Direction de la séance |
Projet de loi PLF pour 2020 (1ère lecture) SECONDE PARTIE ARTICLES NON RATTACHÉS (n° 139 , 140 , 141, 145) |
N° II-842 3 décembre 2019 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. de MONTGOLFIER au nom de la commission des finances ARTICLE 51 |
Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
.... – Le présent article entre en vigueur le 1er janvier 2021.
Objet
Le présent amendement vise à reporter d’un an, soit au 1er janvier 2021, l’entrée en vigueur de la taxe forfaitaire de dix euros sur les contrats à durée déterminée dits « d’usage » (CDDU).
Cette taxe vise à limiter le recours aux CDDU très courts. En 2015, un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) a en effet mis en évidence un recours abusif à ces contrats, souvent précaires.
Si l’objectif poursuivi par cette taxe n’est pas illégitime, la négociation collective reste préférable à l’instrument fiscal.
Il convient donc de saluer la décision, prise à l’Assemblée nationale, consistant à exempter les secteurs qui, par la négociation, auront su trouver les moyens de réglementer davantage le recours aux CDDU tout en tenant compte des spécificités de leur activité économique et des types d’emplois qu’elle exige.
Cependant, faute de laisser le temps aux secteurs concernés de conclure de tels accords, le fait de maintenir l’entrée en vigueur du dispositif au 1er janvier 2020 rend cette possibilité de dérogation quasiment inopérante.
C’est pourquoi, afin de donner véritablement sa chance à la négociation collective, le présent amendement propose de reporter d’un an l’entrée en vigueur de cette taxe forfaitaire sur les CDDU conclus dans les secteurs qui ne seraient pas couverts par une convention ou un accord collectif prévoyant une durée minimale applicable à ces contrats et définissant les conditions dans lesquelles il est proposé au salarié de conclure un contrat de travail à durée indéterminée au terme d’une durée cumulée de travail effectif.