commission des affaires économiques |
Proposition de loi Accès au foncier agricole (1ère lecture) (n° 641 ) |
N° COM-50 rect. 19 octobre 2021 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. GROSPERRIN, KAROUTCHI, PANUNZI, BURGOA, BASCHER, BOUCHET, PELLEVAT, BRISSON, Étienne BLANC, SOMON et MILON, Mme GOY-CHAVENT, M. KLINGER, Mme Marie MERCIER, MM. LAMÉNIE et CHARON, Mme LASSARADE, M. LEFÈVRE, Mme GOSSELIN, MM. BELIN et GENET, Mmes DUMONT et PLUCHET et M. ROJOUAN ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER |
Après l'article 1er
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Après le deuxième alinéa de l'article L. 143-1 du code rural et de la pêche maritime, il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« Avant de procéder à la liquidation de biens immobiliers à usage ou à vocation agricole, le juge demande à la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural territorialement compétente un avis quant à la valeur desdits biens. »
Objet
Cet amendement vise à instaurer une expertise de la SAFER sur la valeur financière du foncier agricole lors d’une liquidation judiciaire.
Ce dispositif permettra ainsi de réguler plus efficacement le prix du foncier dans l'esprit des politiques publiques prévues par les lois d’orientation agricole de 1960 et 1962 à l’origine de la politique foncière actuelle, et ainsi de permettre l'installation et la consolidation des exploitations agricoles.
En effet, actuellement, le sort des biens immobiliers des sociétés en liquidation judiciaire est soumis à l’appréciation du juge judiciaire qui détermine l'offre d'achat la mieux-disante. Cela peut parfois entraîner un prix de cession très élevé, nettement supérieur au prix du marché, des terres agricoles. Cette situation empêche de fait l’accès à la terre pour des agriculteurs locaux, nuit à l'installation des jeunes et ne tient nullement compte des filières et du dynamisme de la ruralité. A titre d’exemple, le Haut-Doubs, terre de fromages de haute qualité, est malheureusement touché par ce phénomène malgré un travail de concertation et d'organisation de la profession.
Aussi, est-il est indispensable d’éviter toute spéculation sur ces biens qui tend à faire flamber les prix au détriment de l'agriculture locale et de taille humaine valorisée par les politiques françaises européennes.