commission des finances |
Proposition de loi Financement des entreprises et attractivité de la France (1ère lecture) (n° 536 ) |
N° COM-35 3 mai 2024 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme Nathalie DELATTRE ARTICLE 10 |
I. - Alinéa 9
Rédiger ainsi cet alinéa :
La dernière phrase est remplacée par la phrase suivante : « Les statuts peuvent prévoir que les décisions du conseil d’administration ou certaines d’entre-elles peuvent être prises par consultation écrite des administrateurs, y compris par voie électronique, selon les modalités de délai et de forme définies par les statuts ou le règlement intérieur, sous réserve de prévoir un droit d'opposition au profit d'un nombre déterminé de ces derniers. » ;
II. - Alinéa 12
Rédiger ainsi cet alinéa :
La dernière phrase est remplacée par la phrase suivante : « Les statuts peuvent prévoir que les décisions du conseil de surveillance ou certaines d’entre-elles peuvent être prises par consultation écrite des administrateurs, y compris par voie électronique, selon les modalités de délai et de forme définies par les statuts ou le règlement intérieur, sous réserve de prévoir un droit d'opposition au profit d'un nombre déterminé de ces derniers. » ;
III. - Alinéa 22
Rédiger ainsi cet alinéa :
« Les statuts peuvent prévoir que les décisions du conseil de surveillance ou certaines d’entre-elles peuvent être prises par consultation écrite des membres du conseil, y compris par voie électronique, selon les modalités de délai et de forme définies par le règlement intérieur, sous réserve de prévoir un droit d'opposition au profit d'un nombre déterminé de ces derniers. Sauf disposition contraire des statuts, la voix du président du conseil est prépondérante en cas de partage. » ;
Objet
L’article 10 permet de favoriser la numérisation des assemblées générales d’actionnaires et des réunions des organes de décisions des sociétés commerciales. Cette évolution, bienvenue, est effectivement demandée par les entreprises depuis près d’une décennie.
Pour poursuivre la simplification et la numérisation des démarches des entreprises commerciales, l’Assemblée nationale a étendu le recours à la consultation écrite des instances, y compris par voie électronique, pour toutes les décisions sur lesquelles l’organe de direction est appelé à statuer.
Cependant, cette évolution a été limitée par l’adoption de deux sous-amendements qui vont restreindre la portée de cette numérisation. D’une part, le droit d’opposition a été étendu à « tout membre du conseil » et, d’autre part, pour les sociétés anonymes, seules les entreprises où les fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général sont assurées par des personnes différentes pourront en bénéficier.
Ces restrictions, qui n’ont pas été expliquées lors de l’examen de ces dispositions à l’Assemblée nationale, ne semblent pas justifiées par un besoin de sécurité juridique dans la mesure où les décisions qui seront soumises à consultation écrite (y compris par voie électronique) relèvent de la bonne administration de l’entreprise et de sa gestion courante.
Il est donc préconisé ici de revenir à la rédaction initiale en supprimant ces deux limites à la consultation écrite des instances.