commission des lois |
Projet de loi Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification (1ère lecture) (n° 588 rect. , 719, 720, 721) |
N° COM-588 rect. 29 juin 2021 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. KAROUTCHI, BASCHER et BAZIN, Mmes BELRHITI et Valérie BOYER, MM. BURGOA, CHARON et CHATILLON, Mme Laure DARCOS, MM. DAUBRESSE, de NICOLAY et DECOOL, Mmes DEROCHE, DEROMEDI et EUSTACHE-BRINIO, M. FAVREAU, Mme GARRIAUD-MAYLAM, MM. GROSPERRIN, GUERRIAU, HENNO, HINGRAY et HOUPERT, Mme LASSARADE, MM. Daniel LAURENT, LEFÈVRE, MANDELLI, MENONVILLE et MOGA, Mme RAIMOND-PAVERO et M. WATTEBLED ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 6 |
Après l'article 6
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – A titre expérimental, et pour une durée de huit ans, la ville de Paris peut mettre à disposition de l’autorité mentionnée à l’article L. 1241-1 du Code des transports le boulevard périphérique de Paris et lui en confier l’aménagement, l’entretien et l’exploitation.
Une convention est conclue entre la ville de Paris et l’autorité, fixant la date à partir de laquelle les voies, avec leurs dépendances et accessoires, les biens servant exclusivement à l’aménagement, l’entretien, l’exploitation de ces voies, ainsi que les terrains acquis par la ville en vue de leur aménagement, sont mis à la disposition de l’autorité. Elle prévoit que l’autorité est substituée à la ville pour les servitudes, droits et obligations correspondants. Elle précise également, le cas échéant, les conditions d’utilisation des biens servant à la fois au boulevard périphérique et au domaine public routier qui continue à relever de la ville.
La remise des biens est réalisée à titre gratuit et ne donne lieu au paiement d’aucun droit, ni d’aucune indemnité ou taxe.
II. – La convention conclue entre la ville de Paris et l’autorité mentionnée à l’article L. 1241-1 du Code des transports précise les conditions financières de la mise à disposition.
III. – A compter de la date de début de l’expérimentation, les personnels relevant de la ville de Paris qui participent à l’exercice des compétences en matière d’aménagement, d’entretien ou d’exploitation du boulevard périphérique de Paris sont mis à la disposition de l’autorité à titre gratuit pour la même durée, sous réserve des dispositions suivantes.
La convention d’expérimentation conclue entre la ville de Paris et l’autorité détermine la liste des personnels mis à disposition, après consultation des comités sociaux concernés.
IV. – Sous réserve des dispositions du code général des collectivités territoriales, notamment du III. de l’article L. 2512-14, et du code de la route relatives aux pouvoirs de police de la circulation du représentant de l’État et du maire, le pouvoir de police de la circulation sur le boulevard périphérique de Paris mis à disposition de l’autorité est exercé par le directeur général de celle-ci.
Le maire de Paris peut, dans le cas où il n’y aurait pas été pourvu par le directeur général de l’autorité, et après une mise en demeure restée sans résultat, exercer les attributions dévolues au directeur général de l’autorité en matière de police en vertu du premier alinéa.
V. – Une démarche d’évaluation des résultats de l’expérimentation est engagée conjointement par la Ville de Paris et l’autorité six mois avant la fin de l’expérimentation. Au terme de celle-ci, le bilan de l’évaluation est rendu public.
Objet
Le boulevard périphérique constitue, avec l’A86 et la francilienne, une des trois rocades routières de très grande capacité de l’Ile-de-France. Cette infrastructure, qui présente un trafic journalier de plus de 250 000 véhicules par jour, supporte majoritairement des trafics régionaux et n’est utilisé que très marginalement pour des déplacements internes à Paris. Il constitue donc avec les autoroutes franciliennes (radiales et rocades), l’armature viaire structurante de la région avec un enjeu de fonctionnement en réseau cohérent : continuité de l’information routières, gestion dynamique coordonnée, réflexion globale sur les mobilités sur les voies structurantes de la Région, coordination des fermetures d’axe… Ainsi, cette infrastructure structurante à l’échelle de régional régionale dépasse l’intérêt du niveau communal de la Ville de Paris.
Dès lors, en complément de la possibilité offerte par la loi de confier à Ile-de-France Mobilités la gestion et l’entretien des routes nationales et des autoroutes non concédées en Ile-de-France, il apparait cohérent d’étendre cette possibilité d’expérimentation au boulevard périphérique appartenant à la Ville de Paris au regard de l’intérêt régional de cette infrastructure. Une telle expérimentation permettra d’envisager une politique d’entretien, d’exploitation et de réduction des nuisances cohérente entre les autoroutes et le boulevard périphérique, au bénéficie de l’ensemble des franciliens.
Le présent amendement a donc pour objet de permettre de confier à titre expérimental la gestion du boulevard périphérique à Ile-de-France Mobilités.