Direction de la séance |
Projet de loi Lutte contre le dérèglement climatique (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 667 , 666 , 634, 635, 649, 650) |
N° 1063 rect. 14 juin 2021 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. MAUREY, CANÉVET, HINGRAY et DÉTRAIGNE, Mmes PERROT, BILLON et JACQUEMET, MM. CHAIZE, de NICOLAY, COURTIAL, VOGEL, SAUTAREL et GENET, Mmes GARRIAUD-MAYLAM et DREXLER, MM. GREMILLET et HOUPERT, Mme DUMONT et MM. DUFFOURG et Jean-Michel ARNAUD ARTICLE 42 |
Alinéa 14
Après le mot :
bien
insérer les mots :
ou par rapport au montant des loyers perçus de la location du bien, hormis pour les biens relevant du livre IV du code de la construction et de l’habitation
Objet
L’article 42 interdit progressivement la mise en location des « passoires thermiques ».
Le texte adopté par la Commission de l’Aménagement du territoire et du développement du Sénat exclut du champ de cette disposition les logements caractérisés par des particularités techniques, architecturales ou patrimoniales ou pour lesquels les coûts de travaux de rénovation seraient manifestement disproportionnés par rapport à la valeur du bien.
Il conviendrait également de prendre en considération le cas des logements mis en location, et plus particulièrement ceux loués pour un prix modeste.
L’application de cette disposition concernerait 1,2 M de logements en location. Les propriétaires de ces logements devraient financer 13,5 Mds€ de travaux de rénovation énergétique pour ne pas tomber sous le coup de l’interdiction progressive de mise en location des passoires thermiques.
Le coût de ces travaux ne pourra ni être financé par les loyers tirés de la location du logement, ni être compensé par les économies d’énergie générées par la rénovation, qui bénéficieront au locataire, ni par les aides destinées aux propriétaires-bailleurs qui sont bien souvent trop faibles.
Aussi, le présent amendement prévoit d’exclure également du champ de la disposition visant à interdire la location des « passoires thermiques » les logements pour lesquels les coûts de la rénovation seraient manifestement disproportionnés par rapport au montant des loyers perçus de la location du bien (exclusion faite des logements sociaux).