Direction de la séance |
Projet de loi PLF pour 2020 (1ère lecture) SECONDE PARTIE MISSION TRAVAIL ET EMPLOI (n° 139 , 140 , 143) |
N° II-1098 rect. 4 décembre 2019 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme FÉRET, M. DAUDIGNY, Mme TAILLÉ-POLIAN, M. KANNER, Mmes GRELET-CERTENAIS et JASMIN, M. JOMIER, Mmes LUBIN, MEUNIER et ROSSIGNOL, M. TOURENNE, Mme VAN HEGHE et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain et apparentés Article 38 (crédits de la mission) (État B) |
I. – Créer le programme :
Soutien à l’emploi associatif
II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Accès et retour à l’emploi Action |
| 200 000 000 |
| 200 000 000 |
Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi |
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Amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail |
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Conception, gestion et évaluation des politiques de l’emploi et du travail dont titre 2 |
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Soutien à l’emploi associatif | 200 000 000 |
| 200 000 000 |
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TOTAL | 200 000 000 | 200 000 000 | 200 000 000 | 200 000 000 |
SOLDE | 0 | 0 |
Objet
Après deux années de coupes drastiques dans les Contrats Aidés (tombés à 190,62 millions € pour 2020), les dégâts sur les publics visés sont considérables ainsi que sur le tissu associatif. Les piètres résultats des PEC (Parcours Emplois Compétences), dont les crédits sont largement sous consommés, sont là pour signer l’inadaptation de ce dispositif pour une large part des publics précédemment concernés par les Contrats Aidés ainsi que pour de très nombreuses associations employeurs.
Ce constat n’est pas le notre, il est celui que nous retranscrit le mouvement associatif qui a inspiré le présent amendement.
Ce sont donc ces acteurs de terrains qui nous ont proposé d’envisager la création d’un nouveau dispositif pour des Emplois d’Utilité Citoyenne. Ce dispositif, qui viendrait essentiellement en appui de projets associatifs dans le champ éducatif, environnemental, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial ou culturel, par référence à l’article 200 du code général des impôts, viendrait palier l’absence d’un dispositif global et ambitieux pour l’ensemble des associations permettant de pérenniser un projet associatif, et les services de proximité qui en dépendent, via un emploi.
Ce dispositif, inspiré de plusieurs expériences ayant déjà existé ces dernières décennies et en tirant les leçons, dote ces Emplois d’Utilité Citoyenne d’une aide sur trois ans maximum dont l’attribution serait fonction de critères d’intérêt général, et qui représenterait 80 % du SMIC la première année, 60 % du SMIC la deuxième, 40 % la troisième.
L’association employeur devrait démontrer sa capacité à présenter et gérer un projet d’activité, analyser et répondre à des besoins non ou insuffisamment satisfaits, ayant un impact social sur la population de son territoire, mobiliser les acteurs et développer les partenariats financiers, présenter un plan de développement pluriannuel incluant la ou les formations éventuellement nécessaires à la qualification des emplois créés.
Cette aide serait versée par l’intermédiaire d’un fonds au sein du budget « Travail et Emploi ». Il est proposé de financer ces emplois par les enveloppes non consommés des parcours emplois compétences, soit 200 millions d’euros au regard de la sous-consommation de l’enveloppe dans le cadre du dernier projet de loi d’approbation du budget 2019 prélevés sur les crédits de l’action n° 02 intitulée « Amélioration des dispositifs en faveur de l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail » du programme 102 « Accès et retour à l’emploi » et d’abonder d’autant l’action 01 nouvelle « Emplois d’Utilité Citoyenne » du programme 05 nouveau « Soutien à l’emploi associatif ».