi modifié :
– à
la première phrase, les mots : « à l'emprise au sol et au coefficient
d'occupation des sols » sont remplacés par les mots : « et à
l'emprise au sol » ;
– la
dernière phrase est ainsi rédigée :
« L'application
du dépassement ainsi autorisé ne peut conduire à la création d'une surface de
plancher supérieure de plus de 20 % à la surface de plancher
existante. » ;
c) Au
septième alinéa, le mot : « sixième » est remplacé par le
mot : « deuxième » ;
5° Au
premier alinéa de l'article L. 123-4, les mots : « du
coefficient d'occupation du sol fixé » sont remplacés par les mots :
« des règles qu'il fixe » ;
5° bis Au
premier alinéa de l'article L. 123-13-2 et à la première phrase de
l'article L. 123-13-3, le mot : « sixième » est
remplacé par le mot : « deuxième » ;
6° À
la première phrase du premier alinéa de l'article L. 127‑1, les
mots : « du coefficient d'occupation des sols ou » sont
supprimés ;
7° Au
premier alinéa de l'article L. 128-1, les mots : « et à la
densité d'occupation des sols » sont supprimés ;
8° À
la fin de l'article L. 128-3, les mots : « de la densité
autorisée par le coefficient d'occupation des sols ou du volume autorisé par le
gabarit » sont remplacés par les mots : « du volume autorisé par
le gabarit de la construction » ;
9° Le
second alinéa de l'article L. 331-37 est supprimé ;
10° La
première phrase du deuxième alinéa de l'article L. 331-40 est ainsi
rédigée :
« Le
contribuable peut également fournir une estimation motivée et détaillée de la
constructibilité maximale qui s'attache au terrain d'assiette de la
construction projetée, compte tenu, notamment, de la nature du sol, de la
configuration des parcelles, du caractère des constructions avoisinantes ou de
motifs tenant aux économies d'énergie. »
II
et III. – (Non modifiés)
IV (nouveau). – L'article L. 123-4
du code de l'urbanisme, dans sa rédaction antérieure à l'entrée en vigueur de
la présente loi, demeure applicable aux demandes de permis et aux déclarations
préalables accompagnées d'une convention de transfert de coefficient
d'occupation des sols conclue avant l'entrée en vigueur de la présente loi.
Mobiliser les terrains
issus du lotissement
I A. – L'article L. 442-9
du code de l'urbanisme est ainsi modifié :
1° Au
premier alinéa, les mots : « approuvés d'un lotissement » sont
remplacés par les mots : « du lotissement, notamment le règlement, le
cahier des charges s'il a été approuvé ou les clauses de nature réglementaire
du cahier des charges s'il n'a pas été approuvé, » ;
2° Le
deuxième alinéa est ainsi rédigé :
« De
même, lorsqu'une majorité de colotis a demandé le maintien de ces règles, elles
cessent de s'appliquer immédiatement si le lotissement est couvert par un plan
local d'urbanisme ou un document d'urbanisme en tenant lieu, dès l'entrée en
vigueur de la loi n°
du pour l'accès au logement et un urbanisme
rénové. »
I
et II. – (Non modifiés)
Aménagement
opérationnel
Le
V de l’article L. 3211-7 du code général de la propriété des personnes
publiques est ainsi modifié :
1° Après
le quatrième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque
la cession d'un terrain, bâti ou non, du domaine privé de l'État s'inscrit dans
une opération d'aménagement, au sens de l'article L. 300-1 du code de
l'urbanisme, qui porte sur un périmètre de plus de cinq hectares, et après
accord des ministres chargés du logement et du domaine, au vu du rapport
transmis par le représentant de l'État dans la région, la convention conclue
entre le représentant de l'État dans la région et l'acquéreur peut prévoir une
réalisation de l'opération par tranches échelonnées sur une durée totale
supérieure à cinq ans et permettant chacune un contrôle du dispositif de
décote, dans les conditions prévues aux troisième et quatrième alinéas du
présent V. » ;
2° (nouveau) Le dernier alinéa est ainsi
modifié :
a) Après le mot :
« administration », sont insérés les mots : « ou de
l’établissement public » ;
b) Est ajoutée une phrase ainsi
rédigée :
« Pour
appliquer ce droit, ces réservations portent sur le flux annuel des logements
sociaux mis en location dans le programme de construction. »
.........................................................................................................
