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commission de la culture

Proposition de loi

Restitution des restes humains appartenant aux collections publiques

(1ère lecture)

(n° 551 )

N° COM-3

6 juin 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

Adopté

Mme MORIN-DESAILLY, rapporteure


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE UNIQUE


Après l'article unique

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai d'un an à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport identifiant les solutions possibles pour mettre en place une procédure pérenne de restitution des restes humains originaires du territoire des collectivités régies par les articles 73 et 74 de la Constitution et de la Nouvelle-Calédonie conservés dans les collections publiques.

Objet

Les dispositions de la présente proposition de loi ne sont applicables qu'aux demandes de restitution de restes humains portées par un État étranger. Il existe pourtant aussi une problématique de restitution des restes humains originaires de territoires ultra-marins, compte tenu des liens étroits entre ces territoires et notre passé colonial. Cependant, la procédure mise en place par la présente proposition de loi est difficilement transposable en l'état aux territoires ultra-marins, dans la mesure où elle se fonde sur un dispositif interétatique et répond aussi à des enjeux diplomatiques de développement de coopérations culturelles et scientifiques. Elle n'est donc pas adaptée à des enjeux internes à la France.

Afin de ne pas retarder l'adoption de ce cadre de restitution, attendu par plusieurs États étrangers qui ont déjà présenté des demandes officielles, tout en manifestant l'engagement du législateur à trouver rapidement une solution pour faciliter les restitutions de restes humains originaires de territoires ultra-marins, le présent amendement vise à octroyer au Gouvernement un délai d'un an pour proposer au Parlement une procédure adaptée et pérenne à leur restitution. Ce délai laissera au Gouvernement un temps suffisant pour organiser des concertations avec les différentes parties concernées et permettre l'élaboration d'une position interministérielle, cette question impliquant le ministère de l'intérieur et des outre-mer, jusqu'ici non associé aux discussions autour de la présente proposition de loi.