Direction de la séance |
Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2024 (1ère lecture) (n° 77 , 84 , 80) |
N° 797 rect. 13 novembre 2023 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes PONCET MONGE et SOUYRIS, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mme OLLIVIER, MM. PARIGI et SALMON et Mmes SENÉE et Mélanie VOGEL ARTICLE 3 |
Supprimer cet article.
Objet
Le fonds pour la modernisation et l’investissement en santé (FMIS) a été créé le 1er janvier 2021, par transformation du fonds pour la modernisation des établissements de santé publics et privés (FMESPP). Son périmètre a alors été étendu aux établissements médico-sociaux et aux structures d’exercice coordonné en ville. Il contribue au financement des dépenses d’investissement des établissements de santé et de leurs groupements, ainsi qu’à des investissements numériques au sein des secteurs sanitaire et médico-social. La dotation allouée au fonds inclut ainsi, outre les dotations d’investissement qui préexistaient au Ségur de la santé, les dotations exceptionnelles prévues par ce dernier, dans le cadre duquel deux priorités ont été assignées au FMIS : le financement de projets hospitaliers prioritaires et les projets ville-hôpital, d’une part ; le rattrapage du retard dans l’utilisation du numérique en matière de santé, d’autre part.
Pour 2023, la contribution de la branche maladie avait été rehaussée, pour atteindre 1,163 milliard d’euros contre 1,035 milliard d’euros l’année précédente. L’exposé sommaire de l’article 41 du PLFSS 2023 – devenu l’article 103 dans le texte adopté – précisait notamment que 100 millions d’euros seraient consacrés aux investissements numériques en santé, qui constituent l’une des dimensions du Ségur. Or la rectification présente dans cet article 3 de la dotation globale du FMIS réduirait le montant de cette contribution de 1,251 à 1,049 milliard d’euros, soit une baisse de 99 millions d’euros.
Cette baisse semble d’autant plus incompréhensible que le FMIS est un vecteur essentiel de la rénovation de notre hôpital public, notamment via les fonds alloués (19 milliards d'euros) lors du Ségur de la Santé comme dit plus haut.
Par ailleurs, le fonds d'urgence aux EHPAD et au SAD (Service autonomie à domicile) est bien trop insuffisant. Il est en effet de 100 millions d'euros, or la majorité des opérateurs du secteurs prévoit un prévisionnel important pour 2023 et chiffre à plus de 500 millions les besoins d’urgence. Faut d’une loi Autonomie qui viendrait réellement donner aux acteurs du secteurs les moyens d’affronter la bosse démographique, il faut, a minima, que ce PLFSS attribue des moyens suffisants aux fonds d’urgence à destination des EHPAD et au SAD.
Pour toutes ces raisons, cet amendement vise à supprimer cet article qui rectifie insuffisamment pour 2023 les contributions au FMIS (Fonds pour la modernisation et l’investissement en santé) et aux ARS.