(Conforme)
I
et II. – (Non modifiés)
III
(nouveau). – Après
l’article 21 de la loi n° 2010-597 du 3 juin 2010 relative au Grand
Paris, il est inséré un article 21-1 ainsi rédigé :
« Art. 21-1. – I. – Sur
les territoires de l’unité urbaine de Paris qui ne sont pas inclus dans le
périmètre d’un contrat de développement territorial pour lequel la décision
d’ouverture de l’enquête publique réalisée conformément aux dispositions du
chapitre III du titre II du livre Ier du code de l’environnement est
intervenue au plus tard à la date mentionnée au cinquième alinéa du I de
l’article 21 de la présente loi, des contrats de développement d’intérêt
territorial peuvent être conclus entre le représentant de l’État dans la
région, d’une part, et les communes et les établissements publics de
coopération intercommunale pour les objets relevant de leurs compétences,
d’autre part.
« La
région et les départements territorialement concernés peuvent également, à leur
demande, en être signataires.
« Ces
contrats ont notamment pour objet la définition d’une stratégie de
développement à une échelle cohérente avec les dynamiques territoriales à
l’œuvre, et la déclinaison des objectifs de production de logement fixés à
l’article 1er.
« Ils
définissent, dans le respect des principes énoncés aux articles L. 110 et
L. 121-1 du code de l’urbanisme, les objectifs et les priorités en matière
d’urbanisme, de logement, de politique de la ville, de transports, de
déplacements et de lutte contre l’étalement urbain, d’équipement commercial, de
développement économique, notamment de l’économie sociale et solidaire, sportif
et culturel, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers et des
paysages et des ressources naturelles.
« Chaque
contrat porte sur le développement d’un territoire inclus dans un ensemble de
communes d’un seul tenant et sans enclave.
« II. – Le
contrat comprend notamment :
« 1° Une
présentation du projet de territoire, et de la manière dont il contribue à la
mise en œuvre des objectifs définis au I ;
« 2° Le
nombre de logements et le pourcentage de logements sociaux à réaliser. Ces
objectifs sont fixés sur la base d’un diagnostic spécifique tenant compte de la
situation locale en matière de logement et de logement social. Ils ne peuvent
être inférieurs à ceux prévus dans le cadre du programme local de
l’habitat. »
.........................................................................................................
Participation du public
.........................................................................................................
Dispositions diverses
.........................................................................................................
(Conforme)
Le
code de l’environnement est ainsi modifié :
1° L’article L. 125‑6
est ainsi rédigé :
« Art. L. 125‑6. – I. – L’État
élabore, au regard des informations dont il dispose, des zones de vigilance qui
comprennent les terrains où la connaissance de la pollution des sols justifie,
notamment en cas de changement d’usage, la réalisation d’études de sols et de
mesures de gestion de la pollution pour préserver la sécurité, la santé ou la
salubrité publiques et l’environnement.
« II. – Le
représentant de l’État dans le département recueille l’avis des maires des
communes sur le territoire desquelles sont situés les projets de zones de
vigilance et, le cas échéant, celui des présidents des établissements publics
de coopération intercommunale compétents en matière d’urbanisme. Il informe les
propriétaires des terrains concernés.
« Les
zones de vigilance sont arrêtées par le représentant de l’État dans le
département.
« III. – Les
zones de vigilance sont indiquées sur un ou plusieurs documents graphiques et
annexées au plan local d’urbanisme ou au document d’urbanisme en tenant lieu,
ou à la carte communale.
« IV. – L’État
publie, au regard des informations dont il dispose, une carte des anciens sites
industriels et activités de services. Le certificat d’urbanisme prévu à
l’article L. 410‑1 du code de l’urbanisme indique si le terrain
est situé sur un site répertorié sur cette carte ou sur un ancien site
industriel ou de service dont le service instructeur du certificat d’urbanisme
a connaissance.
« V. – Un
décret en Conseil d’État définit les modalités d’application du présent
article. » ;
2° L’article L. 125‑7
est ainsi rédigé :
« Art. L. 125‑7. – Sans
préjudice des articles L. 514‑20 et L. 125‑5,
lorsqu’un terrain situé en zone de vigilance mentionnée à l’article L. 125‑6
fait l’objet d’un contrat de vente ou de location, le vendeur ou le bailleur du
terrain est tenu d’en informer par écrit l’acquéreur ou le locataire. Il
communique les informations rendues publiques par l’État, en application de
l’article L. 125‑6. L’acte de vente ou de location atteste de
l’accomplissement de cette formalité.
