commission de la culture |
Projet de loi pour une école de la confiance (1ère lecture) (n° 323 ) |
N° COM-9 rect. 20 avril 2019 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme GUIDEZ, MM. MILON et MAUREY, Mmes LÉTARD et VÉRIEN, MM. DÉTRAIGNE et Loïc HERVÉ, Mme DINDAR, MM. GUERRIAU et JANSSENS, Mme GOY-CHAVENT, M. DECOOL, Mmes FÉRAT et de la PROVÔTÉ, M. MOGA, Mmes KAUFFMANN, DOINEAU et SOLLOGOUB, MM. DANESI et LAMÉNIE, Mme RAIMOND-PAVERO, MM. PRIOU et BONHOMME, Mme SAINT-PÉ, MM. Alain MARC et DELCROS, Mme PERROT, MM. LONGEOT et RAPIN et Mme Catherine FOURNIER ARTICLE 6 QUATER (NOUVEAU) |
Supprimer cet article.
Objet
Les dispositions instituant les établissements publics locaux d’enseignement des savoirs fondamentaux, contenues à l’article 6 quater de ce projet de loi, ont été introduites en commission à l’Assemblée nationale. Par conséquent, elles n’ont fait l’objet d’aucune étude d’impact. Cela est regrettable.
Il eut été préférable de recueillir en amont l’avis du Conseil d’Etat sur cette disposition importante, qui concerne la proximité du service public de l’éducation nationale dans les territoires. De même, une concertation avec les élus des communes concernées et la communauté éducative aurait été une voie à privilégier.
Aussi, même s’il s’agit d’un regroupement facultatif, qui se ferait à l’initiative des collectivités territoriales, de nombreux élus ont fait part de leurs inquiétudes légitimes à ce sujet.
En effet, trop de dispositions facultatives ont constitué, par le passé, une brèche ouverte à des réformes imposées et en contradiction, parfois, avec les intérêts de la ruralité.
Le regroupement peut être perçu comme une solution envisageable pour certains territoires, mais pour d’autres, il est ressenti comme un danger. La mutualisation s’est souvent traduite en pratique par une mise en commun des moyens, et à terme, par une disparition progressive de la présence de la puissance publique et de ses services dans certaines zones géographiques de la République.
A l’heure où la reconquête des territoires ruraux est annoncée comme une priorité, il convient d’être vigilent. Trop d’incertitudes demeurent autour de la création de ce nouvel établissement. Cette réforme inquiète les acteurs de terrain. La préservation et le renforcement du maillage scolaire constituent une des conditions essentielles de l’attractivité des campagnes.
C’est pourquoi, contestant cette précipitation et ce manque de recul sur une réforme aux conséquences majeures, le présent amendement propose la suppression de cet article.