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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION SOLIDARITÉ, INSERTION ET ÉGALITÉ DES CHANCES

(n° 143 , 144 , 147)

N° II-1734

4 décembre 2024


En attente de recevabilité financière

 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  

M. BURGOA

au nom de la commission des affaires sociales


Article 42 (crédits de la mission)

(État B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Inclusion sociale et protection des personnes

dont titre 2

 

18 000 000

 

18 000 000

Handicap et dépendance

18 000 000

 

18 000 000

 

Égalité entre les femmes et les hommes

 

 

 

 

TOTAL

18 000 000

18 000 000

18 000 000

18 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

La loi n° 2023-1196 du 18 décembre 2023 pour le plein emploi rapproche les droits des travailleurs en établissements et les services d'accompagnement par le travail (Esat) des droits dont bénéficient les salariés en milieu ordinaire. L’article 14 de ladite loi instaure la mise en place d’une complémentaire santé collective obligatoire prise en charge à hauteur d’au moins 50% par les Esat. Cette obligation est entrée en vigueur au 1er juillet 2024, sans avoir fait l’objet d’un accord de financement avec l’État en dépit des annonces.

Dans un rapport d’inspection commun Igas-Igf publié en 2024, la part des Esat qui seraient déficitaires à la fin de l’année est estimé à plus de 41 %. De fait le coût de la seule complémentaire santé est évalué à 282 € en moyenne par travailleur handicapé et par an.

Actuellement, 59% des ESAT ne financent pas de complémentaire santé (source : rapport IGAS / IGF ESAT 2024). Nombre d'entre eux se trouvent dans une situation financière complexe, 29 % d'entre eux présentent un déficit net sur leur budget commercial. Un financement de la complémentaire santé sur leur seul budget commercial s'avèrerait donc impossible.

Cet amendement se propose de traduire budgétairement l’annonce gouvernementale prévoyant de prendre en charge la moitié du coût employeur de la complémentaire santé. Pour cela il procède, à une hausse de 18 millions d’euros des crédits (AE/CP) du programme 157 « Handicap et dépendance » et, afin de respecter les règles de recevabilité financière, il baisse de 18 millions d’euros les crédits (AE/CP) du programme 304 « Inclusion sociale et protection des personnes », principalement composé de dépenses de guichet.