Direction de la séance |
Proposition de loi Protéger les victimes de violences conjugales (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 483 , 482 ) |
N° 11 rect. 8 juin 2020 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme VÉRIEN, MM. DELCROS et JANSSENS, Mmes GATEL, Catherine FOURNIER et VERMEILLET, M. BRISSON, Mmes KAUFFMANN, BILLON et PERROT, MM. DÉTRAIGNE et KERN, Mmes FÉRAT, GUIDEZ, BONFANTI-DOSSAT et SOLLOGOUB, MM. CANEVET et LAUGIER, Mme VULLIEN, M. DELAHAYE, Mme Anne-Marie BERTRAND, MM. POADJA, CADIC et LAFON et Mme MORIN-DESAILLY ARTICLE 8 |
Alinéa 4, première phrase
Supprimer le mot :
immédiat
Objet
L’article 8 dans sa rédaction actuelle prévoit que la dérogation au secret médical peut se faire lorsque : « … ces violences mettent la vie de la victime majeure en danger immédiat, … ».
Dans cet article, l’utilisation de la terminologie « danger immédiat », renvoie à un risque de mort imminente pour la victime de violences. Or, cette temporalité très courte n’est pas celle rencontrée dans les cas de violences conjugales.
En effet, les violences conjugales se caractérisent généralement par la répétition de violences sur un temps long pouvant aboutir dans certains cas à un féminicide.
Ces victimes de violences conjugales ne consultent pas un praticien lorsqu’elles se trouvent dans une situation de danger immédiat pour leur vie. Lorsque, ce danger immédiat est atteint, il est trop tard pour aller voir son généraliste.
La dérogation au principe du secret médical doit donc s’effectuer en amont de ce danger immédiat pour protéger la vie des victimes.
C’est pourquoi cet amendement propose de supprimer le mot « immédiat » et conserver simplement la notion de danger pour la vie d’une victime de violences conjugales.