« À
défaut, et si une pollution constatée rend le terrain impropre à la destination
précisée dans le contrat, dans un délai de deux ans à compter de la découverte
de la pollution, l’acquéreur ou le locataire a le choix de demander la
résolution du contrat ou, selon le cas, de se faire restituer une partie du
prix de vente ou d’obtenir une réduction du loyer. L’acquéreur peut aussi
demander la réhabilitation du terrain aux frais du vendeur lorsque le coût de
cette réhabilitation ne paraît pas disproportionné par rapport au prix de
vente.
« Un
décret en Conseil d’État définit les modalités d’application du présent
article. » ;
3° La
section 4 du chapitre II du titre Ier du livre V est complétée par
un article L. 512‑21 ainsi rédigé :
« Art. L. 512‑21. – I. – Lors
de la mise à l’arrêt définitif d’une installation classée pour la protection de
l’environnement ou postérieurement à cette dernière, un tiers intéressé peut
demander au représentant de l’État dans le département de se substituer à
l’exploitant, avec son accord, pour réaliser les travaux de réhabilitation en
fonction de l’usage que ce tiers envisage pour le terrain concerné.
« II. – Lorsque
l’usage ou les usages envisagés par le tiers demandeur sont d’une autre nature
que ceux définis, selon le cas, en application des articles L. 512‑6‑1,
L. 512‑7‑6 ou L. 512‑12‑1, le tiers demandeur
recueille l’accord du dernier exploitant, du maire ou du président de
l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière
d’urbanisme et, s’il ne s’agit pas de l’exploitant, du propriétaire du terrain
sur lequel est sise l’installation.
« III. – Le
tiers demandeur adresse au représentant de l’État dans le département un
mémoire de réhabilitation définissant les mesures permettant d’assurer la
compatibilité entre l’usage futur envisagé et l’état des sols.
« IV. – Le
représentant de l’État dans le département se prononce sur l’usage proposé dans
le cas mentionné au II et peut prescrire au tiers demandeur les mesures de
réhabilitation nécessaires pour l’usage envisagé.
« V. – Le
tiers demandeur doit disposer de capacités techniques suffisantes et de
garanties financières couvrant la réalisation des travaux de réhabilitation
définis au IV pour assurer la compatibilité entre l’état des sols et l’usage
défini. Ces garanties sont exigibles à la première demande.
« Toute
modification substantielle des mesures prévues dans le mémoire de
réhabilitation rendant nécessaires des travaux de réhabilitation
supplémentaires pour assurer la compatibilité entre l’état des sols et le
nouvel usage envisagé peut faire l’objet d’une réévaluation du montant des
garanties financières.
« VI. – Les
arrêtés préfectoraux prévus au présent article peuvent faire l’objet des
mesures de police prévues au chapitre Ier du titre VII du livre Ier.
« VII. – En
cas de défaillance du tiers demandeur et de l’impossibilité de mettre en œuvre
les garanties financières mentionnées au V, le dernier exploitant met en œuvre
les mesures de réhabilitation pour l’usage défini dans les conditions prévues
aux articles L. 512‑6‑1, L. 512‑7‑6
et L. 512‑12‑1.
« VIII. – Un
décret en Conseil d’État définit les modalités d’application du présent
article. Il prévoit, notamment, les modalités de substitution du tiers et le
formalisme de l’accord de l’exploitant ou du propriétaire. » ;
4° Le
dernier alinéa de l’article L. 514‑20 est ainsi rédigé :
« À
défaut, et si une pollution constatée rend le terrain impropre à la destination
précisée dans le contrat, dans un délai de deux ans à compter de la découverte
de la pollution, l’acheteur a le choix de demander la résolution de la vente ou
de se faire restituer une partie du prix ; il peut aussi demander la
réhabilitation du site aux frais du vendeur, lorsque le coût de cette
réhabilitation ne paraît pas disproportionné par rapport au prix de
vente. » ;
5° L’article L. 515‑12
est complété par trois alinéas ainsi rédigés :
« Dans
le cas des terrains pollués par l’exploitation d’une installation classée,
lorsqu’une servitude d’utilité publique est devenue sans objet, elle peut être
supprimée, à la demande de l’ancien exploitant, du maire, du propriétaire
du terrain, ou à l’initiative du représentant de l’État dans le département.
