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Direction de la séance

Proposition de loi

Agir contre les violences au sein de la famille

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 97 , 96 )

N° 33 rect.

5 novembre 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G  
Non soutenu

Mmes BENBASSA, COHEN

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE 10 A (SUPPRIMÉ)


Avant l'article 10 A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le chapitre V du titre Ier du livre Ier de la première partie du code de la santé publique est complété par un article L. 1115-3 ainsi rédigé :

« Art. L. 1115-3. – Les personnes victimes de violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint et en situation de grave danger peuvent, si elles le demandent expressément, bénéficier de l’anonymat au moment de l’admission. »

Objet

Cet amendement s’inspire du dispositif de l’accouchement sous X grâce auquel une femme bénéficie d’un droit au secret. De la même manière, la victime de violences doit pouvoir demander à être hospitalisée sous X, particulièrement si elle est en situation de grave danger, afin de ne pas être retrouvées par leurs agresseurs.

Actuellement, il existe deux situations permettant l’anonymat des patients au sein de l’hôpital expressément prévus par les textes :

- l’accouchement sous X (Article 326 du code civil) ;

- les patients toxicomanes (article L. 3414-1 du code de la santé publique).

Le but du présent amendement est donc de prévoir de manière spéciale l’hospitalisation sous X dans un troisième cas, celui des personnes hospitalisées et en situation de grave danger. La situation de grave danger viserait alors des situations de violences commises par les conjoints, ex-conjoints ou entourage proche de ceux-ci.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 9 vers un article additionnel avant l'article 10A).