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commission des affaires économiques

Projet de loi

Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire

(1ère lecture)

(n° 525 )

N° COM-50 rect.

11 juin 2018


 

AMENDEMENT

présenté par

Rejeté

Mme DESEYNE, M. MILON, Mmes LASSARADE, EUSTACHE-BRINIO et DEROMEDI, M. CORNU, Mmes TROENDLÉ, BERTHET et PUISSAT, MM. MORISSET, Henri LEROY et LEFÈVRE, Mme LANFRANCHI DORGAL, MM. KENNEL, VASPART, PELLEVAT et de NICOLAY, Mme IMBERT, MM. PANUNZI, PIERRE, BASCHER et CUYPERS et Mmes LOPEZ et Laure DARCOS


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 14 SEPTIES (NOUVEAU)


Après l'article 14 septies (nouveau)

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 253-8 du code rural et de la pêche maritime est complété par un III ainsi rédigé :
 
« III. – Il est interdit de proposer à la vente en vue de la consommation humaine ou de distribuer à titre gratuit en vue de la consommation humaine des denrées alimentaires traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant des résidus de substances actives non approuvées conformément au règlement (CE) n° 1107/2009 du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et abrogeant les directives 79/117/CEE et 91/414/CEE du Conseil. »

Objet

Cet amendement vise à interdire l’importation en France de denrées produites en utilisant des substances interdites dans l’UE, même à doses résiduelles. Il s’agit là de ne pas laisser subsister de distorsions de concurrence entre les producteurs européens et les producteurs des pays tiers, tout en protégeant la santé publique et l’environnement.
 
Certaines molécules chimiques interdites dans l’UE sont pourtant utilisées dans certains pesticides à l’étranger pour traiter des produits destinés à l’exportation vers l’UE. Le rapport de la commission Schubert sur les impacts du CETA répertorie aussi 46 molécules interdites dans l’UE mais autorisées dans les produits exportés vers l’UE comme par exemple l’Atrazine interdite dans l’Union Européenne depuis le début des années 2000.
 
Cette situation n'est pas acceptable pour les agriculteurs français dont les produits agricoles doivent respecter des pratiques agricoles plus coûteuses, mais qui se retrouvent concurrencés par ceux de producteurs étrangers avec des contraintes environnementales moindres.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.