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commission de l'aménagement du territoire et du développement durable

Projet de loi

Production d'énergies renouvelables

(1ère lecture)

(n° 889 )

N° COM-266 rect. bis

25 octobre 2022


 

AMENDEMENT

présenté par

Adopté

M. MENONVILLE, Mme MÉLOT et MM. LAGOURGUE, DECOOL, WATTEBLED, GRAND, CHASSEING, GUERRIAU et MÉDEVIELLE


ARTICLE 3


Alinéa 14

Supprimer cet alinéa.

Objet

Les élus locaux partagent la volonté de développement des énergies renouvelables. Et la transition écologique ne peut se faire sans l’implication des communes et intercommunalités ce qui suppose qu’elles soient davantage associées à la définition de l’avenir énergétique de leur territoire et en particulier au choix des énergies renouvelables qu’il conviendrait d’y développer (et à l’emplacement). Leur consultation, au gré des projets soumis à autorisation préfectorale est insuffisante. Si l’évolution des documents d’urbanisme n’est pas appréhendée par les communes et EPCI en charge des documents d’urbanisme dans leur globalité, elle ne leur permettra pas non plus de respecter la trajectoire qu’elle se fixent à ce jour en terme de respect de l’objectif « Zéro artificialisation nette des sols » à 2050, issu de la loi Climat, les emprises foncières des installations d’énergie renouvelable entrant dans leur quota de consommation d’espaces naturels agricoles et forestiers depuis le 21 août 2021. Aucune dérogation au orientations générales du projet d'aménagement et développement durable (PADD) imposée par l’Etat n’est en ce sens acceptable en dehors de l’avis favorable des communes et intercommunalités en charge des SCoT et PLU qui sont tenues d’arbitrer entre les différents usages des sols au regard de l’objectif ZAN et du projet de territoire sur lequel elles se sont engagées auprès de leurs habitants. C’est pourquoi le présent amendement supprime la disposition donnant les moyens à l’Etat de porter atteinte au PADD d’un SCOT ou d’un PLU par une procédure de déclaration de projet qui repose d’ailleurs sur le seul postulat qu’une telle procédure serait plus rapide à l’initiative de l’Etat qu’à celle de la collectivité en charge du SCOT ou du PLU qui a déjà la compétence pour porter atteinte à son PADD par déclaration de projet. Enfin il s’agit là d’un précédent inacceptable en termes de recentralisation de la compétence urbanisme qu’il convient absolument de rejeter.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.