Projet de loi Projet de loi de finances pour 2021

Direction de la Séance

N°II-100 rect.

27 novembre 2020

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

COMPTE SPÉCIAL - PRÊTS ET AVANCES À DES PARTICULIERS OU À DES ORGANISMES PRIVÉS

(n° 137 , 138 )


AMENDEMENT

C Demande de retrait
G Défavorable
Rejeté

présenté par

Mme PERROT

au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable


Article 35 (crédits du compte spécial)

(État D)

Consulter le texte de l'article ^

I. – Créer un programme :

Avances aux exploitants d’aéroports touchés par la crise de covid-19 au titre des dépenses de sûreté-sécurité 

II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Prêts et avances pour le logement des agents de l’État

 

 

 

Prêts pour le développement économique et social

 

 75 000 000

 

75 000 000 

Prêts et avances pour le développement du commerce avec l’Iran

 

 

 

 

Prêts octroyés dans le cadre des programmes des investissements d'avenir

 

 

 

 

Prêts à la société concessionnaire de la liaison express entre Paris et l’aéroport Paris-Charles de Gaulle

 

 

 

Avances remboursables et prêts bonifiés aux entreprises touchées par la crise de la covid-19

 

 

 

 

Soutien à la filière nickel en Nouvelle-Calédonie

100 000 000

100 000 000

Avances aux exploitants d’aéroports touchés par la crise de covid-19 au titre des dépenses de sûreté-sécurité

175 000 000

 

175 000 000

 

TOTAL

175 000 000 

 175 000 000

175 000 000

175 000 000

SOLDE

 0

0

Objet

La taxe d’aéroport est due par toute entreprise de transport aérien en vue de financer les services de sécurité-incendie-sauvetage, de lutte contre le péril animalier, de sûreté et les mesures effectuées dans le cadre des contrôles environnementaux. Son produit est reversé aux exploitants d’aérodromes.

La chute du trafic aérien et la perte de recettes de la taxe d’aéroport ont mis en péril ce système de financement des activités de sécurité et de sûreté. Faisant suite aux demandes du secteur et du Sénat, la troisième loi de finances rectificatives pour 2020  a donc prévu le versement d’avances par l’État aux exploitants d’aéroports touchés par la crise de Covid-19 au titre des dépenses de sûreté-sécurité, à hauteur de 300 millions d’euros en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Cette enveloppe devrait bénéficier à 89 aéroports.

Cependant, un déficit résiduel de 50 à 150 millions d’euros est attendu pour la fin de l’année. Selon la DGAC, un déficit avoisinant les 560 millions d’euros pourrait même être observé d’ici la fin de l’année 2021 « dans le scénario de recouvrement le moins favorable ». La DGAC estime ainsi qu’une avance additionnelle en faveur des aéroports de l’ordre de 350 millions d’euros devrait être envisagée.

Le présent amendement vise donc à ce que l’État accorde une avance de 175 millions d’euros au titre des dépenses de sûreté-sécurité des aérodromes pour couvrir les pertes de recettes de la taxe d’aéroport, faute de pouvoir inscrire une avance de 350 millions d'euros en raison de l'insuffisance des crédits disponibles sur le compte spécial pour gager la dépense.

La mesure reviendrait à créer un nouveau programme, « Avances aux exploitants d’aéroports touchés par la crise de covid-19 au titre des dépenses de sûreté-sécurité », au sein du compte spécial « Prêts et avances à des particuliers ou à des organismes privés ».

L’article 40 de la constitution et l’article 47 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) interdisant aux parlementaires d’augmenter les crédits de la mission, la mesure est gagée sur les crédits du programme « Soutien à la filière nickel en Nouvelle-Calédonie » ouvert à l'Assemblée nationale (à hauteur de 100 millions d'euros) et sur les crédits de l'action 01 Prêts pour le développement économique et social du programme 862 « Prêts pour le développement économique et social » (à hauteur de 75 millions d'euros). 

L’objectif est que le Gouvernement puisse lever le gage engagé pour compenser la dépense.