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Direction de la séance

Proposition de loi

Interdire les pratiques visant à modifier l'orientation sexuelle

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 239 , 238 )

N° 7 rect. sexies

7 décembre 2021


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme EUSTACHE-BRINIO, MM. RETAILLEAU, BAZIN, CARDOUX, BOUCHET et BURGOA, Mmes DUMONT, THOMAS, GARNIER et PLUCHET, MM. FRASSA, MEURANT et FAVREAU, Mmes CHAUVIN, VENTALON et GOSSELIN, MM. POINTEREAU, BABARY, Étienne BLANC et LONGUET, Mme Valérie BOYER, M. Cédric VIAL, Mmes ESTROSI SASSONE et LAVARDE, M. BASCHER, Mmes JOSEPH, BERTHET et PUISSAT, MM. BRISSON, SIDO, MOUILLER, CALVET, SAVARY et Bernard FOURNIER, Mme DI FOLCO, MM. Jean-Baptiste BLANC, Jean-Marc BOYER et CADEC, Mme BOURRAT et MM. TABAROT, PANUNZI et MANDELLI


ARTICLE 3


Après l’alinéa 2

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« Est puni des mêmes peines le fait de prescrire à un mineur des pratiques (bloqueurs de puberté, traitements hormonaux ou interventions chirurgicales) visant le changement de sexe.

Objet

La proposition de loi qui nous est présentée affirme la nécessité de lutter contre la non acceptation de l’homosexualité dans la société ce qui est effectivement nécessaire et important.

Mais la loi oublie les thérapies affirmatives de transition sur les mineurs, filles et garçons, qui sont également à interdire. 

Des thérapies affirmatives de transition sont actuellement expérimentées sur des jeunes, croyant être nés dans le « mauvais sexe », qui subissent des traitements hormonaux bloqueurs de puberté, ou des ablations chirurgicales, irréversibles, sur des bases scientifiques controversées.

Lorsque quelques années plus tard, ils regrettent la solution drastique apportée à leur mal être, enfant, le chemin de la détransition est extrêmement difficile.

A l’heure où des pays très engagés sur le sujet de ce que l’on appelle la « dysphorie de genre » s’interrogent sur leurs pratiques et reviennent à des positions plus prudentes, il est essentiel que la France ne se précipite pas dans la mise en œuvre de dispositifs qui pourraient porter préjudice aux personnes mineures.

Cet amendement tend à protéger les mineurs jusqu’à leur majorité.

A partir de l’âge de 18 ans, il sera toujours temps d’initier ce changement de sexe si ces jeunes adultes le souhaitent encore.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.