commission des lois |
Projet de loi Immigration, droit d'asile et intégration (1ère lecture) (n° 464 ) |
N° COM-124 3 juin 2018 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||
M. MARIE, Mme de la GONTRIE, MM. LECONTE, SUEUR, DURAIN et FICHET, Mme HARRIBEY, MM. KANNER et KERROUCHE, Mme BLONDIN, M. TEMAL et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 35 |
Alinéa 16
Supprimer les mots :
« et aux articles L. 316-1 et L. 316-3 »
Objet
Le projet de loi ajoute à la liste des cartes de séjour temporaire qui ne peuvent donner lieu à une carte de séjour pluriannuelle, les cartes de séjour « vie privée et familiale » délivrées à l'étranger qui bénéfice d'une ordonnance de protection en raison de violences conjugales.
Certes dans cette hypothèse la carte de séjour temporaire est renouvelée de plein droit pendant la durée de la procédure pénale, mais eu égard à la durée d'instruction des dossiers dans les affaires relevant du proxénétisme ou de la traite des êtres humains, et de la particulière vulnérabilité des victimes, il ne nous parait pas légitime de maintenir celles-ci dans une situation d'insécurité et donc de stress.
C'est la raison pour laquelle cet amendement retire des dérogations à la délivrance des cartes de séjour pluriannuelle les cartes de séjour temporaires délivrées aux victimes de traite des êtres humains, de proxénétisme ou de violences conjugales.
Celles-ci pourront, au terme d'une première année de séjour régulier en France, bénéficier d'une carte de séjour pluriannuelle, tant qu'elles remplissent les conditions de sa délivrance.