Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2021 (1ère lecture) SECONDE PARTIE MISSION COHÉSION DES TERRITOIRES (n° 137 , 138 , 139, 141, 142) |
N° II-835 26 novembre 2020 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. DANTEC et BENARROCHE, Mmes BENBASSA et de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD, LABBÉ et PARIGI, Mme PONCET MONGE, M. SALMON et Mme TAILLÉ-POLIAN Article 33 (Crédits de la mission) (État B) |
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations dengagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables |
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Aide à laccès au logement |
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Urbanisme, territoires et amélioration de lhabitat |
| 20 000 000 |
| 20 000 000 |
Impulsion et coordination de la politique daménagement du territoire | 20 000 000 |
| 20 000 000 |
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Politique de la ville dont titre 2 |
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Interventions territoriales de lÉtat |
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TOTAL | 20 000 000 | 20 000 000 | 20 000 000 | 20 000 000 |
SOLDE | 0 | 0 |
Objet
Cet amendement permet de rehausser de 20 millions d'euros les crédits de lAgence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).
LANCT, qui a maintenant un an dexistence, a vocation à être le guichet unique des élus pour disposer dun accès plus simple aux services de lÉtat et aux différents opérateurs qui interviennent dans les territoires pour soutenir leurs projets.
Elle doit ainsi apporter une aide « sur mesure » à travers un appui en ingénierie par la mobilisation et la coordination des ressources de lÉtat et de ses opérateurs pour mettre en uvre le plan national Action Cur de ville, lAgenda rural, le plan France Très Haut débit, le programme national Territoires dindustrie, le label Cités éducatives mais aussi accompagner lémergence de projets locaux.
Mais elle souffre non seulement dun déficit de visibilité mais de moyens financiers très limités et mal définis. En 2021, la subvention pour charges de service public versée par le programme 112 dotera lANCT de 61 millions contre 52 millions deuros lannée dernière donc en légère hausse.
Mais le doublement du montant des dépenses dingénierie de lagence destinées à appuyer des projets « sur mesure », en passant de 10 millions en 2020 à 20 millions deuros en 2021, ne nous semble pas suffisant pour assurer lengagement effectif de lANCT dans lapplication des politiques et des actions de la mission « Cohésion des territoires ».
Plusieurs conventions de partenariat avec des opérateurs tiers, notamment lAgence de la transition écologique (ex ADEME), le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA), lAgence nationale de lhabitat (ANAH) et lAgence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) sont prévues pour mettre en uvre notamment le plan de relance des territoires.
Or les crédits budgétaires de ces partenaires ne sont que sensiblement augmentés, restent stables ou bien même pire, sont en baisse. Ce qui fait planer le doute sur la capacité de lEtat à véritablement territorialiser la relance ou à celle de garantir la mise en place des fameux contrats de relance et de transition écologique (CRTE).
Cest pourquoi, cet amendement prévoit une augmentation de 20 millions en rehaussant les crédits alloués laction 13 du programme 112 « Impulsion et coordination de la politique daménagement du territoire » pour assurer le bon fonctionnement des contractualisations de lANCT avec les opérateurs clés de la transition écologique, de ladaptation au changement climatique et de laménagement et la cohésion des territoires.
Cette augmentation permettra également de donner à lagence les moyens suffisants pour être un acteur fort du soutien des projets structurants à léchelle des territoires.
Larticle 40 de la constitution et larticle 47 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) interdisant aux parlementaires daugmenter les crédits de la mission, la mesure est gagée sur une diminution à due concurrence des crédits de l'action 4 du programme 135 « Urbanisme, territoires et amélioration de lhabitat ». Lobjectif est que le Gouvernement puisse lever le gage engagé pour compenser la dépense au regard de la nécessité de renforcer les moyens dingénierie de lagence destinés à accompagner les territoires les plus fragiles.