commission des lois |
Projet de loi Dispositions urgentes face à l'épidémie de covid-19 (1ère lecture) (n° 440 ) |
N° COM-5 rect. quinquies 20 mai 2020 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. KAROUTCHI, Mme Nathalie GOULET, MM. MEURANT et HUSSON, Mmes GARRIAUD-MAYLAM et CHAUVIN, MM. Daniel LAURENT, CHARON, PELLEVAT, MENONVILLE, VASPART, REICHARDT, CUYPERS et BASCHER, Mmes PUISSAT, Marie MERCIER, PROCACCIA, THOMAS et CHAIN-LARCHÉ, MM. FORISSIER, REGNARD, LONGEOT, CHATILLON et MOUILLER, Mme BRUGUIÈRE, M. de LEGGE, Mme IMBERT, M. HUGONET, Mmes MICOULEAU et BILLON, MM. BIZET, LEFÈVRE et SAVIN, Mmes DEROMEDI et DUMAS, M. DANESI, Mme RICHER, MM. GREMILLET, BOUCHET, MILON, KENNEL, BRISSON, VOGEL, LAMÉNIE, BONHOMME, SIDO et GINESTA, Mme de CIDRAC, M. PIERRE, Mme Laure DARCOS, MM. DECOOL et POINTEREAU et Mmes BERTHET et LOPEZ ARTICLE 3 |
Supprimer cet article.
Objet
L'article 3 habilite le Gouvernement à légiférer par ordonnance pour prendre des mesures visant à centraliser la trésorerie des personnes morales soumises aux règles de la comptabilité publique et d'organismes publics ou privés chargés d'une mission de service public.
Si cette mesure répond à un objectif louable, notamment la réduction de l'endettement de l?État dans le contexte de la crise sanitaire, elle apparait comme disproportionnée à l'égard du pouvoir excessif qu'elle accorderait à l?État vis-à-vis des organismes concernés. Par ailleurs, si l'examen du texte à l'Assemblée nationale a précisé que certaines disponibilités, notamment celles des caisses de retraite ou les recettes des collectivités, seraient exclues de cette mesure, la rédaction de cet article demeure floue à l'égard de la liste des organismes concernés. Les personnes morales dont les disponibilités sont issues de cotisations privées n'ont par exemple pas été explicitement écartées du périmètre. Or, la centralisation de leur trésorerie constituerait une atteinte grave au droit de propriété. Par ailleurs, l'article prévoit une habilitation de 12 mois, ce qui apparait excessif pour une disposition d'urgence liée à la crise sanitaire.
Pour être mise en ?uvre, cette mesure nécessite un véritable débat législatif et une définition claire de son périmètre. Ces conditions n'étant pas réunies, il est proposé de la supprimer.