« Dans
les cas où la demande d’abrogation est faite par l’exploitant, le maire ou
le propriétaire, cette demande doit être accompagnée d’un rapport justifiant
que cette servitude d’utilité publique est devenue sans objet.
« Lorsqu’il
n’est pas à l’origine de la demande, le propriétaire du terrain et l’exploitant
sont informés par le représentant de l’État dans le département du projet de
suppression de la servitude. » ;
6° L’article L. 556‑1
est ainsi rédigé :
« Art. L. 556‑1. – Sans
préjudice des articles L. 512‑6‑1, L. 512‑7‑6
et L. 512‑12‑1, sur les terrains ayant accueilli une
installation classée mise à l’arrêt définitif et régulièrement réhabilitée pour
permettre l’usage défini dans les conditions prévues par ces mêmes articles,
lorsqu’un usage différent est ultérieurement envisagé, le maître d’ouvrage à
l’initiative du changement d’usage doit définir des mesures de gestion de la
pollution des sols et les mettre en œuvre afin d’assurer la compatibilité entre
l’état des sols et la protection de la sécurité, de la santé ou de la salubrité
publique, l’agriculture et l’environnement au regard du nouvel usage projeté.
« Ces
mesures de gestion de la pollution sont définies en tenant compte de
l’efficacité des techniques de réhabilitation dans des conditions économiquement
acceptables ainsi que du bilan des coûts, des inconvénients et avantages des
mesures envisagées. Le maître d’ouvrage à l’initiative du changement d’usage
fait attester de cette mise en œuvre par un bureau d’études certifié dans le
domaine des sites et sols pollués, conformément à une norme définie par arrêté
du ministre chargé de l’environnement, ou équivalent. Le cas échéant, cette
attestation est jointe au dossier de demande de permis de construire ou
d’aménager.
« Le
cas échéant, s’il demeure une pollution résiduelle sur le terrain concerné
compatible avec les nouveaux usages, le maître d’ouvrage à l’initiative du
changement d’usage en informe le propriétaire et le représentant de l’État dans
le département. Le représentant de l’État dans le département peut créer sur le
terrain concerné une zone de vigilance.
« En
cas de modification de la consistance du projet initial, le maître d’ouvrage à
l’initiative de cette modification complète ou adapte, si nécessaire, les
mesures de gestion définies au premier alinéa.
« Les
modalités d’application du présent article sont définies par décret en
Conseil d’État. » ;
7° Le
chapitre VI du titre V du livre V est complété par deux articles L. 556‑2
et L. 556‑3 ainsi rédigés :
« Art. L. 556‑2. – Les
projets de construction ou de lotissement prévus dans une zone de vigilance
telle que prévue à l’article L. 125‑6 font l’objet d’une étude
des sols afin d’établir les mesures de gestion de la pollution à mettre en
œuvre pour assurer la compatibilité entre l’usage futur et l’état des sols.
« Pour
les projets soumis à permis de construire ou d’aménager, le maître d’ouvrage
fournit dans le dossier de demande de permis une attestation garantissant la
réalisation de cette étude des sols et de sa prise en compte dans la conception
du projet de construction ou de lotissement. Cette attestation doit être
établie par un bureau d’études certifié dans le domaine des sites et sols
pollués, conformément à une norme définie par arrêté du ministre chargé de
l’environnement, ou équivalent.
« L’attestation
n’est pas requise lors du dépôt de la demande de permis d’aménager par une
personne ayant qualité pour bénéficier de l’expropriation pour cause d’utilité
publique, dès lors que l’opération de lotissement a donné lieu à la publication
d’une déclaration d’utilité publique.
« L’attestation
n’est pas requise lors du dépôt de la demande de permis de construire, lorsque
la construction projetée est située dans le périmètre d’un lotissement autorisé
ayant fait l’objet d’une demande comportant une attestation garantissant la
réalisation d’une étude des sols et de sa prise en compte dans la conception du
projet d’aménagement.
« Le
présent article s’applique sans préjudice des dispositions spécifiques sur
la pollution des sols déjà prévues dans les documents d’urbanisme.
« Un
décret en Conseil d’État définit les modalités d’application du présent
article.
