Direction de la séance |
Proposition de loi Nationalisation du groupe Électricité de France (2ème lecture) (n° 248 , 247 ) |
N° 9 rect. ter 24 janvier 2024 |
AMENDEMENTprésenté par |
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M. CANÉVET, Mmes Nathalie GOULET et GUIDEZ, MM. LONGEOT et FOLLIOT, Mmes JACQUEMET, FLORENNES et CARRÈRE-GÉE, MM. BLEUNVEN, Jean-Michel ARNAUD et CAZABONNE, Mme HAVET, M. DUFFOURG, Mmes Olivia RICHARD et de LA PROVÔTÉ et M. HINGRAY ARTICLE 2 |
Après l’alinéa 6
Insérer quatre alinéas ainsi rédigés :
« Une opération d’actionnariat salarié par le biais d’une offre réservée aux salariés d’EDF ou de ses filiales et aux anciens salariés justifiant d’un contrat ou d’une activité rémunérée d’une durée accomplie d’au moins cinq ans avec EDF ou ses filiales est mise en œuvre dans le délai de trois mois à compter de la publication de la loi n ° … du … visant à protéger le groupe Électricité de France d’un démembrement et, en tout état de cause, avant le 1er octobre 2024. Au moins 2 % du capital d’EDF sera proposé aux salariés et anciens salariés éligibles.
« Le prix de souscription hors rabais ne peut dépasser 12 euros.
« Un rabais est octroyé aux salariés et anciens salariés éligibles si les titres acquis ne peuvent être cédés avant une période de cinq ans.
« Un arrêté du ministre chargé de l’économie précise le nombre de titres proposés aux personnes éligibles et le prix de souscription ainsi que, le cas échéant, la durée de l’offre, les modalités d’ajustement de l’offre si la demande est supérieure à l’offre, le rabais, les mécanismes assurant la liquidité des titres et la partie des coûts pris en charge par l’État.
Objet
L’objet de cet amendement est de permettre aux salariés et anciens salariés, actionnaires avant la nationalisation, de pouvoir revenir au capital d’EDF. En effet, il est légitime que le partage de la valeur se fasse aussi avec les personnes ayant investi et contribué par le passé.
Il s’agit de préserver ce dispositif qui profite à l’ensemble des personnels de l’entreprise associant ainsi les salariés à la bonne marche de l’entreprise et assurant également l’exemplarité de l’État.
Cette opération d’actionnariat salarié, votée à l’Assemblée Nationale, s’inscrit dans la continuité de la défense de ce modèle de partage de la valeur, prôné en France depuis le Conseil National de la Résistance et amplifié par la loi PACTE.
Le prix proposé vise à ce que l’opération soit neutre pour les salariés et anciens salariés qui ont vendu leurs titres à 12€.