« Art. L. 556‑3. – I. – En
cas de pollution des sols ou de risques de pollution des sols présentant des
risques pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques et l’environnement
au regard de l’usage pris en compte, l’autorité titulaire du pouvoir de police
peut, après mise en demeure, assurer d’office l’exécution des travaux
nécessaires aux frais du responsable. L’exécution des travaux ordonnés d’office
peut être confiée par le ministre chargé de l’environnement et par le ministre
chargé de l’urbanisme à un établissement public foncier ou, en l’absence d’un
tel établissement, à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.
L’autorité titulaire du pouvoir de police peut également obliger le responsable
à consigner entre les mains d’un comptable public une somme répondant du
montant des travaux à réaliser, laquelle sera restituée au fur et à mesure de
l’exécution des travaux. Les sommes consignées peuvent, le cas échéant, être
utilisées pour régler les dépenses entraînées par l’exécution d’office.
Lorsqu’un établissement public foncier ou l’Agence de l’environnement et de la
maîtrise de l’énergie intervient pour exécuter des travaux ordonnés d’office,
les sommes consignées lui sont réservées à sa demande.
« Il
est procédé, le cas échéant, au recouvrement de ces sommes comme en matière de
créances étrangères à l’impôt et au domaine. Pour ce recouvrement, l’État
bénéficie d’un privilège de même rang que celui prévu à l’article 1920 du
code général des impôts. Le comptable peut engager la procédure d’avis à tiers
détenteur prévue à l’article L. 263 du livre des procédures fiscales.
« L’opposition
à l’état exécutoire pris en application d’une mesure de consignation ordonnée
par l’autorité administrative devant le juge administratif n’a pas de caractère
suspensif.
« Lorsque,
en raison de la disparition ou de l’insolvabilité de l’exploitant du site
pollué ou du responsable de la pollution, la mise en œuvre des dispositions du
premier alinéa du présent I n’a pas permis d’obtenir la réhabilitation du site
pollué, l’État peut, avec le concours financier éventuel des collectivités
territoriales, confier cette réhabilitation à l’Agence de l’environnement et de
la maîtrise de l’énergie.
« Les
travaux mentionnés au quatrième alinéa du présent I et, le cas échéant,
l’acquisition des immeubles peuvent être déclarés d’utilité publique à la
demande de l’État. La déclaration d’utilité publique est prononcée après
consultation des collectivités territoriales intéressées et enquête publique
menée dans les formes prévues par le code de l’expropriation pour cause
d’utilité publique. Lorsque l’une des collectivités territoriales intéressées,
le commissaire enquêteur ou la commission d’enquête a émis un avis défavorable,
la déclaration d’utilité publique est prononcée par arrêté conjoint du ministre
chargé de l’écologie et du ministre chargé de l’urbanisme.
« II. – Au
sens du I, on entend par responsable, par ordre de priorité :
« 1° Pour
les sols dont la pollution a pour origine une activité mentionnée à
l’article L. 165‑2, une installation classée pour la protection
de l’environnement ou une installation nucléaire de base, le dernier exploitant
de l’installation à l’origine de la pollution des sols, ou la personne désignée
aux articles L. 512‑21 et L. 556‑1, chacun pour ses
obligations respectives. Pour les sols pollués par une autre origine, le
producteur des déchets qui a contribué à l’origine de la pollution des sols ou
le détenteur des déchets dont la faute y a contribué ;
« 2° À
titre subsidiaire, en l’absence de responsable au titre du 1°, le propriétaire
de l’assise foncière des sols pollués par une activité ou des déchets tels que
mentionnés au 1°, s’il est démontré qu’il a fait preuve de négligence ou qu’il
n’est pas étranger à cette pollution.
« III. – Un
décret en Conseil d’État définit les modalités d’application du présent
article. Il définit notamment l’autorité de police chargée de l’application du
présent article. »
Article 84 ter
.........................................................................................................
(Conforme)
Article 88 (nouveau)
Sauf disposition
législative particulière applicable à la métropole de Lyon mentionnée à
l’article L. 3611-1 du code général des collectivités territoriales, les
dispositions issues de la présente loi applicables aux établissements publics
de coopération intercommunale, aux présidents d’un établissement public de
coopération intercommunale, aux assemblées délibérantes d’un établissement
public de coopération intercommunale, sont applicables à compter du 1er
janvier 2015 respectivement à la métropole de Lyon, à son président et à son conseil
lorsqu’elles relèvent du titre IV du livre VI de la troisième partie du code
général des collectivités territoriales.
Délibéré en séance publique, à Paris, le 31 janvier 2014.
Le
Président,
Signé :
Jean-Pierre BEL